Agriculture et Agroalimentaire Canada
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Tendances alimentaires au Canada d’ici à 2020

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La présente étude porte sur la consommation d'aliments et de boissons au Canada d'ici à 2020. Elle donne une vue d'ensemble fort utile de l'évolution de notre environnement de consommation, ainsi que des possibilités qui se dessinent pour le secteur agricole et agroalimentaire canadien. Le présent rapport combine les facteurs et les enjeux qui doivent être le moteur des attitudes et des comportements des consommateurs en utilisant des projections de la consommation fondées sur les données statistiques historiques sur le Canada. Il indique les produits alimentaires et les produits à boire que les consommateurs souhaiteront peut-être voir sur leur Tableau en 2020.

Parmi les sources de données et de renseignements analysées dans la présente étude, mentionnons :

  • Statistique Canada, en particulier, pour ce qui est des données historiques sur la consommation, la disparition et les dépenses de produits alimentaires, ainsi que de la croissance et des projections démographiques;
  • Agriculture et Agroalimentaire Canada; à Santé Canada;
  • l'Agence canadienne d'inspection des aliments; à les enquêtes demandées par les pouvoirs publics ou les enquêtes générales sur le comportement, l'attitude et la sensibilisation des consommateurs;
  • les organismes gouvernementaux associés à certaines des provinces, ainsi qu'aux États- Unis;
  • une revue des médias, des revues professionnelles et des documents pertinents sur les tendances alimentaires et les questions touchant les consommateurs.

Principales tendances d'ici à 2020

1. Vieillissement des Canadiens

La population canadienne continuera de vieillir, les projections faisant état d'un nombre sans précédent d'aînés et, en fait, d'un plus faible nombre d'enfants, en chiffres réels, en 2002 par rapport à 2004. Cette constatation aura des conséquences pour le genre et la quantité d'aliments demandés, ainsi que les lieux où ils seront consommés.

2. Une société en évolution

Les autres moteurs socio-économiques qui influeront sur le choix des aliments comprennent la réduction de la taille des ménages, la participation au marché du travail, la mondialisation, la sensibilisation à l'environnement et la fragmentation des médias. Les marques perdront leur importance en tant que symbole de position et deviendront davantage une expression de l'individualisation.

3. Évolution des tendances des repas

Les consommateurs prépareront de moins en moins les aliments. Les habitudes de magasinage et d'alimentation seront sporadiques, les cycles de planification des repas seront plus courts, le grignotage remplacera les plats ainsi que les repas complets, et il sera encore plus facile de transporter les aliments. Ces tendances auront des conséquences tant pour les aliments que pour le gaspillage de conditionnements.

4. Évolution des tendances de dépenses

La tendance à consacrer une plus faible partie de notre revenu disponible aux aliments se poursuivra. Les achats d'aliments au détail seront toujours dominants, tandis que la croissance des dépenses d'alimentation ne sera que modeste. Le changement véritable se produira dans les repas préparés et les mets à emporter.

5. Aliments sains

Le plus important moteur de la santé sera l'obésité, accompagnée des pathologies qui y sont liées, comme les maladies cardiovasculaires et le diabète. Un adulte sur deux et un enfant sur trois étaient considérés avoir une surcharge pondérale ou être obèses en 2001. L'adoption de modes de vie plus sains se fera lentement. Les adultes aux prises avec de graves problèmes desanté en raison de leur poids seront peut-être motivés à changer leurs tendances alimentaires et en matière d'activités, mais il faudra peut-être faire un effort concerté pour le leur inculquer, ainsi que la prochaine génération d'enfants, afin d'améliorer considérablement le mode de vie et l'alimentation de la population.

6. Le consommateur averti… mode ou tendance?

En élevant une génération de lecteurs d'étiquettes, nous deviendrons plus conscients que jamais de la nutrition et de la composition des aliments en nous concentrant sur l'élimination des gras trans, la faible teneur en sodium, les glucides sains et riches en fibres (la mode des aliments faibles en glucides est pratiquement passée), la réduction du sucre, l'identification des allergènes, l'enrichissement et les allégations de santé. Les aliments dont la fonction ne consiste pas seulement à donner de l'énergie seront en demande, alors que les consommateurs cherchent à se maintenir en santé et à prévenir les maladies.

7. Le nouveau visage du Canada

L'immigration proviendra de régions contiguës à l'océan Pacifique, en particulier, dans les grands centres urbains où les minorités visibles constitueront jusqu'à la moitié de la population, et les racines britanniques et européennes des résidents de longue date se dilueront. Les influences hispaniques du Sud se feront également sentir. Les tendances alimentaires qui en résulteront, soit la diversification, la fusion et la cuisine composée, signifieront qu'il y aura beaucoup d'ingrédients alimentaires, de méthodes de cuisson et de styles de présentation non familiers. Les voyages, la mobilité de l'emploi et les influences religieuses façonneront également la combinaison ethnique de la nouvelle cuisine canadienne.

