Contexte concurrentiel Bien d'autres pays possèdent des ressources énergétiques et le Canada doit leur faire concurrence pour maintenir sa part sur les marchés intérieur et extérieur. Toutefois, rares sont les concurrents du Canada qui peuvent compter à la fois sur une aussi grande richesse de ressources naturelles, un aussi vaste territoire, l'accès à l'énorme marché nord-américain, une infrastructure moderne, une économie avancée, une main-d'œuvre qualifiée, des réseaux de centres d'excellence technologique, des décennies d'apprentissage par la pratique, un grand nombre de multinationales et un gouvernement stable. Cet ensemble d'éléments donne au Canada un avantage concurrentiel réel dans le secteur énergétique. Il explique le degré relativement élevé de spécialisation du pays dans le domaine de l'énergie et des produits provenant des ressources naturelles. Mondialisation En raison de cette mondialisation, les entreprises doivent être en mesure de livrer une vive concurrence sur les marchés mondiaux. Elles doivent envisager leur planification stratégique, leur production, leur marketing, leur financement et leurs décisions d'investissement en tenant compte des marchés mondiaux. Elles doivent être ouvertes à de nouvelles initiatives et être prêtes à abandonner d'autres activités en perte de vitesse pour être en mesure de saisir des occasions plus rentables. Facteurs influant sur la compétitivité
du secteur énergétique Les activités d'approvisionnement énergétique au pays peuvent être réparties en trois grands groupes, caractérisés par d'importantes distinctions au chapitre de la compétitivité : Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Exploitation et transformation
des ressources (Groupe 1) Au tout début de l'industrie énergétique au Canada, la qualité supérieure des ressources naturelles permettait aux industries de s'établir et de prospérer malgré les désavantages de la rigueur du climat, de l'éloignement des localités, de la distance des marchés et d'un grand nombre d'infrastructures de soutien nécessaires. Dans la plupart des cas, la qualité des ressources naturelles était si élevée qu'il était possible de financer les coûts initiaux du transport et d'autres infrastructures, ce qui a ensuite contribué à ouvrir les régions à d'autres formes d'activité économique. Pour un grand nombre de produits énergétiques, la clé de la compétitivité demeure toujours fortement associée à l'importance de la ressource naturelle. C'est le cas notamment des grands projets hydroélectriques, comme celui de l'aménagement du cours inférieur du fleuve Churchill et les autres projets de mise en valeur de la baie James au Québec. La clé de l'investissement dans des régions aussi éloignées, avec leur climat rigoureux et les grandes distances qui les séparent de leurs marchés, réside dans la qualité supérieure des ressources naturelles qu'on y trouve et qui permet d'obtenir un rendement intéressant du capital investi, malgré les nombreux défis propres à ces projets. Des considérations semblables s'appliquent au potentiel d'exploitation des dépôts d'hydrocarbures dans les régions septentrionales. La mise en valeur des ressources de ces régions n'est pas susceptible de se produire à moins que l'on puisse exploiter de façon rentable une quantité suffisante des matières récupérables pour qu'on puisse financer la construction d'un pipeline de grande diamètre sur de longues distances dans un terrain arctique inhospitalier et vulnérable. La qualité des ressources naturelles peut être un facteur déterminant de la viabilité d'un projet, mais il ne s'agit pas là d'un critère d'une importance absolue. Dans plusieurs cas, il faut faire un compromis entre la qualité de ces ressources et d'autres facteurs. Par exemple, dans les champs de pétrole bien établis de l'Ouest canadien, la nouvelle technologie, les compétences accrues et l'expérience de la main-d'œuvre ou un meilleur accès à l'infrastructure en place peuvent compenser à un certain point pour la maturité croissante d'un bassin pétrolifère. L'existence comme telle de ressources dans un pays est une question de géologie. La capacité d'exploiter ces réserves de façon productive relève de l'expertise, de la technologie et de compétences en affaires. Les Canadiens produisent maintenant de l'énergie provenant de sources qu'il n'aurait pas été rentable, sinon physiquement impossible, d'exploiter il y a une vingtaine d'années. Cette tendance se poursuit. Production, transport et distribution de l'électricité (Groupe 2) Par le passé, la production, le transport et la distribution de l'électricité étaient considérés comme un monopole naturel au Canada. Ce monopole était consolidé par voie législative, en raison des pouvoirs conférés par les lois provinciales sur l'énergie, précisant que les marchés provinciaux de l'énergie relevaient du domaine exclusif des entreprises de services publics des provinces. La concurrence était interdite. Dans certains cas (p. ex., Ontario Hydro), l'entreprise de services publics était le seul acheteur autorisé d'énergie destinée à la revente (position monopsoniste), de même que le seul vendeur autorisé (détenteur d'un monopole). Les monopoles favorisaient la réalisation de mégaprojets qui permettaient souvent de bénéficier d'économies d'échelle, mais n'encourageaient pas la diversification. On peut s'attendre à plusieurs changements, alors que l'industrie s'ajuste pour demeurer viable dans le contexte du nouveau climat des affaires de plus en plus concurrentiel et qui diffère radicalement de ce qu'il était autrefois. La déréglementation de l'industrie de l'électricité forcera les entreprises de services publics et les fabricants à réévaluer leurs pratiques commerciales afin d'être concurrentiels dans le nouveau marché. En réponse à la déréglementation de l'industrie aux États-Unis, les entreprises de services publics au pays sont en train de dissocier leurs activités de production et de vente au détail de leurs services monopolistiques de transport et de distribution. Par ailleurs, elles établissent des partenariats avec des fournisseurs de gaz naturel pour former des entreprises consolidées d'approvisionnement énergétique. Les services publics d'électricité créent aussides alliances, avec des sociétés de télécommunications, des services publics d'adduction d'eau, des sociétés pétrolières et des entreprises d'ingénieurs-conseils. Ces groupes seront mieux placés pour offrir une grande variété de produits et services et livrer concurrence de façon plus efficace dans le marché nord-américain. Secteur des nouvelles technologies énergétiques (Groupe 3) Ce secteur se distingue par la présence d'un grand nombre de petites et moyennes entreprises à forte concentration de savoir. Sur la plan de la concurrence, sa situation diffère de celle du secteur de la transformation des ressources. Sa compétitivité repose sur la vente de nouvelles techniques de fabrication ou de nouveaux services de pointe. L'accès au capital de risque ainsi que la nécessité de réduire les coûts unitaires des biens issus de nouvelles technologies et de vaincre les réticences du marché à accueillir de nouvelles approches sont des éléments clés de sa compétitivité. Questions environnementales dans un contexte
concurrentiel Le changement climatique
mondial et l'engagement de pays du monde entier à limiter
les émissions de GES est le plus grand défi que doivent
relever les intervenants de l'économie de l'énergie
qui rejettent de grandes quantités de carbone dans l'atmosphère.
Mentionnons qu'il y a néanmoins un très grand nombre
d'occasions à saisir pour produire de l'énergie
non basée sur le carbone ou à faible teneur en carbone.
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