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Plan intégré de gestion de la pêche

ÉPERLAN ARC-EN-CIEL
ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD
2000 à 2004 (inclusivement)


Éperlan Arc-en-ciel - Osmerus mordax

Éperlan Arc-en-ciel - Osmerus mordax

Pêches du Golfe


Table des matières

Introduction

  1. VUE D'ENSEMBLE DE LA PÊCHE
    1. Participants
    2. Emplacement de la pêche
    3. Période de pêche
    4. Débarquements / valeurs / marchés
    5. Processus de consultation
    6. Régimes de gestion
  2. ÉTAT DES STOCKS
    1. Biologie, environnement, habitat
    2. Interactions des espèces
    3. Évaluation
    4. Recherche
    5. Perspectives pour 2000 à 2004
  3. OBJECTIFS À LONG TERME DE LA PÊCHE
  4. OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE GESTION
    1. Conservation/Viabilité
    2. Considérations internationales
    3. Considérations nationales
  5. PROBLÈMES ACTUELS DE GESTION
  6. MESURES DE GESTION POUR 2000
    1. Saisons de pêche
    2. Surveillance et contrôle des activités de pêche
    3. Répartition des quotas
    4. Autres éléments pertinents
      1. Permis
      2. Réglementation principale
  7. PROBLÈMES ET STRAT ÉGIES D'APPLICATION DES RÈGLEMENTS POUR 2000
    1. Aperçu
    2. Principales activités
    3. Bateaux de patrouille des pêches
    4. Surveillance aérienne
    5. Problèmes et stratégies d'application des règlements

ANNEXE I
Critères d'valuation du Plan de gestion

ANNEXE II
Critères d'évaluation du plan de Conservation et Protection

ANNEXE III
Groupe consultatif

ANNEXE IV
Rôles et attributions du MPO

ANNEXE V
Communiqué

ANNEXE VI
Profil de l'espèce


Introduction

Ce plan intégré de gestion de la pêche de l'éperlan arc-en-ciel pour les eaux côtières et intérieures de l'Île-du-Prince-Édouard est valide pour une période de cinq ans allant de 2000 à 2004.

Note : Ce plan est conçu pour être appliqué conjointement avec un plan annuel d'exploitation de l'éperlan arc-en-ciel dans lequel des lignes directrices spécifiques concernant la récolte, notamment les zones de pêche, les saisons et les limites de prises, peuvent être ajustées en fonction des impératifs de conservation.

1. VUE D'ENSEMBLE DE LA PÊCHE

La pêche de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard se pratique depuis très longtemps, et surtout dans les étangs littoraux, les rivières à marée et les zones côtières, tout autour de la province. La pêche commerciale utilise trois types d'engins : le filet maillant, la trappe et le filet à poche. La pêche sportive emploie la ligne, le harpon et le filet maillant. Voici une brève description des différents engins de pêche :

Filet maillant : Filet utilisé pour prendre le poisson en l'emmaillant, mais qui ne forme pas une enceinte dans l'eau. La maille n'est pas inférieure à 31 mm, et la longueur maximale est de 15 brasses.

Trappe : Filet mouillé de manière à enclore une étendue d'eau dans laquelle le poisson est conduit vers une ou plusieurs ouvertures par une ou plusieurs barrières conductrices. Ce filet est normalement mouillé perpendiculairement à la rive. Une fois à sa hauteur, l'éperlan arc-en-ciel suit la barrière, passe par la porte ouverte et est conduit à l'intérieur d'une trappe en forme de boîte. À l'intérieur de la trappe, les poissons nagent en cercle pour éviter la barrière et ne retrouvent pas la porte. Le pêcheur referme alors la porte et retire les poissons de l'enceinte.

Filet à poche : Filet qui est fixé à des pieux ou à des bouées, qui comporte une poche flottant au gré de la marée ou des courants et qui permet de prendre le poisson sans l'emmailler. Les éperlans qui se déplacent avec la marée ou les courants entrent dans le filet. À marée basse, le pêcheur referme l'ouverture du filet et retire les poissons pris dans la poche.

