Au sujet de l'ACIA > Présentation des rapports au Parlement > Rapport annuel > Rapport annuel 1997 - 1998
Les activités de l'ACIA
L'atteinte
des objectifs de l'Agence
L'ACIA, créée en avril 1997, a été le premier d'une série d'organismes nouveaux de
prestation de service annoncés dans le cadre du budget fédéral de 1996. Ces organismes
auraient pour mandat d'améliorer l'efficacité et l'efficience de la prestation des
services offerts à la population canadienne. À cette fin, la Loi a conféré à l'ACIA
des pouvoirs juridiques et une marge de manoeuvre qui ne sont normalement pas associés à
une structure ministérielle traditionnelle. Pour contrebalancer les nouveaux pouvoirs et
marges de manoeuvre par des mécanismes de contrôle ministériels et parlementaires,
l'article 22 de la Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments exige que
l'Agence prépare un plan d'entreprise établissant ses objectifs, stratégies et
prévisions de rendement; en outre, l'article 23 de la Loi demande que l'Agence prépare
un rapport annuel à l'attention du Parlement. En plus de renseignements de nature
financière et autre, le rapport annuel doit contenir de l'information sur le rendement de
l'Agence par rapport à ses objectifs. Les sections suivantes du rapport annuel, donnant
de l'information sur le rendement, satisfont à cette exigence. De plus, la Loi ordonne
que le vérificateur général du Canada évalue la justesse et la fiabilité des données
du rapport annuel qui concernent le rendement de l'Agence. Ce dispositif unique a pour
objet de renforcer l'obligation de l'Agence de rendre des comptes au Parlement.
Afin de donner suite à l'obligation de planifier et de faire rapport, l'ACIA s'est
attelée à l'élaboration d'un cadre de gestion du rendement qui définit la structure,
la nature et la portée des rapports de planification et de rendement de l'Agence. Ce
cadre servira également à satisfaire aux exigences des nouvelles normes de gestion des
dépenses et de compte rendu des autres ministères et organismes, conformément aux
dispositions du Secrétariat du Conseil du Trésor.
L'Agence s'occupe de 19 programmes et services anciennement administrés par quatre
ministères fédéraux. Chaque ministère avait sa propre façon de planifier et de rendre
compte du rendement de ses programmes. Afin de conférer aux fonctions de planification et
de rapport un certain degré d'homogénéité et d'uniformité, la haute direction de
l'ACIA entreprend une refonte triennale complète des systèmes, y compris les nouveaux
systèmes de planification et d'allocation des ressources et les nouveaux systèmes de
documentation de la gestion de programme. De plus, la plupart des systèmes d'information
sur la gestion des programmes n'étant pas compatibles avec les contraintes du passage à
l'an 2000, ils sont graduellement remplacés ce qui permettra de réduire de 91 à 15 le
nombre de systèmes.
La première grande étape a consisté en la préparation du Plan d'entreprise de l'Agence
qui a été déposé devant le Parlement en mai 1998. Ce plan fournit un aperçu du cadre
de gestion du rendement de l'ACIA, qui comprend des objectifs, des stratégies et des
résultats prévus.
Pour satisfaire aux exigences qu'impose la Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des
aliments en matière de rapport, le présent document évalue le rendement par rapport aux
objectifs récemment établis dans le Plan d'entreprise. Puisque le cadre de gestion du
rendement, y compris les systèmes de mesure et de compte rendu, n'est pas encore
pleinement mis en application, l'information requise pour évaluer le rendement en
fonction des objectifs du Plan d'entreprise n'est que partiellement accessible pour cette
année de déclaration. Cela a limité la capacité de l'Agence de faire rapport sur le
rendement d'un certain nombre de domaines de programmes et a limité la portée du rapport
dans d'autres secteurs. La mise en oeuvre complète du cadre de gestion du rendement
augmentera de façon notable, à l'avenir, la disponibilité des renseignements sur le
rendement. Une mise à jour des progrès réalisés en matière d'élaboration et de mise
en oeuvre du cadre de gestion du rendement sera présentée après la section qui porte
sur le rendement des programmes.
Programmes d'inspection des aliments et des produits alimentaires
Objectif lié aux aliments et aux produits
alimentaires Contribuer à un approvisionnement sûr en aliments et à une
information exacte sur les produits. |
Le programme d'inspection des aliments de l'ACIA veille à
ce que les fabricants, les importateurs et les distributeurs régis par l'ACIA respectent
les normes fédérales établies en matière de salubrité, de qualité, de quantité, de
composition, de manutention, d'identité, de traitement, d'emballage et d'étiquetage.
S'il s'agit d'aliments destinés à l'exportation, les fabricants peuvent être tenus de
se conformer aux exigences du pays importateur. Dans ces cas, le programme de l'ACIA doit
veiller au respect de ces normes additionnelles.
Cette activité a pour objet de contribuer à l'achat d'aliments sûrs et à la diffusion
d'une information exacte sur les produits. Cette fonction de réglementation est
essentiellement assurée par l'enregistrement et l'inspection des établissements aux fins
du commerce interprovincial et international, ainsi que par l'inspection et la
surveillance des produits dans les établissements de transformation enregistrés ou non,
dans les locaux des importateurs et dans les magasins de vente au détail. L'ACIA
collabore avec Santé Canada et d'autres gouvernements et industries réglementées afin
d'administrer le retrait de certains aliments et de prendre d'autres mesures d'application
des lois.
Projets entrepris
au cours de l'exercice 1997-1998
En plus des programmes d'enregistrement et d'inspection des aliments et des produits
alimentaires, un certain nombre de projets importants ont été mis en oeuvre ou se sont
poursuivis pendant l'exercice 1997-1998.
Sensibilisation
du consommateur à la salubrité des aliments
Un approvisionnement
alimentaire sûr dépend des connaissances qu'ont les membres du public des normes de
manipulation des aliments en milieu domestique et industriel. En 1997, l'ACIA s'est jointe
aux rangs de Santé Canada et de plus de 20 organismes choisis parmi les industries, les
groupes de consommateurs et les gouvernements, pour former le Partenariat canadien pour la
salubrité des aliments. Ce Partenariat, qui regroupe maintenant plus de 40 organismes,
avait pour objet de réduire les intoxications d'origine alimentaire au Canada en
sensibilisant le consommateur à des habitudes de manipulation sûres grâce à la
coordination et à la diffusion de programmes éducatifs sur l'innocuité des aliments.
