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L'histoire du CIST
150 ans de services de bibliothèque scientifique

par
Pauline MacDonald, et
Rosemarie Pleasant

Les débuts

Le 10 novembre 1854, un Comité spécial de l'Assemblée législative sur la Commission géologique adopte une motion puis ordonne que les sommes annuelles nécessaires, au-delà des affectations déjà prévues, soient allouées au bon fonctionnement du musée et de la bibliothèque. C'est ainsi qu'avec 250£, la première bibliothèque scientifique au pays, celle de la Commission géologique du Canada (CGC) voit le jour. Jusqu'alors, soutient-on dans la motion, tous les livres et presque tous les instruments, que la Commission utilisait, appartenaient à M.Logan et à ses adjoints, mais dans une institution publique aussi importante, il faut une bibliothèque dotée des meilleurs livres et ouvrages de référence liés à la géologie et aux sciences connexes, et il faut que le gouvernement les fournisse.1 Au fil des ans, la bibliothèque, maintenant appelée le Centre d'information sur les sciences de la Terre (CIST) de Ressources naturelles Canada, a acquis plus d';un million d'articles, notamment des livres, des revues, des cartes, des images et une collection numérisée grandissante.

Les archives révèlent la fascinante histoire des immeubles et des livres, des gens et de leur personnalité, de l'évolution de la bibliothéconomie et des premières ententes de coopération qui ont permis aux bibliothèques d'élaborer des collections de renommée internationale. On y trouve également des détails sur les difficultés auxquelles il a fallu faire face pour organiser une collection qui s'enrichissait rapidement, sur le manque d'espace et de financement ainsi que sur l'ingérence politique occasionnelle, des difficultés qui de nos jours encore sont d'actualité.

Les premiers bibliothécaires

C'est en 1884, dans un témoignage devant un comité parlementaire, que l'on fait pour la première fois référence à un bibliothécaire. On y mentionne que M.D'Urban était probablement bibliothécaire au cours des premières années de la Commission.2 Il n'occupe alors pas ce poste à temps plein, car il travaille également beaucoup sur le terrain. Il quitte ensuite pour l'Angleterre où il va enseigner les sciences et gérer le Musée des sciences d'Exeter. C'est T.C. Weston qui lui succède comme bibliothécaire de la Commission en 1868. Il est censé passer un peu de temps à la bibliothèque chaque matin, avant de vaquer à des tâches plus importantes, pour recenser les diverses publications acquises et présentées, et voir à la diffusion des rapports de la Commission, etc.3

M.Weston assumera ces tâches pendant sixans, jusqu'à ce que M.JosephWhite prenne la relève en 1872. Embauché comme bibliothécaire et concierge, il gagne 550$ par année.4 En septembre1881, A.B.Perry, diplômé du Collège militaire de Kingston, est nommé bibliothécaire intérimaire pour quatremois, à un salaire de 300$. Pendant cette période, il organisera, étiquettera et numérotera presque tous les livres de la bibliothèque et contribuera grandement à la préparation du catalogue.5

En 1882, la collection compte quelque 12000 volumes et c'est à ce moment queJohnThorburn est nommé, par décret, bibliothécaire et conservateur. Décrit comme un érudit et un homme d'une grande expérience, M.Thorburn avait auparavant dirigé l'Ottawa Collegiate Institute. À cette époque, le salaire d'un bibliothécaire s'élevait à 600$ par année. Selon les registres, en 1897, M.Thorburn a deuxassistantes, dont MmeJ. Alexander, embauchée au salaire de 1,50$ par jour. Elle doit entre autres faire du catalogage, classer les ouvrages sur les rayons et les référencer. En 1908, MmeAlexander devient bibliothécaire intérimaire, poste qu'elle occupera jusqu'à son décès, en 1912. Quant à l'autre assistante, MlleBarry, elle est chargée de distribuer les publications de la CGC, de classer les documents et d'effectuer la surveillance de la bibliothèque. En 1905, une dactylographe se joint à l'équipe, et en 1911, MlleCalhoun suit un cours d'été en catalogage à l'Université McGill, puis occupera le poste de bibliothécaire intérimaire de 1912 à 1918.