Ligne : Ligne à laquelle sont fixés un ou plusieurs hameçons, et qui est tenue en main ou attachée à une canne tenue en main ou surveillée de près.

Carrelet : Filet en forme de poche monté sur une armature fixée à l'extrémité d'un manche et utilisé manuellement pour prendre le poisson sans l'emmailler.

Harpon : Pointe aiguisée fixée à un manche, l'ensemble mesurant généralement 5 à 6 pieds. On positionne le harpon au-dessus de l'éperlan, puis on le lance avec force pour transpercer le poisson et l'empaler sur le fond. La pointe comporte généralement deux pièces de métal ou de fil métallique en forme de V qui retiennent le poisson lorsqu'on le sort de l'eau.

1.1 Participants

On compte 359 permis de pêche commerciale pour l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard. Selon le pêcheur, les engins de pêche autorisés en vertu du permis sont le filet maillant, la trappe et le filet à poche, ou une combinaison des trois. Chaque année, une centaine de permis de pêche sportive autorisent leurs détenteurs à utiliser un filet maillant. Le nombre de pêcheurs sportifs employant la ligne, le carrelet et le harpon peut varier d'une année à l'autre. Aucun permis n'est nécessaire pour ces engins, aussi est-il difficile de connaître le nombre exact de pêcheurs dans ce groupe.

Les participants autochtones à la pêche de l'éperlan arc-en-ciel sont la Première nation Lennox, qui détient un permis de capture de 10 000 lb d'éperlan à l'aide de 10 filets maillants et de 2 trappes à des fins alimentaires, sociales et cérémonielles.

1.2 Emplacement de la pêche

La pêche de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard est pratiquée dans les eaux à marée de toute la province. L'essentiel de la pêche commerciale se pratique dans les régions suivantes : baie Cascumpec, baie Bedeque et rivière Hillsborough (East).

La pêche sportive à la ligne se pratique surtout à partir des quais dans toute la province et, pendant les mois d'hiver, à travers des trous dans la glace dans les cours d'eau à marée et les baies. La pêche sportive au carrelet se pratique dans les cours d'eau de l'île, au printemps, quand les éperlans migrent en eau douce pour frayer. La pêche au harpon a lieu dans les cours d'eau à marée et les baies, surtout pendant les mois d'hiver, par des trous dans la glace que recouvrent des abris temporaires ou des cabanes; elle se pratique surtout dans les régions de Summerside et du port de Charlottetown.

1.3 Période de pêche

Pêche commerciale

Filet maillant : Du 1er octobre à la fin de février. Le gros de la pêche se fait en eaux libres du 1er octobre au 15 décembre.

Trappe et filet à poche : Du 1er octobre à la fin de février. Le gros de la pêche se fait après l'englacement, normalement de la fin de décembre à la fin de février.

Pêche sportive

Ligne Toute l'année; essentiellement à la fin de l'été et au début de l'automne.

Carrelet : Du 1er avril au 15 juin.

Harpon : Du 1er décembre au 31 mars. Le gros de la pêche se fait pendant les mois d'hiver, de la fin de décembre au début de mars.

Filet maillant : Du 1er octobre à la fin de février

Pêche autochtone : Du 1er septembre au 28 février.

1.4 Débarquements / valeurs / marchés


ANNÉE DÉBARQUEMENTS (kg) VALEUR ($)
1989 104 204 90 968
1990 85 016 77 237
1991 157 991 145 074
1992 193 389 153 523
1993 180 199 212 596
1994 255 006 373 609
1995 288 802 380 070
1996 131 519 157 324
1997 161 609 260 418
1998 275 774 401 598
1999 220 179 277 227

*Noter que les données pour 1999 sont préliminaires et peuvent changer.

Pêche sportive :
Cette pêche dépend de l'état des glaces, et l'effort de pêche est réduit pendant les hivers doux; la collecte de données sur les débarquements de cette pêche est médiocre du fait du nombre variable de participants.

