Jusqu'à maintenant nous en sommes restés à des considérations théoriques. C'est très bien sur papier, mais il y a habituellement beaucoup plus à faire pour que notre système de référence puisse être appliqué au monde réel.

Dans le cas qui nous intéresse, il faut d'une manière ou d'une autre attribuer des valeurs numériques du monde réel aux coordonnées de points qui existent réellement.

Des procédures hautement spécialisées sont utilisées pour positionner avec exactitude quelques points judicieusement choisis. Les observations exhaustives et d'une très grande précision ne sont effectuées qu'en quelques points seulement puisque ces travaux exigent beaucoup de temps et sont extrêmement coûteux à exécuter et à gérer.

Ces points deviennent les points de référence, auxquels peuvent être rattachés et référés tous les autres levés, et ainsi l'ossature même de notre cadre de référence spatiale.

Notre objectif ultime, la concrétisation du système de référence spatiale, est atteint lorsque d'autres levés sont intégrés et des canevas sont implantés pour permettre d'étendre le réseau des points de position connue de manière à répondre à tous les besoins en matière de positionnement en reliant les levés à cet unique système de référence spatiale commun.

Toutes nos théories et tous nos efforts peuvent maintenant porter fruit. Quiconque doit connaître sa position, ou localiser des entités à des fins de cartographie, de génie, de construction, de navigation et de développement de SIG, pourra la déterminer facilement et même partager ou échanger ces données puisque toutes seront relevées suivant le même système de référence spatiale.

Pourvu bien sur que tous utilisent le même système de référence.

Source Zurich U.S.

Le même dites-vous?

L'un des défis à relever de nos jours est intimement lié aux progrès technologiques qui nous ont permis de parfaire notre connaissance de la forme de la Terre par l'exécution de mesures plus précises. Fondamentalement, nous en savons davantage qu'il y a vingt ans.

Au Canada, au fil des progrès technologiques, nous avons amélioré nos connaissances relatives à des éléments comme la forme et le champ de la pesanteur de la Terre, et même la position du centre de masse de notre planète. Dans les sections précédentes, nous avons examiné comment créer un système de référence et nous sommes maintenant à même de comprendre clairement comment différents éléments influencent la manière dont sont définis les systèmes de référence spatiale.

Les progrès technologiques qui permettent d'affiner nos modèles actuels et de mieux comprendre la Terre du point de vue physique mènent naturellement à des modèles plus exacts et éventuellement à un système de référence plus exact.

C'est le problème qui se pose aujourd'hui. Pour être en mesure de tirer avantage des toutes dernières nouveautés technologiques, et en particulier du GPS, il faut non seulement mettre à jour notre système de référence spatiale, mais aussi l'utiliser.

Au fil des ans nous avons utilisé plusieurs systèmes de référence spatiale différents. Le Système canadien de référence spatiale est le plus récent, il ne sera probablement pas le dernier, mais dans l'état actuel de nos connaissances, et compte tenu de petites améliorations qui pourront lui être apportées à l'avenir, il sera vraisemblablement utilisé pendant un certain temps.