Évaluation du Programme des réseaux de centres d'excellence
5. Facteurs ayant influencé l’atteinte des objectifs du
Programme (suite)
5.1 Impact de la conception du Programme
5.1.1 Vue d’ensemble
Les principaux résultats sont les suivants :
- Les buts et objectifs sont appropriés dans l’ensemble
et le sont pour tous les secteurs, pourvu que les indicateurs de succès
tiennent comptent des différents besoins des utilisateurs.
- Les participants aux réseaux souhaitent fortement que le Programme
RCE devienne permanent, car il s’agit d’un programme original
et valable, à peu près sans erreur de conception. La plupart
des représentants universitaires, mais pas tous, sont d’accord.
Alors que ces derniers croient presque tous que les RCE constituent
un ajout utile aux programmes des conseils, certains voient le Programme
comme étant trop compliqué et jugent que ses activités
de transfert technologique dédoublent celles des BLEUs.
- L’incertitude entourant le financement du Programme a limité
l’engagement de certains partenaires, chercheurs et universités
à des réseaux; elle rend également difficile l’engagement
envers les étudiants aux cycles supérieurs et les stagiaires
postdoctoraux.
- La règle limitant à 10 % du financement annuel le montant
qui peut être reporté d’une année à
l’autre a causé des difficultés en forçant
les réseaux à se concentrer sur le court terme; le Programme
a cependant approuvé des exceptions, cas par cas.
- Le fait que le financement fédéral diminue en fonction
du temps ne favorise pas de saines méthodes de gestion de projets
ou de planification d’affaires.
5.1.2 Résultat des sondages auprès des chercheurs
La majorité des chercheurs sont satisfaits du Programme et de
leur réseau :
|
Proportion très
satisfaite ou assez satisfaite |
Réseaux renouvelés |
Nouveaux réseaux |
Réseaux non renouvelés |
Du Programme |
74 % |
85 % |
56 % |
De leur réseau |
92 % |
85 % |
73 % |
Les chercheurs des réseaux renouvelés jugent également
que les buts de la Phase II sont appropriés pour le programme dans
son ensemble; chose non surprenante, ceux des réseaux non renouvelés
ne partagent pas cet avis :
|
Proportion jugeant les
buts appropriés |
Réseaux renouvelés |
Nouveaux réseaux |
Réseaux non renouvelés |
Du Programme |
61 % |
Non
posée |
27 % |
De leur réseau |
76 % |
Non
posée |
26 %
(s’il avait été
renouvelé) |
La plupart des chercheurs des réseaux renouvelés croient
que leur réseau a atteint les objectifs du Programme : de 75 à
90 % disent que leur réseau a assez bien ou très bien réussi,
selon le but (succès moindre pour le transfert technologique et
plus élevé pour l’excellence de la recherche). Les
chercheurs médicaux et ceux des « autres »
domaines sont plus positifs au sujet des impacts sur la création
de programmes multidisciplinaire intégrés, alors que les
réseaux des « autres » domaines et du domaine
électronique sont plus positifs au sujet de l’excellence
scientifique et du transfert technologique. Il n’y a pas de différence
sectorielle au sujet de la formation de
personnel. Une proportion élevée n’est pas au courant
du succès du Programme dans son ensemble, mais ceux qui le sont
sont presque tous très positifs.
Très peu de chercheurs ont fait des suggestions en vue d’améliorer
le programme. Si le financement fédéral total demeurait
constant, la plupart des chercheurs sont satisfaits du budget actuel du
Programme RCE :
|
Proportion de chercheurs |
Réseaux renouvelés |
Nouveaux réseaux |
Plus de fonds aux RCE, moins aux autres programmes |
17 % |
31 % |
Pas de changements |
60 % |
39 % |
Moins aux RCE, + aux autres programmes |
16 % |
8 % |
Ne sait pas |
7 % |
23 % |
Les chercheurs médicaux ont légèrement tendance
à préférer les programmes traditionnels; ceux en
électronique et dans les « autres » domaines
expriment une légère préférence pour les RCE.
5.1.3 Résultats des sondages auprès des partenaires
En général, les partenaires aussi sont satisfaits du Programme
et de leur réseau :
|
Proportion très ou assez satisfaite
|
Réseaux renouvelés |
Nouveaux réseaux |
Réseaux non renouvelés |
Du Programme |
92% |
90% |
Peu de réponses, mais tous sont assez
satisfaits |
De leur réseau |
95% |
95% |
Peu de réponses, mais tous sont assez
satisfaits |
5.1.4 Résultats des études de cas des réseaux
Il y a divergence d’opinion selon les fonctions des répondants.
