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Créer un cadre de sagesse communautaire : examen des services aux victimes dans les territoires du Nunavut, du Nord-Ouest et du Yukon

  1. 3.0  Territoires du Nord-Ouest
    1. 3.4  Résumé des besoins et recommandations
      1. 3.4.1 Résumé des besoins
      2. 3.4.2 Résumé des recommandations présentées par les fournisseurs de services
      3. 3.4.3 Recommandations supplémentaires et commentaires

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3.4        Résumé des besoins et recommandations

3.4.1     Résumé des besoins

Il est clair que les Territoires du Nord-Ouest font face à des problèmes graves et inquiétants. Les répondants ont décrit cette situation dans les entrevues, et les statistiques à ce sujet sont éloquentes. En résumé, les conditions sociales dans les T.N.-O. sont les suivantes[101] :

  • taux de criminalité trois fois plus élevé que le taux national;
  • taux de grossesse des adolescentes trois fois plus élevé que le taux national;
  • taux d'agression sexuelle six fois plus élevé que le taux national;
  • taux d'admission dans les refuges pour femmes battues huit fois plus élevé que la moyenne nationale;
  • taux de suicide trois fois plus élevé que le taux national;
  • taux de consommation abusive d'alcool quatre fois plus élevé que le taux national;
  • taux de tabagisme trois fois plus élevé que le taux national;
  • taux de mortalité attribuable aux blessures évitables deux fois plus élevé que la moyenne nationale;
  • taux plus élevés du syndrome de mort subite du nourrisson qu'ailleurs au Canada;
  • 30 % des femmes des T.N.-O. boivent pendant leur grossesse;
  • taux élevés de maladies transmises sexuellement;
  • les troubles mentaux constituent la principale raison des admissions des hommes dans les hôpitaux;
  • faibles niveaux de revenu; 21 % de la population dépend du soutien du revenu;
  • le nombre de personnes à la recherche d'un logement est deux fois plus élevé que la moyenne nationale; 44 % des ménages dans les petites collectivités ont un urgent besoin de logement;
  • faibles niveaux d'instruction et taux de chômage élevé dans les petites collectivités.

Selon le NWT Health Status Report, ces statistiques révèlent les phénomènes suivants :

  • faibles niveaux de soins d'hygiène personnelle et niveaux élevés de comportements à risque (consommation d'alcool, tabagisme, accidents évitables, etc.);
  • piètres conditions sociales (manque de logement, manque de services communautaires, etc.);
  • disparités économiques (écart important entre les riches et les pauvres, les collectivités bien nanties et les collectivités défavorisées, etc.);
  • manque d'instruction et de possibilités de s'instruire (possibilités limitées de s'instruire et faible niveau d'instruction, etc.).

Les répondants ont donné les précisions qui suivent sur ces conditions sociales et les problèmes qu'ils ont rencontrés dans la prestation de services aux victimes de violence dans les T.N.-O. :