L'établissement de la collection

Avant d'obtenir des fonds pour créer officiellement une bibliothèque, Sir WilliamLogan a dû fournir lui-même presque tous les ouvrages scientifiques indispensables aux activités de la Commission.6 Selon un rapport de 1873-1874, la bibliothèque possédaitplus de 2000volumes, dont des documents de référence en géologie, en minéralogie, en métallurgie, en chimie et en histoire naturelle.7 Des acquisitions, des présentations, de précieux rapports des services géologiques aux États-Unis et ailleurs dans le monde ainsi que des publications de sociétés scientifiques reçues en échange de publications de la Commission géologique du Canada ont permis d'enrichir la collection. Quinzeans plus tard, les responsables de la Commission seront heureux d'annoncer quela liste des échanges augmente à chaque année, grâce à quoi, les activités de la Commission sont mieux connues et ses publications, plus en demande.8 Bien que le programme d'échange ne soit plus ce qu'il était, il existe encore aujourd'hui.

La CGC s'établit d'abord à Montréal puis déménage sur la promenade Sussex, à Ottawa, en 1881. Un journaliste du Ottawa Citizen en fait la description suivante:

«Le rez-de-chaussée, accessible depuis l'entrée principale, promenade Sussex, est doté d'un hall spacieux. On s'engage ensuite dans un couloir voûté qui débouche sur la bibliothèque, située au même étage, dans l'aile de la rue George. D'une superficie de 16pieds sur 28, la bibliothèque sera remplie jusqu'au plafond de rayons magnifiquement ouvragés, munis de portes vitrées coulissantes. Une superbe galerie suspendue du plafond par des tiges donnera accès à la partie supérieure des rayons.»9

Le déménagement à Ottawa rend indispensable l'acquisition des livres que SirWilliam Logan avait achetés de sa poche. Pour la somme de 2092,72$, la Commission obtient 715volumes et 41cartes de la succession de M. Logan. Les ressources de la bibliothèque augmentent de manière constante et c'est en 1884, qu'on propose pour la première fois de créer une collection ouverte au public: «On devrait aussi avoir une bibliothèque composée non seulement de livres scientifiques et théoriques, mais une bibliothèque où chacun pourrait aller consulter les ouvrages qui pourraient lui donner les renseignements dont il aurait besoin (...)»10

En 1888, la collection est à l'étroit. Pendant longtemps, l'espace alloué à la bibliothèque est insuffisant et il faut entreposer beaucoup d'ouvrages, souvent consultés dans d'autres locaux de l'immeuble, ce qui cause bien des ennuis.11 Le problème refait surface chaque année. En 1891, quelqu'un se plaint que «les rayons sont tous remplis et beaucoup de livres sont empilés sur le plancher de la bibliothèque et ailleurs dans l'édifice.»12 On construit alors une annexe, mais en 1892, elle est déjà presque remplie. C'est avec exaspération que la CGC rappelle au gouvernement les risques d'incendie: «Le directeur de la Commission a plus d'une fois alerté le gouvernement aux risques d'incendie que courent constamment le musée et ses riches collections.»13 Cinqans plus tard, cette crainte est exprimée dans un article publié dans The Gazette: «Mentionnons, pour terminer, une lacune à laquelle il faut remédier sans tarder; les collections inestimables de la bibliothèque sont entreposées dans un immeuble qu'un incendie pourrait détruire en une heure et nous priver ainsi de trésors, dont beaucoup pourraient ne jamais être remplacés.»14

En 1903, on construit une pièce supplémentaire afin d'y installer la collection qui compte 14000volumes et de permettre pour la première fois en vingt ans d'exposer les ouvrages dûment classés.15 En 1910, les préparatifs en vue de déménager la bibliothèque dans de nouveaux locaux à l'Édifice commémoratif Victoria vont bon train. Dans son rapport de 1910, MmeAlexander estime qu'il faudrait 4500pieds de rayons pour combler les besoins du moment et prévoir l'expansion future. En 1911, dans une lettre adressée à J.A. Lapp, rédacteur en chef des bibliothèques spéciales, MmeAlexander exprime clairement son soulagement et sa hâte: «Nous venons tout juste de quitter les locaux très étroits et peu pratiques que nous avons occupés pendant de nombreuses années pour emménager dans un bel immeuble neuf et il nous tarde de réorganiser la bibliothèque le mieux possible.»16

Pour réorganiser la bibliothèque, il faut notamment épurer la collection et offrir des documents aux autres bibliothèques d'Ottawa. De plus, MmeAlexander doit demander plusieurs retraits de listes d'envoi. Pendant son mandat, elle essaie aussi de combler les lacunes dans la collection et de remplacer certaines revues européennes perdues dans le naufrage du Titanic.