En général, les représentants des réseaux
et les présidents des conseils des réseaux jugent les buts
et politiques acceptables, sous certaines réserves, alors que les
vice-recteurs à la recherche et les représentants des BLEUs
sont en désaccord avec certains aspects du Programme et de la conception
des réseaux. Dans l’ensemble, notre interprétation
des réponses est que les buts et politiques sont appropriés
et que les changements de la Phase II ont eu l’effet
attendu; par contre, les questions liées à l’incertitude
du financement et à la durée de vie des réseaux méritent
d’être traitées.
Représentants des réseaux
- Les buts et politiques du Programme sont généralement
bien acceptés par tous les réseaux, surtout les nouveaux.
La principale préoccupation vient du fait que la « pertinence »
ne devrait pas être mesurée seulement par les ventes de
produits. En outre, les critères de sélection ne sont
pas très clairs.
- La règle de report de 10 % a forcé certains réseaux
à se concentrer sur le court terme, et ne représente pas
une bonne méthode de planification d’affaires.
- La diminution du financement avec le temps ne répond pas aux
besoins de l’industrie (l’investissement en recherche a
lieu surtout au début; si les résultats sont commercialisés,
les entreprises investissent plus tard, à l’interne). Exiger
des contributions en espèces de la part des compagnies les encourages
à exiger des licences exclusives des droits de propriété
intellectuelle, ce qui est incompatible avec la nature pré-concurrentielle
de la recherche de certains réseaux.
- Il est difficile d’attirer de nouveaux partenaires et d’avoir
de la crédibilité auprès des universités
vu l’incertitude sur le financement, surtout au niveau du Programme.
- La durée de quatre ans est trop courte : les réseaux
prennent un an à démarrer et un an à préparer
leur demande de renouvellement; en outre, la durée ne correspond
pas bien au temps nécessaire pour mettre la recherche en application.
- Plusieurs réseaux ont de la difficulté avec la règle
« Canada d’abord » s’il n’existe
pas de partenaire canadien évident il serait souhaitable
de faire preuve de souplesse tout en respectant l’esprit de la
règle. Le but et l’intention de la règle sont bien
acceptés.
- Les modalités et le calendrier des rapports se sont beaucoup
améliorés.
Présidents
- Ils sont unanimes à accepter les buts et politiques du Programme,
de même que les changements de la Phase II.
- La principale préoccupation vient du fait que les conseils
subventionnaires et le gouvernement fédéral doivent comprendre
les longs délais nécessaires pour commercialiser la recherche
: « Tout le monde comprend les buts et les objectifs, sauf les
fonctionnaires. »
- Les présidents ont des opinions très divergentes en
ce qui concerne le rôle des réseaux : d’une part,
appuyer la recherche fondamentale avec applications éventuelles,
de l’autre, agir comme des entreprises totalement axées
sur les affaires. Certains présidents préconisent une
approche d’affaires (mais aucun ne soulève les problèmes
possibles liés
à la formation des étudiants, aux conflits d’intérêts
pour les chercheurs, etc.)
- Selon deux présidents, on oublie le besoin de soutenir la
science fondamentale.
- Les présidents jugent que l’incertitude du financement
et sa diminution en fonction du temps causent des problèmes.
Vice-recteurs à la recherche et représentants
des BLEUs
- Dans l’ensemble, il y a divergence d’opinions sur les
buts du Programme comme dans le cas des présidents, la
plupart des répondants sont d’accord avec les buts, mais
certains croient que la Phase III devrait insister
sur l’application des résultats; d’autres sur la
science fondamentale. Ces opinions sont en général assez
fortes. Jusqu’à un
certain point, elles sont liées aux préoccupations au
sujet du rôle respectif des réseaux et des universités
en matière de transfert technologique voir la section
5.4.
- Indirectement, plusieurs répondants confirment que l’incertitude
entourant le programme et l’existence des réseaux ne les
incite pas à faire des efforts spéciaux pour traiter des
problèmes des réseaux.
- La règle « Canada d’abord » doit
être modifiée et rendue plus souple lorsqu’il n’y
a ni capacité de réception des résultats au Canada
ni un moyen approprié de créer une compagnie. Les répondants
suggèrent de transformer cette règle en ligne directrice.
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