  • manque de soutien de la collectivité et de la famille (y compris le blâme, l'intimidation, la honte et l'évitement) des victimes et des fournisseurs de soins ou de services qui tentent de les aider;
  • les victimes craignent que si elles parlent, demandent de l'aide ou essaient de partir, il n'en résulte des répercussions sur elles-mêmes, leurs enfants et leurs familles;
  • ces attitudes sont généralement plus fréquentes dans les petites collectivités éloignées;
  • cela a contribué à perpétuer le cycle de violence et de traumatisation de chaque génération et à entraîner un manque perpétuel de services pour les victimes de violence;
  • manque de connaissance, chez les dirigeants à tous les niveaux des administrations publiques et des Premières nations, de la prévalence de la victimisation et de ses effets généraux sur les individus, les familles et les collectivités;
  • croyance chez certains que bon nombre de ces dirigeants sont eux-mêmes des agresseurs et reconnaissance que plusieurs ont été reconnus coupables de voies de fait;
  • la violence familiale et la violence et les voies de fait à l'endroit des enfants ne sont pas des priorités politiques aux yeux de la plupart des dirigeants du territoire, de la région, du gouvernement autonome ou de la municipalité;
  • très peu de femmes occupent des postes de commande sur le plan politique dans le territoire; 
  • la réponse de la GRC aux victimes de violence n'est pas toujours appropriée ou présente;
  • il n'y a pas de services d'intervention ou de protection d'urgence, ni aucun lieu sûr ou refuge pour les victimes de violence dans la plupart des villes;
  • il n'y a pas de services de soutien pour les victimes comme le counseling ou les groupes de guérison, en particulier dans les petites villes;
  • les services de rétablissement actuels, comme les programmes de guérison et de traitement, sont insuffisants pour répondre aux besoins;
  • il n'y a pas assez de programmes de services aux victimes;
  • les systèmes actuels d'intervention et de soutien sont complexes et il arrive souvent qu'ils ne répondent pas aux besoins des individus, des familles et des collectivités;
  • la police, les juges, les avocats ainsi que les ministères et organismes qui travaillent avec les victimes de violence ont besoin de plus de formation;
  • les programmes actuels manquent de personnel et les travailleurs de première ligne sont surchargés, ils manquent de formation et ne sont peut-être pas en bonne santé;
  • le népotisme (engager des amis et des parents) et les autres piètres pratiques en matière d'embauche sont courants;
  • les salaires et les avantages sociaux des employés des organismes non gouvernementaux qui travaillent avec les victimes sont insuffisants;
  • il y a trop d'approches « descendantes » et trop de structures gouvernementales, de conseils communautaires et de comités, qui fragmentent les ressources, créent de la concurrence et limitent l'adoption d'approches concertées et holistiques;
  • il y a une pénurie de logement dans le territoire; par conséquent, même si une femme veut quitter le foyer, il n'y a pas de logement disponible;
  • les niveaux de soutien du revenu sont inadéquats;
  • il faut trouver des solutions au problème de la prestation de services à des endroits éloignés avec peu de ressources;
  • il y a trop de programmes transitoires;
  • il y a un manque de responsabilisation à l'égard des programmes à tous les niveaux;
  • il y a un écart entre les politiques du gouvernement et des organismes et leur application pratique;
  • il n'existe pas de soutien régional, comme des centres de traitement et une aide postpénale complète;
  • il y a trop peu de connaissances sur la petite enfance et trop peu de programmes d'intervention rapide;
  • il n'y a pas de centre de désintoxication dans les T.N.-O.;
  • la capacité d'exécuter des programmes est limitée;
  • tous les ordres de gouvernement pénalisent les petites collectivités dans les endroits isolés parce que le financement est fondé sur les données démographiques par habitant;
  • les politiques gouvernementales n'ont pas la souplesse nécessaire pour inciter la collectivité à faire face aux problèmes et à trouver des solutions;
  • les programmes ne sont pas harmonisés, et ils sont axés sur la réaction et les situations d'urgence;
  • les programmes ne traitent pas toute la famille;
  • il n'y a pas de financement de base permanent pour la plupart des organismes qui aident les victimes … le financement d'une année à l'autre rend les programmes sociaux instables et exerce beaucoup de pression sur le personnel chargé de la prestation des services de première ligne;
  • il y a trop de travail pour les services et organismes actuels;
  • le grand public et les fournisseurs de services de tous les secteurs n'en savent pas assez sur les ressources existantes;
  • le public et les professionnels ont une connaissance limitée de la dynamique de la violence familiale et de la violence à l'endroit des enfants;
  • il y a une connaissance limitée des besoins et de la situation des victimes de violence;
  • le public ne connaît pas les conséquences à long terme de la victimisation et du traumatisme;
  • il y a des obstacles linguistiques qui rendent difficile la compréhension de ces questions;
  • les fournisseurs de services ont une connaissance insuffisante des cultures des Premières nations, des Inuvialuits et des Métis;
  • la police n'applique pas toujours la politique en matière de mise en accusation obligatoire dans les cas de violence conjugale;
  • elle ne donne pas toujours suite aux ordonnances de non-communication et aux manquements aux conditions de la probation;
  • le processus judiciaire exige trop de temps, et le délinquant n'est pas surveillé avant la date de sa comparution;
  • il arrive souvent que la victime n'ait pas de soutien pendant le processus judiciaire tandis que le délinquant semble bénéficier d'une aide considérable;
  • souvent, les victimes ne comprennent pas ce qui se passe devant le tribunal;
  • il y a également un obstacle linguistique, car certaines victimes ne peuvent pas exprimer ce qu'elles ressentent et décrire les faits en anglais et en langage juridique;
  • les victimes et leurs défenseurs sont frustrés du fait que l'accusé ne soit pas reconnu coupable à cause du manque de preuves;
  • on a une connaissance limitée de la déclaration de la victime;
  • il n'y a pas de counseling obligatoire pour le délinquant incarcéré ou en probation;
  • les délinquants sont peu surveillés pendant la période de probation et les programmes d'aide postpénale après l'incarcération ou le traitement sont limités;
  • il n'y a pas de système de sécurité ou de soutien pour les victimes dont les agresseurs sont mis en liberté;
  • il n'y a pas assez d'avocats spécialisés en droit familial dans les T.N.-O.;
  • il n'y ait pas d'indemnisation des victimes d'actes criminels qui ont besoin d'une aide financière.

