Le 15 septembre 2006, vol. X,
no 18
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Pleins feux sur les Innovateurs : Améliorer les thermoplongeurs des tubes de fumée rentabilise les activités de Petro-Canada dans le secteur des pipelines
L'acheminement du gaz naturel dans les pipelines nécessite de l'énergie vu que des thermoplongeurs de tube de fumée sont déployés pour chauffer suffisamment les pipelines, afin que le gaz s'y déplace. Pour Petro-Canada , la facture peut atteindre 50 millions de dollars par an. Ainsi l'entreprise, qui fait partie des Innovateurs énergétiques industriels, espère économiser quelques millions de dollars sur sa facture énergétique en se concentrant sur l'efficacité de ces thermoplongeurs.
Souvent, le faible degré de combustion et l'efficacité des thermoplongeurs sont liés à deux facteurs principaux : la conception appropriée des tubes de fumée pour le transfert de la chaleur et le choix du brûleur et son fonctionnement. Des niveaux élevés d'air excédentaire ou de combustibles, comme le monoxyde de carbone dans les gaz de combustion, découlent d'une piètre conception du brûleur ou du thermoplongeur, et d'un mauvais contrôle de l'air de combustion.
L'efficacité thermale globale de beaucoup de thermoplongeurs s'échelonne de 30 à 60 p. 100. Les prix élevés actuels de l'énergie et l'intérêt accru porté à la consommation d'énergie ont provoqué la nécessité d'améliorer la conception, la fabrication et le fonctionnement de ces thermoplongeurs.
« La clé pour améliorer l'efficacité des thermoplongeurs ainsi que leur fiabilité consiste à rehausser la formation des concepteurs et des opérateurs, ainsi que leur connaissance des procédés », déclare M. Phil Croteau, ingénieur en efficacité énergétique chez Petro-Canada. Il cite également l'importance de procéder à des améliorations simples dans le choix et les commandes des brûleurs, ainsi que l'implantation de nouvelles lignes directrices quant à la conception de l'équipement et à l'amélioration de la gestion des opérations par des essais de rendement plus fréquents.
M. Croteau a dirigé la participation de Petro-Canada à une étude sur l'efficacité des thermoplongeurs, qui réunissait d'autres partenaires industriels ainsi que la Petroleum Technology Alliance Canada. L'entreprise ENEFEN Energy Efficiency Engineering a été retenue pour concevoir l'étude et présenter un rapport, terminé en décembre 2005.
L'étude a relevé des idées simples comme le nettoyage des tubes de fumée et des cellules. Le choix du brûleur et le réglage ou l'ajout d'une simple plaque secondaire de contrôle d'air peuvent augmenter l'efficacité des thermoplongeurs de 5 à 10 p. 100. L'efficacité peut encore gagner 5 à 10 p. 100 en améliorant la commande du brûleur et les méthodes de transfert de la chaleur. La formation des employés est en outre déterminante pour bonifier l'efficacité.
Ces idées, surtout si elles sont combinées, pourraient avoir une grande incidence pour l'ensemble de l'industrie des hydrocarbures en amont. En effet, cette dernière recourt à de grandes quantités d'énergie pour traiter les hydrocarbures bruts. On appelle généralement cette énergie « intensité de l'énergie de production » (IEP). L'IEP et les thermoplongeurs préoccupent de nombreuses entreprises d'exploitation en amont. Bien souvent, l'énergie utilisée pour alimenter les thermoplongeurs provient du gaz naturel raffiné de haute qualité et destiné normalement à la vente.
« Petro-Canada a relevé un grand nombre de thermoplongeurs à faible efficacité, et nous souhaitons l'améliorer de sorte qu'elle s'apparente à celle d'un générateur domestique à rendement moyen, soit près de 80 à 82 p. 100 », précise M. Croteau. « Cela correspond exactement à l'entretien ou à la mise à niveau d'un générateur d'air chaud domestique afin de réduire les coûts. »
Maintenant que l'étude est terminée, l'équipe de Petro-Canada va procéder aux modifications. M. Croteau pense que les modifications et les mises à niveau mineures, et certaines immobilisations vont faire gagner de 10 à 60 p. 100 d'efficacité dans certains cas.
« Si nous pouvons responsabiliser les gens et surveiller l'efficacité opérationnelle et celle de la combustion, tout en influant sur la conception des nouveaux thermoplongeurs, nous serons en mesure d'obtenir un fonctionnement plus sûr et plus fiable et donc, une efficacité énergétique améliorée. »
Les travaux de Petro-Canada concernant les thermoplongeurs dénote une culture qui soutient l'efficacité énergétique. En tant qu'Innovateur énergétique industriel, elle fait partie d'un petit groupe d'entreprises pour qui l'innovation et l'efficacité énergétique constituent une priorité.
