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OPINIONS DU PUBLIC AU SUJET DE LA LOI ANTITERRORISTE
(ANCIENNEMENT PROJET DE LOI C-36)

ÉTUDE QUALITATIVE

21 mars 2004

  1. 2.0 INTRODUCTION
    1. 2.2 Méthode

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2.2 Méthode

Approche qualitative

Compte tenu du but et des objectifs de l'étude et conformément à la méthode retenue pour la première phase, on a opté pour une formule traditionnelle de groupes de discussion. La plupart des groupes comportaient de 9 à 11 participants; quelques-uns n'en comprenaient que 5 à 7. (Voir à l'annexe D la description complète des profils des participants et la composition des groupes dans chaque ville.)

La formule du groupe de discussion, qui favorise des échanges ouverts, a permis de mieux jauger les connaissances, les perceptions, les opinions et les attitudes des participants. L'animateur avait pour rôle non pas d'informer le groupe ni de lui fournir les bonnes réponses, mais plutôt de faciliter les échanges et d'encourager les participants à interagir librement, de même que d'observer et de recueillir l'information. Cette étude ouvre ainsi une fenêtre unique sur les perceptions et les attitudes de la population concernant diverses questions liées au terrorisme et à la Loi antiterroriste; cependant, puisqu'il s'agit d'une étude qualitative et non quantitative, les résultats ne sont pas forcément représentatifs de l'ensemble de la population.

Groupes de discussion

Puisque l'âge est susceptible d'influer sur l'attitude en raison de facteurs générationnels et psychologiques, les participants ont été répartis en deux groupes selon ce critère. Ainsi, les " cadets " (18-39 ans) étaient inscrits dans le groupe 1, et les " aînés " (40 ans et plus) dans le groupe 2. On a pensé que l'homogénéité favorisée par cette formule aurait pour effet d'enrichir la discussion.

Des séances du groupe 1 et du groupe 2 ont été tenues dans toutes les villes comprises dans l'étude, en français ou en anglais selon l'endroit (voir tableau 1).

Tableau 1. Répartition des groupes de discussion selon la localité et l'âge

Localité Nombre de groupes
Groupe 1 (18 à 39 ans) Groupe 2 (40 ans et +)
Toronto 1 en anglais 1 en anglais
Ottawa 2 en anglais
1 en français
1 en anglais
Montréal 1 en français
1 en anglais
1 en anglais
Québec 1 en français 1 en français
Halifax 1 en anglais 1 en anglais
Calgary 1 en anglais 1 en anglais
Regina 1 en anglais 1 en anglais
Vancouver 1 en anglais 1 en anglais
Total 12 groupes 10 groupes

Les rencontres ont eu lieu dans les villes et aux dates suivantes en 2004 :

  • Toronto (2 groupes anglophones le 2 février)
  • Ottawa (3 groupes anglophones* et 1 francophone les 2 et 19 février)
  • Montréal (2 groupes anglophones le 6 février and 2 francophones le 9 février)
  • Québec (2 groupes francophones le 17 février)
  • Halifax (2 groupes anglophones le 5 mars - séance reportée en raison d'une tempête de neige à Halifax, ayant d'abord été fixée au 19 février)
  • Winnipeg (2 groupes anglophones le 5 février)
  • Calgary (2 groupes anglophones le 9 février)
  • Regina (2 groupes anglophones le 12 février)
  • Vancouver (2 groupes anglophones le 13 février)
Une séance supplémentaire (*) a eu lieu en anglais pour le groupe 1 à Ottawa le 19 février 2004 en raison de la faible participation à la première séance.

Au total, 196 personnes ont participé aux rencontres (voir tableau 2). Chaque séance durait 2 heures.

Table 2. Number of Participants by Localité and Age Group

Localité Nombre de participants
Groupe 1 (18 à 39 ans) Groupe 2 (40 ans et +) Total
Toronto 10 9 19
Ottawa (anglais) 5 11 17
Ottawa (français) 6 - -
Winnipeg 10 10 20
Montréal (anglais) 9 9 18
Montréal (français) 9 9 18
Calgary 6 9 15
Regina 9 9 18
Vancouver 10 10 20
Québec 10 10 20
Ottawa (anglais) 10 - 10
Halifax 7 9 16
Total 101 95 196

Sélection des participants

La méthode de sélection avait pour but de choisir un nombre égal d'hommes et de femmes de scolarités variées (niveaux secondaire et postsecondaire) pour chaque groupe (voir à l'annexe A l'outil de sélection utilisé). Les groupes comprenaient des personnes de professions et de milieux socioéconomiques divers de telle sorte qu'on peut les considérer comme représentatifs de la population canadienne. On y trouvait des étudiants, des travailleurs manuels, des enseignants, des travailleurs intellectuels, des commis, des programmeurs, des vendeurs, des personnes au foyer, et même un professeur universitaire de droit pénal à la retraite.

Puisque la population cible était le grand public, des membres de minorités visibles ont été inclus de façon aléatoire. Bien que la majorité des participants aient été de race blanche, quelques participants de Toronto, Vancouver et Calgary appartenaient à des minorités visibles.

