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Traitement par la justice pénale des homicides commis par un partenaire intime par opposition aux autres types d’homicides

  1. 5.0 Discussion et conclusion
    1. 5.1 La relation intime et la négociation de plaidoyer

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5.0 DISCUSSION ET CONCLUSION

Le traitement réservé à la violence entre partenaires intimes par les intervenants du système de justice pénale constitue depuis longtemps un sujet de controverse, surtout depuis le début des années 1970, époque où les organisations féministes et les groupes populaires ont attiré l’attention du public sur la prévalence de ce type de violence et en particulier sur la violence faite aux femmes par leurs partenaires intimes de sexe masculin. Depuis, la justice pénale et ses représentants font l’objet de critiques pour la façon dont ils traitent ce genre de violence. Dans la foulée de ces phénomènes, de nombreux changements sont survenus, au sein des collectivités comme dans le système de justice pénale, en ce qui concerne la réaction des institutions sociales et juridiques à la violence entre partenaires intimes. En dépit de cette attention accrue accordée à la question, peu d’études empiriques ont été réalisées, que ce soit au Canada ou ailleurs, afin d’examiner l’évolution du traitement réservé par la justice pénale aux crimes de violence, en particulier ceux qui mettent en cause des partenaires intimes. Afin de faire un premier pas dans ce sens, nous nous sommes donc penchés sur deux questions de recherche, à savoir : 1) Les personnes accusées d’avoir tué un partenaire intime font-elles l’objet d’un traitement différent au sein du système de justice pénale, comparativement aux personnes accusées d’avoir tué quelqu’un avec qui elles n’avaient pas de rapports intimes?; 2) L’importance accordée à la relation intime a-t-elle changé au fil des ans?

Les résultats de notre étude indiquent que la façon dont la justice pénale traite la violence entre partenaires intimes a changé au cours des trois dernières décennies, en même temps que croissaient les préoccupations du public au sujet de cette violence en tant que problème social grave. De façon plus précise, mentionnons que nos résultats montrent que les personnes accusées d’avoir tué un partenaire intime sont traitées différemment à certaines étapes du processus pénal, comparativement aux personnes accusées d’un autre type d’homicide. Toutefois, cette différence de traitement semble s’être quelque peu atténuée avec le temps (voir également Dawson, 2004). En effet, les données de la période la plus éloignée de l’étude font état de façon évidente d’un traitement par les tribunaux des cas de violence mortelle pouvant être interprété comme plus indulgent que les données de la période la plus récente. On pourrait donc conclure provisoirement que l’importance accordée par la justice pénale à la relation intime a changé au fil des ans, du moins dans la grande région urbaine de Toronto. Cependant, compte tenu des nombreuses limites liées à notre étude (limites que nous avons mentionnées précédemment), il faudra que d’autres recherches soient menées pour qu’on puisse tirer des conclusions plus définitives. En outre, les résultats que nous présentons soulèvent à tout le moins autant de questions qu’elles apportent de réponses. Des études permettant de corriger ces problèmes de méthodologie de recherche et de données sont nécessaires pour une bonne compréhension de l’importance de la relation intime en matière pénale. Dans la partie qui suit, nous exposons brièvement plusieurs questions de recherche importantes sur lesquelles les études futures devront se pencher.