Modernisation de l'inspection de
la volaille
Les méthodes traditionnelles d'inspection de la volaille au Canada B fondées sur la
palpation des carcasses B sont à l'étude en raison de l'élaboration de nouveaux
processus et technologies. Les chaînes d'éviscération de la volaille qui traitaient
entre 3 000 et 4 000 carcasses à l'heure dans les années60 opèrent maintenant à un
rythme au moins deux fois plus rapide. L'augmentation de la capacité de l'industrie et
l'imposition d'une nouvelle ligne directrice pour l'E. coli et d'une nouvelle norme pour
la Salmonella, édictées par les États-Unis et adoptées au Canada par les entreprises
qui exportent aux États-Unis, sont les catalyseurs du changement en ce qui a trait aux
méthodes d'inspection de la volaille.
L'adoption du modèle « Analyse des risques et maîtrise des points critiques » (HACCP)
par l'industrie canadienne a permis à l'ACIA de modifier ses services d'inspection. Le
système modernisé d'inspection de la volaille utilise des mécanismes de surveillance
analytique et statistique et de contrôle des processus pour rehausser l'innocuité des
produits de la volaille au Canada. Contrairement à l'inspection traditionnelle des
carcasses qui visait à déceler les défauts, le nouveau système exige des inspecteurs
gouvernementaux qu'ils vérifient la capacité des mécanismes de contrôle du processus
d'un producteur de volaille de prévenir les défauts et les bactéries pathogènes. Une
usine pilote visant à tester ces méthodes d'inspection modernisées fonctionne avec
succès à Brampton, en Ontario, depuis septembre 1997. Trois autres projets pilotes sont
prévus en 1998, pour des usines situées à St. Marys, en Ontario, New Minas en
Nouvelle-Écosse et Edmonton en Alberta.
Étiquetage
des aliments causant des allergies et des sensibilités
L'ACIA reçoit de nombreux
rapports d'incidents causés par des réactions allergiques ou des sensibilités
particulières aux aliments produits au pays ou importés. La plupart des réactions
négatives à la nourriture sont causées par les noix d'arachide, les noix, les graines
de sésame, le lait, les oeufs, le poisson, les crustacés, le soya, le blé et les
sulfites. Si ces aliments ou leurs produits dérivés ne sont pas étiquetés ou sont
étiquetés incorrectement ou si des transferts se produisent par inadvertance pendant la
fabrication, les résultats peuvent être désastreux et parfois mortels.
Le 30 mars 1998, l'ACIA a publié une lettre d'information aux fabricants, importateurs et
distributeurs de produits alimentaires et leurs associations sur l'importance de fournir,
sur l'étiquette des aliments communément associés à des réactions allergiques graves,
une description plus détaillée. L'Agence propose des étapes que l'industrie peut suivre
pour prévenir l'inclusion involontaire de tels aliments dans d'autres produits. L'Agence
a également incité le secteur privé à aider les consommateurs à faire des choix
éclairés en matière d'aliments en précisant les ingrédients contenus dans les
espèces végétales utilisées et en gérant les risques associés à des aliments connus
pouvant causer des réactions allergiques graves.
Fruits et légumes frais
En vertu du Règlement sur la délivrance de permis et l'arbitrage sous le régime de la
Loi sur les produits agricoles au Canada, l'ACIA est chargée d'assurer l'exercice de
pratiques commerciales justes et équitables dans le secteur des fruits et légumes frais
au Canada. Au cours de l'exercice 1997-1998, les agents de l'ACIA ont collaboré avec le
secteur des produits frais pour élaborer les principes d'un programme tri-national qui
serait administré par les industries des pays membres de l'ALÉNA, en vue de résoudre
leurs différends commerciaux.
En mars 1998, le Règlement sur la délivrance de permis et l'arbitrage a été amendé
afin d'exempter de l'obligation du permis les affréteurs qui transportent leurs propres
produits, ceux qui achètent des produits dans leur propre province (p. ex. les
coopératives d'agriculteurs) ainsi que les petits courtiers ou les détaillants dont le
chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas 230 000 $. Cela entraînera une diminution du
nombre des permis délivrés, qui passera de 1 400 à 900 au cours de l'exercice
1998-1999.
En collaboration avec le Conseil canadien de l'horticulture (CCH), l'ACIA est en train
d'élaborer un programme d'inspection s'inscrivant dans un cadre d'assurance de la
qualité. En vertu de ce programme, le secteur privé serait chargé de documenter et de
mettre en oeuvre un système d'inspection qui pourrait vérifier que les normes de
qualité et les exigences phytosanitaires de l'Agence sont respectées. On s'attend à ce
que ces nouveaux services d'inspection et de délivrance de certificats soient mis à
l'essai chez les producteurs de pommes de terre et de pommes en 1998-1999.
Fruits et légumes transformés
L'industrie de transformation des fruits et légumes est un volet important de l'industrie
canadienne de transformation des aliments et des boissons. Au cours de l'exercice
1997-1998, l'ACIA a travaillé en collaboration avec Santé Canada, avec les associations
industrielles et les associations de consommateurs à l'élaboration d'un code d'usage
pour le cidre et les jus de fruit non pasteurisés. Ce code vise à éliminer les risques
de contamination par le E.Coli O157:H7. La même année, le Protocole d'entente sur
l'inspection des champignons en saumure importés faisait l'objet d'une mise à jour afin
d'améliorer les procédures de tri appliquées à des fins de ré-emballage aux
cargaisons de champignons en vrac par les usines de transformation canadiennes. Des
travaux de reconnaissance, dans le cadre du HACCP, ont été entrepris dans deux
établissements de jus congelé enregistrés et dans deux établissements de jus
enregistrés en 1997-1998. Les quatre établissements ont fait l'objet, au minimum, d'un
examen préliminaire de leurs programmes de préalables et de leurs plans d'analyse des
risques. Une entreprise d'apiculture a franchi la dernière étape de la procédure de
reconnaissance en fin d'année.
Industrie laitière
Le Comité directeur fédéral-provincial de l'industrie laitière a revu le manuel du
Système d'agrément et d'inspection des établissements laitiers en juillet 1997 pour y
inclure les programmes de préalables. Cette mesure a permis à l'industrie d'exercer un
contrôle plus rigoureux sur ces programmes et de contribuer à la transition vers le
système HACCP. Trois établissements laitiers enregistrés au palier fédéral ont été
reconnus par l'ACIA pour avoir satisfaits aux exigences des systèmes HACCP. Ils sont donc
maintenant admissibles à un mécanisme de vérification du système réglementaire qui
remplacera les inspections traditionnelles.
