Agriculture et Agroalimentaire Canada / Agriculture and Agri-Food Canada, Gouvernement du Canada
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La santé de nos sols | Index

Préface

Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur la santé des sols du domaine agricole canadien. Depuis une quinzaine d'années, plusieurs groupes et organismes, dont le Conseil des sciences du Canada, le Comité sénatorial permanent de l'agriculture, des pêches et des forêts, les ministères fédéral et provinciaux de l'agriculture, diverses universités et des organisations non gouvernementales comme l'Institut agricole du Canada, ont produit sur le thème de la qualité des sols des rapports divergents quant à leurs perspectives, leur style, leur contenu, leur validité, leur méthodologie scientifique et leurs interprétations. Tous concluaient que la dégradation des sols représentait un grave sujet de préoccupation, mais il était impossible de tirer de ces rapports, pris individuellement ou collectivement, une évaluation exhaustive de la qualité des sols au Canada. Certaines de leurs constatations ont d'ailleurs été remises en question par de récentes recherches sur la qualité des sols. Aujourd'hui, de nombreux experts contestent ou nuancent les conclusions avancées sur l'étendue et la gravité du problème de dégradation des sols au Canada, sur ses coûts économiques et écologiques et sur les effets des méthodes d'utilisation et d'aménagement des terres.

Les premiers rapports sur la qualité des sols ont réussi à nous sensibiliser aux effets de la dégradation des sols sur la production durable d'aliments de bonne qualité, à la négligence caractérisant notre utilisation du sol et l'application de certaines pratiques agricoles, et aux conséquences néfastes susceptibles d'en découler pour l'environnement. Si les années 1980 ont donné lieu à une prise de conscience qui a mis au grand jour le sort des sols agricoles canadiens, alors les années 1990 sont une décennie de guérison axée sur la recherche de moyens de mesurer et de bonifier la qualité des sols. Le danger que la dégradation des sols demeure un thème émotif de discussion plutôt qu'un état mesurable commence à s'estomper.

Constatant l'inexistence de méthode exhaustive pour suivre l'état de santé des terres agricoles canadiennes, un comité mixte composé des ministres fédéral et provinciaux de l'Agriculture a recommandé, dans la Stratégie agricole nationale de 1986, que la surveillance des ressources en sols et en eau soit intégrée aux futurs plans agricoles. Le gouvernement fédéral a donc établi le Programme national de conservation des sols, pour surveiller la qualité des sols canadiens et déterminer si la dégradation des sols agricoles était un phénomène en voie d'atténuation ou d'aggravation.

La Direction générale de la recherche, à Agriculture Canada, a chargé le Centre de recherches sur les terres et les ressources biologiques d'élaborer et de coordonner un programme national de surveillance de la qualité des sols. Au terme de nombreuses rencontres entre les autorités fédérales et provinciales, le milieu universitaire et le secteur privé, le Programme d'évaluation de la qualité des sols a été approuvé comme première étape du processus de surveillance de la qualité des sols au Canada. Ce programme visait à donner au Canada la capacité d'évaluer la qualité des sols et de leur environnement, ainsi que les effets des pratiques d'utilisation et d'aménagement des terres sur cette qualité. à partir de cette information, les agriculteurs, les conseillers agricoles, les décideurs et le grand public peuvent alors travailler à la conservation et à la préservation des terres agricoles canadiennes, au profit des générations futures.

Le présent rapport expose certains des premiers signes de santé des sols et de qualité des eaux observés par le Programme d'évaluation de la qualité des sols et dans le cadre d'activités connexes, un peu partout au pays. Aldo Leopold, écologiste et conservationniste américain de renom, faisait remarquer il y a de nombreuses années que « les merveilleux progrès de la technologie agricole représentent des améliorations de la pompe plutôt que du puits », et que « acre pour acre, ils ont à peine suffi à contrebalancer la chute de la fertilité ». Les auteurs de ce rapport font état des efforts en cours pour mesurer « l'eau du puits » et déterminer si les « améliorations de la pompe » constituent réellement, après tout, des améliorations.

Aldo Leopold a également souligné que, dans la poursuite d'idéaux élevés, l'important n'est pas nécessairement de les atteindre mais de tendre à les concrétiser. L'idéal vers lequel nous tendons consiste à élaborer des mesures précises de la santé des sols et de la qualité de l'environnement pour l'ensemble des sols agricoles canadiens. Le présent document représente un pas important dans cette direction, qui facilitera grandement l'utilisation efficace et la préservation des précieuses ressources en sols du Canada.

Don Acton
Chef du Programme d'évaluation de la qualité des sols

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