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Bulletin d’information Numéro 1 /
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Nomenclature chimique et DCG /
Établissement de la DCG par camouflage de la dénomination exacte /
Établissement de la DCG par camouflage de la dénomination exacte
1. Point de départ
La façon la plus évidente d’obtenir une DCG consiste à camoufler une partie du nom chimique réel de
l’ingrédient confidentiel. Le choix du nom chimique utilisé comme point de départ est souvent important.
Il doit être unique et clair. En règle générale, on utilisera un nom systématique. Parmi les deux
nomenclatures courantes, les noms CAS semblent plus difficiles à camoufler que les noms UICPA. À l’occasion,
on peut recourir à des noms non systématiques comme des noms triviaux, pour parvenir au but recherché.
2. Méthodes
Le camouflage peut s’avérer relativement simple quand on remplace ou, dans certains cas, élimine une partie du
nom de départ.
EXEMPLE 1 : Nom UICPA – 2,2,3,3,4,4,5,5,6,6,6-undécafluoro-N,N-bis(2-hydroxyéthyl)hexanamide
Divers noms camouflés ou DCG peuvent être créés selon la partie de l’identité du produit qui fait l’objet d’un
secret industriel :
-
on peut cacher la position et le nombre d’atomes de fluor en utilisant le préfixe
polyfluoro-, ou
-
on peut cacher la position, le nombre et le type d’halogène en utilisant le préfixe
polyhalogéno-,
-
on peut camoufler la structure fondamentale et son principal groupe fonctionnel (hexanamide) en utilisant
le terme alcanamide et
-
on peut camoufler la présence et le nombre d’autres groupes fonctionnels sur l’azote par des noms tels que
N-bis(hydroxyalkyl), N-bis(alkyl), N-hydroxyalkyl ou des noms plus
généraux comme N-bis(substitué) ou
N-(substitué). En temps normal, on ne camouflera pas la présence
d’un radical important (par ex. amide), ni le fait que tous les
atomes d’hydrogène de l’amine ont été substitués (donc amine « tertiaire »). Le choix de la DCG (selon la
ou les parties de la structure touchées par le secret industriel) permet de camoufler plusieurs éléments
ou la majorité de ceux-ci (par ex.
polyfluoro-N,N-bis[hydroxyalkyl] alcanamide ou
polyfluoro-N-[substitué] alcanamide) ou peut comporter des termes
plus généraux comme polyhalogénoalcanamide N-(substitué) ou
polyhalogénoalcanamide.
EXEMPLE 2 : Acides gras d’huile de palme hydrogéné, esters avec le
D-mannitol, éthoxylés
De la même façon, on pourrait camoufler l’hydrogénation, le genre d’acide gras, le mannitol et(ou)
l’éthoxylation au moyen d’une DCG comme la DCG moins
spécifique acides gras hydrogénés, esters avec un polyhydroxyalcane,
alcoxylés.
EXEMPLE 3 : Diméthylbenzènesulfonate de sodium
À partir d’un nom CAS, on pourrait camoufler les parties suivantes du nom : le cation, l’alkyle spécifique et
le nombre de groupes alkyles, le groupe aryle et, dans un cas extrême, la présence du groupe alkyle. Il
convient de souligner que le groupe principal, soit le benzène ou l’aryle, doit se retrouver dans la DCG.
Seraient acceptables dialkylarylsulfonate (sel), alkylarylsulfonate (sel)
et arylsulfonate (sel).
EXEMPLE 4 : Acide 2-propénoïque, ester 3-hydroxypropylyque, polymérisé
avec le chloroéthène et l’acétate d’éthényle
Puisqu’il n’y a pas de nom chimique pour le produit de réaction, le nom du CAS donne les trois ingrédients
utilisés comme précurseurs. La DCG devrait suivre la même approche. En généralisant raisonnablement le nom de
chaque précurseur, on obtiendrait comme DCG
poly(acrylate d’alkyle/chloroalcène/ester carboxylique). Un nombre
entre parenthèses précédé du terme « esters acryliques » indiquerait s’il y a plus d’un ester acrylique dans
le polymère.
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