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 Carte routière technologique pour les opérations forestières du CanadaRapport Spécial no. RS-117 Décembre 1996 Traduit par : Thérèse Sicard, ing.f.
RésuméLe rapport présente une Carte routière traçant les grandes lignes d'une stratégie d'innovation technologique, de recherche et de développement, ainsi que de transfert technologique pour les opérations forestières canadiennes au cours de la prochaine décennie. La carte identifie les points de départ et d'arrivée, discute des forces motrices, décrit les occasions favorables à des améliorations technologiques et donne des recommandations sur la meilleure route à choisir pour l'avenir. RemerciementsLe présent rapport a été préparé par FERIC en collaboration avec Industrie Canada; il est basé sur une revue de la documentation pertinente, sur des consultations de FERIC auprès des cadres supérieurs d'entreprises de produits forestiers et d'équipementiers du Canada, ainsi que sur les délibérations de groupes échantillons et de spécialistes au sein de FERIC. L'information et les recommandations qui en ont résulté ont fait l'objet de deux rapports de base préparés par les divisions de l'Est et de l'Ouest de FERIC, lesquels ont été intégrés et résumés pour donner le présent rapport. On peut se procurer les deux rapports détaillés en s'adressant à FERIC. FERIC a retenu les services de consultants pour faire une synthèse des divers éléments d'information et préparer les rapports de base ainsi que le rapport de synthèse. Nous désirons leur exprimer notre reconnaissance pour leur compétence et leur dévouement, de même qu'aux fonctionnaires d'Industrie Canada, M. Subhash Juneja et M. John Hector, qui nous ont guidés par leurs conseils. Nous aimerions également remercier les cadres supérieurs des industries forestières et des fabricants d'équipement, qui ont accepté de consacrer un temps précieux à participer à des séances de remue-méninges durant l'élaboration de la Carte routière. SommaireLa <<carte routière technologique pour les opérations forestières élaborée par FERIC en consultation avec l'industrie forestière, les équipementiers et Industrie Canada fixe des objectifs aux opérations forestières canadiennes dans 10 ans : maintenir les coûts du bois à l'usine aux niveaux actuels, ou les abaisser; satisfaire aux règlements ainsi qu'aux attentes du public en matière d'aménagement forestier durable; optimiser les stocks de fibre et leur qualité; assurer une main-d'œuvre motivée et productive; maintenir un secteur canadien de l'équipement forestier viable, fondé sur la technologie; et transférer efficacement la technologie et les connaissances à tous les intervenants. Ce sont là des objectifs ambitieux en regard du passé. La Carte routière propose comme avenue possible de mettre l'accent sur l'innovation technologique appropriée. La première option, l'amélioration des technologies existantes, part de solutions éprouvées pour répondre à des besoins qui évoluent rapidement. Les bénéfices obtenus justifient souvent les coûts de développement relativement bas. La Carte routière définit plusieurs priorités : une plus grande mécanisation dans les opérations de récolte; de nouvelles techniques en vue d'augmenter le rendement en fibre et la valeur des produits, pour l'éclaircie, l'élimination des résidus, pour les travaux en terrain escarpé ou avec des arbres de grandes dimensions; de meilleurs systèmes de transport et un équipement plus approprié; une construction routière améliorée; et des méthodes de rechange aux pratiques sylvicoles courantes. La seconde option consiste à investir dans des technologies de pointe qui promettent des bonds en avant dans la compétitivité des opérations forestières. Ces technologies offrent à long terme des rendements considérables, mais les coûts et les risques sont élevés. La Carte routière identifie plusieurs de ces technologies de pointe : l'automation des machines et la robotique, les matériaux légers, les systèmes de positionnement par satellite, les simulateurs pour la formation, la vision artificielle, les fluides compatibles avec l'environnement, les systèmes informatisés d'aide à la décision, les technologies avec faible empreinte au sol, les systèmes d'acquisition et de transfert des données et de la voix, les interfaces opérateur-machine et la télédétection. La Carte routière donne aussi des recommandations de mise en œuvre basées sur une évaluation en profondeur des tendances et des facteurs qui affectent les opérations forestières, sur les technologies existantes et sur des consultations avec des cadres supérieurs