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Plan intégré de gestion de la pêche

GASPAREAU
ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD
2000 à 2004 (inclusivement)


Gaspareau (Alosa pseudoharengus)

Gaspareau (Alosa pseudoharengus)

Pêches du Golfe


Table des matières

Introduction

  1. VUE D'ENSEMBLE DE LA PÊCHE
    1. 1.1. Participants
    2. 1.2. Emplacement de la pêche
    3. 1.3. Période de pêche
    4. 1.4. Débarquements / valeurs / marchés
    5. 1.5. Processus de consultation
    6. 1.6. Régimes de gestion
  2. ÉTAT DES STOCKS
    1. 2.1. Biologie, environnement,habitat
    2. 2.2. Interactions des espèces
    3. 2.3. Évaluation
    4. 2.4. Recherche
    5. 2.5. Perspectives pour 2000 à 2004
  3. OBJECTIFS À LONG TERME DE LA PÊCHE
  4. OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE GESTION
    1. 4.1. Conservation/Viabilité
    2. 4.2. Considérations internationales
    3. 4.3. Considérations nationales
  5. PROBLÈMES ACTUELS DE GESTION
  6. MESURES DE GESTION POUR 2000
    1. 6.1. Saisons de pêche
    2. 6.2. Surveillance et contrôle des activités de pêche
    3. 6.3. Répartition des quotas
    4. 6.4. Autres éléments pertinents
      1. Permis Réglementation principale
  7. PROBLÈMES ET STRATÉGIES D'APPLICATION DES RÈGLEMENTS POUR 2000
    1. 7.1. Aperçu
    2. 7.2. Principales activités
    3. 7.3. Bateaux de patrouille des pêches
    4. 7.4. Surveillance aérienne
    5. 7.5. Problèmes et stratégies d'application des règlements

ANNEXE I
Critères d'évaluation du Plan de gestion

ANNEXE II
Critères d'évaluation du plan de Conservation et Protection

ANNEXE III
Groupe consultatif

ANNEXE IV
Rôles et attributions du MPO

ANNEXE V
Communiqué

ANNEXE VI
Profil des espèces


Introduction

Ce plan intégré de gestion de la pêche du gaspareau pour l'Île-du-Prince-Édouard est valide pour une période de cinq ans allant de 2000 à 2004.

Note : Ce plan est conçu pour être appliqué conjointement avec un plan annuel d'exploitation du gaspareau dans lequel des lignes directrices spécifiques concernant la récolte, notamment les zones de pêche, les saisons et la période de fermeture hebdomadaire, peuvent être ajustées en fonction des impératifs de conservation.

1. VUE D'ENSEMBLE DE LA PÊCHE

La pêche du gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard se fait à l'aide de carrelets, de filets maillants ou de trappes dans les étangs littoraux, les rivières à marée et les zones côtières tout autour de la province. Il y a une pêche commerciale et une pêche d'appâts du gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard. Il n'y a cependant aucune pêche sportive. Dans la pêche commerciale, le pêcheur vend le gaspareau fraîchement capturé comme appât directement aux pêcheurs de homard ou de crabe des neiges, ou à un acheteur qui a son tour le revend aux pêcheurs de homard ou de crabe des neiges. Dans la pêche d'appâts, les titulaires de permis pêchent le gaspareau pour leur usage propre. Ce type de pêche est pratiqué principalement par les pêcheurs de homard. Voici une brève description des différents engins de pêche :

Carrelet : Filet en forme de poche monté sur une armature fixée à l'extrémité d'un manche et utilisé manuellement pour prendre le poisson sans l'emmailler.

Filet maillant : Filet utilisé pour prendre le poisson en l'emmaillant, mais qui ne forme pas une enceinte dans l'eau, et dont la maille ne dépasse pas 89 mm.

Trappe : Filet mouillé de manière à enclore une étendue d'eau dans laquelle le poisson est conduit dans une ou plusieurs ouvertures par une ou plusieurs barrières conductrices. Ce filet est normalement mouillé perpendiculairement à la rive. Une fois à sa hauteur, le gaspareau suit la barrière, passe par la porte ouverte et est conduit à l'intérieur d'une trappe en forme de boîte. À l'intérieur de la trappe, le gaspareau nage en cercle pour éviter la barrière et ne retrouve pas la porte. Le pêcheur referme alors la porte et retire le poisson de l'enceinte.

