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Aliments > Évaluation chimique > Rapports annuels sur les résidus de produits chimiques  

Projet visant les résidus chimiques dans
les aliments pour bébés et enfants
Rapport sur les résidus de pesticides dans
les aliments pour bébés
2002 - 2003

Table des matières | Sommaire | Résultats | Conclusion


Table des matières

Liste des tableaux
Abréviations
Sommaire
1. Préface
2. Introduction
2.1 Vu d'ensemble - pesticides
2.2 Lois et règlements
2.3 Exposition dans le régime
3. Projet visant les aliments pour bébés
3.1 Faits saillants
3.2 Collecte des échantillons et rapport des données
4. Résultats
4.1 Résultats portant sur les résidus
4.2 Échantillons qui contreviennent à la Loi et au Règlement sur les aliments et drogues
4.3 Comparaison : produits importés et produits canadiens
4.4 Produits « biologiques »
4.5 Variabilité à l'intérieur du lot
4.6 Types de produits
4.7 Entreprises visées par l'enquête
5. Interprétation des résultats
5.1 Constatations
5.2 Non-conformité
5.3 Produits « biologiques »
5.4 Variabilité à l'intérieur du lot
5.5 Pesticides
6. Conclusion
7. Références
Annexe 1 Résidus détectés
Appendice 1 Limite maximale de résidu pour les produits chimiques agricoles
Appendice 2 Loi sur les aliments et drogues : articles 4 et 5

Liste des tableaux

Tableau 1 Résultats sur les résidus par groupes de produits
Tableau 2 Échantillons non conformes
Tableau 3 Comparaison entre les produits importés et les produits canadiens
Tableau 4 Échantillons « biologiques »
Tableau 5 Teneurs des échantillons ayant la même date limite
Tableau 6 Variabilité entre les échantillons ayant la même date limite
Tableau 7 Produits
Tableau 8 Entreprises canadiennes et importateurs

Abréviations

DJA Dose journalière admissible (mg/kg-poids corporel/jour)
ACIA Agence canadienne d'inspection des aliments
ETU éthylène thio-urée
LRAD Loi et règlements sur les aliments et drogues
RAD Règlements sur les aliments et drogues
SC Santé Canada
ÉRS Évaluation des risques pour la santé
AMR Analyse des multirésidus
LMR Limite maximale de résidu (p.p.m.)
PNSPC Programme national de surveillance des résidus chimiques
ARLA Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire
PC Poids corporel
p.p.m. Parties par million ou mg/kg

Sommaire

Le projet avait pour objectif principal :

  • d'évaluer le statut de conformité visant les résidus de pesticides dans les aliments pour bébés ;
  • de fournir des données à l' ARLA à des fins d'évaluation des risques ;
  • de fournir des données pour la réévaluation des LMR visant les résidus dans les aliments pour bébés.

Au total, 412 échantillons de fruits et de légumes transformés en aliments pour bébés ont été analysés afin de détecter des pesticides, des insecticides, des herbicides et des fongicides. Le processus d'analyse des multirésidus a été utilisé pour détecter, notamment, les carbamates, les composés organochlorés et les organophosphates.

Le processus d'analyse d'un résidu simple a quant à lui été utilisé pour déceler le daminozide, l'amitraze, l'éthylène thio-urée (ETU) et le thiabendazole.

Des résidus de pesticides ont été décelés tant dans les aliments pour bébés dits « réguliers » que dans les aliments « biologiques » . Dans bien des cas, il s'agissait de pesticides appliqués suite à la récolte pour faciliter l'entreposage des produits et en améliorer la durée de conservation.

Sommaire

Ce rapport résume les résultats analytiques pendant la première année du projet (Tableau 1 et Annexe 1).

