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 Les impacts et l'adaptation liés aux changements climatiques
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Impacts et adaptation liés aux changement climatique : perspective canadienne
Les ressources en eau

Sommaire Conclusion Les besoins en matière de recherche et les lacunes sur le plan des connaissances La santé et le bien-être humains Les transports Les zones côtières Les pêches La foresterie Table des matières L?agriculture Les ressources en eau La vulnérabilité des secteurs canadiens Le changement climatique prévu Introduction

Image gracieuseté de Ressources naturelles Canada

Les ressources en eau sont parmi les questions prioritaires en ce qui a trait aux impacts et à l'adaptation liés au changement climatique au Canada. Il est crucial d'avoir un accès fiable à de l'eau propre pour l'usage domestique, la production alimentaire et énergétique, le transport, les loisirs et le maintien des écosystèmes naturels. Bien que le Canada dispose d'une quantité d'eau relativement abondante par habitant, la plupart des régions du pays ont éprouvé à un moment ou à un autre des difficultés telles que des sécheresses, des inondations ou des problèmes de qualité de l'eau en raison de la répartition inégale des ressources en eau et de la variation de leur disponibilité d'une année à l'autre.

Ces problèmes deviendront plus fréquents en raison du changement climatique. La température et les précipitations ont un effet très important sur les cycles hydrologiques. Des changements dans ces paramètres, si minimes soient-ils, peuvent influer sur l'approvisionnement en eau en modifiant les régimes de ruissellement et d'évaporation ainsi que la quantité d'eau dans les glaciers, les lacs et les sols. Cependant, l'ampleur des futurs changements et la direction qu'ils prendront sont encore incertaines, en partie en raison des limites des modèles climatiques. Bien que les impacts varieront probablement d'une région à l'autre, il est évident que certains aspects, notamment les événements extrêmes, la réduction de la couverture de glace et la modification des régimes d'écoulement, sont préoccupants dans un grand nombre de régions. Dans l'ensemble, les régions les plus vulnérables seront celles qui subissent déjà un stress hydrique, par exemple certaines parties des Prairies et la vallée de l'Okanagan, où la demande égale ou dépasse déjà l'offre.

On prévoit que dans de nombreuses régions, les débits et les niveaux d'eau créeront ou intensifieront les problèmes liés à l'approvisionnement en eau pendant les mois d'été. Ainsi, on pense que le débit des rivières des Prairies s'affaiblira en été en raison de la diminution des apports d'eau provenant de la fonte du manteau nival et des glaciers. De fait, les données indiquent qu'une tendance à long terme se dessine déjà en ce qui a trait à la diminution des débits. La réduction connexe des apports d'eau souterraine de sources peu profondes pourrait aggraver la pénurie d'eau. En outre, les préoccupations relatives à l'approvisionnement en eau pourraient s'intensifier dans le bassin des Grands Lacs, où de nombreux secteurs seraient touchés par la baisse des niveaux d'eau (voir la figure 2). Par contre, le risque d'inondation serait plus grand dans de nombreuses régions du pays en hiver, en raison de l'amincissement de la couverture de glace et de la multiplication des épisodes de pluie sur neige et des dégels.

Figure 2: Les ressources en eau - une question transversale.
Figure 2: Les ressources en eau - une question transversale.
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La modification des régimes d'écoulement et des niveaux d'eau pourrait aussi nuire à la qualité de l'eau. La baisse des niveaux d'eau et la hausse des températures pourraient accroître la contamination par des bactéries, des nutriants ou des métaux, alors que la multiplication des inondations pourrait intensifier l'évacuation des déchets urbains et agricoles dans les systèmes d'approvisionnement en eau, ce qui entraînerait des problèmes de goût et d'odeur et augmenterait le risque de maladies d'origine hydrique dans les collectivités de l'ensemble du pays. L'approvisionnement en eau, les activités récréatives et les écosystèmes naturels seraient également touchés. Au nombre des préoccupations régionales concernant la qualité de l'eau, mentionnons l'invasion de l'eau salée dans les zones côtières et la rupture de l'infrastructure hydraulique du Nord résultant de la détérioration du pergélisol.

En raison de la diminution de l'approvisionnement en eau, du moins saisonnière, et de l'augmentation des problèmes liés à la qualité de l'eau, les Canadiens disposeront d'une moins grande quantité d'eau de bonne qualité. Parallèlement, la demande dans les secteurs agricole, domestique et industriel (p. ex., l'irrigation, l'arrosage et la climatisation, respectivement) augmenterait probablement dans les régions où le climat est devenu plus chaud et plus sec. Les écarts entre l'offre et la demande se multiplieront, et des changements technologiques et comportementaux ainsi que des changements sur le plan de la gestion seront requis pour régler les conflits éventuels.

Un grand nombre des options couramment recommandées pour s'adapter au changement climatique dans le secteur des ressources en eau, notamment la conservation de l'eau et la préparation aux événements extrêmes, sont basées sur des stratégies conçues en fonction de la variabilité actuelle du climat. Les mesures d'adaptation structurales telles que les barrages, les déversoirs et les canaux de drainage donnent plus de souplesse pour gérer les problèmes, mais sont assorties de coûts économiques, sociaux et environnementaux. C'est pourquoi il sera souvent préférable d'améliorer l'infrastructure actuelle plutôt que de construire de nouvelles structures pour affronter les futures variations climatiques. Les décisions relatives à la conception devront davantage mettre l'accent sur les événements extrêmes et les seuils des systèmes plutôt que sur la modification des conditions moyennes.

La gestion de la demande est une importante mesure d'adaptation institutionnelle et sociale qui nécessite de réduire la demande d'eau à l'aide de mécanismes tels que les initiatives de conservation et de tarification de l'eau. Les programmes communautaires de conservation de l'eau peuvent réussir à réduire efficacement la consommation d'eau, alors que les mesures économiques, tarifaires et commerciales peuvent contribuer à équilibrer l'offre et la demande d'eau.

Il faudrait tenir compte du changement climatique dans la planification qui se fait actuellement au sujet de la gestion de l'eau. Cela se fait uniquement dans quelques régions, par exemple le bassin de la rivière Grand situé dans le sud-ouest de l'Ontario. Afin de mieux gérer les incertitudes liées aux changements touchant le climat et les ressources en eau, les gestionnaires devraient envisager le changement climatique dans l'optique de la gestion du risque et de l'évaluation de la vulnérabilité.

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2006-10-06Avis importants