1.1 Participants

23 permis de pêche commerciale ont été délivrés pour le gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard. Les engins de pêche autorisés en vertu du permis sont le carrelet, le filet maillant et la trappe. Ce permis peut être valide pour un engin ou pour toute combinaison des trois engins. La majorité des titulaires de permis pour la pêche commerciale se trouvent dans le comté de Kings.

923 permis de pêche d'appâts ont été délivrés pour le gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard. Les engins de pêche autorisés en vertu du permis sont le carrelet, le filet maillant et la trappe. La majorité de ces permis sont émis pour la pêche au carrelet et au filet maillant. Les titulaires de permis de pêche d'appâts sont répartis dans toute la province.

Il n'y a pas de participation autochtone dans la pêche du gaspareau ni de pêche sportive.

Il n'y a aucun transformateur agréé pour le gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard puisque le poisson est vendu localement comme appât.

1.2 Emplacement de la pêche

La pêche du gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard est pratiquée dans les étangs littoraux, les rivières à marée et les zones côtières de toute la province. La majorité de l'effort de pêche commerciale et de pêche d'appâts est mis en œuvre dans le comté de Queens.

1.3 Période de pêche

Carrelet : du 1er mai au 30 juin avec une période de fermeture hebdomadaire allant de 8 heures le vendredi à 18 heures le dimanche suivant.

Filet maillant : du 1er mai au 30 juin avec une période de fermeture hebdomadaire allant de 8 heures le vendredi à 18 heures le dimanche suivant.

Trappe : du 1er mai au 30 juin avec une période de fermeture hebdomadaire allant de 8 heures le vendredi à 18 heures le dimanche suivant.

L'effort de pêche commerciale et de pêche d'appâts est normalement au maximum à partir du milieu ou de la fin mai jusqu'à la fin de la saison.

1.4 Débarquements / valeurs / marchés


ANNÉE DÉBARQUEMENTS (kg) VALEUR ($)
1989 132 329 42 986
1990 83 121 26 620
1991 86 848 28 426
1992 316 972 92 608
1993 199 986 68 877
1994 115 029 36 149
1995 58 706 19 069
1996 53 260 22 723
1997 106 903 43 136
1998 52 257 33 734
1999 92 553 61 705

*Noter que les données pour 1999 sont préliminaires et peuvent changer.

1.5 Processus de consultation

Les consultations avec les clients se font selon divers processus, à la fois formels et informels. La pêche du gaspareau est régie par le Comité consultatif estuarien de l'Île-du-Prince-Édouard, présidé par le ministère des Pêches et des Océans. Le Comité se réunit uniquement lorsque des questions nécessitant l'opinion de l'industrie sont soulevées (au minimum une fois par année). Voici la liste des représentants :

Comité consultatif estuarien de l'Île-du-Prince-Édouard

  1. Pêcheurs commerciaux de gaspareau
  2. Membres des communautés autochtones
  3. Représentants provinciaux des pêches
  4. Association des transformateurs de l'Î.-P.-É.
  5. MPO : Gestion des ressources, Conservation et Protection et Sciences

1.6 Régimes de gestion

La pêche commerciale du gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard est régie par des mesures de limitation de l'effort. Voici les plus importantes :

  1. Saisons de pêche
  2. Limitation du nombre de permis
  3. Limitation du nombre de trappes par pêcheur
  4. Période de fermeture hebdomadaire

La pêche d'appâts du gaspareau est également régie par des mesures de limitation de l'effort. Voici les plus importantes :

  1. Saisons de pêche
  2. Période de fermeture hebdomadaire
  3. Limitation des titulaires de permis à un type d’engin de pêche
  4. Limitation de la longueur des filets maillants à 50 brasses
  5. Quota quotidien de 1000 lb

2. ÉTAT DES STOCKS

2.1 Biologie, environnement, habitat

L'appellation gaspareau désigne ici deux espèces, le gaspareau proprement dit, Alosa pseudoharengus, et l'alose d'été, Alosa aestivalis. Ces deux espèces ont une apparence semblable. La couleur de la paroi de la cavité abdominale, d'un rose pâle chez le gaspareau et d'un gris foncé chez l'alose d'été, est l'élément qui permet de distinguer le plus facilement les deux espèces.

