Récolte : Données sur la qualité, faits saillants, et rapports

Blé de l'Ouest canadien en 2004

Données sur la qualité de la récolte et faits saillants de la campagne de l'agricole 

Données sur la qualité de la récolte

• Blé roux de printemps de l'Ouest canadien (CWRS)
• Blé dur ambré de l'Ouest canadien (CWAD)
• Blé de force blanc de l'Ouest canadien (CWHW)

Faits saillants

• Sommaire
• Conditions agronomiques et information sur la production
  • Ensemencement
  • Croissance
  • Récolte
  • Information sur la production et les grades
• Nombre d'échantillons recueillis
• Farinogrammes
  • CWRS
  • CWHW
• Teneur moyenne en protéines des grades meuniers, par rapport à 2003 et 2002
• Teneur en protèines - Résumé statistique par grade et province
  • CWAD (PDF)
  • CWRS (PDF)
  • CWHW (PDF)

Sommaire

Les semis ont été retardés en raison du temps généralement frais, du faible taux d'humidité du sol dans l'Ouest des Prairies et du temps pluvieux dans l'Est des Prairies. Les semis ont pris fin à la mi juin, mais certains champs, notamment au Manitoba et en Saskatchewan, n'ont pas été ensemencés en raison des conditions humides. Dans l'Ouest des Prairies, les températures ont été plus élevées en juillet, ce qui a favorisé la croissance rapide des cultures. En juillet, les perspectives de rendement étaient supérieures à la moyenne en raison des pluies satisfaisantes et de l'absence de stress thermique, mais ces données ont ensuite été révisées à la baisse en raison de gelées, de l'humidité excessive et du temps froid prolongé. En Saskatchewan et au Manitoba, les températures sous le point de congélation qui ont marqué la troisième semaine d'août ont causé des dommages aux cultures encore immatures. Les pluies persistantes et le temps frais en août et en septembre ont retardé la moisson partout dans les Prairies. Le temps plus doux et sec à la fin de septembre et au début d'octobre a ensuite favorisé l'avancement rapide des travaux de récolte.

Statistique Canada estime la production de blé de printemps à 18,0 millions de tonnes, en hausse de 13 % par rapport à l'année précédente. La production de blé dur est estimée à 5,0 millions de tonnes, également en hausse par rapport aux 4,0 millions de tonnes comptabilisées en 2003. Dans les deux cas, l'augmentation est attribuable à l'amélioration du comportement agronomique.

La teneur globale en protéines du blé roux de printemps de l'Ouest canadien, établie à 13,3 %, est inférieure à celle de l'année précédente. Le blé roux de printemps de l'Ouest canadien de qualité supérieure présente un poids spécifique moins élevé, des grains plus gros, le même indice de chute, un taux d'absorption plus élevé et les mêmes propriétés de la pâte que l'année dernière. La teneur globale en protéines du blé dur ambré de l'Ouest canadien, établie à 12,4 %, est inférieure à celle enregistrée en 2003. Comparativement à la campagne précédente, le blé dur ambré de l'Ouest canadien de qualité supérieure présente des grains plus gros, une amélioration générale de la qualité meunière et une force de la pâte légèrement plus grande. La teneur globale en protéines du blé de force blanc de l'Ouest canadien est de 13,1 %, soit de 0,5 % de moins que celle enregistrée l'année dernière pour le blé de force blanc expérimental de l'Ouest canadien.

Nous présentons les données d'analyse du blé de force blanc de l'Ouest canadien pour la première fois, puisqu'il s'agit d'une nouvelle classe de blé canadien. La méthodologie utilisée pour obtenir les données sur la qualité est décrite dans un rapport distinct accessible sur le site Web de la CCG.