5.1 La relation intime et la négociation de plaidoyer

Tout d’abord, il faut se demander ce qui explique le lien observé entre l’existence d’une relation intime et la négociation d’un plaidoyer de culpabilité. Qu’est-ce qui, dans les affaires d’homicides commis contre un partenaire intime ou chez les personnes accusées d’un tel homicide, fait en sorte que le plaidoyer de culpabilité est considéré comme plus acceptable que dans d’autres cas. Bien que la question des discussions ou des négociations relatives au plaidoyer n’ait rien de nouveau, peu de recherches ont été menées sur ce sujet au Canada (ministère de la Justice, 2003). Cependant, certaines études américaines avancent un certain nombre de raisons pouvant expliquer pourquoi il peut y avoir négociation de plaidoyer dans certains cas. Par exemple, un plaidoyer de culpabilité peut être négocié en raison des risques élevés associés au procès, tant pour la défense que pour la poursuite (Mather, 1979). Il se peut que l’avocat de la défense veuille éviter ces risques en négociant un plaidoyer de culpabilité moyennant une accusation réduite. Inversement, le procureur de la Couronne peut considérer le plaidoyer de culpabilité comme une solution acceptable lorsque des circonstances atténuantes entourent l’homicide ou s’il s’avère difficile de prouver l’intention, preuve nécessaire pour obtenir une condamnation pour meurtre (Mather, 1979). De plus, il arrive parfois que l’enquête n’est pas terminée au moment de la mise en accusation et que, à mesure qu’elle obtient des renseignements supplémentaires, la poursuite se rend compte qu’une accusation de meurtre ne serait pas indiquée ou ne lui permettrait pas d’avoir gain de cause. Elle accepte alors de négocier un plaidoyer de culpabilité afin de s’assurer qu’il y aura condamnation (ministère de la Justice, 2003).

Toutefois, étant donné le caractère confidentiel des négociations de plaidoyer, le public n’a aucun moyen de savoir ce qui s’est passé ou pourquoi on a jugé qu’il valait mieux accepter un plaidoyer de culpabilité dans un cas donné (ministère de la Justice, 2003). Or, il serait peut-être plus ouvert aux négociations de plaidoyers s’il en savait davantage sur les raisons qui sous-tendent ces derniers. Dans le rapport du ministère de la Justice (2003) mentionné précédemment, on recommandait la réalisation de recherches sur les négociations de plaidoyers dans les affaires d’homicides. Nous espérions dans notre étude pouvoir obtenir des données permettant de documenter les raisons associées aux plaidoyers de culpabilité, mais il n’y avait pas toujours des renseignements à ce sujet dans les dossiers des causes, et ces dossiers ont constitué jusqu’à maintenant la principale source d’information des chercheurs du domaine de la justice pénale qui se sont penchés sur les décisions judiciaires (voir les encadrés 7 et 8). Nous tenons toutefois à souligner que nous sommes conscients du fait que la constitution de dossiers relatifs aux affaires d’homicides (et à toutes les affaires criminelles) ne se fait pas aux fins des recherches sur la justice pénale et que notre intention n’est pas de critiquer le système de justice pénale ou ses intervenants. Nous voulons simplement mettre en évidence le fait que les chercheurs doivent trouver d’autres méthodes de collecte de données, des méthodes qui soient novatrices et permettent d’obtenir les détails qui sont nécessaires pour comprendre le processus de négociation de plaidoyer. Dans cette optique, il faudrait que les organismes de justice pénale et les chercheurs en arrivent à une plus grande collaboration. Tant que cela ne sera pas fait, on ne pourra que spéculer sur les raisons qui motivent les décisions liées à ces négociations. Il serait également utile de mettre en place de nouvelles techniques ou de nouveaux mécanismes pour la collecte de données sur la justice pénale afin de surmonter un autre obstacle qui est fréquemment rencontré dans le cadre des études sur le domaine et dont nous traitons ci-dessous.

Encadré 7. Accusés qui ont plaidé coupables aux accusations initiales

Cas no 9940

La victime, un homme, dans cette affaire avait bu dans un bar du voisinage plus tôt au cours de la soirée et il se rendait à pied à la maison lorsqu’il a rencontré deux femmes dans une ruelle. Une des femmes – l’accusée – a affirmé que la victime l’a abordée pour lui demander des faveurs sexuelles, la prenant à tort pour une prostituée. L’accusée a poussé la victime; l’homme est alors tombé par terre et il s’est frappé la tête. Il n’a pas été tué sur le coup et il a réussi à héler un taxi pour rentrer à la maison. À la vue de ses blessures, sa famille l’a conduit à l’hôpital où il est mort quelques jours plus tard. L’accusée et la victime avaient bu ce soir-là et les deux avaient des antécédents de toxicomanie. L’accusée a été accusée d’homicide involontaire. Elle a plaidé coupable à l’accusation et été condamnée à une peine de deux ans moins un jour.

