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INFOS SAINT-LAURENT
Selon les résultats des travaux d’une équipe de recherche du Centre Saint-Laurent, la dérive et la fixation des larves de Moules zébrées en milieu fluvial seraient assujetties aux variations des débits saisonniers. Ces facteurs peuvent influencer de façon importante les niveaux de colonisation du corridor fluvial dans le temps et dans l’espace.
Afin d’étudier les mécanismes de colonisation de ces moules, un programme de suivi de la distribution et de l’abondance des Moules zébrées fixées sur les bouées de navigation maritime du Saint-Laurent a été réalisé sous la responsabilité du Centre Saint-Laurent en collaboration avec la Garde côtière du Canada. Entre 1990 et 1999, 2388 examens ont été réalisés sur 382 bouées situées entre le lac Saint-François et les îles de Montmagny. À la lumière de ces résultats, le recrutement des Moules zébrées ne semble pas homogène dans l’espace pour tout l’ensemble du corridor fluvial du Saint-Laurent. Le secteur du lac Saint-François (secteur 1), caractérisé par de faibles courants, ainsi que les secteurs situés entre Donnacona et la pointe est de l’île d’Orléans (secteurs 10, 11 et 12), soumis à l’influence des courants de marée, s’avèrent plus favorables à la colonisation par les moules. Les secteurs situés entre Montréal et Sorel (secteurs 6 et 7), où les courants sont plus forts et plus soutenus dans le temps, présentent quant à eux un taux de colonisation moins important. À la suite de leur introduction accidentelle au milieu des années 1980, la Moule zébrée (Dreissena polymorpha) et la Moule quagga (Dreissena bugensis) sont maintenant considérées comme naturalisées et bien établies dans le bassin Grands LacsSaint-Laurent. Ces deux espèces sont présentes dans l’ensemble du corridor fluvial jusqu’en aval de la ville de Québec. Leur prolifération cause un stress majeur à l’intégrité biologique des écosystèmes aquatiques, et leur contrôle occasionne des pertes économiques importantes. Les travaux de l’équipe du Centre Saint-Laurent se poursuivent dans le cadre du Programme Biodiversité fluviale afin, notamment, de mettre en relation les fluctuations des densités de Moules zébrées observées et les conditions hydrodynamiques de l’écosystème aquatique du Saint-Laurent.
de Lafontaine, Y. et M. Comiré. 2004. Zebra Mussel Monitoring in the Richelieu River: A Fruitful Interaction between Scientific Research and Public Involvement. Lake Champlain Resource Consortium. Monographie, 20 pages. de Lafontaine, Y. 2002. Impacts des fluctuations de débits d’eau douce sur la colonisation annuelle par les Moules zébrées dans le fleuve Saint-Laurent. Rapport technique remis à la Commission mixte internationale. de Lafontaine, Y. et G. Costan. 2002. « Introduction et transfert d’espèces exotiques aquatiques dans le bassin hydrographique des Grands Lacs et du Saint-Laurent ». Envahisseurs exotiques des eaux, milieux humides et forêts du Canada. Ressources naturelles Canada. de Lafontaine, Y., G. Costan, B. Cusson et D. Labonté. 2002. Colonisation et croissance de la Moule zébrée dans la rivière Richelieu entre 1997 et 2000. Environnement Canada Région du Québec, Conservation de l'environnement, Centre Saint-Laurent. Rapport scientifique et technique ST-223. de Lafontaine, Y. et G. Costan. 2000. Présence de la Moule zébrée dans le Saint-Laurent : À suivre... Environnement Canada Région du Québec, Conservation de l'environnement, Centre Saint-Laurent.
Infos Saint-Laurent Les espèces non indigènes dans le bassin Grands LacsSaint-Laurent |
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