Les personnes qui travaillaient pour un ministère fédéral ou provincial, ou comptant un fonctionnaire dans leur famille, de même que les personnes ayant participé à un groupe de discussion sur un sujet quelconque au cours des 12 mois précédents ont été exclues.

Pour chaque séance, on recrutait 10 personnes pour être sûr qu'au moins 8 seraient présentes dans chaque groupe. Les participants étaient informés, aussi bien durant la présélection qu'au début de la rencontre, que l'on traiterait d'un sujet délicat. C'est au début de la rencontre qu'on leur a dit que les échanges porteraient sur la Loi antiterroriste.

Motivation

Une prime de 50 $ était offerte aux participants, ce qui est une forme d'incitation habituelle pour une étude qualitative faisant appel au grand public.

Guide de discussion

Les participants des 22 groupes ont été interrogés conformément à un guide de discussion (voir annexe B). Ce guide est similaire à celui qui avait été utilisé pour la première étude, moyennant quelques adaptations pour le grand public.

Au début de chaque séance, l'animateur indiquait aux participants qu'il n'était pas nécessaire d'être expert en droit ou en criminologie pour exprimer son opinion. Il expliquait ensuite le contexte du projet de recherche et dirigeait un bref exercice de " réchauffement " avec chaque participant afin d'instaurer une dynamique et de connaître le profil média des participants. Après cet exercice, un premier échange avait lieu dans le but de savoir dans quelle mesure les participants avaient eu connaissance d'actes terroristes et connaissaient la Loi antiterroriste.

L'animateur présentait ensuite les cinq grands volets de la Loi antiterroriste séparément : 1) bref survol général; 2) définition de la notion d'activité terroriste; 3) inscription des entités terroristes; 4) financement du terrorisme; 5) pouvoirs d'enquête et d'arrestation à titre préventif. Pour chaque volet, l'animateur distribuait un document expliquant la disposition de la Loi dans un langage simple (voir l'annexe C). Tout en évitant les termes juridiques autant que possible pour maximiser l'intelligibilité, les textes exprimaient fidèlement la teneur de la Loi antiterroriste. Les participants avaient quelques minutes pour lire la description, après quoi une discussion s'engageait. La même formule a été répétée pour les cinq volets.

Après les échanges portant sur le cinquième volet (nouveaux pouvoirs d'enquête et d'arrestation à titre préventif), l'animateur a introduit deux éléments liés à ces nouveaux pouvoirs : la " mesure de temporisation " et l'obligation qu'ont le procureur général et le Solliciteur général de rendre compte annuellement au Parlement de leur utilisation. On a ensuite demandé aux participants leur réaction à ces clauses.

Chaque rencontre se terminait par des échanges sur l'incidence de ces dispositions sur les participants ou encore sur les membres de leur famille, leurs amis, leurs parents ou leurs collègues de travail, ainsi que sur le sentiment de sécurité éprouvé par les participants après avoir été informés de la teneur de la Loi.

Animation et analyse

Les séances de discussion ont été dirigées par Millward Brown Goldfarb, société d'étude de l'opinion publique née en juillet 2002 de la fusion de Goldfarb Consultants et Millward Brown Canada.

Compte tenu du nombre de séances à animer et du fait que certaines devaient être en français et d'autres en anglais, on a fait appel à trois animateurs.

  • Ted Doering, cadre supérieur de recherche, a fait fonction de chargé de projet et était responsable des relations avec le client, de la rédaction du document de présélection en anglais, de l'animation de dix (10) groupes anglophones à Winnipeg, Calgary, Regina, Vancouver et Halifax et de la rédaction du rapport final.
  • Allison Scolieri, vice-président principal, était responsable de l'animation des deux groupes anglophones à Toronto et a participé à la rédaction du rapport final.
  • Pierre Legendre, président de Legendre Lubawin Marketing inc., a été chargé de la traduction des documents de présélection et de l'animation de cinq (5) groupes francophones à Ottawa, Montréal et Québec de même que de cinq (5) groupes anglophones à Ottawa et à Montréal. Il a aussi participé à la rédaction du rapport final.
Les trois animateurs font état d'observations relativement similaires pour les deux groupes d'âge et dans les neuf villes retenues. Cette similarité des résultats plaide pour leur validité.

Réchauffement

Comme exercice de " réchauffement ", l'animateur demandait aux participants quelle importance ils accordaient aux actualités (soit en écoutant les nouvelles à la radio ou à la télévision, soit en lisant les journaux, soit par Internet). Toute la palette des attitudes a été exprimée, depuis les personnes " très au courant " (qui suivent quotidiennement l'actualité par plus d'un média) jusqu'aux personnes qui y sont " indifférentes ". Si un petit nombre de participants ont déclaré ne pas surveiller les nouvelles parce qu'ils les trouvaient " trop déprimantes ", la plupart des participants des deux groupes d'âges, dans toutes les villes, ont dit se tenir au courant de l'actualité. La plupart écoutent les nouvelles régulièrement à la télévision et lisent le journal, ne serait-ce qu'occasionnellement. En général, les aînés semblent suivre l'actualité de plus près que les cadets.

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