Marchés :
La plus grande partie de l'éperlan arc-en-ciel capturé à l'Île-du-Prince-Édouard est vendue localement à l'état frais ou congelé aux restaurants et aux épiceries. Sur l'Île-du-Prince-Édouard, on compte trois usines de transformation qui expédient de l'éperlan arc-en-ciel frais ou congelé vers les marchés de Montréal et des États-Unis.

1.5 Processus de consultation

Les consultations avec les clients se font selon divers processus, à la fois formels et informels. La pêche de l'éperlan arc-en-ciel est régie par le Comité consultatif estuarien de l'Île-du-Prince-Édouard, présidé par le ministère des Pêches et des Océans. Le Comité se réunit uniquement lorsque des questions nécessitant l'opinion de l'industrie sont soulevées (au minimum une fois par année). Voici la liste des représentants :

Comité consultatif estuarien de l'Île-du-Prince-Édouard

  1. Pêcheurs commerciaux d'éperlan arc-en-ciel
  2. Membres des communautés autochtones
  3. Représentants provinciaux des pêches
  4. Association des transformateurs de l'Î.-P.-É.
  5. MPO : Gestion des ressources, Conservation et Protection et Sciences

1.6 Régimes de gestion

La pêche commerciale de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard est régie par des mesures de limitation de l'effort. Voici les plus importantes :

  1. Saisons de pêche
  2. Limitation du nombre de permis
  3. Limitation du nombre de filets par pêcheur

La pêche sportive de l'éperlan arc-en-ciel au filet maillant, au carrelet et au harpon est également régie par des mesures de limitation de l'effort. Voici les plus importantes :

  1. Saisons de pêche
  2. Permis exigé (filet maillant)
  3. Limitation des titulaires de permis à un filet (filet maillant)
  4. Limitation de la longueur des filets maillants
  5. Limite de capture et de possession (carrelet)

La pêche sportive de l'éperlan arc-en-ciel à la ligne est ouverte toute l'année; aucun permis n'est nécessaire, et il n'y a pas de limite de capture ou de possession.

2. ÉTAT DES STOCKS

2.1 Biologie, environnement, habitat

L'éperlan arc-en-ciel est une espèce anadrome, qui fraye en eau douce mais passe la plus grande partie de sa vie en eau salée ou saumâtre. À l'Île-du-Prince-Édouard, la principale migration a lieu en mai et au début de juin, période où ce poisson remonte les cours d'eau en grands bancs. L'éperlan arc-en-ciel est un nageur médiocre, incapable de remonter les échelles à poisson construites pour la truite et le saumon; il est donc confiné aux tronçons inférieurs dans les cours d'eau barrés par des levées ou d'autres obstacles. On retrouve couramment des éperlans dans les estuaires des cours d'eau à marée pendant les pêches d'automne et d'hiver, mais ils occupent aussi les eaux profondes à plusieurs kilomètres au large. Les éperlans âgés de 2 et 3 ans composent le gros des géniteurs, et aussi la plus grande partie des captures commerciales.

2.2 Interactions des espèces

L'éperlan arc-en-ciel se nourrit de copépodes et d'autres invertébrés aquatiques. Il constitue une proie importante pour les oiseaux de mer, les phoques et d'autres poissons.

2.3 Évaluation

L'éperlan arc-en-ciel, comme les autres espèces anadromes, semble former des stocks spécifiques à chaque cours d'eau. Il existe donc probablement des douzaines de stocks d'éperlan sur l'Île-du-Prince-Édouard. L'information biologique sur l'éperlan arc-en-ciel de l'île se limite à des données éparses sur le calendrier des remontes, les fréquences de longueur et les âges. Cette information est insuffisante pour permettre des évaluations officielles des stocks d'éperlan arc-en-ciel de l'Île-du-Prince-Édouard.

2.4 Recherche

Aucune recherche sur l'éperlan arc-en-ciel n'est menée à l'heure actuelle à l'Île-du-Prince-Édouard. Les seules données recueillies sont les déclarations de prises accessoires dans les engins de recherche visant d'autres espèces.