  • 412 échantillons de fruits et légumes transformés en aliments pour bébés ont fait l'objet d'une analyse.
  • 75 p. 100 des échantillons étaient des produits canadiens et 25 p. 100, des produits importés des États-Unis.
  • 84 des 103 produits importés étaient étiquetés « biologiques » , Tableau 3.
  • 29 échantillons contenaient un ou plusieurs résidus de pesticides.
  • 5 échantillons « biologiques » importés contrevenaient à l'article 5 de la Loi sur les aliments et les drogues (LAD).
  • Un de ces échantillons avait aussi été « falsifié » , selon ce qui est décrit à l'article 4 de la LAD.
  • Une certaine variabilité a été décelée à l'intérieur du même code/lot, Tableau 6

Les niveaux de résidus ont été comparés aux limites maximales de résidus pour chaque combinaison produit - résidu (Tableau 2).

Deux types d'infractions ont été identifiés :

  • les résidus dépassent la LMR établie pour le type de produit (produit falsifié) ;
  • présence de résidus dans les produits « biologiques » (trompeur).

C'est important a mentionner que quelque'uns des résidus nocifs, incluant l'alar (un régulateur de croissance), l'amitraze (un insecticide) et l'éthylène thio-urée (un produit de dégradation de certains carbamates) n'ont jamais été trouvés à des niveaux décelables dans les échantillons.

Situation actuelle

Les résultats ont été transmis à l'ARLA pour considération et évaluation plus poussée afin :

  • d'évaluer les incidences possibles sur la santé d'une exposition à ces résidus dès la petite enfance ;
  • de définir davantage, le cas échéant, les LMR dans les aliments consommés par les enfants ;
  • d'identifier des stratégies pour réduire le niveau de pesticides dans les aliments pour bébés.

Pour donner suite à cette étude, l'ACIA a communiqué avec les fabricants et les importateurs des produits trouvés en violation et des mesures correctives ont été prises pour empêcher qu'une telle situation ne se reproduise.

La variabilité dans les niveaux de résidus à l'intérieur de lots portant la même date limite a été signalée et des mesures ont été prises pour en déterminer la cause.


1. Préface

Le Programme national de surveillance des résidus chimiques ( PNSPC) de l'ACIA contrôle les résidus de pesticides dans les aliments canadiens et importés. Les données sont rassemblées, évaluées et résumées dans des rapports annuels. Ces renseignements sont également utilisés pour établir le contenu du programme de surveillance en cours. Les données permettent l'évaluation des changements progressifs en ce qui a trait au niveau de conformité, à l'efficacité de mesures de contrôle adoptées et à l'évaluation de l'exposition des consommateurs aux contaminants potentiellement nocifs.

Les données sont évaluées généralement tous les trois mois pour déterminer s'il y a des problèmes au niveau des résidus pouvant conduire à l'introduction de programmes de surveillance, de conformité ou d'autres programmes de contrôle spécifiques, selon ce qui est requis.

Les résultats signalés sur une base quotidienne sont comparés aux normes canadiennes. En cas d'infraction, l'Agence prend les mesures jugées appropriées selon le risque que présente le produit, ce qui peut mener au rappel des aliments.

L'ACIA a entrepris cette année la vérification des aliments consommés par les bébés et les jeunes Canadiens de moins de dix-huit ans. Ce nouveau programme se propose d'évaluer l'exposition aux pesticides dans ce sous-groupe et d'accroître le respect des normes actuelles et futures visant les résidus pour ce qui est des pesticides spécifiques présents dans ces aliments.

Les données sur les niveaux de résidus de pesticides dans les aliments pour bébés au Canada ne sont habituellement pas disponibles. Il s'agit de la première étude du genre.

Le projet a pour but :

  • de rassembler des données sur l'exposition : les modèles de contamination par exemple et le niveau de contamination dans les aliments pour bébés ;
  • d'identifier les aliments dans la diète des jeunes Canadiens qui peuvent présenter des risques compte tenu de la contamination par les pesticides ;
  • de surveiller les résidus de pesticides et la conformité avec la limite maximale de résidus ;
  • de mettre en œuvre un programme d'atténuation des risques, le cas échéant ;
  • d'accroître la sensibilité et la portée des méthodes actuelles d'analyse des résidus;
  • d'élaborer de nouvelles méthodes d'analyse pour d'autres produits.