Sirop d'érable
Le Canada est le plus gros producteur de sirop d'érable du monde. Il exporte pour 102,4
millions de dollars de produits de l'érable. Les exportateurs de sirop d'érable
autorisés peuvent maintenant, sans certificat d'exportation, classer leurs propres
produits en conformité avec les normes fédérales de qualité grâce à deux programmes
mis en oeuvre par l'ACIA le programme d'accréditation de l'Organisation
internationale de normalisation (ISO) et le Système de gestion de la qualité.
Information
sur le rendement pour les aliments et les produits alimentaires
Pour ce qui est de l'objectif visé « contribuer à un approvisionnement sûr en aliments
et à une information exacte sur les produits », l'information sur le rendement pour les
aliments et les produits alimentaires est présentée pour chaque programme (p. ex.
inspection de la viande, inspection du poisson). L'Agence dépense environ les deux tiers
de son budget pour des activités liées aux aliments et aux produits alimentaires.
La responsabilité première du respect des normes et des exigences fédérales repose
entre les mains des producteurs, des transformateurs et des fournisseurs. L'ACIA, par
l'entremise de ses activités d'inspection, aide ces groupes à s'en acquitter. Le
rendement se mesure au niveau de conformité des secteurs réglementés ou au taux de
rejet des inspecteurs de l'Agence ou les deux. En plus de permettre la mesure du rendement
du secteur réglementé, les taux de conformité et de rejet représentent la contribution
de l'ACIA à la sûreté de l'approvisionnement en aliments.
Créée en avril 1997, lAgence canadienne
dinspection des aliments est un modèle dintégration horizontale entre
ministères du gouvernement du Canada. Elle réunit, en effet, tous les services
dinspection des aliments et de mise en quarantaine autrefois dispensés par
Agriculture et Agroalimentaire Canada, Santé Canada, Industrie Canada, et Pêches et
Océans. Jocelyne Bourgon
Greffière du Conseil privé et secrétaire du Cabinet |
L'information sur le rendement est présentée pour la viande, le
poisson et les produits à base de poisson, les oeufs, ainsi que les fruits et les
légumes frais. Des renseignements sont également fournis sur les retraits d'aliments.
Toutefois, en raison d'une pénurie de données sur le rendement des produits laitiers,
des aliments et produits alimentaires vendus au détail, des produits transformés, des
produits à base de miel et de sirop d'érable, le rendement n'est pas signalé dans ces
secteurs jusqu'à nouvel ordre.
Inspection et certification de la
viande
(L'information sur l'inspection de la viande est compilée par année civile plutôt que
par année financière.)
Il existe environ 800 établissements enregistrés au fédéral qui s'occupent de la
transformation, de l'abattage et de l'entreposage de la viande. En 1997, quelque 575
millions d'animaux, y compris la volaille, ont été abattus pour combler les besoins de
consommation. Toutes les carcasses et tous les animaux ont été inspectés par les
inspecteurs ou les vétérinaires de l'ACIA ou les deux, avec un taux de rejet de 0,4 %
pour la viande rouge et d'environ 3 % pour la volaille. La santé médiocre des animaux
est la principale cause de rejet. Les carcasses ou les animaux rejetés par les
inspecteurs de l'ACIA ne peuvent pas servir à l'alimentation humaine.
Toutes les cargaisons de viande et de produits de la viande destinées à l'importation
commerciale sont inspectées par les autorités compétentes du pays d'origine et sujettes
à une seconde inspection à leur entrée au Canada. En 1997, environ 419 000 tonnes de
viande ont été importées au Canada, une augmentation de 12 p. 100 par rapport à 1996
(voir le tableau 5). La viande importée est sujette à une inspection complète ou
partielle de l'ACIA et, en 1997, 1,7 p. 100 par livre (7 000 tonnes) ont été rejetés,
comparativement à 1,4 p. 100 en 1996. La violation des dispositions relatives à
l'étiquetage a constitué le motif de rejet le plus fréquent en 1997. Toute cargaison
rejetée est détruite ou doit sortir du pays.
Tableau 5 -
Importations de viande |
|
1997 |
1996 |
|
Volume (000 kg) |
418 873 |
372 857 |
Taux de rejets par livre (000 kg) |
6 978 (1,7%) |
5 375(1,4%) |
Motifs de rejet par livre (000 kg) |
|
|
|
Étiquetage |
6 018 |
4 522 |
|
Salubrité et Inégrité |
525 |
418 |
|
Dommage causés par le transport/l'emballage |
325 |
237 |
|
Autre |
110 |
198 |
En plus de l'inspection des produits de la viande, l'ACIA fait, sur
place, des inspections d'établissements étrangers qui fournissent de la viande et des
produits de la viande au marché canadien. Pendant l'année 1997, des établissements ont
été inspectés dans quatre pays étrangers.
Pendant cette année, l'ACIA a inspecté environ 984 000 tonnes de viande canadienne
exportée dans plus de 100 pays, une croissance de 16 p. 100 par rapport à l'année
précédente (voir le tableau 6). Grâce à des ententes multilatérales et bilatérales,
cette viande est inspectée pour s'assurer qu'elle respecte les normes de qualité et
d'innocuité en vigueur au Canada et, dans certains cas, les normes imposées par les pays
importateurs. En 1997, 0,11 p. 100 par livre a été renvoyé au Canada, soit par
l'importateur ou par les autorités compétentes du pays importateur, comparativement à
0,14 p. 100 en 1996. Les motifs de rejet sont présentés au tableau 6.
Tableau 6 -
Exportations de viande |
|
1997 |
1996 |
|
Volume (000 kg) |
984 062 |
849 298 |
Taux de rejets par livre (000 kg) |
1 106 (0,11%) |
1 195 (0,14%) |
Motifs de rejet par livre (000 kg) |
|
|
|
Étiquetage |
64 |
110 |
|
Salubrité et Inégrité |
724 |
815 |
|
Dommage causés par le transport/l'emballage |
313 |
207 |
|
Autre |
5 |
63 |
Inspection et
certification du poisson et des produits du poisson
Il existe, au Canada, 1 600 entreprises de transformation disposant de programmes de
gestion de la qualité approuvés (PGQ), dont 1 000 usines de transformation du poisson
enregistrées. Au cours de l'année financière 1997-1998, l'ACIA a mené environ 2 300
vérifications pour s'assurer que les PGQ étaient conformes à la réglementation
fédérale. Les vérificateurs ont conclu que 92 p. 100 des opérations de ces entreprises
se conformaient aux normes de qualité et de salubrité en vigueur. Sur les 8 p. 100 qui
n'ont pas réussi ce test, environ 40 p. 100 se sont ensuite conformés aux normes et,
après une nouvelle vérification de l'ACIA, ont été autorisées à reprendre leur
production. Ces vérifications des PGQ ont nécessité l'inspection de 300 000 tonnes de
poissons et de produits du poisson, dont 99 p. 100 se conformaient à toutes les normes
fédérales de salubrité et de qualité et aux normes connexes. La majorité des rejets
étaient motivés par des problèmes de poids et d'étiquetage.
