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Administration du rétablissment agricoles des Prairies
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Pratiques bénéfiques pour réduire les gaz à effet de serre

On peut employer de nombreuses pratiques agricoles pour réduire les gaz à effet de serre et améliorer la santé des sols en séquestrant (absorbant) le carbone. Des pratiques telles que les brise-vent, l'agroforesterie, la reconversion des terres peu productives, la rotation incluant des cultures fourragères, la gestion des pâturages, la réduction du travail du sol, les semis directs, la gestion du fumier, la gestion des terres d'irrigation et l'utilisation efficace de l'eau, peuvent aider à réduire les rejets et à augmenter la quantité de carbone emmagasinée dans les sols dans la région des Prairies. L'adoption de ces pratiques peut, à long terme, aider à modifier le rôle de des terres agricoles, transformant ces sources de gaz à effet de serre en puits de carbone.

Conservation des sols

Les plantes absorbent le carbone contenu dans l'air et le transforment en matériel végétal et en racines. Lorsqu'une plante meurt, une grande quantité du carbone qu'elle contient s'intègre au sol sous forme de matières organiques. Le carbone est lentement rejeté dans l'atmosphère pendant la dégradation de la matière organique. Ce rejet peut durer des mois, des années, voire même des siècles. Les sols constituent donc un puits de carbone temporaire. Cependant, ce sont les conditions et la gestion du sol qui déterminent la quantité de carbone stocké et la durée de ce stockage.

La conservation des sols peut restaurer la teneur en carbone dans les sols. De bonnes pratiques de conservation des sols, comme la diminution des jachères, la réduction du travail du sol, les semis directs et l'intégration de cultures fourragères aux rotations culturales, peuvent stabiliser ou augmenter la quantité de matière organique (composée en majeure partie de carbone) emmagasinée dans les sols. Voici quelques pratiques suggérées :

  • faire pousser des cultures au lieu de laisser le sol en jachère permettra d'augmenter la quantité de racines et de débris végétaux dans le sol.
  • la réduction du travail du sol pendant la production végétale et les jachères augmenter les niveaux de carbone dans le sol en réduisant la vitesse de décomposition de la matière organique.
  • les semis directs aident à conserver le carbone dans le sol, puisqu'il faut moins de travail du sol pour préparer un lit de semence
  • les plantes couvre-sol aident à réduire l'érosion
  • inclure des plantes fourragères vivaces dans la rotation culturale. Les cultures fourragères possèdent des systèmes de racines plus importants que les cultures annuelles et emmagasinent plus de carbone dans le sol. La rotation culturale aide également à réduire la production de gaz à effet de serre en diminuant le besoin d'engrais azotés.

Renseignez-vous sur façons de mettre en oeuvre des pratiques de conservation des sols.

Conversion des terres et amélioration de leur utilisation

Dans les terres peu productives, les couverts végétaux permanents peuvent également accroître le taux de séquestration du carbone. En fait, la teneur en carbone augmente depuis quelques années dans les 522 000 ha de terres peu productives converties aux cultures vivaces au titre du Programme d'établissement d'une couverture végétale permanente. Au cours des cinq prochaines années, le nouveau Programme de couverture végétale compte étendre la région couverte par les plantes fourragères vivaces.

La conversion des terres labourables non productives ou des terres salines en terres humides augmente également leur teneur en carbone. Le rétablissement des terres humides aide à retenir les éléments nutritifs pour les végétaux et à améliorer la qualité de l'eau.

Plantation d'arbres dans les terres agricoles et dans les secteurs riverains

Il a été prouvé que la plantation d'arbres séquestre ou capture le gaz carbonique atmosphérique, réduisant ainsi le niveau des gaz à effet de serre. La plantation d'arbre est reconnue comme une pratique de gestion bénéfique par le Fonds d'action pour le changement climatique (FACC). L'agroforesterie peut aider à réduire la consommation d'énergie dans les fermes et les régions rurales (en réduisant les émissions de gaz de combustibles fossiles) et augmenter le taux de séquestration de carbone. La plantation d'arbres et d'arbustes le long des ruisseaux et autour des lacs (bandes tampons) aide également à réduire la pollution provenant du ruissellement, en plus de capturer le carbone.