L'initiative des Innovateurs énergétiques industriels fait partie du Programme d'économie d'énergie dans l'industrie canadienne (PEEIC), un programme mixte industrie gouvernement parrainé par l'Office de l'efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada. Plus de 1000 entreprises provenant d'un large éventail de secteurs industriels se sont engagées à augmenter leurs économies d'énergie dans le cadre de ce programme.
Le Product Incentive Program de BC Hydro, un programme gagnant pour toutes les entreprises
Les clients de BC Hydro économisent argent et énergie grâce au nouveau programme Power Smart Product Incentive Program (PIP) destiné aux entreprises.
En remplaçant les anciens systèmes par des nouveaux plus éconergétiques, les entreprises épargnent de l'argent en coûts énergétiques, sur l'achat de nouveaux équipements grâce au programme de remise et en coûts d'entretien (vu que beaucoup de produits éconergétiques, comme les ampoules, doivent être remplacés moins souvent).
Et les clients de BC Hydro et l'entreprise sont tous deux gagnants grâce à ce programme, explique Mme Christy Intihar, gestionnaire de produits au Service du marketing quant au PIP. « Au fur et à mesure que la demande en énergie augmente en Colombie-Britannique, nous cherchons à l'économiser afin de pouvoir répondre aux futurs besoins énergétiques. Les programmes d'encouragement comme le PIP sont une manière rentable de produire des approvisionnements. En aidant nos clients à être plus efficaces, nous pouvons réduire ensemble les prévisions des ressources estimatives nécessaires, et économiser sur les coûts énergétiques. »
La première étape consiste à effectuer une évaluation sur place pour préciser les domaines où il est possible d'économiser l'énergie Dès que l'entreprise applique les recommandations formulées dans l'évaluation et acquiert les produits éconergétiques, elle peut demander l'incitatif financier auquel elle est admissible auprès de BC Hydro en vertu du PIP.
Le PIP offre des incitatifs dans une vaste gamme de produits éconergétiques, dont les appareils d'éclairage, les systèmes de réfrigération, les commandes, les capteurs et les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation. La somme des incitatifs varie en fonction du degré d'adoption de technologies éconergétiques. Plus une entreprise procède à des mises à niveau importantes, plus l'incitatif sera élevé. BC Hydro propose une feuille de calcul des incitatifs et une calculatrice en ligne pour que les entreprises puissent évaluer les économies potentielles.
À ce jour, 602 entreprises ont tiré profit du programme d'encouragement de BC Hydro, et économisé 26,4 gigawattheures par an, ce qui représente suffisamment d'électricité pour alimenter 26 000 foyers pendant un an.
En plus de l'ensemble des entreprises clientes de BC Hydro, des immeubles résidentiels à logements multiples peuvent également s'inscrire dans le cadre de projets portant sur les aires communes de leurs bâtiments. Pour être admissibles, les participants doivent répondre au seuil minimal de 100 dollars en incitatifs (le site Web comprend une fiche de calcul), ne doivent pas avoir acheté ou installé de produits avant de recevoir l'approbation, peuvent utiliser uniquement les produits approuvés qui figurent dans le catalogue électronique de BC Hydro et doivent installer les produits dans les 120 jours de l'approbation.
Pour Mme Intihar, ce programme convient tout à fait aux entreprises économes d'énergie. « Il permet aux entreprises de toute taille de fournir leur part en matière d'efficacité énergétique. Économiser l'énergie n'a pas à être compliqué. Le programme vise toute entreprise intéressée au développement durable de la Colombie Britannique, et qui souhaite en même temps rentabiliser ses activités. »
Le programme Product Incentive Program est valide jusqu'au 31 mars 2007. Pour obtenir une liste complète des produits ou savoir si votre entreprise est admissible, consultez le site www.bchydro.com/incentives ou composez le 1-866-522-4713.
COGENCanada lance ses nouveaux ateliers éco-industriels
COGENCanada, l'association canadienne des systèmes combinés de chaleur et d'énergie, propose un cours d'une durée de trois jours en novembre sur les réseaux éco-industriels fondés sur la cogénération.
Contrairement aux centrales thermiques classiques qui rejettent jusqu'à la moitié de la chaleur du combustible, les systèmes de cogénération récupèrent la chaleur perdue pour produire de la puissance thermique et électrique à partir d'un système intégré unique.
« D'une certaine façon, ils recyclent la chaleur ou utilisent la chaleur perdue », explique M. Gordon Robb, président de COGENCanada. Il ajoute que la chaleur peut être ensuite utilisée dans d'autres buts, par exemple pour sécher du papier, traiter des produits chimiques ou des aliments, ou encore chauffer ou refroidir.