L'inspection du poisson et des produits du poisson importés repose sur un
échantillonnage au hasard et fondé sur le risque, en tenant compte du profil de
conformité de l'usine ou du pays exportateur et de la nature des processus et des
produits. Pour l'année financière 1997-1998, 283 000 tonnes de poissons et de produits
du poisson ont été importées au Canada, dont 18 000 tonnes ont été inspectées.
Grâce à cette méthode d'échantillonnage fondée sur le risque, qui vise a priori les
produits non conformes, 33 p. 100 des échantillons prélevés ont été rejetés.
L'étiquetage était la principale cause de rejet. Tous les produits rejetés pour des
motifs de santé et de salubrité ont été détruits ou retirés du Canada.
Le Programme de gestion de la qualité (PGQ) appliqué au
poisson est un système de qualité interne qui donne aux entreprises de transformation du
poisson des pouvoirs élargis et leur permet ainsi de garantir que le poisson et les
produits du poisson satisfont à toutes les exigences réglementaires canadiennes. L'ACIA
vérifie le processus daccès au PGQ dans chaque usine de transformation. Le PGQ
pour le poisson est en vigueur depuis 1992; il s'agit du premier programme obligatoire
d'inspection des aliments au monde qui soit fondé sur le lAnalyse des risques et
maîtrise des points critiques (HACCP). |
En 1997-1998, en plus des activités d'inspection directes, six
importateurs absorbant environ 17 p. 100 des importations de poissons et 50 p. 100 des
importations de produits du poisson en conserve ont été autorisés par l'ACIA à
surveiller la conformité de leurs propres produits aux normes canadiennes d'inspection
des aliments sous l'égide des PGQ de l'ACIA destinés aux importateurs.
Pour mesurer
l'efficacité des programmes, Santé Canada a mené des vérifications de la salubrité
des produits alimentaires soumis au Programme d'inspection des importations de poissons de
l'ACIA et au Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques. L'étude du
Programme d'inspection des importations de poissons a amené à conclure qu'il s'agissait
d'un programme « complet et bien structuré, dont l'application a contribué à réduire
les risques de santé et de salubrité associés aux produits du poisson » [traduction].
L'étude du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques a amené à
conclure que, dans le cadre de la pêche côtière, ce programme « contribue à assurer
que les niveaux de toxines dommageables chez les mollusques sont décelés avant la
récolte grâce à la surveillance proactive de nombreux postes d'échantillonnage
disséminés le long de la côte canadienne » [traduction]. L'Agence s'occupe de donner
suite aux recommandations d'amélioration préconisées par les rapports de vérification.
Les rapports et les plans d'action peuvent être obtenus à Santé Canada ou à l'ACIA.
En 1997-1998, l'ACIA a reçu des entreprises et des consommateurs environ 200 plaintes
concernant le poisson ou les produits du poisson. Un tiers de ces plaintes ont donné lieu
à diverses mesures de redressement telles que le retrait volontaire du produit,
l'inspection obligatoire des futures cargaisons de produits similaires et la
sensibilisation des importateurs et des transformateurs au problème.
Inspection
des produits à base d'oeufs en coquille et d'oeufs transformés
L'ACIA dispose de deux programmes distincts d'inspection pour les produits à base d'oeufs
en coquille ou d'oeufs transformés. Au cours de l'année financière 1997-1998, il y
avait 383 établissements de classement des oeufs et 17 établissements de transformation
des oeufs enregistrés auprès de l'ACIA en vertu de la Loi sur les produits agricoles au
Canada. Tous les établissements doivent être enregistrés pour pouvoir utiliser les
appellations fédérales (par exemple : gros, moyens, petits) ou le sceau d'inspection. Le
processus d'enregistrement oblige les candidats à respecter les exigences imposées aux
installations et aux processus ainsi que les normes de salubrité et de qualité des
produits, y compris pour l'emballage et l'étiquetage. La fréquence des inspections est
déterminée en fonction du volume hebdomadaire d'oeufs classés ou du volume de produits
des oeufs fabriqués par l'usine, en plus de la cote attribuée à celle-ci. Certains
échantillons prélevés pour évaluer les produits d'exportation d'origine canadienne ou
étrangère sont déterminés par un plan d'échantillonnage statistique fondé sur le
risque. Cette évaluation comprend l'analyse des échantillons pour la détection de
résidus, d'antibiotiques et de bactéries, ainsi que l'étude d'impartialité des
marchés.
Au cours de l'année financière 1997-1998, 372 certificats d'exportation ont été
délivrés pour les produits à base d'oeufs transformés. Au Canada, les oeufs en
coquille sont rarement exportés. Le processus de certification consiste à certifier que
le produit satisfait aussi bien aux normes du pays importateur qu'à la réglementation
canadienne.
- 400 millions de douzaines d'oeufs ont été classés dans des établissements
enregistrés habilités par l'ACIA à cette fin. Quatre-vingt-dix-sept p. 100 de ces
établissements respectaient les normes de salubrité et de qualité et les règles
d'équité des marchés.
- 42,6 millions de kilos de produits à base d'oeufs ont été fabriqués dans des
établissements de transformation des oeufs enregistrés par l'ACIA. Les inspecteurs de
l'ACIA ont trouvé que 90 p. 100 de ces établissements respectaient toutes les normes
fédérales applicables. Les autres ne respectaient pas les normes de qualité prescrites.
Les oeufs en coquille ou transformés ne peuvent être importés que de pays qui
disposent de spécifications, de normes et dun système d'inspection équivalent à
celui du Canada. Les oeufs en coquille et les produits à base doeufs transformés
importés sont sujets à réinspection complète ou partielle conformément au plan
d'échantillonnage aléatoire de l'ACIA.
- 7,6 millions de douzaines d'oeufs en coquille ont été importées au Canada. Les
résultats de léchantillonnage ont démontré un taux de conformité de 98 p.