3.4.2     Résumé des recommandations présentées par les fournisseurs de services

Les répondants ont clairement insisté sur les besoins des services aux victimes dans les T.N.-O., pendant les entrevues, comme il est mentionné plus haut, mais ils ont aussi formulé des recommandations pour répondre à ces besoins. Elles sont résumées ci-dessous :

Programmes d'aide aux victimes

  • services de soutien des victimes, services aux victimes de violence familiale, services de défense desdroits, refuges pour femmes battues et counseling familial dans chaque collectivité;
  • équipes d'intervention d'urgence jour et nuit dans chaque collectivité;
  • maison d'hébergement transitoire dans chaque région pour les femmes qui doivent apprendre à mener une vie autonome;
  • centre territorial d'aide aux victimes d'agression sexuelle et services plus nombreux pour les victimes d'agression sexuelle;
  • plus de protection et plus de solutions de rechange devant la loi pour toutes les victimes de crime;
  • programmes de rétablissement après un traumatisme dans toutes les régions pour les femmes, les enfants et les familles;
  • programmes d'aide postpénale et suivi pour les personnes qui ont été incarcérées ou dans les établissements de traitement ou les refuges pour femmes battues;
  • plus de matériel didactique pour les victimes (sous forme de vidéo pour que tous puissent en bénéficier);
  • évaluation des besoins des victimes du territoire;
  • plus d'employés au Conseil sur la condition de la femme (3 employés de plus) parce qu'ils agissent comme personnes ressources pour les victimes et les fournisseurs de services aux victimes;
  • système de communication de l'information aux victimes pour le moment où le délinquant est mis en liberté;
  • octroi de fonds aux programmes pour les victimes des pensionnats;
  • conseillers en toxicomanie dans chaque collectivité et établissements de traitement des toxicomanes dans chaque région;
  • refuges pour les sans-abri dans toutes les régions;
  • plus de logements sociaux dans toutes les collectivités;
  • ligne d'écoute téléphonique 1-800 à l'échelle de tout le territoire;
  • fonds d'indemnisation des victimes d'actes criminels.

Éducation du public et développement de la conscience communautaire

  • une approche beaucoup plus constante et intense de l'éducation du public concernant la violence conjugale et sexuelle ainsi que la violence à l'endroit des enfants;
  • campagnes médias intensives, dans toutes les langues officielles des T.N.-O., faisant appel aux journaux, à la radio communautaire et aux émissions de télévision;
  • des programmes scolaires, des conférences communautaires, des forums régionaux et des ateliers de formation à l'intention des professionnels et des fournisseurs de soins communautaires,
  • de meilleures données de Statistique Canada et du Bureau de la statistique des T.N.-O. sur les questions qui touchent les victimes de crime.

Formation et guérison pour les fournisseurs de services

  • formation communautaire plus poussée pour les fournisseurs de services des Premières nations, qui porte sur les compétences en matière de défense des droits et de counseling nécessaires pour soutenir les victimes de violence;
  • utilisation des méthodes de counseling occidentales, y compris une analyse féministe de la violence, ainsi que les méthodes de guérison traditionnelles des Premières nations;
  • programme normalisé de formation en matière de services aux victimes, qui pourrait être offert par le collège Aurora;
  • formation des responsables de la justice pénale, des policiers, des fournisseurs de services judiciaires et correctionnels concernant les questions relatives aux victimes, la violence familiale, les agressions sexuelles et les réactions traumatiques;
  • plus de formation dans le domaine des formalités et des processus juridiques et judiciaires, y compris la formation concernant les initiatives en matière de justice alternative et de la déclaration de la victime;
  • plus de renseignements des organismes communautaires sur la façon d'avoir accès au financement;
  • formation dans les domaines de l'administration des programmes, des méthodes d'évaluation, de la politique et des normes en matière de programmes pour les organismes communautaires;
  • reddition de comptes sur la façon dont les fonds destinés aux programmes sont dépensés;
  • aide aux fournisseurs de soins pour qu'ils adoptent et maintiennent leur propre mode de vie sain.

Programmes communautaires

  • élaborer des programmes communautaires de défense des droits des victimes, de soutien, de formation, de guérison et de rétablissement après un traumatisme;
  • programmes de guérison communautaires pour les familles, les victimes et les délinquants; 
  • création dans chaque collectivité de comités interorganismes composés de tous les fournisseurs de services communautaires; 
  • les organismes communautaires doivent travailler en équipe pour élaborer des stratégies de rétablissement de la collectivité et de la famille et des programmes coordonnés;
  • il doit y avoir des programmes de traitement mobiles offerts dans les collectivités;
  • il doit y avoir plus de programmes d'intervention rapide et de traitement des traumatismes offerts aux enfants dans chaque collectivité;  
  • les services communautaires doivent refléter la culture et les traditions des Premières nations et comprendre une approche spirituelle traditionnelle de la guérison.

Législation

  • les améliorations à la Loi sur les victimes de crime doivent comprendre le financement des programmes et une aide aux victimes de crime;
  • l'introduction d'une loi sur la violence familiale qui accroît le nombre d'options offertes aux victimes et impose des contraintes supplémentaires aux agresseurs;
  • des modifications aux lois actuelles sur l'accès à l'information et sur la protection des renseignements personnels pour que les victimes et leurs représentants disposent des renseignements dont ils ont besoin au sujet des délinquants.

