Résumé du programme

Le concept du programme ARET a été mis au point au début des années 1990 par un groupe de hauts représentants de l'industrie et d'organisations non gouvernementales de l'environnement clés, connu sous le nom « New Directions Group ». En septembre 1991, le ministre fédéral de l'environnement a reçu la recommandation du groupe et a approuvé l'initiative proposée. Ce groupe est par la suite devenu le Comité des intervenants ARET. Celui ci était formé de représentants de l'industrie, d'associations professionnelles ainsi que de gouvernements provincial et fédéraux. Des représentants de groupes environnementaux et du secteur de la santé, de même que des mouvements syndicaux, en faisaient également partie.

Le Comité des intervenants ARET a mis sur pied un sous-comité chargé de dresser une liste des substances d'intérêt prioritaire pour le programme. Ce sous-comité a évalué plus de 2 000 substances, et déterminé leur ordre de priorité, en s'appuyant sur un répertoire des substances que l'on trouve dans le bassin des Grands Lacs. Les substances ont été évaluées en fonction des critères de toxicité, de persistance et de bioaccumulation. Le sous-comité a ensuite dressé une liste de 117 substances toxiques qui devraient être éliminées ou réduites. Cette liste comptait 30 substances persistantes dans l'environnement qui risquent de s'accumuler dans les organismes vivants.

En 1994, le Comité des intervenants ARET a mis l'industrie canadienne au défi de réduire ou d'éliminer volontairement ses rejets de substances du programme ARET d'ici l'an 2000.

Objectifs du programme ARET

Objectifs à long terme

• Quasi-élimination des rejets de 30 substances toxiques, persistantes et bioaccumulables
• Réduction de 87 autres substances toxiques à des niveaux insuffisants pour causer des dommages à l'environnement

Objectifs à court terme (d'ici l'an 2000)

• Réduction de 90 p. 100 des émissions de substances toxiques, persistantes et bioaccumulables
• Réduction de 50 p. 100 de toutes les autres émissions de substances toxiques

À cette époque, le programme ARET était une initiative de pointe. Au début des années 1990, le concept des mesures volontaires était encore inconnu au Canada et, lorsque ARET a vu le jour, aucun modèle n'existait pour un tel programme. Un des principaux objectifs de l'initiative, du point de vue du gouvernement, était de stimuler la prise de mesures rapides au sujet des substances toxiques, sans mener d'évaluation détaillée des risques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (« Évaluation du programme ARET » - Environnement Canada, avril 2000). Ce programme a constitué un pas important pour les Canadiens et Canadiennes afin de prévenir et de contrôler la pollution, et ses réalisations ont été reconnues par les ministres de l'environnement, de la santé et de l'industrie dans le rapport d'étape Leaders environnementaux 3 d'ARET :

« Les organisations qui participent au programme Accélération de la réduction et de l'élimination des toxiques prennent des mesures visant à réduire la pollution atmosphérique, marine et du sol afin de maintenir la qualité de vie des Canadiens et Canadiennes. » [traduction]

Le défi ARET a remporté un grand succès. À la fin du programme, en l'an 2000, 8 grands secteurs de l'industrie, 171 entreprises et organisations gouvernementales et 318 installations y avaient participé. Collectivement, ces participants ont réduit les émissions de substances toxiques dans l'environnement de presque 28 000 tonnes, lorsque l'on compare les rejets enregistrés pendant la dernière année du programme aux niveaux de l'année de référence de ces rejets. Pendant toute la durée du programme, on a empêché le rejet de plus de 70 000 tonnes de substances du programme ARET dans l'environnement au Canada. Si vous souhaitez en savoir d'avantage sur ce programme, nous vous invitons à consulter la page Rapports d'ARET.