Rapport final du Groupe d'étude interministériel sur l'utilisation des technologies
de l'information et des communications pour l'intégration des employés handicapés
« Nous optons pleinement en faveur de la simple prémisse qui veut que les personnes
handicapées ont le droit de profiter de toutes les possibilités offertes par la vie et
d'avoir toutes les chances d'accès. Nous croyons, en effet, qu'il s'agit là d'un droit
de citoyenneté élémentaire.
En tant que nation, le Canada jouit de nombreux bienfaits. Nous sommes riches en
ressources, tant naturelles qu'humaines. Il est fondamental que le pays assure à tous les
Canadiens et les Canadiennes le partage de ce que cette terre a à offrir et que tous
puissent ainsi contribuer à rendre le Canada encore plus fort ».
Le très honorable Jean Chrétien au moment d'accepter, au nom du Canada, le Delano
Roosevelt International Disability Award (1997).
Le mot du Président
Depuis bon nombre d'années, on évoque constamment la nécessité de recruter, de
retenir et de revitaliser les effectifs dans la fonction publique fédérale, la
nécessité de mettre en oeuvre des politiques en matière de ressources humaines qui
attirent et motivent les travailleurs et la nécessité de faire en sorte que cette
fonction publique fédérale témoigne de la grande diversité de la société canadienne.
D'un même souffle, beaucoup a été dit et écrit sur les technologies de l'information
et des communications qui, compte tenu de leur énorme potentiel, pourraient permettre de
redéfinir les notions de temps et d'espace, de relancer la productivité, d'égaliser les
chances et de brancher les Canadiens.
Il va sans dire que ces deux courants de pensée ne pouvaient que se manifester dans un
rapport qui vise à créer un contexte technologique plus convivial pour les personnes
handicapées. En fait, dans toutes ses délibérations au cours de l'année dernière, ce
Groupe d'étude devait envisager fréquemment la polarisation de caractérisations
opposées face aux défis à relever et aux questions de responsabilités. D'une part,
certains faisaient valoir que le personnel des ressources humaines et les coordonnateurs
de l'équité en matière d'emploi surtout comprenaient mieux l'idéologie qui sous-tend
l'accessibilité : le sentiment d'inclusion, le respect de la diversité, l'universalité
de la participation à tous les aspects de la vie canadienne. D'autre part, il s'en
trouvait pour dire que les spécialistes de la technologie de l'information comprenaient
mieux l'infrastructure technologique du gouvernement et étaient mieux en mesure
d'évaluer et de résoudre les problèmes liés à la technologie.
Le Groupe d'étude et son Groupe de travail ont eu le privilège d'être les témoins
des représentations animées des membres des deux écoles de pensée. Comment espérer
trouver une meilleure solution à notre défi que de fondre ces deux pôles.
Il aura fallu de nombreuses heures de discussion et d'analyse des diverses démarches
possibles pour convenir du contenu du présent rapport et de ses recommandations.
L'engagement implacable des membres du Groupe d'étude et du Groupe de travail à trouver
des solutions réelles à des impératifs tout aussi réels demeure ce qu'il y a eu de
plus remarquable. Les membres étaient enthousiasmés par l'idée que le gouvernement du
Canada fasse preuve de leadership et devienne l'exemple à suivre dans le domaine de la
technologie de l'information et de l'accessibilité pour les personnes handicapées.
Au nom de tous ceux et celles qui ont fourni des idées, proposé des perspectives,
fait des analyses et formulé des points de vue dans le présent rapport, nous pressons le
Conseil du Trésor à miser sur l'enthousiasme qui a régné sans relâche au cours des
travaux du Groupe d'étude et à mettre en oeuvre ses recommandations.
J. Lyrette
Le Président du Groupe d'étude,
au nom du Groupe d'étude
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