et des spécialistes dans les secteurs de l'industrie forestière et des équipementiers. Les priorités portent sur la formation, le développement et le transfert de technologie, les liens organisationnels et les communications. Les recommandations s'appliquent et font appel à tous les intervenants, notamment à l'industrie forestière, aux entrepreneurs, aux équipementiers, aux gouvernements et aux organismes de recherche. Avant-proposLa présente Carte routière technologique trace les grandes lignes d'une stratégie possible d'innovation technologique dans les opérations forestières qui représentent une composante très importante de l'industrie forestière canadienne. L'objectif final est d'arriver à faire du secteur forestier au Canada, au cours de la prochaine décennie, un secteur très prospère, sensible aux pressions croissantes en faveur de la conservation de la biodiversité et du développement durable des ressources forestières. La contribution de l'industrie forestière canadienne au bien-être économique de notre nation est bien reconnue. Cette industrie est à l'origine d'un million d'emplois au Canada. Plus de 300 communautés dans pratiquement chaque région du pays en dépendent exclusivement comme source de revenu. En 1995, elle a vendu pour près de 60 milliards de dollars de produits, dont la plupart ont été exportés. En fait, ses exportations nettes dépassent le total combiné de tous les autres secteurs majeurs d'exportation du Canada. Les opérations forestières dépendent de technologies d'avant-garde pour assurer la compétitivité des produits forestiers canadiens sur le marché international, de même que le développement durable de nos forêts. La Carte routière présente un plan stratégique d'innovation technologique, de recherche et de développement, ainsi que de transfert technologique dans les opérations forestières. Elle identifie les points de départ et d'arrivée, discute des forces motrices, décrit les opportunités d'améliorations technologiques et fournit une série de recommandations en vue de la mise en œuvre du plan. Le plan stratégique, la Carte routière technologique pour les opérations forestières, est réaliste et faisable. C'est un excellent exemple de coopération entre le gouvernement et l'industrie. Il a été élaboré à la suite de consultations intensives auprès de tous les intervenants des secteurs public et privé, et sa mise en œuvre devrait recevoir leur entière collaboration. Nous croyons donc que ce rapport mérite d'être examiné et discuté et nous vous prions instamment de lui accorder toute votre attention.
Kevin G. Lynch
Gilbert G. Paillé IntroductionLe rapport présente une Carte routière traçant les grandes lignes d'une stratégie d'innovation technologique, de recherche et de développement, ainsi que de transfert technologique pour les opérations forestières canadiennes au cours de la prochaine décennie. La Carte elle-même dépeint un secteur important et bien établi de l'économie canadienne, l'industrie forestière. Cette industrie a vendu pour 57 milliards de dollars de produits en 1995. Les exportations s'élevaient à 41 milliards de dollars, les exportations nettes dépassant le total des autres secteurs d'exportation majeurs combinés. Les activités de l'industrie étaient à l'origine de près d'un million d'emplois à travers le pays. L'industrie forestière est le plus gros employeur en milieu rural au Canada, et plus de 300 communautés en dépendent exclusivement comme source de revenu. Bref, c'est le secteur manufacturier de premier plan au pays et la pierre angulaire de notre économie. Sur notre Carte, les opérations forestières canadiennes de 1996 et la base technologique existante constituent le point de départ. Ces opérations fournissent la plus grande partie de la fibre ligneuse utilisée dans les produits industriels. Même la pâte recyclée et les résidus d'usine proviennent principalement des forêts canadiennes. Le coût du bois s'élevait à 60 percent des coûts totaux en scierie en 1995 et n'étaient que légèrement inférieurs pour la pâte et le papier journal. C'est pourquoi les coûts du bois détermineront notre capacité à être concurrentiels sur les marchés mondiaux dont le Canada dépend si fortement. Les coûts du bois liés aux opérations forestières comprennent non seulement la récolte des arbres et le transport des produits à l'usine mais également les opérations sylvicoles, l'aménagement des forêts, ainsi que la planification et le contrôle qui s'y rattachent. Nous avons déjà parcouru un bout de chemin pour atteindre notre point de départ. Les opérations forestières ont largement bénéficié de la recherche et du