8. Pas de compromis pour la commodité

Les spécialistes en commercialisation des aliments cherchent constamment l'équilibre magique entre le goût, la qualité, la nutrition, la commodité, la variété et le rapport qualité-prix. Le fait est que le consommateur veut tous ces éléments. La prochaine vague de différenciation des produits consistera à offrir des aliments plus frais, plus nutritifs, très goûtés et/ou ethniques de la manière la plus commode possible.

9. Légumes… quelqu'un?

Le végétarisme véritable ne prendra peut-être pas une ampleur considérable, mais la consommation de repas sans viande continuera de croître. Cela se fera, entre autres, en raison des perceptions de ce qui est bon pour la santé, de l'accent mis sur les repas rapides à préparer et des options d'aliments ethniques.

10. Aliments biologiques

La consommation d'aliments biologiques, que l'on peut se procurer à un prix légèrement plus élevé, continuera de croître, en particulier, à mesure que leur qualité et leur disponibilité égalent celles des aliments produits selon la méthode conventionnelle.

11. Petites gâteries

Les aliments fins sont une petite gâterie, un luxe abordable et une récompense. Les Canadiens adultes adopteront les spécialités alimentaires et les marques « boutique ». Les aliments cuisinés, la grande qualité, les portions plus petites et les aliments nutritifs remplaceront graduellement la demande d'aliments prêts à manger, peu onéreux et servis en grosses portions.

12. Questions de sécurité et de production alimentaires

La confiance des consommateurs tend à fluctuer en fonction des nouvelles du jour. Au moment de la rédaction du présent rapport, les gras trans et les maladies animales étaient les principaux problèmes auxquels pensaient les consommateurs. Parmi les autres problèmes, mentionnons la production d'aliments « sûrs » (y compris les aliments génétiquement modifiés), les maladies alimentaires, les additifs, les contaminants, l'altération et le bioterrorisme, le traitement éthique des animaux, le pays d'origine et la traçabilité et, dans une moindre mesure, les acrylamides et l'irradiation. Le manque de confiance des consommateurs, pour quelque raison que ce soit, mènera à l'évitement des aliments impropres.

Interventions axées sur les consommateurs

L'industrie et le gouvernement disposent d'une batterie d'interventions axées sur les consommateurs pour s'attaquer aux problèmes des aliments, et de santé et de bien-être qui s'y rattachent, par exemple, les communications, la publicité ou l'interdiction des aliments « camelotes » axées sur les enfants, l'éducation nutritionnelle et physique obligatoire dans les écoles, l'étiquetage plus agressif et réglementé (c.-à-d. allégations de santé, avertissements), les programmes de certification de production des aliments, l'inspection accrue des aliments, les « impôts-gras » ou les crédits d'impôt, et l'interdiction formelle ou les réductions obligatoires des ingrédients nuisibles dans les aliments.

Projections de la consommation alimentaire

Une approche en matière d'établissement de modèle économique classique, qui tient compte des tendances prévisibles et des tendances de la consommation historiques, a été utilisée pour saisir l'évolution relative de la consommation d'aliments choisis par personne représentant chacun des grands groupes d'aliments d'ici à 2020. Cette analyse a plusieurs limites et il faut interpréter les résultats avec circonspection. Tout d'abord, cette analyse des tendances alimentaires n'a pas porté sur tous les aliments et catégories. Par exemple, dans la catégorie des produits laitiers, des projections ont été faites pour des produits comme le lait liquide, le fromage, la crème glacée et la crème, mais pas pour le yaourt, parce que les données sur les séries chronologiques n'indiquent qu'une augmentation très récente de la consommation. En outre, les données sur la consommation et la disparition d'aliments, ainsi que sur la population, l'âge médian et les projections d'immigration compilées par Statistique Canada ne sont que des estimations statistiques et, comme l'indique ce ministère, il faut les utiliser avec prudence. Statistique Canada révise ses données et projections antérieures de temps en temps. La présente analyse se fonde largement sur les données sur la consommation jusqu'à 2003, inclusivement, publiées par Statistique Canada en novembre 2004. On peut observer que la consommation globale de nombreux aliments semble continuer d'augmenter. Si les interventions dans les domaines de la santé et du bien-être sont couronnées de succès et que les Canadiens ont la volonté d'améliorer leur mode de vie et leur alimentation, certaines des projections présentées dans la figure ci-dessous peuvent en fait être surestimées.

Mise à jour : 2005-10-28
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