Les deux espèces sont anadromes et entreprennent au printemps une migration de fraye vers les eaux douces. Bien que les remontes des deux espèces se chevauchent, la migration de l'alose d'été débute généralement après celle du gaspareau. À l'Île-du-Prince-Édouard, la principale migration a lieu en juin, avec des déplacements dans certains systèmes en mai et en juillet. Les remontes de la rivière West sont constituées exclusivement d'alose d'été. Les petits échantillons prélevés dans les rivières Hillsborough et Morell de même que dans le Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard montrent une prépondérance du gaspareau. Les remontes de la rivière Dunk sont quant à elles aux deux tiers des remontes de gaspareau. Aucune enquête sur la composition spécifique n'a été menée ailleurs.

Lorsqu'il n'est pas en période de migration de fraye en eau douce, le gaspareau vit dans les estuaires et les eaux marines; on le trouve parfois à une certaine distance du littoral. Le gaspareau atteint la taille d'exploitation à l'âge de trois ans environ.

Les gaspareaux de rivières séparées constituent des stocks différents, et une rivière abrite deux stocks lorsqu'on y trouve les deux espèces à la fois.

2.2 Interactions des espèces

Le gaspareau se nourrit d'une variété de petits organismes marins. Parmi ses prédateurs, on compte notamment le cormoran, le phoque et, probablement, d'autres poissons prédateurs tels que la morue de grande taille. En eau douce, les jeunes gaspareaux sont la proie d'une grande variété de poissons et d'oiseaux prédateurs.

2.3 Évaluation

Aucune évaluation scientifique n'a été menée sur les stocks de gaspareau de l'Î-P-É. On relève les chiffres officiels des débarquements, mais ils sont peu fiables en ce sens que les ventes privées entre les pêcheurs ne se reflètent pas dans les statistiques officielles.

2.4 Recherche

Aucune recherche sur le gaspareau n'est menée ni prévue à l'heure actuelle dans les eaux de l'Île-du-Prince-Édouard.

2.5 Perspectives pour 2000 à 2004

Le rapport ci-après contient la plus récente révision des données concernant le statut du gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard :

Anguille, gaspareau, capucette et éperlan de l'Île-du-Prince-Édouard. MPO Sciences - Rapport sur l'état des stocks, D3-18, 1997.

Les connaissances limitées sur l'état des stocks de gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard ne permettent pas d'établir de projections fiables concernant l'avenir de la ressource.

3. OBJECTIFS À LONG TERME DE LA PÊCHE

Les objectifs à long terme de la pêche au gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard sont notamment :

  • de garantir la conservation des stocks de gaspareau;
  • de s'assurer que les besoins alimentaires, sociaux et cérémoniels fondamentaux des Autochtones sont satisfaits prioritairement, après les exigences de conservation, par la mise en oeuvre des ententes de la SPA;
  • d'adapter l'effort de la pêche commerciale et de la pêche d'appâts aux ressources existantes;
  • d'élargir la base de données scientifiques sur le gaspareau;
  • d'améliorer la collecte des données sur la pêche au gaspareau et sur l'effort de la pêche commerciale et de la pêche d'appâts.

4. OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE GESTION

4.1 Conservation/Viabilité

Les objectifs de gestion de la pêche au gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard sont :

  • de promouvoir et de garantir la conservation et la protection des gaspareaux et de leur habitat;
  • de garantir une utilisation optimale des poissons capturés à la pêche commerciale et à la pêche d'appâts, aujourd'hui et pour les générations futures;
  • d'améliorer la collecte des données sur l'effort de pêche et les débarquements.

4.2 Considérations internationales

Il n'existe aucune considération internationale pour ce type de pêche puisque le gaspareau est capturé dans les eaux canadiennes par des bateaux canadiens.

4.3 Considérations nationales

  1. Pêche autochtone

    Travailler avec les communautés autochtones pour faire en sorte qu'elles aient accès en premier au gaspareau, une fois les impératifs de conservation satisfaits, afin de répondre à leurs besoins alimentaires, sociaux et cérémoniels. L'Île-du-Prince-Édouard compte sur son territoire deux Premières nations : la Première nation Lennox sur l'île Lennox et la Première nation Abegweit à Rocky Point, Scotchfort et Morell Rear, de même qu'un groupe d'encadrement autochtone, le Conseil des Autochtones de l'Île-du-Prince-Édouard, à Charlottetown.


