|
« OK, le bras est à l’extérieur pour la première fois... il fonctionne à merveille...
quelle machine remarquable; elle réagit exactement comme prévu... »
Richard Truly, pilote de la mission STS-2, après le premier déploiement du
Canadarm depuis la soute de la navette Columbia, le 13 novembre 1981.
C’est ainsi que le Canadarm de la navette, le tout premier télémanipulateur robotique
destiné à des utilisations particulières dans les conditions difficiles de l’espace,
a fait son entrée sur la scène spatiale. Après avoir démontré sa fiabilité, son utilité
et sa polyvalence au cours de 63 missions sans bavures, ce robot, qui arbore le mot
« Canada », est sans contredit un véritable symbole des exploits technologiques du Canada
dans l’espace. Il l’est au même titre que le satellite scientifique Alouette (1962), le
satellite expérimental de télécommunications CTS/Hermes (1976), le satellite d’observation
de la Terre RADARSAT-1 (1995) et le Système d’entretien mobile, dont le premier élément,
un télémanipulateur de 17,2 mètres de longueur appelé Canadarm2, a été installé sur la
Station spatiale internationale en avril 2001.
Les tâches qui attendaient le télémanipulateur de la navette spatiale, selon sa
dénomination officielle, étaient nombreuses et variées. Au fil des ans, le Canadarm
a remis en orbite des satellites hors course et en a récupéré d’autres en vue de leur
réparation. Depuis la mission STS-88 en décembre 1998, le télémanipulateur a participé à
11 missions d’assemblage de la Station spatiale internationale jusqu’à aujourd’hui, que
ce soit pour installer de nouveaux éléments sur la Station ou pour aider les astronautes
au cours de leurs sorties dans l’espace. Il a répondu aux attentes en réussissant, par
exemple, à dégager un panneau solaire coincé ou en procédant à une inspection visuelle de
l’orbiteur et de la charge utile, grâce aux caméras installées sur les articulations de
son coude et de son poignet. Le Canadarm s’est aussi surpassé lorsqu’il a notamment cassé
et enlevé la glace qui recouvrait les orifices d’évacuation des eaux usées de la navette.
Il a églament servi d’outil de relations publiques puisque les caméras IMAX installées
sur sa partie inférieure ont permis au grand public de vivre de près la conquête de
l’espace.
Suite...
|