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L'état de l'éfficacité énergétique au Canada, Rapport 2006 de l'Office de l'efficacité énergétique

Bâtiments

Tendances du marché

En 2003, 14 p. 100 de la consommation d'énergie secondaire et 14 p. 100 des émissions connexes de gaz à effet de serre (GES) au Canada étaient attribuables au secteur commercial et institutionnel de l'économie.

Entre 1990 et 2003, on a enregistré une hausse d'environ 36 p. 100 de la consommation d'énergie du secteur attribuable à l'accroissement de l'activité commerciale ainsi qu'à l'utilisation et à la pénétration accrues des appareils auxiliaires (p. ex., les ordinateurs). Sans l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments commerciaux et institutionnels, des appareils de chauffage et de climatisation, des technologies d'éclairage, des moteurs électriques et des systèmes de commande, la consommation d'énergie du secteur aurait augmenté de 37 p. 100.

Au cours de la période 1990-2003, les émissions de GES provenant du secteur commercial et institutionnel ont augmenté de 45 p. 100. Cette hausse est en partie attribuable à un virage en faveur de l'utilisation du mazout lourd dans la combinaison des sources d'énergie et de l'utilisation accrue de carburants dégageant plus de GES pour produire de l'électricité.

Promotion de l'efficacité énergétique

Le chauffage des locaux représente plus de la moitié de l'énergie consommée par le secteur et offre de nombreuses possibilités d'amélioration de l'efficacité énergétique. On attribue environ 32 p. 100 de la consommation d'énergie du secteur aux appareils et aux moteurs auxiliaires ainsi qu'à l'éclairage. Des améliorations éconergétiques sont également possibles dans ces domaines.

Tout comme dans le secteur résidentiel, il est généralement plus économique d'améliorer l'efficacité énergétique au moment de la construction d'un bâtiment plutôt que d'apporter des améliorations éconergétiques après coup. Cependant, étant donné le faible taux de renouvellement du parc immobilier dans ce secteur et les possibilités d'améliorations éconergétiques, il faut également accroître l'efficacité énergétique des bâtiments actuels.

L'Office de l'efficacité énergétique (OEE) a adopté les stratégies suivantes pour le secteur commercial et institutionnel :

• avoir recours à la réglementation et à l'information afin d'éliminer progressivement du marché les produits les moins efficaces et d'inciter les consommateurs à choisir, et les fabricants à fournir, des produits éconergétiques dont le rendement dépasse les normes minimales (voir la section consacrée à l'équipement);
  
  
• accélérer les changements dans la conception, la construction et l'exploitation des bâtiments grâce aux moyens suivants :
  
  
  • faire connaître les avantages d'une construction plus éconergétique;
    
    
  • sensibiliser et renseigner davantage les propriétaires, les concepteurs et les constructeurs de bâtiment;
    
    
  • appuyer l'application des codes de l'énergie;
    
    
  • offrir des incitatifs financiers pour la conception de bâtiments plus éconergétiques;
    
    
  • encourager les investissements dans les améliorations éconergétiques des bâtiments en vue de réduire les coûts ainsi que les émissions, en formant des partenariats avec des associations clés, en mettant l'accent sur la planification en matière de gestion de l'énergie dans les entreprises, et en offrant des incitatifs financiers pour la réalisation de projets d'améliorations éconergétiques.

Quelques indicateurs de progrès dans le secteur du bâtiment

• Depuis le lancement du Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux (PEBC), 541 projets ont reçu un appui en vue d'améliorer l'efficacité énergétique de nouveaux bâtiments commerciaux et institutionnels et d'immeubles résidentiels à logements multiples. Les résultats révèlent que, en moyenne, les bâtiments construits dans le cadre du PEBC ont un rendement énergétique de près de 35 p. 100 supérieur à celui des bâtiments semblables construits conformément au Code modèle national de l'énergie pour les bâtiments. La figure 11 montre une estimation des réductions moyennes de GES par type d'établissement répondant aux exigences du PEBC.