2. Introduction

2.1 Vu d'ensemble - pesticides

Lorsqu'ils sont utilisés de façon appropriée, les pesticides peuvent contrôler les ravageurs, y compris les mauvaises herbes, les insectes, les champignons et les rongeurs. Le rendement des cultures s'en trouve amélioré, les pertes économiques sont moindres et une plus grande variété de produits à prix abordable est offerte aux consommateurs. Par contre cependant, de nombreux pesticides sont nocifs pour l'environnement et toxiques, ou présumés toxiques, pour les êtres humains.

Parmi les effets néfastes sur les humains, mentionnons les suivants :

  • toxicité neurologique aiguë ;
  • anomalie au niveau du développement neurologique chronique ;
  • dysfonctionnement possible de l'appareil endocrinien, du système immunitaire et du système reproducteur ;
  • cancer.

Les résidus de pesticides tirent leur origine de l'application directe de pesticides, de brouillards de pulvérisation et de la contamination de l'eau d'irrigation. Le niveau de résidus dépend de la dose, du taux de dissipation, de facteurs environnementaux, ainsi que de ses propriétés chimiques et physiques. Les effets du traitement et de l'entreposage sur les niveaux de résidus sont des éléments importants de l'exposition dans le régime des bébés et des enfants puisque les résidus de pesticides sont réduits par la transformation des aliments. Certains pesticides sont approuvés pour une utilisation post-récolte de façon à augmenter la durée de conservation et d'entreposage du produit.

Les bébés et les enfants sont plus vulnérables aux incidences négatives de l'exposition aux pesticides compte tenu de leur croissance rapide et de leur variété alimentaire limitée.

Les bébés et les enfants consomment beaucoup plus certains aliments sur la base de leur poids corporel que les adultes. Les aliments transformés occupent une place prédominante dans la diète des jeunes enfants. Les aliments qu'ils consomment sont en général sous-représentés dans les enquêtes sur les résidus dans les aliments. Dans l'ensemble, la vulnérabilité des enfants aux pesticides est beaucoup moins comprise que celle des adultes.

Cette enquête a été initiée afin de permettre l'obtention d'un plus grand nombre de données et une meilleure évaluation de l'exposition aux pesticides, par l'entremise des aliments pour bébés et pour enfants du Canada.

2.2 Lois et règlements

Deux agences du gouvernement fédéral, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), partagent les responsabilités en matière de réglementation des pesticides au Canada.

  • L' ARLA homologue le pesticide pour des utilisations et des applications spécifiques et fixe les seuils permis (limites maximales de résidu) pour les résidus pouvant demeurer sur les aliments. Selon les connaissances biologiques et médicales des produits chimiques et leurs incidences sur le corps humain, la limite maximale des résidus (LMR) est fixée pour réduire les risques sur la santé des consommateurs, tout en assurant l'efficacité du pesticide.
  • L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) est responsable de la surveillance des disponibilités alimentaires et de l'application de la limite maximale des résidus pour tous les aliments au Canada, qu'il s'agisse de produits canadiens ou de produits importés. De plus, l'ACIA est responsable de l'application des dispositions relatives à la fraude décrites à l'article 5 de la Loi sur les aliments et drogues.

2.3 Exposition dans le régime

Afin de déterminer un niveau d'exposition pas dangereux, les calculs doivent prendre en considération les résultats des études toxicologiques sur les effets des pesticides sur les animaux et les données déjà disponibles portant sur les effets pour les êtres humains. La durée d'exposition du calcul du risque est une fonction de la quantité et du type d'aliments consommés, ainsi que de la quantité et de la toxicité des résidus trouvés dans ces aliments.