développement ainsi que de l'innovation. La productivité par personne-année a été multipliée par sept au cours du présent siècle. L'équipement est fortement mécanisé et souvent multifonctionnel, et les réductions de coût ont constitué l'objectif premier dans le transport tout comme dans la récolte. Nous avons fait face à de nouvelles exigences en matière de renouvellement et d'aménagement des forêts et nous étudions des moyens de répondre aux préoccupations environnementales. Contrairement à ce qui se passe dans les usines de transformation et dans les forêts de plusieurs de nos compétiteurs, l'équipement forestier canadien fonctionne dans un des milieux les plus hostiles au monde, avec des variations extrêmes dans les conditions atmos-phériques, les types de forêts et les sols. Nous ne pouvons cependant rester indéfiniment où nous sommes. De nombreuses forces nous poussent à avancer, nous amenant souvent à changer de direction et créant parfois des obstacles sur notre route. La concurrence mondiale exige plus que jamais que les produits soient de qualité supérieure et cela, à des coûts compétitifs. Les pressions sociales et les règlements gouvernementaux imposent de nouvelles normes en matière d'environnement. Les arbres sont plus petits et plus éloignés, et l'approvisionnement en fibre résineuse est insuffisant. La venue des entrepreneurs et leur relation avec l'industrie forestière ajoute encore une autre dimension. Les manufacturiers envisagent une gamme de nouveaux produits qui ont une valeur ajoutée et qui comptent moins sur le bois solide comme élément de base. Et le plus important, c'est peut-être que les gens sont de plus en plus reconnus pour leur contribution au changement. En réponse à ces forces motrices, l'innovation technologique a le potentiel de révolutionner complètement le champ des opérations forestières traditionnelles. Nous voici à l'aube d'un changement structurel majeur. La technologie est le véhicule alors que la recherche et le développement fournissent l'énergie. Nous sommes dans le siège du conducteur. Mais nous devons savoir où nous allons et choisir la meilleure route pour atteindre cette destination. La Carte routière nous conduit à travers la prochaine décennie jusqu'à notre destination en l'an 2006. À ce point d'arrivée, nous nous attendrions à ce que les opérations forestières du Canada aient atteint les objectifs suivants :
Étant donné les tendances passées et les coupures dans les dépenses publiques, ce sont là des objectifs excessivement ambitieux. Comment les réaliser? Une réponse réside dans l'innovation technologique. Nous devons choisir notre route avec soin. Le prochain chapitre passe en revue les forces motrices actuelles et futures dans les opérations forestières du Canada. Ce sont des facteurs et des tendances qui influenceront fortement les opérations et les technologies connexes. Ils sont nombreux, diversifiés et interreliés. Nous les rencontrerons tout au long de notre parcours. La plupart sont sur la Carte routière mais nous verrons également des territoires nouveaux, car les conditions sont dynamiques et la Carte aura besoin d'être mise à jour. Le chapitre suivant décrit l'innovation technologique dans les opérations forestières. Il commence avec la base technologique existante, puis progresse vers des domaines qui offrent l'occasion d'améliorer ces technologies sous l'impulsion des forces motrices. La route serpente ensuite à travers des régions qui sont moins certaines, mais avec la promesse de percées technologiques et de rendements substantiels. Le dernier chapitre présente des recommandations en vue d'atteindre nos objectifs dans 10 ans d'ici. Elles nous aideront à choisir la route la plus rapide et la plus sûre pour parvenir à la destination indiquée sur la Carte routière. Elles s'appliquent à tous les intervenants, industrie, gouvernement et organismes de recherche, et devraient bénéficier tant à l'industrie fores-tière qu'aux équipementiers canadiens. Tout comme les guides touristiques sont utiles pour planifier un voyage, de nombreuses sources ont été essentielles pour fournir l'information et les points de vue exprimés ici. Ces sources comprennent plusieurs rapports et présentations publiés au cours des dix dernières années, des consultations de FERIC auprès des cadres supérieurs d'entreprises de produits forestiers et d'équipementiers canadiens, ainsi que les délibérations de groupes échantillons et de spécialistes au sein de FERIC.
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| Création : 2005-10-31 Révision : 2005-12-12 |
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