Les progrès accomplis en bibliothéconomie

Pour bien réorganiser la collection, MlleM. Calhoun, assistante bibliothécaire, travaille avec MlleMasson, catalogueuse à la bibliothèque publique d'Ottawa. En plus de lire A Library Primer de John Dana et Cataloging for Small Libraries de MlleTheresaHitchler, elle correspond avec C.H. Gould, bibliothécaire à l'Université McGill, pour se renseigner sur les cours d'été. Le déménagement dans de nouveaux locaux plus pratiques entraîne une réorganisation et une reclassification presque complètes de la bibliothèque et l'équipement inadéquat a causé beaucoup de confusion dans certains domaines. Elle compte beaucoup sur le cours d'été qui lui est proposé, surtout pour le catalogage.17 Après le décès de MmeAlexander, Mlle Calhoun devient bibliothécaire intérimaire et signale dans un rapport que la réorganisation de la collection selon le système de classification Cutter est terminée et que l'on a compilé tous les volumes de la bibliothèque dans un catalogue moderne.

En 1914, les employés de la bibliothèque entreprennent d'organiser la collection de cartes. «Jusqu'à présent, le bibliothécaire n'avait pas de meuble pour ranger les nombreuses cartes de la bibliothèque. Des armoires en acier spéciales viennent d'être installées et toutes les cartes y seront bientôt classées, à la disposition du personnel de la Commission.»18 En 1916, en consultation avec le comité de bibliothèque, on termine la mise sur pied d'un système de classification des cartes.

Pendant la Première Guerre mondiale, MlleCalhoun quitte la Commission pour travailler au détachement d'aide volontaire. À son retour, elle se marie avec un géologue et démissionne de son poste. MmeF.E. Forsey, embauchée comme catalogueuse en 1913, est alors nommée bibliothécaire en chef par intérim. Au départ de Mlle Calhoun, le comité de bibliothèque, les deux directeurs et le sous-ministre avaient recommandé sa promotion au poste de bibliothécaire, mais, la Commission de la fonction publique avait insisté pour qu'elle passe l'examen utilisé pour le poste de bibliothécaire aux Archives nationales. Plusieurs mois plus tard, elle n'est toujours pas nommée, et c'est grâce à l'intervention de M.Tom Tweedie, député, qui prend les grands moyens, que les choses se règlent finalement:

« Il est allé voir M. Roche, président de la Commission de la fonction publique, et lui a expliqué la situation de ma mère. M. Roche lui a répondu qu'il ne pouvait rien faire pour le moment. Très bien. Je vais m'asseoir devant votre bureau jusqu'à ce que vous la nommiez, de répondre M. Tweedie. Quand le président sortait de son bureau, M. Tweedie était toujours là. Cette scène s'est reproduite plusieurs fois, jusqu'à ce que M. Roche finisse par céder.» 19

Il ne fait pas de doute que ce fut une excellente décision. En plus de traduire des textes en allemand, en espagnol et en italien, Mme Forsey aide à constituer un catalogue des périodiques scientifiques des bibliothèques canadiennes en collaboration avec un collègue de l'Université McGill. Membre actif de l'Association des bibliothèques d'Ottawa et vice-présidente du groupe des musées de la Special Libraries Association, MmeForsey rédige des bibliographies et des articles sur le travail en bibliothèque et fait de la bibliothèque de la CGC la bibliothèque scientifique de référence la mieux équipée au Canada.20 MmeForsey dirigera la bibliothèque jusqu'à sa retraite en 1941.

Entre les deux guerres

Malgré son professionnalisme et son expertise, MmeForsey doit, de toute évidence, défendre ses activités et ses décisions, ce qui semble avoir envenimé ses relations avec certains scientifiques dont celles avec G. A. Young, géologue en chef de la Commission. Mme Forsey a l'habitude de vérifier les périodiques, les critiques de livres et le catalogue de la Library of Congress pour relever les titres intéressants et présenter des recommandations au comité de bibliothèque. Des employés se plaignent que les besoins de la Commission ne sont pas tous comblés et qu'il y a du favoritisme à l'égard de la minéralogie et de la chimie physique. C'est ce qui amène M.Young à établir un processus plus rigoureux et il dissout le comité de bibliothèque pour ensuite le reformer en 1937. À partir de ce moment-là, les listes d'acquisitions proposées circulent parmi les employés, puis le comité de bibliothèque examine les recommandations et les motifs d'acquisitions et le géologue en chef donne l'approbation finale. Selon des notes de service de l'époque, M. Young n'a pas peur d'exercer son droit de veto malgré les recommandations du personnel scientifique. C'est peut-être la raison pour laquelle si peu de fonds sont consacrés à l'enrichissement de la collection pendant cette période. Une analyse comparative des dépenses effectuées dans les bibliothèques des ministères à vocation scientifique a révélé qu'à cette époque, la bibliothèque du ministère de l'Agriculture dépense 28,57$ par employé; le Conseil national de recherches, 53,87$ par employé et la Commission géologique seulement 1,68$ par employé.21