• On a de plus en plus recours aux méthodes et aux technologies éconergétiques dans le domaine de la construction traditionnelle. En 2005, les bâtiments construits en vertu du PEBC représentaient 18 p. 100 de la nouvelle surface de plancher dans le secteur commercial et institutionnel. Comme le montre la figure 12, les bâtiments répondant aux exigences du PEBC sont conçus de façon à consommer 50 p. 100 moins d'énergie que les bâtiments ordinaires.

• L'initiative ÉnerGuide pour les bâtiments existants (EBE), anciennement l'Initiative des Innovateurs énergétiques, vise à inciter les entreprises commerciales et les établissements publics à devenir plus éconergétiques et à réduire leurs émissions de GES. Depuis 1992, plus de 2 000 organismes commerciaux et institutionnels du Canada ont été recrutés dans le cadre d'EBE, ce qui représente plus de 30 p. 100 de la surface de plancher de ces secteurs.
  
  
• Au cours de l'exercice 2004-2005, 167 projets d'améliorations éconergétiques et plus de 223 activités de planification d'améliorations éconergétiques dans des entreprises commerciales, des établissements publics et des immeubles résidentiels à logements multiples ont bénéficié d'un appui financier d'EBE. Depuis 1998, 52,3 millions de dollars ont été consentis dans le cadre d'EBE, et les clients ont investi plus de 888 millions de dollars dans ce type d'activités de planification et de projets de mise en oeuvre. Des projets d'améliorations éconergétiques ont été entrepris dans plus de 4 800 bâtiments, ce qui a entraîné des économies d'énergie de 20 p. 100 en moyenne (voir figure 13).

• Au cours de l'exercice financier 2004-2005, cinq accords de contribution ont été conclus dans le cadre du Programme d'encouragement pour les bâtiments industriels (PEBI), ce qui a porté à 20 le nombre de projets ayant obtenu un appui financier depuis le lancement du programme en 2002.

Programme des bâtiments de l'OEE

Le Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux fournit des incitatifs financiers aux propriétaires des secteurs commercial, institutionnel ou d'immeubles à logements multiples qui construisent des bâtiments admissibles, et dont le rendement énergétique est d'au moins 25 p. 100 supérieur à celui de bâtiments semblables construits conformément aux exigences du Code modèle national de l'énergie pour les bâtiments. Une aide pouvant atteindre 60 000 $ peut être consentie aux propriétaires de bâtiments admissibles.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site Web à l'adresse oee.rncan.gc.ca/batimentsneufs.

ÉnerGuide pour les bâtiments existants (EBE), anciennement l'Initiative des Innovateurs énergétiques, aide les entreprises commerciales et les organismes publics à rendre leurs bâtiments plus éconergétiques. EBE offre divers outils et services, notamment des publications, de la formation et des incitatifs financiers. Par l'intermédiaire de EBE, les organismes membres peuvent obtenir un appui financier pouvant atteindre 25 p. 100 des coûts admissibles – jusqu'à concurrence de 250 000 $ (en fonction des économies d'énergie prévues) – pour la mise en oeuvre de projets d'améliorations éconergétiques.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site Web à l'adresse oee.rncan.gc.ca/ebe.

Le Programme d'encouragement pour les bâtiments industriels (PEBI) vise à accroître l'efficacité énergétique des bâtiments industriels nouvellement construits. Dans le cadre de ce programme, des propositions de projets sont évaluées, et de huit à dix projets sont choisis chaque année. Le PEBI offre des incitatifs financiers pouvant atteindre 80 000 $ aux entreprises qui construisent de nouvelles installations industrielles, afin de compenser les coûts de conception supplémentaires inhérents aux travaux initiaux de conception éconergétique.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site Web à l'adresse oee.rncan.gc.ca/batimentsneufs.