2.5 Perspectives pour 2000 à 2004

Aucune information ne peut justifier une prévision de l'abondance ou de la structure d'âge de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard. Les données générales disponibles sont résumées dans le rapport ci-après : Cairns, D.K. 1997. A biological review of the commercial diadromous fisheries of Prince Edward Island. MPO. Secrétariat canadien pour l'évaluation des stocks. Document de recherche - 97/74.

3. OBJECTIFS À LONG TERME DE LA PÊCHE

Les objectifs à long terme de la pêche de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard sont notamment :

  • de garantir la conservation des stocks d'éperlan arc-en-ciel ;
  • de s'assurer que les besoins alimentaires, sociaux et cérémoniels fondamentaux des Autochtones sont satisfaits prioritairement, après les exigences de conservation, par la mise en oeuvre des ententes de la SPA;
  • d'adapter l'effort de la pêche commerciale aux ressources existantes;
  • d'élargir la base de données scientifiques sur l'éperlan arc-en-ciel ;
  • d'améliorer la collecte des données sur les débarquements d'éperlan arc-en-ciel et sur l'effort de la pêche commerciale et sportive.

4. OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE GESTION

4.1 Conservation/Viabilité

Les objectifs de gestion de la pêche de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard sont :

  • de promouvoir et de garantir la conservation et la protection des éperlans arc-en-ciel et de leur habitat;
  • de garantir une utilisation optimale des poissons capturés à la pêche commerciale et sportive, aujourd'hui et pour les générations futures;
  • d'améliorer la collecte des données sur l'effort de pêche et les débarquements.

4.2 Considérations internationales

Il n'existe aucune considération internationale pour la gestion des stocks d'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard, car ce poisson ne quitte pas les eaux côtières de la région.

4.3 Considérations nationales

  1. Pêche autochtone

    Travailler avec les communautés autochtones pour faire en sorte qu'elles aient accès en premier à l'éperlan arc-en-ciel, une fois les impératifs de conservation satisfaits. L'Île-du-Prince-Édouard compte sur son territoire deux Premières nations : la Première nation Lennox sur l'île Lennox et la Première nation Abegweit à Rocky Point, Scotchfort et Morell Rear, de même qu'un groupe d'encadrement autochtone, le Conseil des Autochtones de l'Île-du-Prince-Édouard, à Charlottetown. À l'heure actuelle, un quota de 10 000 lb a été alloué à la Première nation Lennox pour ses besoins alimentaires, sociaux et cérémoniels
  2. Pêche sportive

    La pêche sportive de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard se pratique au filet maillant, à la ligne, au harpon et au carrelet.
    • Améliorer la collecte de données sur l'effort de pêche et les débarquements dans toute l'Île-du-Prince-Édouard.
  3. Pêche commerciale

    Les objectifs de la pêche commerciale sont les suivants :
    • optimiser l'utilisation d'une ressource limitée tout en assurant la rentabilité et la durabilité;
    • veiller à ce que l'effort de pêche soit réparti également;
    • continuer à limiter le nombre de permis de pêche commerciale et même le réduire par attrition;
    • améliorer la collecte de données sur l'effort de pêche et sur les débarquements dans l'ensemble de la région.
  4. Pêche exploratoire / expérimentale

    Il n'y a pas de pêche exploratoire ou expérimentale de l'éperlan arc-en-ciel à l'Île-du-Prince-Édouard.