Les réseaux éco industriels sont devenus des outils importants pour l'ensemble des partenaires, qu'ils proviennent de parcs industriels petits ou grands. Bref, ces réseaux permettent d'aider les entreprises à utiliser les ressources de manière plus efficiente et d'économiser sur les coûts d'exploitation, d'entretien et de main-d'Å“uvre.
« Les réseaux permettent de réaliser des économies d'échelle, surtout combinés avec des systèmes de cogénération, avec lesquels les produits finis et les pertes d'un procédé sont utilisés comme matières premières pour un autre procédé dans le réseau », convient M. Robb. « Les services publics sont ainsi utiles à l'ensemble du réseau, et les promoteurs de nouveaux procédés n'ont pas à investir dans une nouvelle infrastructure. » Il fait également remarquer que si l'on procède aux modifications appropriées, les systèmes de cogénération peuvent souvent continuer de fonctionner quand le réseau tombe en panne.
Le cours du mois de novembre comprend des exposés sur les turbines à gaz et à vapeur, les chaudières et les cycles combinés, ainsi que sur les procédés de cogénération de la biomasse à petite et grande échelle.
Les systèmes intégrés de gazéification à cycle combiné (IGCC) sont également au programme. Ces systèmes utilisent du charbon, du coke de pétrole ou des résidus de raffinerie pour produire de la vapeur, de l'électricité, du soufre pur et de l'hydrogène. Des études indiquent que les émissions des usines IGCC étant constituées de dioxyde de carbone pur (CO2), ce CO2 devrait être réservé à d'autres usages.
Le cours renferme un exposé à propos des incitatifs fédéraux et provinciaux en cogénération et des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, l'Office de l'électricité de l'Ontario ainsi que des représentants du gouvernement provincial ont également été invités pour discuter du plan en matière d'électricité de l'Ontario.
Le cours se tiendra du 1er au 3 novembre 2006, à London, en Ontario. Pour obtenir plus de détails sur le cours ou pour s'y inscrire, contactez M. Gordon Robb, président de COGENCanada et de Thermoshare au 613-731-6783, ou faites-lui parvenir un courriel.
Des entreprises canadiennes parmi les cinq premières quant à la durabilité des hydrocarbures
Les entreprises canadiennes Suncor Energy Inc., Nexen Inc. et Petro-Canada, des Innovateurs énergétiques industriels, sont en tête de liste au chapitre de la durabilité.
Selon la firme canadienne de recherche sur l'investissement Jantzi Research Inc., ces trois Innovateurs se classent parmi les cinq premiers par suite d'une étude de durabilité qui a évalué 23 entreprises de par le monde. Le classement a été publié dans le cadre du rapport intitulé Oil and Gas in a Bull Market : The Shifting Sands of Responsibility, et s'appuie sur les propres critères de rendement environnemental et social de Jantzi. Les auteurs du rapport ont analysé en détail et classé neuf des plus grandes entreprises d'hydrocarbures canadiennes parmi 14 des plus grands producteurs internationaux. Ils ont comparé leur rendement à partir de facteurs tels la communauté et la société, la santé et la sécurité, l'environnement et les droits de la personne.
Le rapport indique également comment les 23 entreprises réagissent face aux risques et aux possibilités que représentent les changements climatiques. Il évalue les quantités de gaz à effet de serre (GES) émis par les entreprises ainsi que leurs systèmes de gestion des GES. Jantzi impute les mauvais résultats des entreprises américaines sur ce point au fait qu'elles ont mis du temps à réagir aux défis posés par les changements climatiques.
L'entreprise britannique BP se classe première avec une note de 6,8 sur 10. Nos trois Innovateurs, Suncor, Nexen et Petro-Canada, occupent les trois places suivantes avec des notes respectives de 6,5, 6,3 et 6,1. La compagnie néerlandaise Shell est au cinquième rang avec une note de 6,0. En comparaison, aucune entreprise américaine ne se classe parmi les cinq premières. (Les filiales canadiennes de BP et de Shell participent également au Programme d'économie d'énergie dans l'industrie canadienne en tant qu'Innovateurs énergétiques industriels.)
Selon Jantzi, l'entreprise BP s'est fixé des objectifs ambitieux à la fin des années 1990 (bien avant ses concurrentes) afin de réduire les émissions de GES de 10 p. 100 par rapport aux niveaux de 1990, et ce, d'ici 2010. Cet objectif a été atteint en moins de trois ans, soit près d'une décennie à l'avance. En revanche, selon le rapport : « De nombreuses entreprises d'hydrocarbures américaines n'en sont qu'aux premiers stades de la sensibilisation aux changements climatiques comme enjeu et problème pour l'entreprise. Seules six entreprises américaines évaluées procèdent à un suivi ou signalent leurs émissions de GES. »
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