Cas no 9703

L’accusé dans cette affaire, un schizophrène paranoïde, a poussé la victime, une femme, dans l’allée d’un train de métro qui approchait. Le matin même du meurtre, l’accusé, qui suivait un traitement psychiatrique, avait déménagé de l’établissement collectif où il avait habité. Apparemment, il avait demandé de l’aide sociale, mais on lui avait répondu qu’il allait devoir attendre et il était, semble-t-il, irrité par ce délai. Il s’est rendu à la station de métro où il a déclaré plus tard à la police qu’il avait décidé de pousser n’importe quelle femme répondant à une certaine description qui se trouverait sur la rampe d’un train à l’arrivée. Il a attendu l’arrivée de deux trains avant de pousser la victime. Le défendeur a été accusé de meurtre au deuxième degré et il a plaidé coupable. Il a été condamné à une peine à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 15 ans.

Cas no 9163

La victime, une femme, et l’accusé travaillaient ensemble depuis six mois, servant des rafraîchissements aux clients d’un établissement. Le jour du meurtre, l’accusé a poignardé la victime au cou lors d’une dispute au sujet du café. Avant l’incident, le patron de l’établissement avait perçu une telle hostilité entre la victime et l’accusé qu’il avait décidé, préoccupé, que des aménagements s’imposaient pour que les deux entrent en relation moins souvent. Le jour de l’attaque, lorsque l’accusé s’est présenté au travail, la victime lui a fait un signe montrant qu’elle était sortie gagnante de leur querelle. Cinq minutes plus tard, environ, l’accusé a saisi un couteau et il a poignardé la victime devant des témoins. Il n’a pas tenté de s’échapper et attendu la police. L’accusé et la victime auraient tous les deux suivi un traitement psychiatrique en clinique externe. L’individu a été accusé de meurtre au deuxième degré, mais il a été trouvé coupable, au procès, d’homicide involontaire et condamné à cinq ans d’incarcération.

Cas no 9042

La victime, un homme, et l’accusée ont décidé de se tuer et ils avaient laissé des notes pour leur famille, expliquant leurs intentions. L’accusée devait injecter une overdose à la victime et s’injecter ensuite la même dose. Conformément à leurs plans, elle a injecté la drogue à la victime et s’en est injecté à elle-même, mais elle s’est réveillée plus tard ce jour-là et elle a constaté que la victime était morte. L’accusée n’a pas signalé la mort de la victime lorsqu’elle s’est plus tard rendue au travail, mais un ami a découvert le corps le lendemain et appelé la police. La femme a été accusée d’homicide involontaire. Elle a plaidé coupable à cette accusation et été condamnée à une peine de deux ans moins un jour.

Encadré 8. Accusés qui ont plaidé coupables à des accusations réduites

Cas no 8730

La victime, une femme, dans cette affaire éprouvait depuis longtemps des problèmes de santé mentale et elle avait été fréquemment hospitalisée dans un établissement psychiatrique local, où elle séjournait à sa mort. Le matin du meurtre, la victime a abordé l’accusé dans la rue et, selon l’accusé, ils auraient discuté d’un acte sexuel. Ils se sont rendus dans une ruelle proche de là pour avoir une relation sexuelle. La police a indiqué, toutefois, que l’accusé a accosté la victime dans la rue, l’a traînée dans la ruelle où il l’a agressée sexuellement et étranglée. Le visage de la victime était tellement tuméfié qu’il était méconnaissable. L’accusé a été arrêté plus tard ce jour-là alors qu’il tentait d’agresser une deuxième femme. L’individu a été accusé de meurtre au premier degré, mais il a plaidé coupable de meurtre au deuxième degré et condamné à une incarcération de 12 ans.