5. PROBLÈMES ACTUELS DE GESTION

  1. Problème : Base de données statistiques insuffisante
    La base de données statistiques sur les débarquements d'éperlan arc-en-ciel et les endroits où l'effort de pêche est mis en oeuvre à l'Île-du-Prince-Édouard est insuffisante.
    Approche  : Améliorer les méthodes de déclaration et sensibiliser les pêcheurs ainsi que les acheteurs à l'importance d'enregistrer de façon précise le poids et le lieu des débarquements.
  2. Problème : Surcapacité
    L'effort de pêche n'est pas réparti de façon uniforme, et certains cours d'eau sont fortement exploités, particulièrement pendant les mois d'hiver.
    Approche : Mettre en oeuvre un système de postes de pêche précisant l'endroit et le nombre de filets dans chaque cours d'eau; à établir après consultation des pêcheurs et des membres de Conservation et Protection.
  3. Problème : Accès des Autochtones à la pêche commerciale
    La communauté autochtone n'est titulaire d'aucun permis de pêche commerciale pour l'éperlan arc-en-ciel.
    Approche :Utiliser les programmes existants en vertu de la Stratégie des pêches autochtones afin de permettre l'émission de permis de pêche commerciale pour la communauté autochtone.
  4. Problème : Prises accessoires de poisson de fond
    On observe dans certaines régions d'importantes prises accessoires de poisson de fond dans la pêche commerciale à la trappe, la principale espèce étant la plie.
    Approche : Informer les pêcheurs de la réglementation, qui exige la remise à l'eau immédiate de ces espèces, et faire effectuer des vérifications de conformité par les agents des pêches.

6. MESURES DE GESTION POUR 2000

6.1 Saisons de pêche

Voici les dates des saisons de pêche commerciale, sportive et autochtone de l'éperlan arc-en-ciel :

Pêche sportive
Ligne :Toute l'année.
Carrelet :Du 1er avril au 15 juin.
Filet maillant :Du 1er octobre à la fin de février.
Harpon :Du 1er décembre au 31 mars.
Pêche commerciale
Filet maillant :Du 1er octobre à la fin de février.
Filet à poche :Du 15 octobre à la fin de février.
Trappe :Du 15 octobre à la fin de février.
Pêche autochtone : Du 1er septembre au 28 février.

6.2 Surveillance et contrôle des activités de pêche

La pêche est surveillée et contrôlée par des agents des pêches à bord de véhicules et de motoneiges de même qu'à pied. Les engins de pêche et les permis sont vérifiés afin d'assurer que seuls les titulaires de permis participent à la pêche commerciale et sportive.

6.3 Répartition des quotas

Il n'y a aucun quota fixé pour la pêche commerciale de l'éperlan arc-en-ciel puisqu'elle est régie par la limitation de l'effort (saisons, nombre de permis, etc.). La limite pour la pêche sportive au carrelet est de 60 poissons par jour.

6.4 Autres éléments pertinents

a) Permis

Toute personne qui participe à la pêche commerciale de l'éperlan arc-en-ciel doit être enregistrée à titre de pêcheur commercial. Les permis de pêche commerciale doivent être renouvelés tous les ans. Les pêcheurs peuvent combiner les permis de pêche commerciale jusqu'à ce que le nombre maximal pour chaque type d'engin soit atteint : 35 pour les filets maillants et 15 pour les trappes et les filets à poche. Les pêcheurs sont autorisés à remplacer les filets à poche par des trappes (un pour un). Aucun permis n'est nécessaire pour la pêche sportive au carrelet, au harpon ou à la ligne.

b) Réglementation principale

Loi sur les pêches, Règlement de pêche (dispositions générales), Règlement de pêche des provinces maritimes et Règlement sur les permis de pêche communautaires des Autochtones.

7. PROBLÈMES ET STRATÉGIES D'APPLICATION DES RÈGLEMENTS POUR 2000

7.1 Aperçu

Les membres de Conservation et Protection doivent veiller au respect de la réglementation par les nombreux pêcheurs qui participent à la pêche commerciale et à la pêche sportive à l'Île-du-Prince-Édouard.

La pêche commerciale se fait à l'aide de filets maillants, de trappes et de filets à poche dans la période allant du 1er octobre à la fin de février chaque année.

La pêche sportive se pratique pendant les mois d'hiver à l'aide de harpons et de lignes à main, dans des cabanes installées sur la glace, de la période d'englacement jusqu'au 2 avril (au plus tard) de chaque année.