100. Ces oeufs peuvent être soit des oeufs en coquille classés destinés à la vente au
détail ou des oeufs destinés à être transformés.
- La conformité de 7,7 millions de kilos de produits importés à base d'oeufs
transformés avec les normes de l'ACIA a été certifiée.
Inspection des fruites et
des légumes frais
Au cours de l'exercice 1997-1998, on a procédé à des prélèvements
déchantillons et à des tests sur plus de 10 000 cargaisons de produits frais
en vue de déceler la présence de résidus chimiques. Les résultats ont révélé un
taux de conformité de 98 p. 100 pour les produits importés et de 99 p. 100
pour les produits nationaux. Cette information sert à lélaboration des plans
d'inspection et des taux d'échantillonnage.
En 1997-1998, les inspecteurs de l'ACIA ont certifié la qualité denviron
16 000 cargaisons de fruits et légumes frais destinés au marché interprovincial ou
au marché de l'exportation, avec un taux de conformité de 99 p. 100. L'exportation
des fruits et des légumes frais a été déréglementée. Toutefois, le gouvernement des
États-Unis a maintenu l'inspection obligatoire des oignons, des tomates cultivées en
pleine terre et des pommes de terre pour s'assurer que ces cultures respectent les normes
d'importation américaines.
La réglementation canadienne prévoit l'inspection obligatoire des pommes, des pommes
de terre, des oignons et des bleuets importés au Canada. Ces inspections sont effectuées
par le personnel de l'ACIA ou par une équipe d'inspection du pays d'origine accréditée
par le Canada. La majorité des importations sont certifiées par des inspecteurs du U.S.
Department of Agriculture. Tous les produits réglementés qui arrivent à un port
canadien sans certificat sont inspectés par le personnel de l'ACIA. Environ
450 cargaisons de fruits et de légumes frais ont été certifiées par l'ACIA comme
satisfaisant aux normes d'importation canadiennes. Cela représente un taux de conformité
de 99 p. 100.
Mécanisme
d'intervention d'urgence et de retrait des aliments insalubres
L'ACIA, Santé Canada, le secteur privé et d'autres paliers de gouvernement
réagissent aux situations qui posent un risque potentiel pour les consommateurs. Traiter
l'incident de manière efficace et efficiente exige une réaction coordonnée, rapide ou
immédiate, qui peut se traduire par un retrait du produit.
Pendant l'exercice 1997-1998, l'Agence a géré 165 situations de retrait de
produits alimentaires. Les aliments retirés des présentoirs tombent généralement dans
l'une ou l'autre des cinq grandes catégories suivantes : 1) la présence, dans un
aliment ou une boisson, d'un ingrédient non déclaré qui peut causer des réactions
allergiques graves chez certaines personnes; 2) la contamination micro-biologique; 3) la
présence de matières étrangères; 4) la contamination (autre que micro-biologique et
chimique); 5) la contamination chimique. Le diagramme 3 montre le pourcentage de
distribution, par catégorie, des retraits gérés par l'ACIA en 1997-1998.
Au cours de l'année, Santé Canada a commencé à évaluer l'efficacité du système
dintervention d'urgence de l'ACIA. Les résultats de cette évaluation devraient
être prêts pour publication dans le prochain rapport annuel.
![](/web/20061212000908im_/http://www.inspection.gc.ca/francais/corpaffr/ar/ar98/reccatf.gif)
Pour de plus amples renseignements sur le retrait daliments, consultez le site
Web de lACIA à ladresse suivante : http://www.cfia-acia.agr.ca
Deux exemples dinterventions d'urgence qui se sont produites cette année à la
suite de problèmes liés à linsalubrité des aliments.
Rappel de grandes quantités
de produits à base de poisson en conserve
En août 1997, un producteur de poisson en conserve a signalé à l'Agence avoir
décelé, au cours dune inspection de routine, que les boîtes avaient un défaut
grave. Ce défaut résultait d'une défectuosité dun appareil de fabrication de
boîtes de conserve qui compromettait l'intégrité du sceau hermétique des boîtes
fabriquées. Le producteur a retiré, de sa propre initiative, plus de 1,8 million de
boîtes défectueuses vendues au Canada et aux États-Unis. Il a ensuite appliqué un plan
d'action correctif comprenant le renforcement de l'inspection des boîtes de conserve et
une surveillance accrue du produit final. L'ACIA a approuvé ce plan et surveillé la
situation de près pour s'assurer que le problème de défectuosité des contenants était
résolu. |
Épidémie d'hépatite A au
Michigan due à la consommation de fraises
En avril 1997, des fraises importées, transformées (tranchées et congelées) et
empaquetées en Californie, dans des contenants pour produits en vrac ont été
soupçonnées d'être la cause d'une épidémie d'hépatite A au Michigan. Une partie du
produit avait été exportée au Canada. L'adoption des mesures d'urgence prévues par la
North American Emergency Food Response a permis à lACIA de tester, à sa
satisfaction, son système dintervention durgence.
L'ACIA, en collaboration avec Santé Canada, la U.S. Food and Drug Administration et
les autorités du California State Health and Welfare, a fait enquête sur l'élimination
du produit qui avait été expédié au Canada. Il a été établi que la plupart des
fraises affectées avaient été utilisées dans de la pâtisserie et ne devaient donc pas
être considérées comme un risque pour la santé puisque le processus de chauffage
détruit efficacement le virus responsable de l'hépatite A. Une petite quantité de
fraises non traitées à la chaleur ont servi de garnitures de toasts ou de desserts dans
quatre cas distincts. Les autorités provinciales et territoriales et les unités de
santé publique ont été prévenues de ces cas et des mesures d'intervention préventive
(sous forme d'injections de globuline immunisantes administrées aux personnes
soupçonnées d'avoir ingéré le produit brut) ont été prises.
Santé Canada a signalé que son personnel n'était pas au courant d'un seul cas
d'hépatite A au Canada que lon puisse attribuer aux fraises congelées et qu'il n'y
avait eu aucune augmentation des cas d'hépatite A déclarés au Canada. |
Programmes d'inspection de la santé des animaux et de la
protection des végétaux
Les programmes dinspection de la santé des animaux et de la protection des
végétaux contribuent à la protection de la faune et de la flore canadiennes en
empêchant l'introduction et la propagation de maladies et de ravageurs réglementés qui
ont de limportance sur le plan de l'économie, de l'environnement ou de la santé
humaine et en délivrant des permis pour les produits biologiques vétérinaires. Le
transport sans cruauté des animaux est également réglementé par le programme
dhygiène vétérinaire de l'ACIA.