En raison des tensions grandissantes en Europe, on se demande s'il faut maintenir nos abonnements aux périodiques allemands. Fort judicieusement, MmeForsey consulte ses collègues des autres ministères et apprend que ni le Conseil national de recherches ni le ministère de l'Agriculture n'ont suspendu leurs abonnements aux périodiques allemands pertinents à leurs activités de recherche. Un avis que le bibliothécaire national publie une trentaine d'années plus tard aurait donné raison à Mme Forsey: «Un bibliothécaire qui est censé être employé en raison de ses talents spéciaux et de son savoir, devrait occuper un rang convenable et avoir l'autorité nécessaire pour agir en conformité avec une ligne de conduite déterminée et dans les cadres d'un budget distinct pour la bibliothèque.»22

En 1941, Mme N. I. (Wills) Kummerman devient bibliothécaire et doit composer avec les interventions de M.Young. On peut présumer que, malgré les controverses, M.Young se soucie de la qualité et de la réputation de la bibliothèque. Quand le directeur met en doute la valeur de la collection, il lui répond qu'il a tort et que la quantité de documents inutiles est étonnamment faible. Il lui fait remarquer que tous les employés de la Commission ont dû un jour ou l'autre examiner des énoncés figurant dans d'anciens rapports et traités qui peuvent sembler avoir perdu leur valeur.»23

La réorganisation

De 1842 à 1946, la CGC exerce également des fonctions muséales. Cependant, au milieu des années 1940, on décide de transférer ces fonctions au ministère des Ressources et du Développement et de diviser la collection de la bibliothèque. Les documents sont classés selon le système Cutter. Il est proposé de transférer au Musée national la partie de la bibliothèque qui porte exclusivement sur l'archéologie, l'ethnologie, la flore et la faune du Canada. On doit aussi transférer d'autres pièces principalement d'intérêt muséologique, pourvu qu'elles ne touchent pas à la géologie et que cela n'entraîne pas la rupture d'une série de périodiques. La Commission géologique doit conserver les travaux portant sur la paléontologie des invertébrés tandis que le Musée doit recevoir les collections sur la paléontologie des vertébrés.24 Les responsables de la CGC et du musée délibéreront sans doute longuement sur les documents d'intérêt commun et on décidera de remettre à plus tard le règlement des questions touchant les documents de référence comme les lois, les dictionnaires et les répertoires.

En 1959, on relocalise la bibliothèque de la CGC ainsi que ses laboratoires et bureaux au complexe de la rue Booth, où elle se trouve encore aujourd'hui. (L'honorable Paul Comtois, ministre des Mines et des relevés techniques, inaugure officiellement la bibliothèque le 18mai1960.) Lors de ce déménagement supervisé par MmeKummerman, la bibliothèque n'est fermée que pendant quatrejours. À ce moment, il y a environ deuxmilles de rayons dans une installationqualifiée de « spacieuse, claire et aérée».25 L'année suivante est consacrée à l'organisation et au rangement de la collection de cartes topographiques du Service géologique des États-Unis (U.S. Geological Survey), et à l'épuration de la collection et du catalogue sur fiches.

MmeDoreen Sutherland est nommée bibliothécaire en chef, en 1966, et au cours des années qui suivent, la collection géologique s'enrichit tant sur le plan de la qualité que de la quantité. En 1968, le rapport du bibliothécaire national mentionne que la bibliothèque de la CGC contient plus de 100000volumes et qu'elle constitue la collection la plus complète de publications géologiques au Canada.26 Preuve du succès du programme d'échanges, établi dans les années 1870 et surtout consolidé par MmeForsey, la collection est particulièrement reconnue pour ses revues et publications géologiques provenant des ministères chargés de la géologie et des sociétés géologiques du monde entier. Dans les années 1960, la demande de prêts entre bibliothèques est forte. C'est aussi pendant ces années que l'on crée la bibliothèque du nouveau bureau régional de Calgary. Cette succursale appuie les travaux dans les bassins sédimentaires intérieurs de l'Ouest canadien et des Îles de l'Arctique.