Processus judiciaire

  • application stricte par la police des ordonnances de non-communication;
  • application par le pouvoir judiciaire de la politique et des protocoles concernant la déclaration de la victime;
  • application par les juges de la politique et des protocoles concernant l'amende supplémentaire;
  • application par les juges de la politique et des protocoles concernant les séances à huis clos;
  • comités sur la justice communautaire créés dans chaque collectivité;
  • les comités actuels reçoivent la formation dont ils ont besoin pour comprendre les questions relatives aux victimes;
  • les comités travaillent en étroite collaboration avec les programmes d'aide aux victimes actuels et d'autres fournisseurs de services aux victimes.

Leadership

  • normes plus strictes applicables aux élus;
  • plus d'Aînés et de chefs spirituels de la collectivité devraient occuper des postes de commande;
  • cesser d'élire des agresseurs;
  • plus de femmes doivent occuper des postes de commande.

3.4.3     Recommandations supplémentaires et commentaires

Étant donné la situation sociale résultant de la victimisation chronique et généralisée dans les Territoires du Nord-Ouest et les niveaux élevés de dysfonctionnement personnel et d'effondrement social, les administrations publiques et des Premières nations doivent y consacrer immédiatement leur attention. Les taux très élevés de suicide, de maladies mentales, de SAF, de violence familiale, de criminalité, d'agression sexuelle et de grossesse chez les adolescentes (entre autres données décourageantes) font ressortir la crise grave et omniprésente qui sévit dans la population des T.N.-O.

Les fournisseurs de services des T.N.-O. ont produit, au cours des 20 dernières années, des listes détaillées de recommandations pour faire face à ces problèmes. De nombreux forums publics, conférences, études et campagnes de sensibilisation du public en font foi[102]. Les fournisseurs de services ont été presque unanimes dans leurs descriptions des problèmes et des mesures à prendre pour commencer à modifier la situation. Les conclusions de la présente étude reflètent et regroupent ce que les fournisseurs de services dans le Nord et les chercheurs ont dit pendant des années. Malheureusement, très peu de leurs recommandations ont été appliquées.

Quelle que soit l'explication de cette confusion et de cette inaction, les Territoires du Nord-Ouest ne sont pas les seuls à faire face à ce dilemme. Le Nunavut, le Labrador et le Nord du Québec (sans mentionner d'autres administrations autochtones éloignées du Canada) éprouvent des problèmes sociaux semblables et connaissent le même manque de ressources. Le Yukon se distingue de ces autres régions, car il a commencé à comprendre ses problèmes sociaux et il a pris des mesures draconiennes pour les résoudre. Il y a cependant des différences entre les régions défavorisées.

Le Nunavut, le Labrador et le Nord du Québec, contrairement aux T.N.-O., comptent des populations autochtones relativement homogènes qui constituent la plus grande partie de la population. Leurs habitants ont une mémoire collective plus fraîche de leur mode de vie traditionnel, de leur sagesse et de leur identité ainsi qu'un système de gouvernance relativement simple, bien que nouveau[103]. Le problème dans les T.N.-O., c'est la combinaison d'une foule complexe de structures de gouvernance, d'une population non homogène (chaque secteur autochtone et non autochtone ayant sa propre culture, ses attentes et ses besoins) et d'une période de colonisation plus longue que le Nunavut, le Labrador et le Nord du Québec. L'effet destructeur de 150 ans de colonialisme dans les T.N.-O. se répercute sur les générations actuelles et, selon le gouvernement des T.N.-O. lui-même, ces effets ne feront que s'intensifier dans les années à venir. Lorsque des structures de gouvernance complexes et sans expérience se combinent à ces niveaux élevés de traumatisation et à la très longue période de domination coloniale et à l'assimilation, sans mentionner les cycles d'expansion et de ralentissement économiques attribuables à l'extraction des ressources naturelles dans les T.N.-O., les résultats ressemblent aux conditions qui règnent dans bien des pays en développement.

Une des principales recommandations du présent document consiste donc à déployer des efforts énergiques afin de sensibiliser les personnes qui sont en mesure de corriger la situation et les inciter à le faire. Les gouvernements et les résidents des Territoires du Nord-Ouest ainsi que le gouvernement national et les citoyens canadiens doivent participer à ces efforts. Étant donné la situation sociale décrite tout au long du présent document et la résistance apparente à y faire face, il faut concevoir une stratégie pour entreprendre une campagne de sensibilisation des gouvernements et du public. Les aspects à prendre en considération dans ce genre de campagne sont les suivants :

  • la compréhension de la dynamique de la traumatisation endémique à long terme et de sa présence maintenant comme comportement normatif accepté dans les Territoires du Nord-Ouest;
  • la compréhension du processus de rétablissement personnel et collectif après un phénomène de traumatisation qui est en soi complexe, coûteux, très difficile et long[104];
  • la compréhension de la résistance au progrès social, y compris la dynamique économique, politique, psychologique, anthropologique et sociologique de la résistance;
  • la compréhension des croyances, de l'histoire, des traditions, des normes sociales et des comportements collectifs et personnels qui en résultent, des cultures autochtones rattachées au territoire comme les cultures autochtones du Nord du Canada et les cultures technologiques de masse du Sud du Canada[105];
  • la compréhension de la façon dont ces diverses cultures réagissent à la traumatisation collective et aux efforts de rétablissement.

