Généralités

Le cancer colorectal est un cancer siégeant dans la région du colon et du rectum caractérisé par une prolifération anormale de cellules dans le gros intestin et par la formation d'une tumeur. La tumeur peut être bénigne ou maligne. Si elle est bénigne, les cellules croissent et demeurent au point de formation. Si elle est maligne, les cellules se développent et envahissent l'intestin voisin, puis se propagent dans d'autres régions de l'organisme.

Le cancer colorectal est une forme de cancer très courante tant chez l'homme que chez la femme. Après le cancer du poumon et le cancer du sein, il s'agit de la troisième forme de cancer la plus fréquente au Canada. Chaque année, on diagnostique ce type de cancer chez environ 20 000 Canadiens.

L'incidence du cancer colorectal est liée aux facteurs de risques suivants:

  • L'âge: Le cancer colorectal survient principalement chez les personnes de plus de 50 ans.

  • Le sexe: La maladie touche invariablement les hommes et les femmes. Cela dit, les femmes sont plus exposées au cancer du colon, tandis que le cancer du rectum est plus fréquent chez les hommes.

  • Les affections intestinales inflammatoires: Des lésions intestinales survenues antérieurement par suite d'une maladie telle que la rectocolite hémorragique chronique accroissent les risques de cancer.

  • Les antécédents familiaux: Le risque est plus élevé si on dénombre des cas de cancer colorectal dans la famille.

  • La polypose rétrocolique familiale: Il s'agit d'une affection héréditaire caractérisée par la présence de polypes (tumeurs bénignes) dans le colon et le rectum. En l'absence de traitement préventif, cette affection mènera presque à coup sûr à l'apparition d'un cancer colorectal au plus tard dans la quarantaine.

  • L'alimentation: Un régime alimentaire riche en matières grasses et en protéines d'origine animale et faible en fibres peut concourir à la survenue de ce type de cancer.

Voici certains symptômes du cancer colorectal:

  • Modification des habitudes d'élimination
  • Diarrhées ou constipation
  • Présence de sang dans les selles
  • Gêne ou douleur accompagnée d'enflure dans la région abdominale
  • Perte de poids inexpliquée
  • Fatigue chronique


Méthodes de diagnostic

 

Examen du rectum: Il s'agit du volet d'un examen médical en règle où le médecin introduit un doigt ganté dans l'anus pour déceler d'éventuelles anomalies.

Recherche de traces de sang dans les selles: On prescrit au patient une alimentation exempte de viande pendant quelques jours pour éviter que certains aliments faussent les résultats de l'examen. Pendant une période allant de un a trois jours, on prélève deux petits échantillons de selles pour vérifier s'ils contiennent du sang.

Sigmoïdoscopie: On introduit dans le gros intestin un tube creux pourvu d'une lumière pour faire un examen visuel du rectum. En cas d'anomalie, on prélève un échantillon pour fins de biopsie.

Coloscopie: On insère dans l'anus un instrument souple se rendant jusqu'à l'entrée du gros intestin afin de réaliser un examen visuel et, s'il y a lieu, une biopsie.

Lavement baryté: On injecte par voie anale une solution contenant du baryum, puis on effectue une radiographie qui révélera d'éventuelles anomalies dans la muqueuse intestinale.

La nature du traitement dépend du stade du cancer. À l'heure actuelle, on a recours à quatre types de traitements: la chirurgie, la radiothérapie, l'administration de médicaments anticancéreux désignés «modificateurs de la réponse biologique» et la chimiothérapie. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou en association. Au cours des dernières années, on a réalisé des progrès remarquables dans le traitement du cancer colorectal. Dans un proche avenir, on prévoit faire de nouvelles percées dans les traitements faisant intervenir la chimiothérapie.



Généralités - Liens - Essais cliniques - Multimédia
 
© 2005 Association canadienne du cancer colorectal, tous droits réservés