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INFOS SAINT-LAURENT

Eau et sédiments

La problématique environnementale liée à la navigation commerciale sur le Saint-Laurent

Le développement du transport maritime sur le Saint-Laurent a nécessité la construction d’un ensemble d’infrastructures afin de permettre le transbordement des marchandises. La superficie occupée par les principaux ports commerciaux sur les rives du Saint-Laurent est une source de pression pour le milieu naturel. Par ailleurs, les effets sur le milieu et les usages du fleuve résultant de l’aménagement des zones portuaires se traduisent par des pertes de milieux naturels, de biodiversité et d’accessibilité des rives.

Huit sources de pression ont été définies, soit :

Variables Secteurs touchés État
Infrastructures de navigation Ensemble du
Saint-Laurent
Pertes ou détérioration d'habitats riverains et de la biodiversité.

Modifications de l'hydrodynamique.

Activités susceptibles de polluer le milieu (contaminants organiques et inorganiques).

Pertes d'usages.

Intensité des activités Ensemble du
Saint-Laurent
Potentiel de dérangement de la faune aquatique (peu de données) et de l'avifaune, particulièrement dans les lacs fluviaux, et des mammifères marins dans le moyen estuaire et l'estuaire maritime.

Remise en suspension de sédiments dans les zones peu profondes pouvant entraîner une remise en circulation des contaminants.

Dragage Ensemble du
Saint-Laurent
Modifications de l'hydrodynamique.

Pertes d'habitats sur les sites de dragage et de dépôt des déblais.

Augmentation de la turbidité et des matières en suspension.

Remise en circulation des polluants.

Modifications gigantesques des habitats causées par la Voie maritime : Beauharnois et bassin de La Prairie.

Modifications des habitats après le dragage du port de Québec qui a changé le profil de rivage sur la rive nord.

De 1945 à 1988, modification de 12 600 ha d'habitat, en majorité dans le tronçon fluvial (48 %) et l'estuaire fluvial (40 %).

Pertes de biomasse et d'espèces fauniques et floristiques inconnues.

Déversements Ensemble du
Saint-Laurent
Les impacts sur le milieu varient selon la nature du produit, le volume déversé, la période de l'année, l'emplacement et la fréquence des déversements, etc.

Il existe peu de données pour évaluer l'ampleur et l'étendue des effets des déversements sur les organismes.

Batillage Tronçon fluvial 55 % des 1532 km de rives du secteur fluvial sont à l'état naturel et se trouvent en grande majorité en aval de Repentigny.

Les rives sont érodées sur près de 400 km, dont 300 km sur des îles.

Les archipels de Contrecoeur et de Sorel sont les plus touchés.

20 km de rives érodées se trouvent à moins de 610 m du centre du chenal de navigation, dont 10 km à moins de 305 m.

Le recul des rives peut atteindre jusqu'à 3 m/an.

Les pertes d'habitats utilisés par la sauvagine sont élevées.

Ballastage Ensemble du
Saint-Laurent
Les premières espèces ont été introduites dans le bassin Grands Lacs–Saint-Laurent dès 1810.

À ce jour, 163 espèces ont été introduites dans le bassin Grands Lacs–Saint-Laurent, dont 85 espèces ont été observées dans le Saint-Laurent.

Seule la Moule zébrée a envahi le secteur fluvial (et les rivières Richelieu et des Outaouais).

Les densités évaluées dans le Saint-Laurent sont bien inférieures à celles mesurées dans les Grands Lacs ou dans d'autres cours d'eau navigables.

L'absence de données historiques ne permet pas de statuer sur le caractère indigène de certaines espèces de dinoflagellés.

Organo-étains Ensemble du
Saint-Laurent
Données très fragmentaires sur les teneurs en TBT de l'eau et des sédiments dans le secteur fluvial.

Les concentrations mesurées dans l'eau et les sédiments du Saint-Laurent sont faibles par rapport à celles détectées dans d'importants ports canadiens, mais il existe peu de données sur ces substances.

La concentration de TBT dans l'eau du port de Québec atteint le critère provisoire pour la protection des organismes aquatiques en eau douce.

Il n'existe pas de critère relatif au TBT pour la qualité des sédiments.

La toxicité des organo-étains augmente avec la salinité.

Les mollusques (gastéropodes et bivalves) sont les plus vulnérables à la toxicité des TBT.

Les faibles teneurs en butylétains mesurées dans la Moule bleue et certaines étoiles de mer de l'estuaire et du golfe indiquent une contamination ubiquiste de faible intensité.

Déchets Ensemble du
Saint-Laurent
Aucune étude sur les déchets aquatiques n'a été répertoriée pour le territoire à l'étude.

Une étude réalisée au large des côtes de Terre-Neuve révèle que de 20 000 à 100 000 oiseaux marins meurent chaque année à la suite de déversements illégaux d'huiles usées par les navires.

La présence de débris de plastique peut entraîner l'étranglement et l'enchevêtrement d'organismes aquatiques.


Documentation

Villeneuve, S. 2001. « Les répercussions environnementales de la navigation commerciale ». Le Naturaliste canadien, 125 (2) : 49-67.

Villeneuve, S. et L. Quilliam. 2000. Les risques et les conséquences environnementales de la navigation sur le Saint-Laurent. Environnement Canada – Région du Québec, Conservation de l’environnement, Centre Saint-Laurent. Rapport scientifique et technique ST-188, 174 pages.


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