Pour évaluer le risque d'exposition des bébés aux résidus de pesticides, les organismes de réglementation ont besoin de données uniformes et actuelles sur :

  1. les modèles de consommation des aliments des bébés et des enfants ;
  2. les concentrations de résidus de pesticides dans les aliments consommés par les bébés et les enfants ;
  3. les effets toxiques des pesticides.

La dose journalière admissible (DJA) est une estimation de la quantité d'un produit chimique pouvant être ingéré sur une base quotidienne toute la vie durant, sans risque notable pour la santé.

La limite maximale des résidus (LMR) est le plus haut niveau d'un produit chimique légalement permis dans les aliments au moment de la vente. Elle ne peut pas dépasser un niveau représentant un danger pour la santé du consommateur ; elle vise aussi à prévenir des niveaux plus élevés que ceux qui sont compatibles à une utilisation efficace sur les cultures.

Puisque la dose journalière admissible (DJA) vise à couvrir l'exposition toute la vie durant, l'ingestion occasionnelle de résidus chimiques dans les aliments contaminés au-dessus de la limite maximale des résidus (LMR), n'est pas susceptible de causer de mal. Cependant, tous les produits contaminés par un résidu chimique dans une proportion supérieure à la LMR sont considérés comme une infraction aux règlements présentés au Titre 15.

Cette étude serve à fournir des données sur la contamination pour les aliments formant une portion significative de l'alimentation des Canadiens et Canadiennes très jeunes. Au cours de ce projet pluriannuel, les données sur la consommation d'aliments seront analysées selon les tranches d'âge suivantes :

  • nouveaux-nés : de la naissance à 4 semaines
  • bébés : de 4 semaine à un an
  • jeunes enfants : de 1 à 5 ans
  • enfants plus vieux : de 6 à 12 ans
  • adolescents : de 13 à 18 ans

Le premier rapport porte sur les aliments pour bébés issus des fruits et des légumes.

3. Le Projet

3.1 Faits saillants

Pendant la première année du projet, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a analysé les fruits et légumes transformés pour bébés, consommés par les bébés et les enfants jusqu'à 18 mois. Une analyse de la conjoncture des pharmacies et des marchés d'alimentation du Canada a permis de sélectionner les 45 types d'aliments pour bébés les plus consommés au Canada (c'est à dire les « gros vendeurs » ). Les données relatives aux ventes ont été utilisées pour classer les produits par saveur. Pour obtenir des échantillons aléatoires, les produits pour bébés provenaient de magasins de neuf villes canadiennes.

Un total de 412 échantillons a été recueilli et 2 060 analyses ont été effectuées. Chaque échantillon a été analysé pour ce qui est des résidus suivants :

  • alar: daminozide par exemple ;
  • amitraze: ses principales métabolites par exemple ;
  • éthylène thio-urée: un métabolite formé de la dégradation des pesticides de l'éthylène bisdithiocarbamate ;
  • thiabendazole ;
  • analyse multirésidus (cette méthode détecte simultanément environ 260 types additionnels de résidus).

3.2 Collecte des échantillons et rapport des données

Les personnes chargées de prélever les échantillons ont reçu des instructions spécifiques concernant l'identification des types d'aliments pour bébés recueillis au niveau de la distribution au détail.

Les responsables de l'échantillonnage ont enregistré les données pertinentes de chaque produit : le nom du fabricant, la marque, le numéro de lot, la date limite, le pays d'origine, le lieu d'achat ainsi que toute prétention au titre d'aliment biologique. Chaque échantillon a reçu un numéro d'identification de l'ACIA servant à identifier la ville et la saveur du produit.

Les données enregistrées peuvent être classées par éléments, comme par exemple l'information sur l'achat, la description du produit, le code de lot, la ville où l'échantillon a été recueilli, le résidu de pesticide, le fabricant, la date limite et le pays d'origine.

Les résultats en laboratoire ont été transmis à la base de données du Programme national de surveillance des résidus chimiques ( PNSPC), puis saisies dans un chiffrier.



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