Conditions agronomiques et information sur la production

Conditions d'ensemencement

Les teneurs en eau du sol en Alberta et en Saskatchewan étaient extrêmement faibles au début de la saison de croissance 2004. La sécheresse du sol a retardé les travaux des champs dans de nombreuses régions des deux provinces, jusqu'à l'arrivée de précipitations importantes en mai. Les semailles de céréales ont donc commencé au début de mai partout dans les Prairies et elles ont progressé rapidement dans les zones de culture situées à l'ouest. Dans les zones de culture situées à l'est, en Saskatchewan et au Manitoba, le temps frais et les gelées fréquentes ont ralenti les travaux d'ensemencement. Les précipitations de pluie et de neige qui sont tombées partout la troisième semaine de mai ont retardé les semailles, mais elles ont fourni l'humidité nécessaire à la germination. Le temps frais et les pluies abondantes se sont poursuivis dans l'Est jusqu'en juin, ce qui a entraîné l'ensemencement tardif de certains champs de céréales et d'oléagineux. Les semailles ont pris fin à la mi juin et des champs n'ont pas été ensemencés en raison des conditions trop humides dans certains endroits du Manitoba et de l'Est de la Saskatchewan.

Conditions de croissance

Dans l'Est des Prairies, le temps frais et humide s'est poursuivi tout au long de juin, ce qui a retardé la croissance des cultures. Les mois de mai et de juin ont été parmi les plus froids jamais enregistrés dans cette partie du pays. Règle générale, le temps a été plus chaud dans l'Ouest des Prairies, mais l'Alberta et l'Ouest de la Saskatchewan ont connu des températures sous la normale. Dans l'ensemble, à la fin de juin, le développement des cultures accusait un retard de deux à trois semaines par rapport à la normale dans l'Est des Prairies et d'une semaine dans l'Ouest.

Les températures à la hausse au début de juillet ont permis aux cultures de croître rapidement. Les températures ont été les plus élevées dans l'Ouest et se sont situées à la moyenne ou légèrement au dessus de la moyenne en juillet. Toujours en juillet, les températures se sont réchauffées dans l'Est, mais elles y ont tout de même été en dessous de la moyenne. Dans l'ensemble des Prairies, les précipitations ont été normales en juillet, ce qui a créé de bonnes conditions de croissance. Les perspectives de rendement de la plupart des cultures étaient supérieures à la moyenne en raison des pluies satisfaisantes et de l'absence de stress thermique. Mais en août, le retour des températures bien inférieures à la moyenne a ralenti le développement des cultures. Les températures sous le point de congélation qui ont marqué la troisième semaine d'août ont causé des dommages aux plants encore immatures dans certaines parties de la Saskatchewan et du Manitoba. Le temps frais s'est prolongé en septembre, ce qui a retardé le développement des plants au stade de la maturité. Les températures qui ont marqué la saison de croissance 2004 (du début de mai à la fin d'août) ont été parmi les plus froides jamais enregistrées depuis plus de 100 ans.

Conditions de récolte

Les pluies persistantes à la fin d'août et au début de septembre ont ralenti la moisson partout dans les Prairies. Seul 5 % de la moisson était achevé à la première semaine de septembre. Les précipitations ont causé des dommages aux cultures de blé et d'orge, notamment dans le Nord des Prairies. Le temps plus doux et sec à la fin de septembre et au début d'octobre a favorisé l'avancement rapide des travaux de récolte. Plus de la moitié de la moisson était achevée à la première semaine d'octobre, et plus de 80 % l'était à la fin du mois.

Information sur la production et les grades

La production de blé de l'Ouest canadien en 2004 est supérieure à la moyenne décennale, en dépit des piètres conditions qui ont marqué la saison de croissance. Statistique Canada¹ estime la production totale de blé dans l'Ouest canadien à 23,9 millions de tonnes, dont 18 millions de tonnes sont attribuables au blé de printemps. La production de blé dur s'est accrue à 5,0 millions de tonnes. L'augmentation de la production est attribuable à l'amélioration du comportement agronomique du blé de printemps, qui se traduit par un rendement estimé à 2,6 tonnes/hectare, et du blé dur, qui se traduit par un rendement estimé à 2,3 tonnes/hectare, pour l'ensemble de l'Ouest canadien. Une bonne part de la récolte a été déclassée en raison des dommages causés par les conditions fraîches et humides qui ont prévalu pendant la récolte. Les principaux facteurs de classement du blé roux de printemps de l'Ouest canadien (CWRS) sont, entre autres, le nombre de grains gelés, verts, mildiousés, germés et vitreux durs. Pour le blé dur ambré de l'Ouest canadien, les principaux facteurs de classement sont le nombre de grains cariés, mildiousés et vitreux durs. La très faible tolérance de ces facteurs dans le classement assure la protection de la qualité élevée inhérente aux grades meuniers supérieurs du blé roux de printemps de l'Ouest canadien et du blé dur ambré de l'Ouest canadien.