L'automatisation de la bibliothèque

La bibliothèque de la CGC est l'une des premières à adopter des procédures automatisées. Amorcé en 1968, le premier projet consiste en un outil, appelé «PERFIND», servant à trouver les périodiques. Au cours de la même année, la bibliothèque entreprend un projet de diffusion sélective de l'information en collaboration avec le Service canadien de diffusion sélective de l'information (CAN/SDI) de l'Institut canadien de l'information scientifique et technique (ICIST). Dans le rapport annuel de 1970, on fait remarquer que le service a contribué à une forte augmentation de la demande de prêts entre bibliothèques. En 1975, l'ICIST inaugure le système PEBILL et le Système canadien d'interrogation en direct fait son apparition. Cependant, la croissance rapide de la collection pendant ces années, la transition à un système automatisé et des problèmes de santé chez les employés nuisent à l'organisation de la collection et à l'efficacité des services offerts. C'est ce qui incite la CGC à mener une étude sur la bibliothèque en 1975-1976. La bibliothèque compte alors plus de 150000volumes et à la suite des recommandations de l'étude, on achète de nouveaux rayons, reforme un comité de bibliothèque et embauche plus de personnel.

Après l'arrivée de MmeAnnette Bourgeois, bibliothécaire en chef, en 1978, d'autres rénovations sont effectuées. Les changements qui s'imposent dans la collection favorisent aussi l'étude d'un nouveau système de classification et, prévoyant d'informatiser entièrement la bibliothèque, MmeBourgeois dirige le passage du système Cutter au système de catalogage de la Library of Congress. En 1979, le module de catalogage UTLAS est entièrement mis en œuvre et c'est cette même année que les règles de catalogage anglo-américaines (RCAA2) sont adoptées. Quelques années plus tard, on entreprend la mise en œuvre locale de MINISIS pour remplacer l'utilisation à distance de UTLAS. Ce système est finalement remplacé en 1994 par le système Innovative Interfaces, encore utilisé aujourd'hui.

Les progrès technologiques ont permis de mieux coordonner le réseau des bibliothèques qui sert maintenant le Secteur des sciences de la Terre. Les bibliothèques de la CGC de Québec, de Calgary et de Vancouver ont accès au catalogue commun et elles entretiennent un dialogue constant pour s'assurer que tout le monde tire profit des collections et des technologies.

La consolidation

Dans le cadre de l'Examen des programmes effectué dans les années 1990, d'autres changements sont apportés. La collection de l'observatoire, dont les origines remontent à la Direction de la physique du globe et qui a fusionné avec la CGC en 1986, est regroupée avec la collection géologique de la rue Booth. Au même moment, avec la création du Secteur des sciences de la Terre, la bibliothèque de Géomatique Canada fusionne avec celle de la CGC pour former le Centre d'information sur les sciences de la Terre. La bibliothèque de Géomatique Canada avait été établie dans les années 1960 et faisait partie de la Direction des levés et de la cartographie. Elle avait mis sur pied une collection complète de cartes topographiques et de documents sur la cartographie, les levés et la télédétection. Le Centre d'information sur les sciences de la Terre possède maintenant près d'un million de documents, comprenant des revues, des livres, des cartes, des photographies ainsi que des fichiers numériques. La générosité des donateurs au Fonds culturel Logan a permis de préserver les documents rares remontant aux premières années de la bibliothèque. Les collections et les services continueront certainement d'évoluer pour répondre aux nouveaux besoins, mais nul doute que le riche héritage de connaissances en sciences de la Terre, si bien conservé au fil des ans, constitue un trésor national d'une valeur historique qui continue d'être au service du pays.

Références:

  1. Canada. (Province of, 1841-1866) Geological Survey. Select Committee on the Geological Survey. - Report of the Select Committee on the Geological Survey : printed by order of the Legislative Assembly : Quebec, 1855.