L'autre priorité immédiate est la prestation d'un soutien approprié aux fournisseurs de services actuels figurant à l'annexe B et, plus en détail, dans Victim Services in the Territories: A Compilation of Contacts and Resources. La plupart de ces fournisseurs de services ne travaillent pas dans des organismes ou des ministères ou programmes gouvernementaux dont le mandat consiste à offrir des services aux victimes de violence. Toutefois, en raison de la présence importante de cette dynamique dans la société des T.N.-O., elle est devenue la caractéristique déterminante de leur travail. Que cela fasse partie ou non de leur service autorisé, les personnes qui travaillent avec les individus et les populations qui ont subi de graves traumatismes ont besoin de l'aide suivante :

  • reconnaissance immédiate et description des problèmes sociaux en grande partie inconnus et mal compris auxquels elles sont obligées de faire face tous les jours et au sujet desquels elles n'ont pas reçu de formation ou de comptes rendus appropriés ou fait l'objet d'une surveillance adéquate;
  • une hausse immédiate des salaires et des avantages sociaux des fournisseurs de services qui travaillent avec les victimes dans les organismes non gouvernementaux à but non lucratif;
  • une surveillance permanente, un soutien affectif et pratique et des comptes rendus pour éviter la traumatisation indirecte chez les fournisseurs de services;
  • une formation permanente concernant les questions qui entourent le traumatisme et le rétablissement : la présence du SAF et d'une déficience cognitive attribuable à un traumatisme chez bon nombre de victimes de violence, l'incidence de la toxicomanie, les cycles de violence et la courbe de rétablissement;
  • la sensibilisation culturelle qui comprend une analyse des croyances et des mœurs des cultures dominantes ainsi que des cultures autochtones;
  • la formation relative aux méthodes d'intervention pour les fournisseurs de services compétents, dont l'orientation vers les ressources, l'aide après un stress dû à un incident grave, le counseling, les approches de développement communautaire[106] et le travail de groupe.

Il y a une autre façon simple, et largement sous-estimée, de donner suite au moins en partie aux recommandations prioritaires susmentionnées concernant le manque de compréhension des problèmes sociaux des T.N.-O. chez les administrations publiques et des Premières nations et le manque de soutien accordé aux fournisseurs de services actuels. Pour combler une partie de ces lacunes importantes, il faut créer des comités interorganismes communautaires et des coalitions sociales à l'échelle du territoire. On a commencé à le faire au cours des cinq dernières années en créant, comme il est mentionné plus haut, la Coalition contre la violence familiale dans les T.N.-O., la Sedna Association of Family Violence Prevention Workers, l'Association des travailleurs sociaux des T.N.-O., le Social Agenda Working Group, la Social Planning Coalition des T.N.-O. et l'Association des psychologues des T.N.-O. En outre, des comités interorganismes fonctionnent déjà d'une façon plus ou moins uniforme, dans certaines collectivités. Ces coalitions et comités interorganismes peuvent offrir le point de vue, l'orientation et l'énergie nécessaires pour favoriser le rétablissement au niveau de la collectivité et du territoire. Ils offrent l'avantage supplémentaire d'offrir à leurs fournisseurs de services membres un soutien dont ils ont grand besoin, tant sur le plan personnel qu'au niveau de l'organisme. Ils présentent aussi l'avantage de ne pas refléter les intérêts d'un gouvernement, d'un organisme ou d'un secteur de la société en particulier. De plus, en général, tous les groupes communautaires et du territoire et les personnes qui souhaitent résoudre les problèmes sociaux peuvent en faire partie.

Les comités inter-organismes et les coalitions à l'échelle du territoire sont en mesure de procéder à des études indépendantes, d'offrir une formation complète à leurs membres, d'offrir des possibilités de surveillance, de santé d'esprit et de comptes rendus à leurs membres, de comprendre les normes et les conditions sociales du territoire, de planifier des programmes qui conviennent aux collectivités et au territoire[107], d'exercer du lobbying auprès des gouvernements pour qu'ils adoptent des programmes et des lois et d'être la voix de l'espoir aux yeux de cette tranche de la population qui est marginalisée et privée de ses droits. En outre, chacun des fournisseurs de services membres du comité interorganismes ou de la coalition à l'échelle du territoire peut fournir ses propres ressources afin de résoudre les problèmes et d'offrir les programmes désignés par les comités et les coalitions.