¹Statistique Canada, Série de rapports sur les grandes cultures, vol. 82, n^o 8, décembre 2004.

Nombre d'échantillons recueillis

Les données découlent d'analyses effectuées pour déterminer la qualité des échantillons composites qui représentaient plus de 5 000 échantillons soumis par les producteurs et les directeurs des silos des trois provinces des Prairies. Carte du Canada indiquant les principales régions productrices de blé dans les Prairies. Ces données ne constituent pas des caractéristiques de la qualité du blé canadien. Elles représentent plutôt nos meilleures prévisions de la qualité. Le point auquel ces données représentent les caractéristiques exactes de la qualité du blé de tout grade exporté durant l'année à venir dépend de ce qui suit le point auquel les échantillons recueillis durant l'enquête sur la récolte sont représentatifs de la production de 2004.

Teneur moyenne en protéines des grades meuniers, par rapport à 2003 et 2002

Le tableau suivant compare la teneur moyenne en protéines de chacune des huit classes de blé de l'Ouest canadien analysées en date du 4 novembre 2004 aux teneurs correspondantes obtenues dans le cadre des enquêtes sur les récoltes de 2003 et de 2002. Le tableau de cette année fournit également la teneur en protéines du blé de force blanc de l'Ouest canadien (CWHW) et la teneur correspondante obtenue en 2003. Pour le blé roux de printemps de l'Ouest canadien (CWRS) et le blé dur ambré de l'Ouest canadien (CWAD), on constate une teneur en protéines plus faible que l'année dernière. La teneur en protéines du blé roux de printemps Canada Prairie (CPSR) est en baisse comparativement à 2003. Dans le cas du blé de force blanc de l'Ouest canadien (CWHW), on constate une teneur en protéines inférieure à celle de l'année précédente. La quantité d'échantillons disponibles était trop faible pour permettre une évaluation précise de la teneur en protéines du blé extra fort de l'Ouest canadien (CWES), du blé rouge d'hiver de l'Ouest canadien (CWRW), du blé blanc de printemps Canada Prairie (CPSW) et du blé tendre blanc de printemps de l'Ouest canadien (CWSWS).

Tous les classes de blé de l'Ouest canadien, comparative 2003 et 2002

	Teneur en protéines, %1
Classe	2004	2003	2002
CWRS	13,3	14,1	14,6
CWAD	12,4	13,6	13,3
CWHW	13,1	13,6	N/D
CWES	N/D	N/D	N/D
CPSR	11,7	12,4	14,5
CWRW	N/D	11,2	11,5
CPSW	N/D	N/D	N/D
CWSWS	N/D	11,4	11,2
1 Taux moyen, N × 5,7; en fonction d'un taux d'humidité de 13,5 %. Abréviations utilisées dans ce tableau : CPSR - Blé roux de printemps Canada Prairie CPSW - Blé blanc de printemps Canada Prairie CWAD - Blé dur ambré de l'Ouest canadien CWES - Blé extra fort de l'Ouest canadien CWHW - Blé de force blanc de l'Ouest canadien CWRS - Blé roux de printemps de l'Ouest canadien CWRW - Blé rouge d'hiver de l'Ouest canadien CWSWS - Blé tendre blanc de printemps de l'Ouest canadien N - Azote N/D - non disponible no - numéro