Objectif lié à la santé des animaux et à la
protection des végétaux Contribuer au maintien de la santé des animaux et
de la protection des végétaux pour protéger notre fonds de ressources. |
Les précautions prises à l'importation sont destinées à prévenir
l'introduction au Canada de maladies et de ravageurs exotiques. À cette fin, on inspecte,
teste et certifie le bétail, les produits horticoles, forestiers et biologiques ainsi que
dautres denrées alimentaires, avant den autoriser lentrée au Canada.
Ces activités sont menées dans les postes de douane, les ports de mer, les aéroports et
les installations de quarantaine, ainsi que dans le pays d'origine. On mène également
des activités de collecte de renseignements internationaux sur les maladies, on négocie
avec les pays exportateurs les normes de santé pour l'importation et on organise des
exercices de simulation de situations d'urgence régionales et nationales.
Dans le cadre du programme de protection des végétaux, on procède à des
évaluations environnementales avant dautoriser la circulation de végétaux,
d'aliments du bétail et de produits microbiens ayant des caractéristiques nouvelles,
telles que les produits mis au point grâce au génie génétique. Le programme permet
également de vérifier si les aliments destinés au bétail, les engrais commerciaux et
les suppléments utilisés au Canada sont sûrs et efficaces et s'ils sont emballés et
étiquetés selon les normes établies. Il englobe la certification des semences et
l'enregistrement des variétés de plantes de grande culture et il octroie en outre, aux
pépiniéristes, une sorte de brevet ou certificat de protection des obtentions
végétales pour les nouvelles variétés agricoles et horticoles.
Projets
entrepris au cours de l'exercice 1997-1998
En plus des activités
courantes du programme dinspection de la santé des animaux et de la protection des
végétaux, un certain nombre d'importants projets ont été mis sur pied ou se sont
poursuivis pendant l'année financière 1997-1998.
Système dalerte
phytosanitaire
Un projet pilote de détection hâtive des maladies des végétaux a été mis sur pied
en 1997-1998. Ce système, fondé sur des bases de données phytosanitaires, sur une
documentation scientifique, sur une bonne connaissance des ravageurs responsables de la
mise en quarantaine provenant de tous les coins de la planète, permet de prévoir les
invasions de ravageurs et les épidémies qui risquent davoir des retombées
économiques au Canada.
Accréditation
de laboratoires qui ne relèvent pas de l'ACIA
L'Agence a publié la deuxième version de son document-cadre du programme d'agrément
externe (External Accreditation Program Framework). Ce programme facilite l'accréditation
des laboratoires qui ne relèvent pas de l'ACIA et leur permet de procéder à des tests
diagnostiques de routine sur la santé des animaux et la protections des végétaux.
L'augmentation du nombre de laboratoires reconnus a aidé les producteurs canadiens à
tester leurs produits et à réduire les coûts assumés par le contribuable.
En cours d'année, deux programmes d'agrément ont été mis en oeuvre pour les
services diagnostiques suivants :
- dépistage de la flétrissure bactérienne et de divers virus des plants de pommes de
terre dans le cadre des programmes dexportation et de contrôle des maladies (huit
laboratoires accrédités);
- dépistage de Trichinella chez le porc avant lexportation du produit en
Russie (trois laboratoires accrédités).
Le champ des programmes d'agrément en vigueur continue à s'étendre au :
- dépistage de l'anémie infectieuse des équidés chez le cheval (18 laboratoires
accrédités);
- dépistage de la leucose bovine enzootique dans le cadre du Programme de certification
sanitaire des troupeaux (16 laboratoires accrédités);
- dépistage de la brucellose chez les bovins destinés à l'exportation vers les
États-Unis et le Mexique (huit laboratoires accrédités).
Institut canadien des semences
L'Institut canadien des semences (ICS) a été incorporé en 1997 pour administrer le
programme d'assurance de la qualité des semences avec l'aide de l'Association canadienne
du commerce des semences, de lAssociation canadienne des producteurs de semences, de
lAssociation des analystes des semences commerciales du Canada et de l'ACIA.
Organisme sans but lucratif, l'ICS sera officiellement accrédité par l'ACIA en 1998 pour
offrir certains services dans le cadre du programme : évaluation initiale, recommandation
d'accréditation et de vérification subséquente des laboratoires chargés de
lexamen des semences, approbation des conditionneurs, aménagement
dinstallations d'entreposage en vrac, sélection dimportateurs,
dexploitants et de classeurs autorisés. Les producteurs de semences peuvent
continuer à demander leur enregistrement directement auprès de l'ACIA en 1998, mais on
prévoit le transfert à lICS de 1 300 producteurs enregistrés au palier
fédéral pour la fin de 1998 et le transfert des 500 autres établissements en 1999.
L'ACIA continuera à servir dorgane daccréditation pour le programme. La
prestation de ces services par l'ICS reconnaît les pratiques de gestion de la qualité
qui ont cours au sein de l'industrie de production des semences et elle contribuera à
réduire les dépenses gouvernementales.
Information
sur le rendement en matière de santé des animaux et de protection des végétaux
Pour ce qui est de
lobjectif « contribuer à la protection des végétaux et à la santé des animaux
afin de protéger notre fonds de ressources », linformation sur le rendement est
publiée pour les secteurs liés à la protection des végétaux, à la santé des
animaux, aux pommes de terre de semence et aux aliments des animaux. Linformation
sur le rendement pour les semences et les engrais nest pas disponible en ce moment,
mais elle sera incluse dans les prochains rapports annuels. LAgence dépense environ
un tiers de son budget pour des activités liées à la santé des animaux et à la
protection des végétaux.
Santé des animaux
Environ 55 millions d'animaux vivants et d'embryons ont été exportés par le
Canada au cours de l'exercice 1997-1998. L'ACIA fournit des services de certification sur
demande. La valeur monétaire des animaux et des produits animaux destinés à
l'exportation a été évaluée à 1,9 milliard de dollars.
Pour l'année financière 1997-1998, environ 63 millions d'animaux vivants et
650 000 embryons et doses de sperme ont été importés au Canada. L'ACIA a rejeté
moins dun pour cent de ces produits parce quils ne satisfaisaient pas aux
normes canadiennes. Les animaux refusés ont été mis en quarantaine, renvoyés dans leur
pays d'origine ou encore abattus.
