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Confinement des biorisques > Information sur les agents pathogènes FICHE DE RENSEIGNEMENT DE PATHOGÈNE
INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNES (IAHP)
SECTION I: MALADIE / AGENT INFECTIEUX
SYNONYMES / RENVOIS : grippe aviaire, peste aviaire
ÉTIOLOGIE / TAXONOMIE (1, 2):
Famille: Orthomyxoviridæ
Genre Influenzavirus A, B
Tous les isolats hautement pathogènes étaient des virus de type A appartenant aux
sous-types H5 et H7
CARACTÉRISTIQUES DE LORGANISME :
- virus enveloppé et hautement pléiomorphe à ARN monocaténaire négatif et segmenté
- caractérisé selon les antigènes H (hémagglutinine) et N (neuraminidase)(5)
- les souches faiblement pathogènes peuvent rapidement devenir hautement pathogènes à
la suite dune cassure antigénique ou par leffet de la dérive antigénique(1,
3, 4).
SURVEILLANCE :
- Au Canada, lIAHP est une maladie à déclaration obligatoire. Les propriétaires
danimaux, les vétérinaires et les laboratoires doivent immédiatement signaler au
vétérinaire de district de lACIA la présence de tout animal contaminé ou
quils croient contaminé. Des mesures de lutte ou déradication seront prises sur le champ
(http://lois.justice.gc.ca/fr/H-3.3/tdmcomplete.html).
DISTRIBUTION :
- Mondiale
- Les souches faiblement pathogènes peuvent rapidement devenir hautement pathogènes à
la suite d'une cassure antigénique ou par l'effet de la dérive antigénique (1, 3,
4)
SECTION II: DANGER POUR LA SANTÉ DES ANIMAUX ET ÉPIDÉMIOLOGIE
MALADIE CLINIQUE / PATHOGENÈSE :
1) Signes cliniques (1, 2, 6, 7):
- peut aller dune affection légère, avec une mortalité faible ou nulle, à une
épidémie fatale se propageant rapidement
- diminution soudaine de la production doeufs
- gonflement et cyanose des barbillons et de la crête
- dépression
- toux et éternuements
- séroconversion
2) Dose infectieuse: Inconnue
3) Période dincubation: courte (3 à 5 jours)(1, 2)
SOURCE / MODE DE TRANSMISSION / TRANSMISSIBILITÉ :
- contact avec les oiseaux sauvages (surtout les oiseaux aquatiques) et leurs excréments(1)
- contact avec des volailles infectées, avec des produits de volaille infectés, ou avec
des vêtements, des chaussures, des véhicules, du matériel ou des aliments pour animaux
contaminés(1, 6)
VECTEURS : Aucun
GAMME DHÔTES :
- gamme dhôtes naturelle : oiseaux aquatiques migrateurs (surtout le canard)(8)
- toutes les espèces aviaires sont réceptives (y compris le poulet, la dinde, les
oiseaux de compagnie et les oiseaux sauvages)(1)
- humains
- autre espèces: chats, chiens, cochons
ZOONOSE :
- Le virus de lIAHP peut être transmis aux humains par contre la transmission se
produit rarement et dans des cas où une personne est restée en contact prolongé avec
des environnements fortement contaminés (6).
RÉSERVOIR : généralement les oiseaux aquatiques
SECTION III : DIAGNOSTIQUE
RÉSULTATS DE LA NÉCROPSIE / DHISTOPATHOLOGIE (1, 2, 3):
- affections vasculaires entraînant un oedème, hémorragies, particulièrement dans
le myocarde, la rate, les poumons, le cerveau et les barbillons
- foyers de nécrose dans les poumons, le foie et les reins
DIAGNOSTIQUE DE LABORATOIRE (3) :
- hémagglutination
- immunofluorescence
- ELISA
- sérotypage
- PCR
- séquençage de gènes
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS :
- pour lhumain : le virus de type A est sensible à lamantadine et à la
rimantadine (lutilisation de ces substances nest pas autorisée pour les
animaux destinés à lalimentation humaine) (5, 4).