  2. Pêche sportive

    Il n'y a pas de pêche sportive du gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard.


  3. Pêche commerciale

    Les objectifs de la pêche commerciale sont les suivants :
    • optimiser l'utilisation d'une ressource limitée tout en assurant la rentabilité et la durabilité;
    • veiller à ce que l'effort de pêche soit réparti également;
    • continuer à limiter le nombre de permis de pêche commerciale et même le réduire par attrition;
    • améliorer la collecte de données sur l'effort de pêche et sur les débarquements dans l'ensemble de la région.

  4. Pêche exploratoire / expérimentale

    Il n'y a pas de pêche exploratoire ou expérimentale du gaspareau à l'Île-du-Prince-Édouard.

5. PROBLÈMES ACTUELS DE GESTION

  1. Problème : Accès des Autochtones à la pêche commerciale
    La communauté autochtone n'est titulaire d'aucun permis de pêche commerciale pour le gaspareau.
    Approche :
    Utiliser les programmes existants en vertu de la Stratégie des pêches autochtones afin de permettre l'émission de permis de pêche commerciale pour la communauté autochtone.


  2. Problème : Base de données statistiques insuffisante
    La base de données statistiques sur la pêche du gaspareau et les endroits où l'effort de pêche est mis en oeuvre à l'Île-du-Prince-Édouard est insuffisante, principalement parce que le poisson est souvent vendu dans la région ou utilisé comme appât par les pêcheurs.
    Approche :
    Améliorer les méthodes de déclaration et sensibiliser les pêcheurs ainsi que les acheteurs à l'importance d'enregistrer de façon précise le poids et le lieu des débarquements. Évaluer la mise en oeuvre future d'un système d'enregistrement des prises et de l'effort dans un journal de pêche.


  3. Problème : Surpêche
    L'effort de pêche se fait de façon très intensive dans certaines zones, ce qui risque de limiter les échappées de géniteurs remontant vers les frayères.
    Approche :
    En collaboration avec le Comité consultatif estuarien de l'Île-du-Prince-Édouard, prolonger la période de fermeture hebdomadaire pour faire en sorte que les échappées soient suffisantes.


  4. Problème : Filets droits utilisés à la place des carrelets
    Au cours des dernières années, des pêcheurs titulaires d'un permis de pêche commerciale ou de pêche d'appâts au carrelet ont utilisé des filets droits, engins non autorisés.
    Approche :
    En collaboration avec les pêcheurs et le personnel de la Direction de la conservation et de la protection, recommander que les permis de pêche commerciale au carrelet soient modifiés pour autoriser la trappe et que les permis de pêche d'appâts au carrelet soient modifiés pour autoriser le filet maillant.


6. MESURES DE GESTON POUR 2000

6.1 Saisons de pêche

Voici les dates des saisons de pêche commerciale et de pêche d'appâts :

Carrelet : du 1er mai au 30 juin avec une période de fermeture hebdomadaire allant de 8 heures le vendredi à 18 heures le dimanche suivant.

Filet maillant : du 1er mai au 30 juin avec une période de fermeture hebdomadaire allant de 8 heures le vendredi à 18 heures le dimanche suivant.

Trappe : du 1er mai au 30 juin avec une période de fermeture hebdomadaire allant de 8 heures le vendredi à 18 heures le dimanche suivant.

6.2 Surveillance et contrôle des activités de pêche

La pêche est surveillée et contrôlée par des agents des pêches à bord de véhicules, de petites vedettes et de VTT de même qu'à pied. Les engins de pêche et les permis sont vérifiés afin d'assurer que seuls les titulaires de permis participent à la pêche.

6.3 Répartition des quotas

Il n'y a aucun quota fixé pour la pêche commerciale du gaspareau puisqu'elle est régie par la limitation de l'effort (saisons, nombre de permis, etc.). La limite pour la pêche d'appâts est de 1000 livres par jour.

