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Chapitre
6 - Les domaines à explorer
Outre les mesures
hautement prioritaires, la Table ronde a identifié un
certain nombre de domaines qui devraient être étudiés
plus en profondeur avant que les mesures découlant de
ces recherches puissent être mises en œuvre d’ici
un à trois ans. |
Ces prochaines étapes comprennent une série
de mesures fiscales supplémentaires relatives au carburant
renouvelable et à l’efficacité énergétique
des logements et des véhicules; un examen plus appronfondi
de l’impact du transport de marchandises sur la qualité
de l’environnement urbain; et l’étude de mécanismes
à mettre en place au sein des gouvernements, ou qui pourraient
fonctionner entre les gouvernements, visant à assurer une
approche cohérente par rapport à la question plus
générale de la viabilité écologique
urbaine.
Les
mesures fiscales supplémentaires
Fixer
des normes R-2000 et encourager les rénovations écoénergétiques
Pour contribuer à améliorer l’efficience
énergétique du parc de logements plus anciens, il
faudrait fixer une norme R-2000 pour la rénovation écoénergétique
d’immeubles. Les mesures à adopter, indiquées
dans le document intitulé Table des bâtiments,
Rapport sur les options pour le secteur résidentiel,
rédigé dans le cadre du Programme national sur le
changement climatique67 sont
: l’élaboration de directives R-2000 pour les rénovations
écoénergétiques, la formation et la certification
d’entrepreneurs en rénovations écoénergétiques
R-2000, l’évaluation et la certification indépendantes
des rénovations écoénergétiques R-2000,
une commercialisation du programme, et si possible des stimulants
financiers. Une fois conçue et mise en place, cette nouvelle
norme pourrait être utilisée pour évaluer l’admissibilité
au remboursement de TPS des rénovations écoénergétiques
proposé plus haut (se reporter à la recommandation,
page 48).
Restructurer
les taxes perçues sur les véhicules en fonction de
leurs niveaux d’émissions et examiner des mécanismes
plus complets et sévères visant à décourager
l’achat de VUS et de camionnettes
Les taxes perçues sur les véhicules
devraient être restructurées de manière à
refléter la mesure de l’impact des véhicules
sur l’environnement. Les véhicules très polluants,
comme les VUS et les camionnettes, contribuent de manière
importante et à un rythme rapide, aux émissions de
GES; leur achat devrait être plus fermement découragé.
La première étape immédiate serait
d’imposer des contrôles plus rigoureux en matière
d’émissions. Pour renforcer le message, on pourrait
faire appel à un régime fiscal plus rationnel sur
le plan écologique, qui serait structuré en fonction
de la consommation de carburant du véhicule ou des kilomètres
parcourus, par exemple. Pour ce faire, on pourrait introduire de
nouvelles mesures fiscales, comme une nouvelle taxe sur les émissions
de véhicules, ou modifier l’une ou toutes les mesures
existantes, comme la TPS, la taxe sur les véhicules lourds
et la taxe sur l’essence. De même, la TPS sur les véhicules
à faible niveau d’émissions pourrait être
réduite ou éliminée afin d’encourager
davantage les consommateurs à les acheter.
Prévoir
des incitatifs fiscaux pour l’utilisation de carburant renouvelable
Le gouvernement fédéral a récemment
commencé à introduire des incitatifs pour la production
d’énergie à partir de sources renouvelables
(p. ex., le programme d’Encouragement à la production
d’énergie éolienne (EPÉE). Cependant,
il n’existe aucun incitatif similaire qui permettent de stimuler
la demande en énergie renouvelable. Cette énergie
peut être onéreuse jusqu’à ce que le marché
grandisse suffisamment, jusqu’a ce que les économies
d’échelle commencent à faire baisser les coûts.
Concevoir
des normes de performance environnementale pour les infrastructures
municipales
Comme mentionné ci-dessus, il n’existe
aucune norme couramment acceptée qui renseigne sur la performance
environnementale des infrastructures municipales. Une série
de normes comme celles-ci—similaires peut-être au système
EnergyStar et qui permettraient d’évaluer l’impact
environnemental au-delà de la stricte consommation d’énergie—serait
extrêmement efficace, étant donné l’ampleur
des investissements dans les infrastructures municipales devant
être réalisés au cours des années à
venir.