- on peut recourir à la vaccination pour appuyer les mesures de lutte (4).
DIAGNOSTIQUE DIFFÉRENTIEL :
Les maladies suivantes peuvent ressembler à lIAHP sur le plan clinique.
Mortalité élevée:
- Maladie de Newcastle
- Laryngotrachéite infectieuse
- Peste du canard
- Intoxication aiguë
Gonflement de la crête et des barbillons:
- Une cellulite bactérienne au niveau de la crête et des barbillons
- Le choléra aviaire aigu
SECTION IV : MÉTHODES DE DÉCONTAMINATION
Choisir un désinfectant homologué possédant un DIN (numéro didentification du
médicament). Utiliser la concentration et le temps de contact indiqués sur
létiquette. Considérer la charge organique et la température. Il est recommandé
que lefficacité du désinfectant utilisé soit évaluée par le laboratoire à
laide dune méthode validée (ex. essai quantitatif de porteur). Vous
référez au tableau 1 afin de vous aider dans le choix dun désinfectant homologué
pouvant être utilisé contre le virus de lIAHP.
Tableau 1 : Principes actifs considérés efficaces contre le virus de lIAHP
PRINCIPE ACTIF |
CONCENTRATION |
DURÉE DE CONTACT |
Oxydants : Hypochlorite de sodium |
10,000 ppm (1%) |
10 minutes (9) |
Alcools : Éthanol |
70% |
10 minutes (9) |
Phénols synthétiques : o-Phénylphénol |
1 200 ppm |
10 minutes (9) |
Sels dammonium quaternaire : Chlorure de
benzalkonium |
1 000 ppm |
10 minutes (9) |
INACTIVATION PHYSIQUE : (1)
Température |
121ºC pendant 15 minutes (autoclavage)
56ºC pendant 3 heures
60ºC pendant 30 minutes |
pH |
inactivé en milieu acide |
SURVIE À LEXTÉRIEUR DE LHÔTE :
- survit longtemps dans les tissus, les excréments et leau (fumier : 105 jours,
mucus séché : plusieurs heures) (5, 7).
SECTION V: DANGERS POUR LES HUMAINS AU LABORATOIRE
INFECTIONS CONTRACTÉES AU LABORATOIRE :
Il ny a aucun cas documenté dinfection contractée au laboratoire, mais il
existe des rapports non officiels de tels cas (5).
PRÉCAUTIONS DE BIOSÉCURITÉ :
- Éviter les contacts directs avec le virus, surtout dans les excréments (3).
- Limiter la création daérosols (3, 5).
SECTION VI : EXIGENCES PHYSIQUES ET OPÉRATIONNELLES
EXIGENCES DE CONFINEMENT :
Toutes les exigences de niveau 3 en matière de confinement physique et de pratiques
opérationnelles, telles quelles sont énoncées dans les Normes sur le confinement des installations
vétérinaires, doivent être satisfaites. Ces normes peuvent être consultées à
ladresse suivante:
http://www.inspection.gc.ca/francais/sci/lab/convet/convetf.shtml.
VÊTEMENTS DE PROTECTION :
Au laboratoire :
- Le personnel doit porter une première couche de vêtements protecteurs conçus pour le
laboratoire (ex. tenue de chirurgien et bonnet).
- Lors de la manutention de matériel infectieux, le personnel doit porter une deuxième
couche de vêtements protecteurs (ex. blouse de laboratoire ne souvrant pas sur le
devant, avec poignets ajustés, 2 paires de gants).
- Une protection respiratoire doit être portée lors de la manutention directe de
matériel infectieux à lextérieur de lenceinte de biosécurité.
- Les personnes qui ne portent pas des vêtements assurant une protection complète du
corps doivent passer sous la douche à leur sortir du laboratoire; lorsquil y a eu
exposition connue ou probable aux aérosols, une douche doit être prise à la sortie de
la zone de laboratoire.
En salle de nécropsie :
- Le personnel doit porter une première couche de vêtements protecteurs conçus pour le
laboratoire (ex. tenue de chirurgien et bonnet).