Le Canada est membre de lOffice international des épizooties (OIE). La mission
de ce dernier consiste à informer et à conseiller les services vétérinaires de ses
pays membres afin de contribuer à léradication des plus dangereuses maladies
animales, y compris celles qui peuvent être transmises aux humains, et de définir les
normes sanitaires applicables au commerce international. LOIE est lorganisme
de référence mondial en matière de maladies animales, et ses normes servent de
fondement aux politiques de lutte contre les maladies et aux programmes
déradication.
Chaque pays est tenu
de signaler à lOIE la présence sur son territoire de maladies animales en se
fondant sur le Code international de santé des animaux. LACIA fournit de
linformation sur les types suivants de maladies définis par lOIE :
- Liste A - maladies transmissibles qui ont le potentiel de se propager
de façon explosive, indépendamment des frontières nationales, comportent des
conséquences socio-économiques ou sanitaires graves et revêtent une grande importance
pour le commerce international des animaux et des produits animaux. Parmi des exemples de
maladies figurant sur cette liste, mentionnons la fièvre aphteuse et la fièvre
catarrhale. De façon générale, le diagnostic de telles maladies doit être signalé
immédiatement. LOIE publie en outre des rapports dactivité mensuels sur les
maladies de la liste A.
- Liste B - maladies transmissibles que lon considère importantes
sur le plan des conséquences socio-économiques et sanitaires à lintérieur des
pays ou les deux et ont une forte incidence sur le commerce international des animaux et
des produits animaux. Comme exemple de maladies de la liste B, citons la rage et la
tuberculose bovine. Le signalement de ces maladies se fait généralement sur une base
annuelle, à moins que les circonstances ne justifient dalerter de façon plus
immédiate les autres pays membres.
- Autres - maladies que lon considère revêtir une importance
socio-économique ou un intérêt vétérinaire majeur.
LACIA a signalé quau cours de 1997, tous les animaux domestiques au Canada
sont demeurés exempts de lensemble des maladies de la liste A. Bien quon ait
décelé le virus de la maladie de Newcastle chez des cormorans au cours de lété
1997, aucun foyer de cette maladie ne sest manifesté dans les troupeaux de
volaille. Le dernier cas de maladie de la liste A décelé au Canada remonte à 1988, et
il sagissait de la fièvre catarrhale. On compte vingt-deux maladies de la liste B
qui sont déclarables au Canada. Onze dentre elles étaient au coeur de nos
activités de lutte et de surveillance ou les deux en 1997. Les autres nont jamais
été signalées au Canada ou ont été éradiquées. Nous avons également fourni de
linformation sur dautres maladies susceptibles dintéresser lOIE.
Citons comme exemple le rapport sur lanémie infectieuse du saumon en 1997.
Ce système de consignation permet à chaque pays membre de lOIE danalyser
linformation fournie par les divers autres pays et de définir une réaction
appropriée pour réduire la probabilité quune maladie soit introduite au pays par
limportation danimaux ou de produits animaux.
Des rapports annuels sont également soumis à lOIE. On peut consulter des
sommaires des rapports annuels du Canada sur le site Internet de lACIA, à
ladresse : http://www.cfia-acia.agr.ca Pour de
plus amples renseignements sur les rapports des autres pays membres, veuillez vous
reporter à la publication annuelle de lOIE.
Facteurs de production agricole
Pendant l'exercice 1997-1998, 1 238 demandes d'enregistrement daliments des
animaux ont été reçues. Vingt pour cent de ces demandes ne respectaient pas les
critères de sélection de base et ont été rejetées. Au total, 937 produits
(91 p. 100) ont été enregistrés. Le temps moyen de traitement dune demande
d'enregistrement a été de 39 jours. Les exportations daliments des animaux,
de semences et d'engrais canadiens représentent plus de 4 milliards de dollars
annuellement.
Protection des végétaux
Les activités liées à la protection des végétaux de l'ACIA a pour objet de
prévenir l'introduction et la propagation au Canada de ravageurs responsables de la mise
en quarantaine des cultures végétales et sylvicoles, de déceler, de contrôler ou
déradiquer certains ravageurs réglementés qui s'attaquent aux végétaux au
Canada et de certifier les végétaux et les produits des végétaux destinés à la
consommation et à l'exportation. Un programme national de surveillance des ravageurs et
des maladies des végétaux détermine l'étendue et la portée des risques auxquels sont
exposées les cultures agricoles et forestières. La Section de surveillance des
phytoravageurs est chargée de planifier, de coordonner et dadministrer le programme
de sondage et participe directement aux décisions relatives au lancement des sondages et
à leur priorité.
Les sondages sur les ravageurs et les maladies
contribuent aux programmes de différentes façons :
- Linformation recueillie dans le cadre dun sondage permet de rationaliser et
de valider les normes d'importation et assure la crédibilité du certificat
d'exportation. Elle permet de revendiquer labsence de tout ravageur (tel
quelle est définie par la Convention internationale pour la protection des
végétaux) et l'aménagement de zones de quarantaine pour prévenir la propagation au
Canada.
- Les sondages servent à détecter léclosion de populations de ravageurs et
permettent de réagir rapidement aux incursions des ravageurs étrangers.
- Les sondages servent à l'aménagement et à la modification des zones de quarantaine et
des zones non contaminées en précisant les limites géographiques de lhabitat des
populations de ravageurs.
- Les sondages alimentent les connaissances requises pour planifier les programmes de
contrôle et déradication.
- Les sondages mesurent le succès des programmes de contrôle et d'éradication.
|
Les données des sondages ont été analysées pour onze types de
ravageurs et de maladies au cours de l'exercice 1997-1998. Voici quelques exemples des
plus importants sondages qui, sur le plan de la détection, ont amené ladoption de
mesures préventives et de mesure de contrôle :
- Un sondage portant sur Ips typographus un ravageur agressif des forêts
de conifères aux ports dentrée canadiens a permis de découvrir
des échantillons positifs à Montréal. Des mesures déradication et de
redressement, dont le succès a été confirmé lors dun sondage suivant en 1998,
ont été prises sur-le-champ.
- Aucune infestation par la tordeuse orientale du pêcher n'a été décelée en
Colombie-Britannique. La province a pu continuer à justifier ses restrictions sur les
importations et à certifier ses exportations en se réclamant de labsence de
ravageurs.
- L'information extraite des sondages sur le hanneton japonais en Ontario, Québec,
Atlantique Canada et Colombie-Britannique, a été utilisée pour rationaliser les aires
réglementées en Ontario et au Québec et pour appuyer les revendications de
non-contamination des cultures par les ravageurs dans d'autres provinces.