Pour le moment, un point de départ utile en vue de l'habilitation des comités interorganismes et des coalitions des T.N.-O. serait l'exploration de leur mandat et des réponses aux questions concernant le lieu où ils se trouvent, leur mode de fonctionnement, leurs membres, les problèmes qu'ils ont définis et les solutions qu'ils ont trouvées[108]. Toutefois, à long terme, si l'objectif est de renforcer ces comités et coalitions, une aide organisée et financée, sous une forme ou une autre, devra leur être accordée, même si elle ne provient pas de l'État.

En plus des recommandations susmentionnées et de celles relevées par les fournisseurs de services, une dernière recommandation est que les administrations publiques, les gouvernements des Premières nations, les comités interorganismes, les coalitions et tous les fournisseurs de services des T.N.-O. examinent l'approche en matière de rétablissement utilisée par la Première nation Anishinaabe de Hollow Water au Manitoba dans leur Processus holistique de réconciliation[109]. La longue description qui suit de cette approche de la guérison et du rétablissement communautaires provient du Social Agenda Conference Report[110] :

« Tout commence avec les femmes. Nous savons tous que les femmes constituent l'épine dorsale de notre nation. Les femmes donnent la vie; elles représentent la Terre, notre mère … l'amour, la nourriture, l'amour de la mère sont l'essence de la vie humaine, mais les hommes ont aussi un rôle important à jouer. Les problèmes dans nos collectivités résultent de la conception erronée de la sexualité et de la spiritualité dans notre vie, dans nos relations et les collectivités.

La vue, l'ouïe et le toucher servent à apprendre. Les Aînés nous ont enseigné que nous devons écouter et attendre … être patients. Le programme holistique de réconciliation constitue une façon d'assumer la responsabilité de ses actes. Il s'agit d'une manière de prendre en charge les problèmes et de trouver des solutions. Il fait appel à la connaissance traditionnelle et incorpore celle-ci dans les solutions au dysfonctionnement dans la collectivité. Il est fondé sur les principes traditionnels d'Anishinaabe. Les principes à la base du processus holistique de réconciliation sont universels … nous venons tous d'un seul créateur, nous faisons partie du territoire …les gens font partie de l'écosystème … ces principes ne s'appliquent pas seulement à Anishinaabe.

Les principes d'Anishinaabe viennent du créateur et sont fondés sur une compréhension de l'écosystème et l'interdépendance de tous les éléments de l'écosystème. Les plantes sont le point le plus bas de la chaîne alimentaire, et les humains en sont le point le plus élevé. Les sept principes représentent les directives à suivre pour vivre avec le reste de la création et l'écosystème, en équilibre et en harmonie. L'amour sous-tend chaque principe. Les principes sont les suivants : respect; humilité; vérité, sagesse, bonté, courage et honnêteté. Les sept principes guident le Processus holistique de réconciliation (PHR). Les Aînés ont enseigné ces principes avant que les gens atteignent la puberté de sorte que lorsque les enfants arrivent à ce stade et qu'ils peuvent procréer, ils ont acquis des connaissances au sujet de la vie. Ces enseignements sont communiqués au peuple Anishinaabe depuis 15 000 à 20 000 ans. Les connaissances traditionnelles de ce genre constituent le modèle d'éducation. Elles ne sont pas nouvelles. Elles ont été inculquées aux Anishinaabe pendant cette période.

Les Aînés ont dit que s'il n'y a pas d'harmonie, il en résulte la destruction, le chaos et la mort. Les pratiques industrielles et gouvernementales et le traitement réservé à l'environnement et à nos gens témoignent du manque d'harmonie dans l'écosystème. La Loi sur les Indiens a eu un effet important. Sa principale conséquence a été de modifier les lois du territoire et des gens. Le gouvernement a estimé que les écoles de jour ne permettaient pas de changer les gens assez rapidement; il a créé les pensionnats pour aller plus vite. Les pensionnats ont transgressé les principes et les lois. Les forces coloniales se sont emparé du territoire et elles sont restées avec les gens. 

Le PHR a commencé à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Le processus holistique de réconciliation est souvent désigné sous le nom de « thérapie de décolonisation ». Le PHR se déroule dans quatre sphères … physique, affective, spirituelle et mentale. La colonisation a attaqué les sphères affective et spirituelle, laissant les gens en proie à la toxicomanie et au dysfonctionnement. Les commérages, les jeux de hasard, les abus, la toxicomanie donnent lieu dans nos collectivités au chaos, à la mort et à la destruction. Les membres des Premières nations sont surreprésentés dans les établissements psychiatriques et correctionnels parce qu'ils n'appliquent pas les principes de la vie. Il faut rétablir l'équilibre dans la vie pour aider les individus, les familles et les collectivités à croître dans les quatre sphères de la vie et à appliquer les bons principes de la vie. La plupart des gens ne fonctionnent que comme des êtres physiques et mentaux. La guérison signifie rétablir l'équilibre dans les quatre sphères.