- Lors de la manutention de matériel infectieux, le personnel doit porter une deuxième
couche de vêtements protecteurs (ex. blouse de laboratoire ne souvrant pas sur le
devant, avec poignets ajustés, 2 paires de gants).
- Gants résistants aux coupures, protection respiratoire adéquate, bottes de caoutchouc
à embout/cambrure dacier.
- Prendre une douche en sortant de la salle de nécropsie.
INFORMATION SUR LA MANUTENTION
Déversement en laboratoire:
Laisser les aérosols retomber. Après avoir endossé des vêtements de protection
adéquats, recouvrir délicatement le liquide renversé dun papier absorbant et
verser de lhypochlorite de sodium à 2 % en commençant par le pourtour et en se
dirigeant vers le centre. Laisser agir 30 minutes(4).
Un protocole pour les cas de déversements doit être prévu pour les scénarios
suivants :
- déversements dans les enceintes de biosécurité
- déversements à lextérieur des enceintes de biosécurité
- déversements pendant les manipulations pouvant entraîner la formation daérosols
- Au besoin, prévoir la modification de la procédure dentrée et de sortie, le
port de vêtements de protection adéquats, la désinfection des liquides renversés et
des surfaces environnantes (en précisant le temps de contact, la marche à suivre pour
les opérations de nettoyage et lélimination du matériel contaminé).
Se reporter au tableau 1 pour inactiver le virus de lIAHP.
ENTREPOSAGE : Toutes cultures cellulaires et matières infectieuses
devraient être entreposés dans des contenants étanches scellés, doivent être
étiquetés avec précision et identifiés comme biorisque. Laccès aux matières
infectieuses devrait être contrôlé en tout temps. Un registre décrivant lusage,
linventaire et lélimination des matières infectieuses doit être maintenu.
ÉLIMINATION : Décontamination par stérilisation à la vapeur,
incinération ou désinfection chimique avant lélimination.
RÉFÉRENCES :
- Fiche
technique de linfluenza aviaire hautement pathogène, Office international des
épizooties, mise à jour : 22-04-2002, http://www.oie.int/fr/maladies/fiches/f_A150.htm
- AusVetPlan,
Edition 2.0, 1996,
http://www.animalhealthaustralia.com.au/shadomx/apps/fms/fmsdownload.cfm?file_uuid=D4552211-C369-9A31-F51B-3DB61D0CCB39&siteName=aahc
- Influenza
aviaire - Fiche de maladie , Organisation des Nations Unies pour lalimentation
et lagriculture,
http://www.fao.org/ag/againfo/subjects/fr/health/diseases-cards/avian.html
- Acha, Pedro N. Zoonoses et maladies transmissibles communes à lhomme et aux
animaux. 2e éd., Paris : Office international des épizooties, 1989.
- Fiche
signalétique du virus de la grippe, Agence de santé publique du Canada, mai 2000,
http://www.phac-aspc.gc.ca/msds-ftss/msds88f.html
- Fiche de renseignements
sur linfluenza aviaire, Santé des animaux, ACIA, avril 2003,
http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/heasan/disemala/avflu/avflufsf.shtml
- Avian
Influenza fact sheet, UC Davis Veterinary Medicine,
http://www.vetmed.ucdavis.edu/vetext/INF-PO_AvianInfluenzaFS.html
- Grippe
aviaire aide-mémoire, OMS,
http://www.who.int/csr/disease/influenza/pandemic10things/fr/index.html
- Prince H, Prince D, Principles of Viral Control and Transmission. In:
Block SS, ed. Disinfection, Sterilization and Preservation, Fifth Edition,
2001:543-571
DERNIÈRE MISE À JOUR : Le 30 mars 2005
PRÉPARÉE PAR : LUnité des biorisques, du confinement et de la
sécurité, ACIA
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contenues dans la présente fiche signalétique de pathogènes proviennent de sources
fiables, il nest pas assuré quelles soient correctes, exactes, complètes,
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