SOMMAIRE DES CONCLUSIONS PRINCIPALES

Le présent document traite des occasions offertes au Canada et des difficultés à surmonter quant à son avenir énergétique et les changements climatiques. Plus particulièrement, il est question des moyens qui nous permettront d’atteindre les objectifs suivants d’ici 2050 :

• Répondre aux besoins énergétiques de notre économie en croissance
• Atteindre un objectif important de réduction des émissions de gaz à effet de serre
• Améliorer la qualité de l’air au Canada

Ces conclusions suggèrent une voie que le Canada pourrait emprunter afin répondre à ses besoins futurs en énergie, tout en surmontant des problèmes environnementaux urgents posés par les changements climatiques.

1. Il existe une solution canadienne pour réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre d’ici la moitié du siècle. Toutefois, cette importante réduction peut seulement être réalisée si la production de l’énergie émet moins de dioxyde de carbone et si cette énergie est utilisée plus efficacement. Une politique contemporaine sur l’énergie et les changements climatiques doit viser tant l’utilisation de l’énergie que sa production. Il ne s’agit pas de déterminer quelle technique employer, mais plutôt comment utiliser toutes les techniques potentielles de réduction des gaz à effet de serre. Il s’agit aussi de déterminer comment utiliser de nombreuses techniques différentes de manière efficace dans plusieurs secteurs à la fois.

• Utilisation de l’énergie : la clé du succès réside dans l’amélioration du rendement énergétique. Ce faisant, nous atteindrions environ 40 p. 100 de notre objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 60 p. 100. Il ne s’agit pas de déterminer quelle technique employer, mais comment utiliser toutes les techniques potentielles de réduction des gaz à effet de serre. Il s’agit aussi de déterminer comment utiliser de nombreuses techniques différentes de manière efficace dans plusieurs secteurs à la fois.

• Production d’énergie :

  (i) Secteur pétrolier et gazier : le Canada devient un joueur important dans l’exportation d’énergie et cela ne constitue absolument pas un obstacle à une plus grande réduction de nos émissions de gaz à effet de serre si nous pouvons perfectionner nos techniques de capture et de stockage du carbone (CSC). Aujourd’hui, les compagnies exploitant des ressources naturelles doivent tenir compte des efforts de réduction des gaz à effet de serre et d’adaptation à une économie mondiale restreinte en dioxyde de carbone. Cet élément favorise d’ailleurs le Canada tant sur une base environnementale que concurrentielle puisqu’il devient l’un des plus grands producteurs d’énergie au monde.

  (ii) Production d’électricité : Afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 60 p. 100, le secteur de l’électricité devra être transformé d’ici 2050. Tout comme dans le domaine pétrolier et gazier, la technologie de charbon écologique combinée aux technologies CSC joue un rôle important. Dans le cadre de cette étude, on suppose que toutes les centrales au charbon d’Alberta et de la Saskatchewan utiliseront des technologies CSC d’ici 2050. Après la CSC, les plus grandes réductions de gaz à effet de serre en production électrique proviennent des sources de cogénération et d’énergie renouvelables (surtout le vent).

2. On a un besoin urgent d’un engagement à long terme : Nous ne manquons pas de techniques pertinentes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre mais plutôt d’un engagement à long terme. Le secteur privé a besoin d’un tel engagement afin de pouvoir prendre des décisions sur des investissements à court terme qui tiennent compte de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. De telles décisions sont prises à tous les jours et ont des répercussions importantes sur l’utilisation et la production de l’énergie au Canada. Il faut donc absolument prendre un engagement sérieux le plus vite possible. Plus le temps passe, plus ce sera difficile à respecter.

3. Il existe d’importants avantages secondaires : La réduction des gaz à effet de serre rapportera d’importants bénéfices secondaires, dont la réduction de la pollution de la pollution atmosphérique. D’ailleurs, le marché des techniques d’énergie propre tirerait d’importants profits économiques d’une telle situation. Cependant, les plates-formes nationales, surtout dans des domaines comme la capture et le stockage du carbone, doivent devenir une priorité nationale.