Cas no 9629

L’accusée et ses amis s’étaient présentés à un bar, mais aucune place n’était disponible. L’accusée s’est approchée du bar, a enlevé les effets personnels de la victime, un homme, d’un siège au bar et les a jetés sur le plancher. Une dispute a suivi entre les deux qui s’est soldée par une légère bousculade à la suite de laquelle les deux personnes ont été séparées. Lorsque l’homme a quitté le restaurant, l’accusée et ses amis l’ont suivi et une autre confrontation est survenue qui a dégénéré en bataille. L’accusée a alors sorti un couteau et poignardé la victime, qui s’est immédiatement écroulée sur le sol. L’accusée et ses amis ont fui la scène de l’incident. Un barman a appelé la police et des témoins ont plus tard identifié l’accusée. La victime était, semble-t-il, un handicapé intellectuel qui avait souvent harcelé les gens dans les bars après avoir bu. La femme a été accusée de meurtre au deuxième degré, mais elle a plaidé coupable d’homicide involontaire et condamnée à cinq ans d’incarcération.

Cas no 9705

La nuit du meurtre, l’accusé avait bu avec un ami dans un bar. Il était déprimé parce qu’une femme qui l’intéressait l’avait rejeté. Sur le chemin du retour à la maison, l’accusé s’est introduit dans la maison de la victime, un homme. La victime s’est réveillée et a aperçu l’accusé au pied de son lit. L’accusé s’est alors glissé dans le lit et il a commencé à poignarder l’autre individu, le tuant. Une femme qui était sur les lieux a tenté de s’échapper par les escaliers, mais l’accusé l’a saisie et il l’a poignardée plusieurs fois, sans la blesser à mort. Un autre homme qui était également sur les lieux a appelé le 911, mais l’accusé l’a entendu et il s’est enfui. L’accusé habitait dans un immeuble à appartements situé directement derrière la maison de la victime, mais ils ne se connaissaient pas. L’accusé a indiqué plus tard qu’il avait pris une cuite de trois jours, parce qu’il avait perdu son amie de cœur, et indiqué qu’il avait tendance à entrer en colère lorsqu’il avait bu. Le défendeur a été accusé de meurtre au premier degré (et de tentative de meurtre sur la femme), mais il a plaidé coupable de meurtre au deuxième degré et il a été condamné à une peine d’incarcération à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 17 ans.

Cas no 9708

La victime, un homme, et l’accusé buvaient au domicile de l’accusé avec d’autres individus, dont le frère de la victime. Une dispute s’est élevée parce que la victime aurait fait un geste déplacé en direction de l’amie de cœur de l’accusé. La dispute s’est envenimée, tournant à la bataille et c’est à ce moment-là que l’accusé a saisi un couteau et poignardé la victime à la poitrine. À leur arrivée, les policiers ont trouvé l’accusé taché de sang, se tenant debout à l’extérieur de l’ascenseur dans l’immeuble à appartements. Celui-ci leur a déclaré qu’il avait été mêlé à une bataille et il a reconnu avoir poignardé la victime. L’individu a été accusé de meurtre au deuxième degré, mais il a plaidé coupable à une accusation moins grave d’homicide involontaire et été condamné à une peine d’incarcération de sept ans en plus de l’année qu’il avait déjà passée en détention avant le procès.

Cas no 9718

L’accusé et un associé rendaient visite à la victime, une de leurs connaissances. L’accusé aurait planifié de soutirer une certaine somme d’argent à la victime en lui disant qu’il avait accès à de la drogue que la victime pouvait acheter. La victime s’est alors impatientée et a commencé à pousser l’accusé. Les deux étaient au haut d’un escalier menant au sous-sol. Lorsque l’homme victime dans cette affaire a commencé à descendre l’escalier, l’accusé l’a poussé dans le dos, lui faisant ainsi dévaler les marches jusqu’au bas. L’accusé et son associé ont ensuite fui les lieux. La mère de la victime était à la maison au moment de l’incident et elle a entendu des bruits qui l’ont incitée à aller vérifier ce qui se passait dans le sous-sol. Elle a trouvé son fils, en sang et inconscient au bas des marches et elle a appelé la police. L’individu a été accusé d’homicide involontaire. Il a plaidé non coupable à cette accusation, mais coupable à une accusation moins grave de négligence criminelle ayant causé la mort. Il a été condamné à une peine avec sursis de 18 mois, à 150 heures de service communautaire et à 18 mois de probation.