Ces deux pêches se pratiquent dans la période où nos agents saisonniers ne travaillent pas, de sorte qu'il est difficile de répondre à de nombreuses plaintes.

7.2 Principales activités

Les principales activités liées à cette pêche sont les patrouilles conduites sur terre, en mer et sur la glace par les agents des pêches en vue de contrôler le respect des fermetures saisonnières, les conditions des permis, l'identification des filets, l'espacement des engins, le libre passage sur un tiers de la rivière, les conflits entre engins, le respect des exigences concernant la surveillance des engins ainsi que l'identification des cabanes de pêche et leur enlèvement de la glace.

7.3 Bateaux de patrouille des pêches

Les agents des pêches effectuent des patrouilles à pied ou à bord de véhicules motorisés, de VTT ou de motoneiges pour mener les activités de surveillance mentionnées ci-dessus.

7.4 Surveillance aérienne

Lors de vols occasionnels à bord d'hélicoptères de la garde côtière, les agents des pêches vérifient la localisation des cabanes de pêche et des trappes et filets à poche dans les cours d'eau et les baies de l'Île-du-Prince-Édouard.

7.5 Problèmes et stratégies d'application des règlements


PROBLÈMES
  • Exigences d'obtention de permis
  • Enregistrements personnels
  • Saisons
  • Marquage des engins
  • Espacement des engins
  • Conflits entre engins
  • Prises accessoires illégales
  • Obstruction des chenaux
  • Libre passage sur un tiers de la rivière
  • Exigences de surveillance des engins
  • Nombre maximum de filets
  • Identification des cabanes de pêche
  • Enlèvement des cabanes
  • Emploi d'antigel pour libérer les lignes
STRATÉGIES
  • Vérification à quai
  • Vérification des permis
  • Véhicules de patrouille
  • Vérification des engins
  • Mesure de l'espacement des engins
  • Patrouilles en traîneau
  • Surveillance individuelle
  • Vérification des espèces
  • Renseignements d'intérêt public (Échec au crime)
  • Réunions de consultation de l'industrie

ANNEXE I

Critères d'évaluation du Plan de gestion

  • Rétroaction de l'industrie
  • Pertinence des décisions prises
  • Communication de données à l'industrie
  • Relations intergouvernementales
  • Respect des exigences de la pêche de subsistance
  • Ajustements en cours de saison
  • Respect général des plans

ANNEXE II

Critères d'évaluation du plan de Conservation et Protection

  • Nombre de vérification des permis
  • Nombre de vérifications à quai
  • Nombre d'inspections des espèces
  • Nombre de surveillances individuelles
  • Nombre d'heures de travail des agents des pêches
  • Nombre de plaintes
  • Nombre d'enquêtes
  • Nombre d'infractions
  • Nombre d'avertissements
  • Nombre de poursuites
  • Nombre de saisies
  • Rétroaction de l'industrie

ANNEXE III

Groupe consultatif

Mandat des groupes de travail de l'Île-du-Prince-Édouard

  • Offrir un cadre pour la contribution des utilisateurs et des agences des gouvernements provinciaux et fédéral à l'élaboration des politiques de gestion.
  • Examiner les politiques et les problèmes concernant les ressources halieutiques et conseiller les gestionnaires des pêches du MPO à ce sujet.
  • Promouvoir une meilleure gestion des ressources halieutiques dans les eaux intérieures et côtières de l'Île-du-Prince-Édouard.
  • Représenter le secteur des pêches de l'Île-du-Prince-Édouard, offrir des conseils et faire des recommandations lors de réunions des comités consultatifs régionaux, interrégionaux et nationaux par le biais de membres actifs.
  • Améliorer les communications entre les utilisateurs et les agences gouvernementales.
  • Agir à titre d'organismes consultatifs pour les gestionnaires des pêches du MPO en présentant des recommandations par consensus plutôt que par vote.

