Vue d'ensemble du commerce électronique — Industrie agroalimentaire au Canada

Date de publication : Février 2004

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Description du secteur

L'industrie agroalimentaire est composée d'un très grand nombre d'entreprises dont 84 p. 100 sont des petites et moyennes entreprises (PME) de moins de 50 employés. Le secteur de la transformation agroalimentaire est subdivisé en huit sous-secteurs : 1) fabrication de produits à base de céréales; 2) fabrication de produits sucreries; 3) fabrication de produits conservés; 4) fabrication de produits laitiers; 5) transformation des viandes, volailles, produits de la mer; 6) fabrication de produits farinés; 7) fabrication de condiments et grignotines et; 8) fabrication de boissons et d'alcools.

Schéma 1
Répartition des entreprises de la fabrication alimentaire au Canada selon les sous-secteurs d'activités

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Les plus grandes concentrations d'entreprises se retrouvent dans les sous-secteurs de la fabrication de produits farinés, de la transformation des viandes, volailles, produits de la mer et de fabrication de boissons et d'alcools (voir schéma 1).

La distribution géographique des entreprises de transformation agroalimentaire se fait principalement dans trois provinces, soit dans une proportion de 33 p. 100 en Ontario, de 25 p. 100 au Québec, et de 15 p. 100 en Colombie-Britannique.

Place des technologies de l'information et des communications (TIC) dans le secteur

Le fait de posséder un site Web est une mesure intéressante du degré de pénétration des affaires électroniques dans un secteur d'activité. Dans l'industrie de la transformation alimentaire, le pourcentage des entreprises qui possèdent un site Web varie considérablement selon le sous-secteur d'activités. C'est dans les entreprises du secteur des boissons douces et alcoolisées que l'on retrouve le plus souvent des sites Web. En effet, 40 p. 100 des entreprises de ce sous-secteur possèdent un tel site. Suivent ensuite les entreprises du secteur des produits à base de céréales (36 p. 100), celles des produits laitiers (29 p. 100), les condiments et grignotines (29 p. 100), les produits de sucreries et confiseries (28 p. 100) et les produits conservés (26 p. 100). Les secteurs des viandes et des volailles (13 p. 100) ainsi que celui des produits farinés (9 p. 100) affichent un nombre nettement plus faible d'entreprises possédant un site Web que ce n'est le cas dans les autres sous-secteurs de la transformation.

Il existe une segmentation régionale en matière de commerce électronique (voir tableau 1). Dans certains sous-secteurs, les entreprises québécoises possèdent, toutes proportions respectées, moins de site Web que les entreprises ontariennes. Ces sous-secteurs sont ceux des produits à base de céréales (21 p. 100 pour le Québec en comparaison de 38 p. 100 pour l'Ontario), des boissons douces et alcoolisées (29 p. 100 contre 57 p. 100) et des produits conservés (20 p. 100 contre 34 p. 100).

Nouveaux modèles d'affaires électroniques

Les quatre principaux modèles d'affaires ou solutions électroniques utilisés par les entreprises de l'industrie agroalimentaire sont : 1) les centres commerciaux virtuels qui visent à accroître l'envergure des transformateurs alimentaires; 2) les magasins électroniques ou virtuels qui permettent aux PME de promouvoir leurs produits; 3) les courtiers en information qui sont plus souvent liés à la production agricole qu'à la transformation et; 4) les places de marché électronique qui sont moins présentes dans l'industrie. Le schéma 2 présente quelques exemples d'entreprises ou de sites Web se démarquant dans l'industrie agroalimentaire. Au Canada, les PME de ce secteur se retrouvent principalement dans les quadrants un et deux.

Schéma 2
Solutions technologiques découlant de modèles d'affaires

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Afin de bien comprendre le schéma 2, le lecteur est invité à prendre connaissance du document intitulé « Modèles d'affaires électroniques — Cadre de réflexion stratégique à l'intention des petites et moyennes entreprises canadiennes » à l'adresse suivante : www.cefrio.qc.ca/rapports/Strategis_Francais.pdf. Ce document expose en détail les quatre grands modèles illustrés dans le schéma ci-dessus.

Enjeux pour les entreprises canadiennes

Les affaires électroniques jouent dans l'industrie canadienne de l'agroalimentaire un rôle-clé au niveau de la distribution des produits. Les entreprises du secteur doivent porter une attention particulière à ce niveau.

Obstacles

Les principaux obstacles que les PME de l'industrie agroalimentaire canadienne doivent surmonter sont reliés aux difficultés de pénétration de nouveaux marchés. Bien que les marchés électroniques permettent d'abaisser les coûts de promotion et de publicité, il demeure quand même difficile pour les PME de rejoindre certains canaux de distribution dominés par de grands donneurs d'ordres.

Possibilités à saisir pour les entreprises du secteur

Les affaires électroniques ouvrent des possibilités pour les produits de spécialités offerts par les PME agroalimentaires, diminuent les coûts d'entrée dans des marchés de niche face au marché d'épicerie et constituent un nouveau canal d'information et de distribution qui fournit une alternative aux épiceries pour les PME. De plus, les technologies de l'information permettent de diminuer les coûts de promotion.

Enfin, le regroupement de petits transformateurs d'une région sous forme de centre d'achats virtuels, associé à une spécialisation et à l'exportation hors région, offre aux PME des possibilités très intéressantes.

Références bibliographiques

Statistique Canada, 2000, La structure des industries canadiennes (Beyond 20/20)
http://strategis.gc.ca

Pour en apprendre davantage, vous pouvez consulter les sites Web suivants : 

www.cefrio.qc.ca
http://strategis.gc.ca/ias
http://strategis.gc.ca/ebizfacile
http://sourcecan.com
www.agr.gc.ca

Publié en partenariat

Ce document a été réalisé par le CEFRIO, dans le cadre du projet « Nouveaux modèles d'affaires électroniques et développement des PME », un projet mené en collaboration avec Industrie Canada, la Banque Nationale du Canada, TELUS, CANARIE et Patrimoine canadien.

L'équipe de recherche réunit Mme Louise Côté et M. Michel Vézina de HEC Montréal, et M. Vincent Sabourin de l'Université du Québec à Montréal.

Pour obtenir plus de renseignements veuillez consulter le site du CEFRIO — la référence en matière d'appropriation des technologies de l'information : www.cefrio.qc.ca.