Nos Aînés placent des assistants dans chacun des quatre points cardinaux pour nous aider à maintenir l'équilibre et nous guider. Ces assistants sont nos aïeux, qui veillent sur les quatre éléments dont nous avons besoin pour vivre … le feu, l'air, l'eau et la terre. Nos aïeux dans le Sud veillent sur les femmes. Nos aïeux dans le Nord veillent sur nos Aînés. Nos aïeux dans l'Est veillent sur les enfants et nos aïeux dans l'Ouest veillent sur les hommes. Au cours de nos cérémonies du calumet, nous demandons à nos aïeux de chaque point cardinal de nous guider. Toutes les fois que nous réunissons des personnes dans un cercle, nous pouvons demander de l'aide. L'étuve, qui fait partie du PHR, comprend tous ces éléments de base. Le PHR fait appel aux enseignants traditionnels et aux professionnels pour aider les gens à retourner à une vie équilibrée, à croître et à être eux-mêmes, à se développer de nouveau comme un enfant et à trouver la force. Le PHR permet de trouver des façons de travailler avec les systèmes extérieurs. Tout est mis en place pour répondre aux besoins des gens, mais nous reconnaissons le fait que les besoins des institutions et des systèmes en sont venus à avoir préséance sur les besoins des personnes. Le PHR vise à inverser cette situation. Nous demandons aux gens de communiquer l'information. La communication de l'information est une façon d'apprendre, de fournir une rétroaction et d'assumer nos responsabilités et de tenir les autres responsables. Les femmes contribuent dans une large mesure à maintenir le PHR sur la bonne voie.

Les principes d'un système de justice devraient encourager les gens à vivre en harmonie avec les autres et l'environnement. Il faut faire en sorte que les systèmes travaillent pour soi. Le pouvoir et le contrôle causent des problèmes. Nous devons comprendre ce que disent les Aînés : « plus vous renoncez au pouvoir et au contrôle, plus votre pouvoir et votre contrôle augmentent ». Dans nos collectivités, tout et tous sont interdépendants; il est donc facile de reconnaître et confirmer la vérité. Il n'y a pas de confidentialité dans nos collectivités ; telle est la réalité. Tout le monde connaît les cas de violence ou de violence familiale et les auteurs de ces actes. Le silence accentue le problème. Nous devons faire connaître ces questions et en discuter, mais pas en nous livrant à des ragots ou en utilisant d'autres moyens malicieux.

Le PHR permet de recourir à des interventions et à des évaluations lorsque des actes de violence et des agressions sont divulgués. Parfois les gens nous sont envoyés par les tribunaux et d'autres collectivités. Nous faisons notre possible afin d'obtenir la vérité et de confirmer l'information, qui est soumise à un conseil. Le conseil de détermination de la peine et la période de préparation passée avec la victime et le délinquant, qui peut durer jusqu'à deux ans en vue de préparer les gens à la détermination de la peine, constituent des occasions de renseigner les gens sur la violence et de s'employer à créer et à rétablir l'harmonie. Telle est l'approche utilisée plutôt que la punition. On demande aux gens de la collectivité qui veulent infliger une punition d'exprimer leurs souhaits et leurs motifs au délinquant.

Au Manitoba, il y a des avocats et des policiers des Premières nations qui comprennent la façon de faire les choses dans nos collectivités. Dans nos travaux, nous faisons appel à la Couronne, au juge et aux policiers lorsque nous prenons des décisions concernant la façon de procéder. L'accusé dispose à terme de cinq jours pour décider s'il se présente devant le tribunal ou s'il emprunte la voie de la guérison communautaire. La plupart des délinquants sont heureux d'être découverts parce que cela leur permet d'assumer leurs responsabilités. Ils obtiennent de l'aide d'autres délinquants qui sont passés par le processus. Le PHR met en place un soutien, par exemple des plans de traitement, des contrats personnels et des cercles de partage, qui peuvent mettre à contribution toute la collectivité si elle le veut. Les délinquants orientés vers le programme sont placés en probation pendant leur participation au processus de réconciliation en 13 étapes. Ce processus peut se dérouler sur de nombreuses années et faire appel aux membres de la famille et de la collectivité, aux victimes et à d'autres délinquants en cours de rétablissement. Très souvent, ce programme porte sur la divulgation de la violence sexuelle subie pendant l'enfance … il s'agit du facteur le plus fréquent qui, selon Anishinaabe, est à la base de la plupart des problèmes sociaux et du comportement dysfonctionnel.