Le Programme de mise en valeur des brise-vent (PMVBV) offrira bientôt à ses clients en milieu rural des paillis plastiques et leur permettra d'utiliser du matériel d'application de paillis pour contrôler les mauvaises herbes lors de l'aménagement de brise-vent. Ce service viendra s'ajouter à la fourniture d'arbres et d'arbustes et à l'offre de conseils techniques. Informez-vous au sujet des activités sur les changements climatiques du Centre de brise-vent.

Gestion des engrais

Il est possible d'augmenter l'assimilation d'engrais par les plantes et de réduire les émissions d'oxyde nitreux en planifiant les dates d'épandage, en utilisant des inhibiteurs d'uréase et en réduisant les pertes par lessivage, ruissellement et érosion. Une application d'engrais plus efficace peut accroître la production de végétaux et ainsi contribuer à la séquestration du carbone.

Pratiques d'irrigation

Les pratiques hydrauliques agricoles peuvent modifier la dégradation des matières végétales et animales dans le sol, ce qui exerce une influence sur la production de gaz à effet de serre. La quantité d'eau conservée dans le sol influence le rythme, la nature et l'importance de la dégradation, de même que la manière selon laquelle les organismes interagissent dans le sol. Voici quelques-unes des pratiques hydrauliques agricoles efficaces que les agriculteurs peuvent utiliser pour combattre les émissions de gaz à effet de serre :

  • augmenter l'efficacité d'irrigation des infrastructures de pompage, de transport et d'application de l'eau
  • améliorer la gestion des éléments nutritifs et des résidus dans une situation d'irrigation. Un meilleur drainage (superficiel et souterrain) préviendra la perte de nutriments due à l'érosion.
  • utilisation accrue de techniques de gestion riveraine (voies d'eau gazonnées, bandes filtrantes, aménagement de terrasses, etc.)
  • conserver, rétablir et gérer les terres humides. Le rétablissement des terres humides peut également contribuer au stockage de nutriments.

Gestion des parcours

Il est possible de réduire la production de gaz à effet de serre en effectuant une gestion raisonnée des pâturages. Les pratiques suivantes augmentent la teneur en matière organique du sol et aident à séquestrer les gaz à effet de serre :

  • améliorer la gestion des parcours actuels et des pâturages semés en mettant en place un système planifié de pâturage. Les parcours en mauvais état à cause de surpâturages fréquents ont peut-être des niveaux réduits de matières organiques (y compris le carbone) si on les compare aux parcours en bon état.
  • ensemencer à nouveau des pâturages dégradés augmentera peu à peu la teneur en matière organique et en carbone du sol, grâce à une forte croissance des racines de plantes fourragères saines.
  • ensemencer des plantes fourragères vivaces dans des terres peu productives, tant au plan environnemental qu'économique, augmentera le stockage de carbone dans le sol, grâce à une augmentation du volume de racines.

Pour obtenir plus d'information, visitez notre page Web sur la Gestion des parcours

Gestion du fumier et des éléments nutritifs

Le fumier est une source des deux principaux gaz à effet de serre : le méthane et l'oxyde nitreux. Les émissions de gaz à effet de serre dépendent du type de fumier, de sa teneur en matières sèches, de la manière dont il est entreposé, de la façon dont il est étendu dans les champs et de la qualité des aliments donnés aux animaux. Lorsque le fumier est bien entreposé, bien géré et bien étendu, il peut également augmenter la quantité de matières organiques (et de carbone) dans le sol. Pour en savoir plus à propos de la gestion du fumier, visitez le site FumierNet, un effort conjoint de l'ARAP et de la Direction générale de la recherche.

En plus d'aider à contrôler les émissions de gaz à effet de serre produites par l'agriculture, plusieurs des pratiques mentionnées ci-dessus peuvent offrir d'autres avantages pour l'environnement, comme d'améliorer la qualité des sols et de l'eau.


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