6.4 Autres éléments pertinents

a) Permis

Toute personne qui participe à la pêche commerciale ou à la pêche d'appâts du gaspareau doit être enregistrée à titre de pêcheur commercial. Les permis de pêche commerciale doivent être renouvelés tous les ans. Les pêcheurs peuvent combiner les permis de pêche commerciale jusqu'à ce que le nombre maximal de quatre trappes soit atteint. Tout pêcheur titulaire d'un permis pour un type de pêche nécessitant des appâts (homard, crabe des neiges, thon, etc.) peut se voir octroyer un permis de pêche d'appâts lui permettant d'utiliser un filet maillant d'au plus 50 brasses.

b) Réglementation principale

Loi sur les pêches, Règlement de pêche (dispositions générales), Règlement de pêche des provinces maritimes et Règlement sur les permis de pêche communautaires des Autochtones.

7. PROBLÈMES ET STRATÉGIES D'APPLICATION DES RÈGLEMENTS POUR 2000


Gaspareau (Alosa pseudoharengus)

Gaspareau (Alosa pseudoharengus)

7.1 Aperçu

Les membres de Conservation et Protection doivent assurer la conformité dans deux types de pêches au gaspareau très spécifiques et à court terme, soit la pêche commerciale à la trappe et la pêche d'appâts au filet maillant ou au filet droit.

La pêche commerciale du gaspareau se limite aux systèmes Est et Ouest de la rivière Hillsborough, où des trappes sont normalement utilisées. Ces pêcheurs commerciaux utilisent parfois leurs privilèges de pêche au filet maillant et pêchent à des fins commerciales certaines remontes traditionnelles de gaspareau le long de la côte nord de l'Île-du-Prince-Édouard.

La pêche d'appâts est pratiquée par de nombreux pêcheurs de homard dans les trois comtés de l'Île-du-Prince-Édouard où il y a des remontes traditionnelles.

7.2 Principales activités

Les principales activités liées à cette pêche sont les patrouilles conduites sur terre par les agents des pêches en vue de vérifier la conformité des permis, d'assurer le respect des périodes de fermeture saisonnières et hebdomadaires, de surveiller les obstructions des chenaux et les infractions dans les eaux sans marée, et d'identifier et de localiser les engins de pêche.

7.3 Bateaux de patrouille des pêches

Les agents des pêches effectuent des patrouilles à pied ou à bord de véhicules motorisés afin de mener les activités de surveillance mentionnées ci-dessus.

7.4 Surveillance aérienne

Il n'y a aucune surveillance aérienne effectuée spécialement pour ce type de pêche. La vérification de l'emplacement des engins peut cependant être faite lors d'autres vols de surveillance.

7.5 Problèmes et stratégies d'application des règlements

  • Exigences d'obtention de permis
  • Enregistrements personnels
  • Périodes de fermeture
  • Bouées de repérage (étiquettes)
  • Emplacement des engins
  • Maillage des engins
  • Obstruction des chenaux
  • Pêche en eaux à marée seulement
  • Prises accessoires illégales
  • Pêche au filet maillant / au filet droit
  • Vérification à quai
  • Patrouilles pédestres
  • Véhicules de patrouille
  • Vérification des permis
  • Surveillance individuelle
  • Vérification des engins
  • Vérification des espèces
  • Renseignements d'intérêt public
  • Réunions de consultation de l'industrie
  • Information sur le centre de délivrance des permis

ANNEXE I

Critères d'évaluation du Plan de gestion

  • Rétroaction de l'industrie
  • Pertinence des décisions prises
  • Communication de données à l'industrie
  • Relations intergouvernementales
  • Respect des exigences de la pêche de subsistance
  • Ajustements en cours de saison
  • Respect général des plans

ANNEXE II

Critères d'évaluation du plan de Conservation et Protection

  • Nombre d'heures de travail des agents
  • Nombre d'infractions
  • Nombre de vérifications à terre
  • Nombre d'inspections des engins de pêche
  • Nombre d'inspections des espèces
  • Nombre d'enquêtes
  • Nombre de patrouilles (en embarcation, à pied, en véhicule)
  • Nombre de surveillances individuelles
  • Nombre de saisies / de confiscations