Cas no 8436

Le soir du meurtre, l’accusé et la victime, une femme, se trouvaient ensemble à une brasserie locale. Lorsque la victime est partie, l’accusé l’a suivie jusqu’à l’arrière d’un immeuble avoisinant où il l’a frappée avec une brique avant de retourner à la brasserie. Plus tard, il a rencontré un membre de la famille et l’a amené sur les lieux où la victime était étendue, morte. Ses vêtements avaient été déchirés, sa poitrine et ses parties génitales étaient dénudées. La police a été appelée. L’accusé a déclaré que la victime l’avait insulté et lui avait craché dessus au bar. Les deux avaient beaucoup bu. L’individu a été accusé de meurtre au deuxième degré, mais il a été reconnu coupable d’homicide involontaire. Il a été condamné à une peine d’incarcération de cinq ans.

Cas no 9413

La victime, un homme, et l’accusée auraient tous les deux fait le commerce de la drogue et, un mois avant le meurtre, ils auraient eu une dispute au sujet du prix du crack. Au cours de cette dispute, la victime a poignardé l’accusée qui n’était pas armée. Le jour du meurtre, l’accusée a attiré la victime dans une maison de chambres où elle l’a attaquée, lui plongeant un couteau dans le cœur. L’individu est mort en route pour l’hôpital. Des témoins ont indiqué que l’accusée avait souvent menacé de tuer la victime pour se venger de l’avoir défigurée. La police a récupéré l’arme utilisée par l’accusée qui avait été jetée dans un conteneur à poubelles derrière la maison de chambres. L’accusée et la victime avaient bu la nuit du meurtre et les deux avaient des antécédents de toxicomanie, essentiellement de dépendance à la cocaïne de crack. La femme a été accusée de meurtre au premier degré, mais elle a plaidé coupable d’homicide involontaire et elle a été condamnée à 2,5 ans d’incarcération.

Cas no 9526

La victime, un homme, et l’accusée se fréquentaient depuis environ huit mois. Le jour du meurtre, les deux étaient intoxiqués et une dispute a éclaté au cours de laquelle l’accusée maintenait la victime penchée au-dessus du balcon. Un membre de la famille de l’accusée a essayé d’intervenir, mais a été repoussé par l’accusée, qui a ensuite poussé la victime par-dessus le balcon, tuant l’individu. Lorsque la police est arrivée, l’accusée a prétendu que la victime s’était suicidée. D’autres membres de la famille ont révélé par la suite que l’accusée était responsable de la mort de la victime. La femme a été accusée de meurtre au deuxième degré, mais elle a plaidé coupable d’homicide involontaire et elle a été condamnée à une peine de cinq ans.

Cas no 9707

La victime, une femme, et l’accusé étaient mariés. L’homme a poignardé sa femme à mort devant leurs deux filles. À leur arrivée, les policiers ont constaté que l’accusé avait tenté de se suicider en s’infligeant des lacérations à la poitrine, mais ses blessures n’étaient pas mortelles. Dans les six mois précédant le meurtre, la victime avait appelé la police deux fois pour rapporter que l’accusé l’avait agressée. Au moment du meurtre, l’accusé était sous le coup d’une ordonnance de probation en vertu de laquelle il devait éviter tout contact avec la victime. Plus tôt, des accusations de voies de fait avaient été abandonnées contre l’accusé, parce que la victime ne s’était pas présentée pour témoigner. L’individu a été accusé de meurtre au premier degré, mais il a plaidé coupable de meurtre au deuxième degré et été condamné à une peine à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 13 ans.