ANNEXE IV

Rôles et attributions du MPO

Gestion des ressources

  • Diriger la concertation entre les différents secteurs du MPO et éléments du plan de gestion afin de mettre au point les options de gestion.
  • Être responsable des consultations entre l'industrie et les provinces.
  • Gérer les processus avant, pendant et après la saison de pêche.
  • Rédiger le plan intégré de gestion des pêches.

Sciences

  • Procéder à une évaluation annuelle des stocks et de la pêche.
  • Indiquer toute préoccupation au sujet de la conservation.
  • Donner des avis sur la pertinence des options de gestion dans la perspective de la conservation.
  • Préciser les données qu'il faudrait recueillir, le cas échéant, afin de faciliter les ajustements en cours de saison et les évaluations après la saison.
  • Proposer les projets de recherche requis pour une évaluation adéquate des stocks.

Affaires autochtones

  • Faire en sorte que les obligations juridiques ou les politiques soient respectées.
  • Négocier et approuver des accords de pêche avec les groupes autochtones.

Conservation et Protection

  • Définir les problèmes d'application des règlements dont il faudra tenir compte lors de l'élaboration du plan de gestion.
  • Proposer des mesures de mise en application afin de résoudre les problèmes d'application.
  • Élaborer et mettre en oeuvre des plans d'application.

Communications

  • Donner des conseils sur l'élaboration de stratégies appropriées pour la communication du plan de gestion.
Personnes-ressources au Ministère
Nom Poste Téléphone Télécopieur Courriel
Hank Scarth Responsable de secteur (902) 566-7810 (902) 566-7848 scarthh@dfo-mpo.gc.ca
Jim Jenkins Chef, Gestion des ressources (902) 566-7815 (902) 566-7848 jenkinsj@dfo-mpo.gc.ca
Peter Zahrndt Chef, Conservation et Protection (902) 566-7793 (902) 566-7848 zahrndtp@dfo-mpo.gc.ca
David Cairns Chercheur (902) 566-7825 (902) 566-7848 Cairnsd@dfo-mpo.gc.ca

ANNEXE V

Communiqué

Une copie du communiqué de presse annonçant le plan (doit être la dernière annexe).

ANNEXE VI

Profil de l'espèce

Éperlan Arc-en-ciel - Osmerus mordax

Éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax)

L'éperlan (ou éplan) est un petit poisson proche du capelan; éperlan et capelan sont les deux représentants de la famille Osmeridae dans les eaux canadiennes.

1.1 Distribution

  • On trouve l'éperlan arc-en-ciel dans les rivières et les zones côtières, sur la côte est de l'Amérique du Nord, du Labrador au New Jersey, et sur la côte ouest, de l'île de Vancouver à l'océan Arctique en passant par l'Alaska.
  • On trouve aussi des populations dulcicoles dans des lacs et des étangs de la région atlantique. L'éperlan arc-en-ciel a été introduit dans les Grands Lacs, et a élargi son aire à d'autres bassins de l'Ontario par le biais d'introductions non autorisées.

1.2 Caractéristiques physiques

  • L'éperlan arc-en-ciel est un petit poisson mince qui atteint la taille de 25 cm (10 po). Il présente les caractéristiques suivantes :
  • Le dos est d'un vert olive qui s'éclaircit sur les flancs.
  • Les flancs ont des reflets violets, roses et bleus, particulièrement chez les spécimens qui viennent d'être capturés.
  • Le ventre est argenté.
  • La bouche est relativement grande, avec des dents en forme de crocs et une mâchoire inférieure proéminente.
  • La nageoire caudale est fortement fourchue.
  • L'éperlan arc-en-ciel possède une nageoire adipeuse (petite nageoire épaisse placée sur le dos devant la queue).
  • La ligne latérale est incomplète.
  • Les mâles en période de fraye ont la tête, le corps et les nageoires couverts de petits boutons (tubercules nuptiaux).
  • En eau douce, l'éperlan arc-en-ciel est plus sombre, et presque noir sur le dos.