ANNEXE III

Groupe consultatif

Mandat des groupes de travail de l'Île-du-Prince-Édouard

  • Offrir un cadre pour la contribution des utilisateurs et des agences des gouvernements provinciaux et fédéral à l'élaboration des politiques de gestion.
  • Examiner les politiques et les problèmes concernant les ressources halieutiques et conseiller les gestionnaires des pêches du MPO à ce sujet.
  • Promouvoir une meilleure gestion des ressources halieutiques dans les eaux intérieures et côtières de l'Île-du-Prince-Édouard.
  • Représenter le secteur des pêches de l'Île-du-Prince-Édouard, offrir des conseils et faire des recommandations lors de réunions des comités consultatifs régionaux, interrégionaux et nationaux par le biais de membres actifs.
  • Améliorer les communications entre les utilisateurs et les agences gouvernementales.
  • Agir à titre d'organismes consultatifs pour les gestionnaires des pêches du MPO en présentant des recommandations par consensus plutôt que par vote.

ANNEXE IV

Rôles et attributions du MPO

Gestion des ressources

  • Diriger la concertation entre les différents secteurs du MPO et éléments du plan de gestion afin de mettre au point les options de gestion.
  • Être responsable des consultations entre l'industrie et les provinces.
  • Gérer les processus avant, pendant et après la saison de pêche.
  • Rédiger le plan intégré de gestion des pêches.

Sciences

  • Procéder à une évaluation annuelle des stocks et de la pêche.
  • Indiquer toute préoccupation au sujet de la conservation.
  • Donner des avis sur la pertinence des options de gestion dans la perspective de la conservation.
  • Préciser les données qu'il faudrait recueillir, le cas échéant, afin de faciliter les ajustements en cours de saison et les évaluations après la saison.
  • Proposer les projets de recherche requis pour une évaluation adéquate des stocks.

Affaires autochtones

  • Faire en sorte que les obligations juridiques ou les politiques soient respectées.
  • Négocier et approuver des accords de pêche avec les groupes autochtones.

Conservation et Protection

  • Définir les problèmes d'application des règlements dont il faudra tenir compte lors de l'élaboration du plan de gestion.
  • Proposer des mesures de mise en application afin de résoudre les problèmes d'application.
  • Élaborer et mettre en oeuvre des plans d'application.

Politiques

  • Donner de l'information sur les obligations ou les préoccupations à caractère international.
  • Préparer les changements nécessaires aux règlements pour soutenir le plan de gestion.

Communications

  • Donner des conseils sur l'élaboration de stratégies appropriées pour la communication du plan de gestion.

Personnes-ressources au Ministère

Nom Poste Téléphone Télécopieur Courriel
Hank Scarth Responsable de secteur (902) 566-7810 (902) 566-7848 scarthh@dfo-mpo.gc.ca
Jim Jenkins Chef, Gestion des ressources (902) 566-7815 (902) 566-7848 jenkinsj@dfo-mpo.gc.ca
Peter Zahrndt Chef, Conservation et Protection (902) 566-7793 (902) 566-7848 zahrndtp@dfo-mpo.gc.ca
David Cairns Chercheur (902) 566-7825 (902) 566-7848 Cairnsd@dfo-mpo.gc.ca

ANNEXE V

Communiqué

ANNEXE VI

Profil des espèces

Gaspareau (Alosa pseudoharengus)

Gaspareau est le nom commun d'Alosa pseudoharengus (dans le plan de gestion, le nom couvre aussi l'alose d'été, Alosa aestivalis).

Gaspareau (Alosa pseudoharengus)

Gaspareau (Alosa pseudoharengus)

1.1 Distribution

  • On trouve le gaspareau dans les rivières et les lacs le long de la côte est de l'Amérique du Nord, de Terre-Neuve à la Caroline du Nord. Le poisson adulte vit dans les milieux marins côtiers à des profondeurs allant de 56 à 110 m (180 à 350 pi). Il existe également des populations dulcicoles dans plusieurs lacs de l'Ontario et de l'État de New York. Le gaspareau s'est par ailleurs répandu dans les Grands Lacs depuis la construction du canal Welland en 1824.

1.2 Caractéristiques physiques

Le gaspareau fait partie de le famille du hareng.