Dans la plupart des cas, les hommes sont les délinquants, mais les femmes le sont également, même si elles le dissimulent mieux. Demandez aux membres de la famille qui guérissent de parler à l'homme, parce qu'il s'agit de la façon la moins indiscrète. Il est difficile pour les gens de nier les choses lorsque quelqu'un les connaît. Il importe de connaître les vrais dirigeants et d'obtenir leur soutien. Il faut beaucoup de temps pour renseigner les gens sur leur comportement et pour en parler. Bien des personnes ont l'habitude de parler de ces choses uniquement lorsqu'elles sont ivres; les discussions se transforment rapidement alors en rage et en colère. Lorsque les gens ne peuvent pas faire face à la douleur par l'alcool, ils ont recours au suicide. Nous devons communiquer le message suivant : « ne battez pas les enfants et les femmes pour vous soulager de votre douleur ».

Dans le cadre du PHR, une rencontre d'une semaine a lieu chaque année en forêt. Les participants se réunissent pour nouer des contacts. Cependant, les gens veulent plus que des jeux ; ils veulent connaître ce qu'ils sont, comment vivre la philosophie Anishinaabe et incorporer ces principes dans la vie d'aujourd'hui. Les résultats sont encourageants. On accueille maintenant le deuxième groupe d'enseignants qui suivent une formation en thérapie communautaire. Les femmes mûrissent réellement, mais parfois on a l'impression qu'elles ne font que toucher la pointe de l'iceberg … mais tel est le cycle. « Nous devons comprendre le processus du colonialisme et reconnaître que nous y avons survécu. Toute douleur peut devenir une force, et nous pouvons travailler ensemble. Nous pouvons apprendre à nous aider et à nous entraider ».

Il faut beaucoup de travail pour convaincre les femmes qu'il s'agit de leur rôle et de leur responsabilité et qu'elles ont toujours pris les décisions difficiles. Le soutien accordé aux femmes par leurs pairs les aide à accepter leur rôle dans la collectivité. Y a-t-il des dirigeants et des travailleurs plus sains, des gens et des familles plus sains, moins de personnes qui sont incarcérées, moins d'effets du SAF? Ces changements commencent à se produire, mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous ancêtres peuvent revendiquer l'honneur de tout succès remporté ».

Cette approche, fondée sur les principes et les croyances autochtones traditionnels, suscite beaucoup d'espoir dans les régions comme les T.N.-O., où les réactions traumatiques et le comportement violent sont devenus des normes sociales et où la majorité de la population est autochtone. Il se peut que l'élan imprimé pour appliquer cette approche efficace axée sur la collectivité et la culture résulte des comités interorganismes et des coalitions qui surgissent. Il pourrait aussi être le résultat de l'action des femmes des T.N.-O. Toutefois, quelle que soit la source de l'énergie, ce genre d'approche est un objectif qu'on peut s'efforcer d'atteindre.


[101] Voir à la section 3.1 du présent document les références des statistiques de ce résumé.

[102] Voir « NWT Recommendations on Social Issues, 1988 – 2002 » produit par le Social Agenda Working Group en 2002.

[103] La population inuite du Nunavut, du Labrador et du Nord du Québec n'a subi une acculturation sous l'effet de la culture canadienne dominante que pendant 50 ans ou moins.

[104] Le rétablissement après un traumatisme passe par plusieurs étapes distinctes, y compris ce que les psychiatres appellent la  « contre-dépendance », qui est le stade qui semble caractériser bien des régions du Nord. Les interventions doivent correspondre à la nature du traumatisme et à la culture ainsi qu'au stade de rétablissement. Voir le chapitre 5 du présent document, « Conclusion », pour obtenir plus de détails sur le processus de rétablissement.

[105] Voir les chapitres sur le Nunavut et le Yukon du présent document.

[106] Pour une description d'une approche axée sur le développement communautaire d'une intervention, voir le chapitre sur le Nunavut du présent document.

[107] Le Fort Providence Inter-Agency Committee, qui combinait la Semaine de sensibilisation à la violence familiale, le programme de la Coalition contre la violence familiale et la campagne bénévole de la banque alimentaire locale constitue un exemple intéressant de la souplesse et de la sensibilité des comités interorganismes.

[108] À l'heure actuelle, il n'y a pas d'annuaire territorial comprenant une liste de ces comités et coalitions. Ils ne se trouvent pas dans l'annuaire téléphonique. La seule façon pour l'instant de savoir où ils se trouvent consiste à établir un contact personnel avec les fournisseurs de services dans chaque collectivité et au sein de chaque coalition.

[109] Voir Native Counselling Services of Alberta, A Cost-Benefit Analysis of Hollow Water's Community Healing Circle Healing Process.

[110] Exposé présenté en juin 2001 à la Social Agenda Conference tenue dans la réserve de Hay River par Marcel Hardisty, North Standing Man, de la Première nation Anishinaabe, Hollow Water (Manitoba). Voir « Honesty Takes Courage, Social Agenda Conference Report ».

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