Les
domaines prioritaires devant faire l’objet de recherches approfondies
Étudier
l’impact du transport de marchandises
Parallèlement à l’explosion récente
du marché des VUS et des camionnettes, la contribution du
transport de marchandises, en particulier le transport par camion,
à la consommation d’énergie et aux émissions
de GES est en expansion rapide. Pourtant, on sait peu de choses
sur le transport par camion, notamment en région urbaine.
C’est un mode de transport qui devient rapidement un problème
environnemental majeur avec des répercussions à l’échelle
mondiale. Il mérite donc qu’on y consacre davantage
de recherches afin de mettre au point des politiques rationnelles
pour remédier à ses inconvénients.
Vers
une approche plus cohérente en matière de viabilité
écologique urbaine
Même si la politique budgétaire est
un instrument puissant d’amélioration de la qualité
de l’environnement dans les villes canadiennes et au-delà
de leurs limites, elle ne constitue qu’une partie d’une
approche plus complète. La TRNEE reconnaît qu’une
coordination et une collaboration plus actives tant au sein du gouvernement
fédéral, qu’entre les gouvernements fédéral,
provinciaux et municipaux, et avec le secteur privé, constitue
un moyen essentiel d’améliorer la qualité de
l’environnement et d’assurer une utilisation plus efficace
de la politique fiscale et des programmes de dépenses publiques.
Concevoir
une stratégie nationale urbaine
Le rôle que le gouvernement fédéral
joue de manière délibérée ou involontaire
dans l’évolution des villes et la qualité de
l’environnement urbain, est de plus en plus reconnu. Ce rôle
doit devenir plus stratégique, cohérent et coordonné.
Comme indiqué dans le rapport Sgro, une stratégie
urbaine nationale est nécessaire. Outre le fait qu’elle
permettrait de dessiner l’approche du gouvernement fédéral
en matière de viabilité écologique des villes
canadiennes, elle pourrait comprendre un cadre plus complet de mise
en œuvre d’une politique budgétaire destinée
à favoriser la qualité de l’environnement urbain.
Les recommandations mises de l’avant dans ce rapport pourraient
constituer un bon point de départ à l’élaboration
de ce cadre.
Établir
des mécanismes de coordination des initiatives tant au sein
du gouvernement fédéral qu’entre les ordres
de gouvernement
La Table ronde a recueilli un large appui en ce qui
concerne la mise au point de mécanismes destinés à
coordonner les initiatives entre les différents ministères
et organismes dans le but d’améliorer la viabilité
écologique urbaine. Elle a noté un consensus favorable
à une collaboration avec les provinces et les collectivités
locales. Des initiatives passées de coordination à
plusieurs niveaux pourraient être davantage étudiées
aux fins d’application. L’entente de Vancouver, par
exemple, coordonne les efforts des différents ministères
fédéraux et provinciaux, et des organismes municipaux,
entrepris pour améliorer l’état du Lower East
Side de Vancouver. L’Initiative de partenariats en action
communautaire qui vise le phénomène des sans-abri
constitue un autre exemple de coordination.68
Le rôle potentiel des mécanismes de coordination existants,
comme les conseils fédéraux qui coordonnent des programmes
fédéraux multidisciplinaires sur une base régionale,
pourraient aussi faire l’objet d’un examen approfondi.
Notes
67 Programme national sur le changement climatique,
Table des bâtiments, Rapport sur les options pour le secteur
résidentiel, version finale, révisé le 15 novembre
1999, Marbek Resource Consultants en collaboration avec Sheltair
Scientific et SAR Engineering).
68 Le Budget de 2003 a prolongé le financement
de l’Initiative de partenariats en action communautaire pour
trois autres années, à raison de 135 millions de dollars
par an.
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Chapitre 5 :
Les recommandations hautement prioritaires
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