  2. Canada. Parlement. Chambre des communes. Comité spécial sur les explorations géologiques. Rapport du Comité spécial chargé par la Chambre des communes d'obtenir des informations concernant les explorations géologiques, etc. Ottawa: Le Comité, 1884. p.101

  3. Weston, Thomas Chesmer. Reminiscences among the rocks in connection with the Geological Survey of Canada. Toronto : T. C. Weston : printed by Warwick Brothers & Rutter, 1899. p. 58.

  4. List of members of the Geological Survey of Canada. Library and Archives of Canada. RG45. Geological Survey of Canada, v. 78. Director's Letterbook, October 5, 1880 - December 22, 1882, p. 129. Microfilm c14441

  5. elwyn, Alfred R. C. Summary reports of the operations of the Geological Corps to 31st December 1881 and to 31st December, 1882. Report of Progress / Geological Survey of Canada ; 1880-82. [ Montreal : Dawson Brothers., 1882], p. 11.

  6. Canada. (Province of, 1841-1866) Geological Survey. Select Committee on the Geological Survey. - Report of the Select Committee on the Geological Survey : printed by order of the Legislative Assembly : Quebec, 1855.

  7. Selwyn, Alfred R. C. Summary report of geological investigations [1873-74]. Report of Progress / Geological Survey of Canada ; 1873-74. [Montreal. : Dawson Brothers, 1874], p. 5.

  8. Geological and Natural History Survey of Canada. Summary reports on the operations of the Geological Survey for the years 1888 and 1889. Montreal : William Foster Brown & Co., 1890.

  9. Ottawa Citizen, Monday, May 2, 1881, [p.4].

  10. Canada. Parlement. Chambre des communes. Comité spécial sur les explorations géologiques. Rapport du Comité spécial chargé par la Chambre des communes d'obtenir des informations concernant les explorations géologiques, etc. Ottawa: Le Comité, 1884.

  11. Geological and Natural History Survey of Canada. Summary reports on the operations of the Geological Survey for the years 1888 and 1889. Montreal : William Foster Brown & Co., 1890.

  12. Commission géologique du Canada. Rapport annuel, nouvelle série, vol.5, partie 1, 1890-91. Ottawa: Imprimeur de la Reine, 1893, p. 97A.

  13. Commission géologique du Canada. Rapport annuel, nouvelle série, vol. 6, partie A, 1892-93. Ottawa: Imprimeur de la Reine, 1896, p. 106A.

  14. The Gazette, (Montreal, Quebec), Saturday, April 4, 1897, p. 4.

  15. Bell, Robert. Report of a Committee of the Geological Survey Staff in regard to the Library. Library and Archives of Canada. Robert Bell Papers. MG29-B15. v.42, no. 5 [1903].

  16. Alexander, Jane. [Geological Survey of Canada. Office of the Librarian 1910-1912]. Library & Archives of Canada. R. 45, v. 287, p. 28, no. 208.

  17. Alexander, Jane. [Geological Survey of Canada. Office of the Librarian 1910-1912]. Library & Archives of Canada. R. 45, v. 287, p. 28, no. 203.

  18. Canada. Parlement. 12e Législature, 5e Session. Rapport sommaire - Commission géologique du Canada, Ministère des Mines, année 1914. Document parlementaire, no 26. Ottawa: Imprimeur du Roi, 1915.

  19. Forsey, Eugene A. A Life on the fringe: the memoirs of Eugene Forsey. Toronto : Oxford University Press, 1990 p. 12-13.

  20. Geological Survey of Canada. Autobiographical Files. Library & Archives of Canada. RG45 v. 34, File no. 692D1.

  21. [Wilson, Alice]. Memorandum to Dr. G. A. Young from Chair, Library Committee, 1941. Library & Archives of Canada. Correspondence files of Dept. of Mines and Resources, no. 143

  22. Rapport du bibliothécaire national. Ottawa: Imprimeur de la Reine, 1968.

  23. Young, G. A. Memorandum to Alice W. Wilson, Chair, Library Committee, Feb 26, 1942. Library & Archives of Canada. Correspondence files of Dept. of Mines and Resources, no. 143

  24. Bell, W. A. Memorandum to Dr. G. S. Hume, Acting Director General, GSC, Feb. 7, 1950. Library & Archives of Canada. Correspondence files of Dept. of Mines & Technical Surveys, no. 172.

  25. Geological Survey of Canada. Annual Report. Ottawa : Dept. of Mines & Technical Surveys, 1959. p. 129-130.

  26. Rapport du bibliothécaire national. Ottawa: Imprimeur de la Reine, 1968.


2006-03-22Avis importants