RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT
La croissance régulière que connaît le Canada dans le domaine biotechnologique est attribuable en grande partie à sa forte assise en matière d’expertise scientifique et à son investissement continu en recherche et développement. L’industrie canadienne de la biotechnologie a fait preuve de son engagement dans la R.-D. en investissant 1,3 milliard de dollars canadiens en 2001, soit une
augmentation de plus de 60 % par rapport aux 827 millions de dollars investis en R.-D. en 1999. Ernst & Young fait état, en 2004, d'une hausse annuelle moyenne de 22 % des investissements en R.-D. consentis par les entreprises de biotechnologie publiques entre 1998 et 2003.
Le Canada a réalisé le taux de croissance le plus élevé parmi les pays du G7 en termes de nombre de travailleurs en R.-D., de demandes de brevets à l’extérieur et des dépenses d’activités en R.-D. La capacité croissante de la R.-D. du secteur biopharmaceutique canadien est signe de l’évolution normale d’une assise de recherche dont la réputation internationale a été
établie dans des domaines tels que la génomique, la protéomique, la bio-informatique, les immunothérapies, l’ingénierie de protéines et les nouveaux systèmes vecteurs de médicaments. Seize universités canadiennes, affiliées à un réseau de plus de 100 hôpitaux d’enseignement et instituts de recherche, mènent des recherches au potentiel commercial important. Actuellement, la filière allant de la
recherche à la commercialisation comporte 540 produits
biopharmaceutiques.
PRODUITS THÉRAPEUTIQUES EN DÉVELOPPEMENT (phases I à III)
Troubles respiratoires, cutanés et sanguins |
5 |
Affections oculaires, transplantation, diabète |
7 |
SIDA/VIH et troubles autoimmuns |
8 |
Troubles de la croissance et troubles digestifs |
9 |
Maladies cardiaques |
12 |
Maladies neurologiques |
18 |
Maladies infectieuses |
19 |
Cancer |
65 |
CROISSANCE DES ENTREPRISES ET RÉPARTITION
En 2003, le nombre d'entreprises de biotechnologie canadiennes est passé à 470, dont 81 entreprises publiques et 322 entreprises privées. D'après E&Y;, le Canada continue d'occuper la deuxième place parmi les pays qui possèdent le plus d'entreprises de biotechnologie dans le monde, ce qui témoigne d'une forte culture d'entrepreneurship, d'un climat d'affaires favorable et de l'engagement du
Canada à élargir ce secteur vital. En 2003, les produits des entreprises de biotechnologie publiques se chiffraient à 1,7 milliard de dollars, soit une hausse de 18 % par rapport à 2002. En 5 ans, les revenus totaux de toutes les entreprises de biotechnologie canadiennes ont augmenté annuellement de 46 % pour atteindre 3,6 milliards de dollars en 2001.
ENTREPRISES DE BIOTECHNOLOGIE CANADIENNES PAR SECTEUR
CLIMAT D’INVESTISSEMENT AU CANADA
L’environnement de la R.-D. au Canada se classe en tête, pour ce qui est de la compétitivité des coûts en R-D biomédical, en comparaison des pays industrialisés, dont les États-Unis, l’Europe et le Japon.
Notre pays compte également de nombreuses autres forces. En général, à titre de pays de fabrication, le Canada bénéficie des coûts de mise en place et d’exploitation d’usines les plus faibles par comparaison à tous les autres pays du G7. La fiscalité canadienne accorde un crédit d'impôt non remboursable de 20 % aux entreprises publiques et un crédit d'impôt remboursable
de 35 % aux entreprises privées sur les dépenses courantes en R.-D., notamment les dépenses en capital affectées aux machines et au matériel de R.-D. Le Programme de la recherche scientifique et du développement expérimental (RS&DE;) accorde des avantages fiscaux aux entreprises qui remplissent les conditions requises et qui mettent au point des produits ou processus technologiques de pointe,
nouveaux ou améliorés, au Canada.
La main-d’œuvre canadienne se classe au premier rang parmi les pays concurrentiels, sur le plan de la compétence générale. Les instituts spécialisés comme Génome Canada, les Réseaux de centres d’excellence et l’Institut national de nanotechnologie ont été créés pour maintenir la position de chef de file du Canada, pour orienter le financement et pour attirer les
chercheurs de calibre mondial les plus qualifiés dans les nouveaux domaines.
FINANCEMENT
La forte croissance du secteur et les perspectives attrayantes de rendements importants ont incité les marchés publics à appuyer considérablement le secteur de la biotechnologie au Canada. Les marchés financiers ont connu une remarquable relance après les resserrements de 2001-2002. En 2003, les entreprises de biotechnologie canadiennes ont attiré une part croissante d'investissements en
capital de risque (25 %). Les investissements totaux se sont chiffrés à 1,9 milliard de dollars, un montant deux fois plus important que celui recueilli en 2002.
L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT FEDERAL ENVERS LA BIOTECHNOLOGIE
Le leadership vigoureux du gouvernement fédéral dans les domaines des politiques économiques et de l’innovation a grandement contribué au succès de la biotechnologie au Canada en favorisant l’émergence d’une masse critique constituée d’infrastructure de recherche, de groupes importants de chercheurs diplômés et postdoctoraux, d’investigateurs universitaires de classe mondiale agissant dans les
secteurs public et privé, et d’entrepreneurs. Cet essor a également profité d’une vision renouvelée du secteur véhiculée par la Stratégie canadienne de la biotechnologie. En 1999, le Canada créait Génome Canada, un organisme voué à faire du pays un chef de file mondial dans la recherche en génomique et en protéomique. La Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) est un organisme autonome créé
en 1997 dans le but de renforcer les capacités des établissements canadiens à mener des recherches de classe internationale et à mettre au point de nouvelles technologies. En 2003, le gouvernement fédéral a augmenté le niveau de financement de la FCI de 500 millions de dollars; le soutien fédéral total à la FCI se chiffre désormais à 3,65 milliards de dollars.
EN CONCLUSION
Le Canada est devenu un chef de file mondial dans le secteur de la biotechnologie. Cette place est le fruit de l’engagement concret du gouvernement fédéral, dont l’investissement dans l’infrastructure du secteur a été augmenté de façon régulière afin d’assurer que l’industrie canadienne joue un rôle important et de longue durée au pays et à l’étranger. Résultat : le Canada est un pays qui
offre des avantages en matière de biotechnologie, c.-à-d. un endroit où les chercheurs et le secteur privé peuvent trouver le savoir, l’infrastructure et, surtout, l’appui nécessaire pour réussir.
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