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Gestion des pêches - Région du Pacifique
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Gestion des pêches

Biotoxines des coquillages

Propriétés des biotoxines présentes dans les mollusques (coquillages) selon les espèces et les saisons

Manger des mollusques contaminés peut causer la mort : renseignez-vous sur les zones coquillières fermées pour cause de phycotoxine paralysante (marée rouge).

Modification du système de notification public pour la phycotoxine paralysante (marée rouge - PSP) des mollusques bivalves *Septembre 2006*

En Colombie-Britannique, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) est l'organisme chargé d'analyser des échantillons de coquillages pour vérifier s'ils sont porteurs de la phycotoxine paralysante ou de la phycotoxine amnestique (acide domoïque). Le seuil de toxicité pour la phycotoxine paralysante est de 80 microgrammes par 100 g de chair, et pour la phycotoxine amnestique, 20 ppm d'acide domoïque.

Affichage de secteur fermé à la récolte des mollusquesLes moules étant un organisme témoin du programme de surveillance des biotoxines marines pour la région du Pacifique, on place des gros spécimens dans des sacs en filet de plastique qu'on distribue dans des zones coquillières (avec divers autres échantillons commerciaux de diverses espèces). Après une semaine ou deux, on retire les témoins et on les envoie au laboratoire de l'ACIA. Les diverses espèces de mollusques diffèrent entre elles par leur tendance à accumuler ou à éliminer les biotoxines marines qui pénètrent dans leurs tissus. Les moules se nourrissent de tous les types de phytoplancton et sont donc beaucoup plus susceptibles d'ingérer des biotoxines que les autres types de coquillages. Ainsi, les niveaux de biotoxines observés dans les moules sont souvent dix fois plus élevés que ceux des huîtres ou des palourdes japonaises ou encore des palourdes du Pacifique. C'est pourquoi l'ACIA peut parfois recommander au MPO de restreindre les activités de récolte (voire de les interdire complètement), alors que les autres espèces autres que les moules, comme les palourdes, les huîtres et les pétoncles, peuvent être consommées sans danger. Les moules tendent également à éliminer les biotoxines plus rapidement que les autres espèces. C'est pourquoi, bien que les restrictions de récolte soient basées sur l'analyse des moules témoins, on procède à des tests portant sur des échantillons d'autres espèces locales avant de lever toute interdiction.

Certaines espèces de bivalves peuvent causer d'autres problèmes. Ainsi, les palourdes jaunes sont capables de conserver dans leur organisme de très hautes concentrations de saxitoxine pendant plus d'un an. C'est pourquoi le MPO, à la recommandation de l'ACIA, a décrété une interdiction générale de récolte pour cette espèce. Si l'on prévoit autoriser la récolte des palourdes jaunes, on procède à des échantillonnages préalables pour s'assurer que les niveaux de toxine sont acceptables. On comprendra donc l'importance de l'information et de la sensibilisation du public aux dangers que posent les biotoxines des mollusques. Il y a déjà eu plusieurs cas de personnes qui ont consommé des palourdes qu'elles avaient récoltées et qui ont dû être hospitalisées pour cause de contamination par la phycotoxine. Trop souvent, les amateurs de pêche aux coquillages ne prennent pas le temps de vérifier auprès des autorités locales de Pêches et Océans, du site web du MPO ou de la ligne d'information prévue à cette fin (24 heures sur 24), si le secteur et le moment où ils prévoient pêcher sont autorisés à la récolte des coquillages.

L'ACIA est également préoccupée par les risques posés par les pétoncles et les panopes. Ces espèces sont généralement trouvées dans les zones infratidales, bien en deçà de la zone intertidale, et peuvent donc accumuler des biotoxines à des degrés différents de ceux contenus dans les bivalves intertidaux habitant les zones voisines. La raison en est que les courants les exposent à diverses quantités (plus grandes ou moins grandes) de phytoplancton toxique lors d'un épisode de marée rouge ou à un plus grand nombre de kystes dormants de dinoflagellés toxiques (Alexandrium catanella). Ces derniers font partie du cycle vital des algues et gisent au fond de la couche de sédiments. Les courants forts ou les tempêtes peuvent entraîner leur remise en suspension et faciliter ainsi leur ingestion par les organismes filtreurs comme les pétoncles et les panopes.

Chez les pétoncles, les biotoxines peuvent s'accumuler et atteindre des niveaux relativement élevés, l'organisme les retenant relativement longtemps de sorte que l'espèce est encore toxique même après que les huîtres et les palourdes jaunes aient été déclarées propres à la consommation. Les toxines sont particulièrement concentrées dans le manteau, les viscères, les oeufs, etc. où l'on a détecté des niveaux bien supérieurs à 1 000 microgrammes/100 g de chair. Dans la plupart des espèces, le muscle adducteur accumule rarement des niveaux de toxines susceptibles d'être pathogènes. Il existe toutefois une exception - l'hinnite géant (ou « pétoncle des roches ») - chez lequel on a trouvé des taux élevés de biotoxines dans le muscle adducteur. Néanmoins, ces taux demeurent beaucoup plus bas que dans les autres parties de l'animal. Avec les espèces de plus petite taille, comme les pétoncles roses et les pétoncles épineux, le problème ne se pose pas et l'on vend l'animal entier sans enlever le muscle adducteur.

Chez les panopes, la toxine n'est presque jamais observée dans le siphon et dans la partie charnue. Elle se trouve plutôt dans les viscères, partie qui est consommée chez certaines populations. Ces gros coquillages infratidaux sont également susceptibles d'être contaminés par les toxines pendant la période hivernale, alors que les tempêtes peuvent induire la mise en suspension des kystes dormants des dinoflagellés.

Note supplémentaire :

Les crabes et les mollusques prédateurs (p. ex. les natices) peuvent se nourrir de bivalves qui sont toxiques et peuvent ainsi devenir contaminés même s'il ne sont pas des animaux filtreurs. Dans le cas des crabes, les toxines se concentrent dans l'hépatopancréas (dans les viscères, sous la carapace), d'où les contrôles sanitaires dont cet organe fait l'objet (ACIA). Bien que le seuil d'intervention puisse parfois être dépassé et qu'il ait fallu dans certains cas prendre des mesures limitant la récolte, aucun cas de contamination n'a été signalé à la suite de l'ingestion de fruits de mer n'appartenant pas à la famille des bivalves. De même, on n'a jamais signalé de cas de contamination par la phycotoxine dû à l'ingestion de fruits de mer de quelque espèce que ce soit pêchés dans les eaux de la Colombie-Britannique. À noter toutefois que l'ACIA a déjà trouvé des niveaux d'acide domoïque dépassant le seuil de toxicité et a ordonné la fermeture des zones contaminées.

Conclusions

  1. Selon les espèces, les bivalves accumulent et éliminent les biotoxines à des vitesses et à des niveaux différents.

  2. Les niveaux de contamination par les biotoxines peuvent être très différents selon qu'on se trouve en eaux intertidales ou infratidales.

  3. Certaines espèces de bivalves accumulent les biotoxines dans un organe particulier, ce qui rend certaines parties de leur organisme plus toxiques que d'autres.

  4. La rétention prolongée et la remise en suspension des kystes dormants peuvent induire une contamination des coquillages présents dans les eaux de la Colombie-Britannique à n'importe quelle période de l'année. Cela dit, la prolifération des algues toxiques survient généralement au cours des périodes de réchauffement des eaux.

  5. Certains mollusques non bivalves et certains crustacés peuvent accumuler des biotoxines très dangereuses pour la santé.

 

   
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: 2005-12-15