Cas no 0101

Le soir du meurtre, la victime, une femme, et l’accusé se préparaient à aller au lit lorsqu’une dispute a éclaté. La dispute s’est poursuivie pendant un certain temps, puis s’est arrêtée brusquement, selon les voisins qui vivaient tout près. Quelque temps plus tard, l’homme âgé accusé dans cette affaire a appelé un membre de sa famille, un homme. Lorsque celui-ci est arrivé sur les lieux, il a trouvé la victime morte d’une blessure infligée avec un couteau et constaté également que l’accusé portait des lacérations superficielles au cou. Plus tard, à l’hôpital où il était traité, l’accusé a admis avoir poignardé sa femme à cause de problèmes familiaux, parce qu’elle parlait et le disputait trop. La victime aurait souffert de démence. L’individu a été accusé de meurtre au deuxième degré, mais il a plaidé coupable d’homicide involontaire et il a été condamné à une peine de 5,5 ans en plus des 7,5 mois qu’il avait passés en détention avant son procès.

Cas no 8404

La victime, une femme, est arrivée de l’extérieur du pays un peu plus d’une semaine avant le meurtre pour un mariage arrangé avec l’accusé. Elle avait éprouvé de la difficulté à s’adapter pendant son séjour et elle avait décidé de retourner dans son pays d’origine et de ne pas donner suite au mariage arrangé. L’accusé s’est disputé avec la victime à ce sujet et les choses se sont envenimées au point que l’accusé a frappé la victime et l’a étranglée le jour où ils devaient se marier. L’accusé a pris la fuite, mais il a été appréhendé le lendemain. L’accusé a été accusé de meurtre au deuxième degré, mais il a plaidé coupable d’homicide involontaire. Il a été condamné à une peine d’incarcération de cinq ans.

Cas no 9202

L’homme accusé dans cette affaire aurait été jaloux et possessif à l’égard de la victime, une femme. Il l’appelait constamment au travail, selon les collègues de la victime. Le jour du meurtre, ils se sont disputés parce que la victime voulait mettre fin à leur relation et qu’elle avait demandé à l’accusé de déménager de la maison. L’accusé s’est mis en colère et il l’a poignardé 36 fois. Les enfants étaient à la maison et ils ont été témoins de l’agression. Après le meurtre, l’accusé a téléphoné à un membre de la famille qui a appelé la police. Lorsque les policiers sont arrivés, l’accusé avait tenté de se suicider. Il était conscient, toutefois, et il a confessé avoir tué la victime avant d’être amené à l’hôpital. Trois jours avant l’incident fatal, la police avait été appelée au domicile du couple parce que l’accusé avait agressé la victime. Des voisins ont déclaré que le couple éprouvait des problèmes et que c’est pourquoi la victime voulait mettre fin à la relation. L’individu a été accusé de meurtre au deuxième degré, mais il a plaidé coupable d’homicide involontaire et il a été condamné à une peine de 12,5 ans.

Cas no 8510

L’accusée dans cette affaire serait devenue de plus en plus en colère au sujet d’un certain nombre d’exigences de son mari à son égard, y compris des exigences sexuelles. Le jour du meurtre, l’accusée affirme qu’elle avait perdu le contrôle d’elle-même, frappant la victime à la tête 14 fois avec un couperet à viande. Elle a ensuite caché le corps qui n’a pas été découvert avant une semaine. Avant leur mariage, l’homme et la femme avaient travaillé ensemble dans une manufacture dans leur pays d’origine. Ils étaient demeurés en contact par correspondance après que la victime et sa famille eurent déménagé au Canada. L’accusée est venue au Canada après son mariage avec la victime. Le mariage n’a pas été consommé, à l’indignation du mari et de ses parents. L’accusée aurait pris des renseignements sur les modalités de divorce, mais constatée que, si elle laissait son mari, son statut d’immigrante pouvait en être affecté. L’accusée avait déjà été hospitalisée pour des problèmes psychiatriques. Elle a été accusée de meurtre au premier degré, mais elle a plaidé coupable d’homicide involontaire. Elle a été condamnée à une peine d’incarcération de 10 ans

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