Particularités :

  • Le gaspareau est un poisson mince, latéralement comprimé, dont le dos est vert gris et dont le ventre et les flancs sont argentés.
  • Le poisson a des reflets cuivrés lorsqu'il entre en eau douce.
  • Il porte un point noir de chaque côté du corps, juste derrière la tête.
  • Ses yeux sont relativement grands et ses paupières évidentes.
  • Une rangée d'écailles, ou scutelles, forme une arête tranchante au milieu du ventre.
  • Le gaspareau de la Nouvelle-Écosse mesure normalement entre 25 et 30 cm (10 à 12 po) et peut peser jusqu'à 340 g (12 oz). Il n'a pas de ligne latérale.
  • L'alose d'été est très difficile à distinguer du gaspareau : les deux espèces fréquentent les mêmes cours d'eau et ont une histoire naturelle analogue. Tout rapport sur le gaspareau englobe probablement l'alose d'été.

1.3 À propos du gaspareau

  • Les oeufs du gaspareau (rogue) sont mis en conserve et vendus comme aliment fin.
  • Bien que le gaspareau ponde des milliers d'oeufs pendant la période de fraye, le nombre de descendants qui survit est très faible. Dans certaines populations, il y a seulement trois jeunes de l'année qui migrent vers la mer pour chaque femelle ayant pondu.

1.4 À propos de la pêche

  • Lors des migrations de fraye, les pêcheurs commerciaux installent de grandes trappes ou des parcs de pêche dans les rivières côtières et les estuaires en vue de capturer le gaspareau en remonte. La majorité de la pêche se fait dans les rivières Shubénacadie, Miramichi et Saint-Jean.
  • Le gaspareau capturé est utilisé comme appât pour le homard, transformé en farine de poisson ou en nourriture pour animaux, ou est fumé, mis en conserve, salé ou mariné. Bien qu'il soit savoureux, le gaspareau n'est que très peu consommé par la population locale parce qu'il contient un grand nombre d'arêtes.

1.5 Histoire naturelle

  • Les oeufs du gaspareau, d'un diamètre d'environ 1 mm, se déposent au fond de l'eau ou flottent en suivant le courant. Les oeufs éclosent environ une semaine après la ponte, selon la température de l'eau. Après résorption de la vésicule vitelline, le petit poisson à l'état larvaire demeure près des frayères et recherche les secteurs peu profonds, chauds et sablonneux. Il se nourrit de zooplancton.
  • Du mois d'août au mois d'octobre, les jeunes de l'année, qui mesurent entre 32 et 95 mm (1,25 et 3,75 po), descendent les cours d'eau en grands bancs vers les estuaires et les zones côtières. Les adultes passent l'hiver en mer. La baie de Sydney et le golfe du Maine comptent parmi les zones d'hivernage connues. Le gaspareau peut vivre au moins dix ans. Il est la proie d'un grand nombre d'espèces de poissons et d'oiseaux telles que le bar rayé, les salmonidés, l'achigan à petite bouche, l'anguille, la perchaude, le baret, le tassergal, l'acoupa royal, les sternes, les aigles, le balbuzard pêcheur, le grand héron et les goélands.
  • Dans les Maritimes, le gaspareau passe la majeure partie de sa vie en eau salée, se nourrissant principalement de zooplancton (petits organismes invertébrés vivant dans la colonne d'eau). Au printemps, du mois d'avril au mois de juillet, de grands bancs de gaspareaux adultes remontent les rivières côtières pour frayer en eau douce dans les lacs, les étangs et les ruisseaux. Le gaspareau est un poisson anadrome puisqu'il migre de la mer à l'eau douce pour frayer.
  • Le gaspareau fraye également en eau saumâtre. Tout comme les truites et les saumons, le gaspareau utilise son odorat pour retourner vers le ruisseau ou le lac où il est né. La femelle pond normalement pour la première fois à l'âge de quatre ans. Dans bien des cas, le mâle devient mature un an avant la femelle. Environ 75 % des gaspareaux qui remontent les rivières en Nouvelle-Écosse ont déjà frayé. Le gaspareau peut entrer dans les zones côtières à la fin de l'hiver sans toutefois remonter en eau douce avant que les températures ne se réchauffent. Ce sont les mâles qui entrent en premier dans les rivières. Le gaspareau migre en eau douce uniquement pendant le jour. La fraye se fait cependant la nuit dans les lacs, les eaux peu agitées ou le centre des rivières rapides. Une femelle peut pondre jusqu'à 250 000 oeufs. De nombreux gaspareaux meurent après la période de fraye, et ceux qui survivent retournent en mer en quelques jours.