1.3 La pêche de l'éperlan arc-en-ciel

  • L'éperlan arc-en-ciel fait l'objet d'une pêche commerciale et d'une pêche sportive.
  • La pêche d'hiver (pêche blanche) est un sport populaire. On pêche l'éperlan arc-en-ciel à la ligne à travers la glace, avec des vers comme appât. Au printemps, on pêche au carrelet ou à la senne dans les affluents où les poissons frayent.
  • Les pêcheurs commerciaux utilisent des trappes, des filets à poche, des filets maillants ou des chaluts.
  • C'est dans l'estuaire de la Miramichi que se trouve la plus grande pêcherie d'éperlan arc-en-ciel. Ce poisson, très savoureux, se vend frais ou congelé.

À propos de l'éperlan arc-en-ciel

  • L'éperlan arc-en-ciel frais possède une agréable odeur de concombre, odeur qui disparaît après conservation ou congélation.
  • Les mâles sont plus abondants sur les frayères que les femelles, ce qui est probablement lié au fait qu'ils peuvent frayer pendant 8 nuits consécutives, alors que les femelles ne pondent que 3 ou 4 nuits.

1.5 Histoire naturelle

  • L'éperlan arc-en-ciel est un poisson anadrome qui forme des bancs; la croissance et la maturation ont lieu dans les eaux côtières peu profondes. Les éperlans remontent dans les cours d'eau pour frayer après le dégel du printemps; ils descendent dans les estuaires à l'automne.
  • La fraye a lieu de février à juin, généralement lorsque la température se situe entre 4 et 10 oC. Les éperlans ne reviennent pas nécessairement dans leur rivière de naissance pour frayer, particulièrement s'il y a d'autres cours d'eau à proximité. Les éperlans dulcicoles qui vivent dans les lacs remontent frayer dans les tributaires ou, dans certains cas, pondent sur le littoral. La fraye s'effectue la nuit en eau vive. Plusieurs mâles frayent avec une même femelle. Les oeufs fécondés deviennent collants et se déposent sur le fond, où ils forment parfois une couche épaisse. Une femelle peut pondre jusqu'à 93 000 oeufs. Après la fraye, les adultes redescendent dans l'estuaire pendant le jour, mais peuvent remonter frayer de nouveau les nuits suivantes. Certains géniteurs meurent après la fraye; ceux qui survivent quittent les eaux douces et passent l'été dans les eaux côtières. Les populations dulcicoles restent dans les lacs d'eau douce.
  • Les oeufs d'éperlan arc-en-ciel mesurent 1 mm de diamètre; l'incubation dure 11 à 29 jours, selon la température. Les alevins mesurent 5 à 6 mm de long à la sortie de l'oeuf, et ils se laissent emporter par le courant jusqu'aux eaux saumâtres.
  • Les éperlans utilisent la profondeur de l'eau comme abri et se nourrissent la nuit près de la surface. Les jeunes consomment du plancton (petits organismes en suspension dans l'eau) et peuvent atteindre la taille de 5 cm (2 po) en août.
  • Les poissons plus âgés se nourrissent de gros invertébrés et d'autres poissons. Les éperlans connaissent une très forte croissance la première année et s'adaptent au fil du temps à une salinité de plus en plus forte. Leur température favorite se situe entre 6 et 14 oC, et ils se tiennent près de la côte, s'abritant dans les herbiers de zostère ou dans la vase.
  • Dans la Miramichi, les éperlans arc-en-ciel mesurent en moyenne 13,9 cm (5,3 po) à l'âge de 2 ans, et 20,6 cm (8,1 po) à 5 ans. Les populations du sud ont une croissance plus rapide. Les éperlans des petits lacs isolés ne dépassent généralement pas la taille de 10,2 cm (4 po). Les éperlans atteignent généralement la maturité à l'âge de 2 ans dans les Maritimes et peuvent vivre jusqu'à 17 ans. Les femelles vivent plus longtemps et deviennent plus grosses que les mâles. Les éperlans sont la proie du tassergal, du bar rayé, des salmonidés, des oiseaux et du phoque commun.