- Les sondages menés en Colombie-Britannique sur les serres commerciales et les
producteurs amateurs ont confirmé les prétentions des pépiniéristes quant à
labsence de toute trace de rouille blanche du chrysanthème.
- Une enquête de détection a été menée en Colombie-Britannique pour que la province
puisse conserver son statut de province exempte de mouche de la pomme. La
Colombie-Britannique est la seule région d'exportation des pommes d'Amérique du Nord
dont les vergers ne soient pas attaqués par ce ravageur.
Une documentation complète sur les activités de sondage et de contrôle du programme
de protection des végétaux est disponible dans la publication annuelle de l'ACIA :
« Bilan concernant les ravageurs et les maladies visés par la quarantaine des
plants au Canada ».
En 1997-1998, l'ACIA a délivré 66 000 certificats phytosanitaires attestant la
présence ou labsence de ravageurs et de maladies des produits végétaux ou
forestiers expédiés d'une province ou d'un pays à l'autre. En ce qui a trait au
rendement de l'Agence, seuls quelques rares cas de rejets dune cargaison par
limportateur ont été signalés en 1997-1998. La valeur annuelle du commerce
canadien des produits agricoles et forestiers est d'environ 32,2 milliards de
dollars.
L'ACIA a inspecté 33 500 hectares appartenant à 900 entreprises
d'exploitation agricole dans tout le Canada et elle a délivré des certificats attestant
de la qualité des plants et de leur état de contamination par les ravageurs et la
maladie. Les plants de pomme de terre, sur plus de 3 000 hectares de terre, ont été
rejetés par l'ACIA parce que le niveau de contamination dépassait les seuils de
tolérance.
Autres services
Le tourisme international
fournit, aux ravageurs et aux maladies, une importante voie d'accès au Canada, à un
niveau de concentration qui peut justifier la mise en quarantaine. Cette source de
propagation est surveillée par lACIA, en collaboration avec Revenu Canada Douanes.
En outre, les chiens de lACIA, entraînés au dépistage, contribuent à la
surveillance des trois principaux aéroports internationaux du Canada. Les vols inspectés
sont choisis d'après un modèle d'évaluation du risque, en se servant de renseignements
historiques et d'information sur les épidémies de ravageurs et de maladies dans les pays
étrangers concernés. Au cours de l'exercice 1997-1998, environ 33 000 articles
interdits importés par des passagers ont été saisis (3 000 grâce aux chiens
détecteurs). Plus de 90 p. 100 des saisies concernaient des objets non déclarés.
La Loi sur la protection des obtentions végétales exige que le ministre
fasse rapport annuellement sur l'administration de la Loi. En vertu de cette loi, l'ACIA
délègue le contrôle de la multiplication et de la vente de matériaux de reproduction
aux phytogénéticiens qui produisent de nouvelles variétés. En 1997, 216 demandes
de protection ont été enregistrées, 132 certificats de protection des obtentions
végétales ont été délivrés et 202 certificats ont été renouvelés. Les revenus
pour 1997 totalisaient 318 000 $.
Accès aux marchés
Objectif lié à laccès aux marchés Faciliter
le commerce des aliments, des animaux et des végétaux ainsi que de leurs produits. |
En plus des activités dinspection des exportations énumérées
ci-dessus, l'ACIA est investie dun mandat important : elle doit négocier les
exigences techniques applicables à la circulation des produits entre les pays et à
l'harmonisation des normes nationales. L'Agence mène ou appuie les négociations ou les
travaux des comités en matière commerciale et elle prête main forte aux jurys de
règlement des différends. L'ACIA peut faciliter le commerce international et
interprovincial dans le cadre de négociations et de consultations avec les gouvernements
étrangers. Ces négociations prennent de plus en plus souvent un caractère
multilatéral. Les spécialistes du commerce de l'Agence collaborent avec leurs
partenaires d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, du ministère des Pêches et des
Océans, de Santé Canada et du ministère des Affaires étrangères et du Commerce
international pour faire progresser les dossiers d'intérêt commun.
Projets
entrepris au cours de lexercice 1997-1998
Un certain nombre de projets importants destinés à favoriser l'accès aux marchés,
ont été mis en oeuvre ou se sont poursuivis au cours de l'année financière 1997-1998.
Processus de gestion de la
frontière
LACIA et RCD collaborent en vue :
- daccélérer le flux transfrontalier des envois et des voyageurs à faible risque;
- de contrôler les envois à risque élevé rendus plus faciles par le nouveau contexte
opérationnel.
|
LACIA a commencé à remanier ses processus de gestion de la
frontière en réaction à lévolution des tendances commerciales, aux accords de
libre-échange et aux nouveaux enjeux frontaliers. Laccent est mis sur
lélaboration et la mise en oeuvre de processus de mainlevée préalable, le
commerce électronique, le transfert dinformation, les plages de service et la
création de centres de services, le partage des locaux et des installations, les
inspections éclairs à la frontière et le ciblage en fonction du risque. Ces initiatives
créent, pour lACIA et Revenu Canada Douanes (RCD), un certain nombre de
possibilités de concertation et de partenariat.
LACIA et RCD collaborent avec divers clients en vue den arriver à une
gestion de la frontière qui maintiendra un bon équilibre entre les objectifs du
contrôle et de la protection et ceux de la facilitation et de la compétitivité. Les
processus dimportation deviendront plus harmonieux, de sorte que les marchandises
pourront être dédouanées en quelques heures plutôt quen quelques jours.
Lamélioration des communications, laccès à linformation et la
transparence des règlements, procédures et processus administratifs de lACIA
garantiront que les importateurs disposent dune information pertinente pour prendre
de bonnes décisions daffaires et pour permettre daccélérer le mouvement des
marchandises en toute quiétude et équité. Léchange de données électroniques,
linformatisation des procédures et les processus intégrés de dédouanement et
dinspection rendront plus rapides et moins coûteuses les opérations
dimportation.
LAgence a mis sur pied des centres de services à limportation au Québec
(Montréal), en Ontario (Toronto) et en Colombie-Britannique (Vancouver) de façon à
servir sa clientèle tous les jours 20 heures sur 24. Ces centres traitent toutes les
demandes dimportation et tous les envois de produits agricoles et agroalimentaires
réglementés qui doivent être signalés à lACIA pour inspection.
On est à mettre au point un Système dimportation automatisé (SIA) pour la
gestion de tous les produits importés que réglemente lACIA. Il sagit
dun système informatisé de soutien des décisions et de gestion de
linformation conçu pour répondre aux besoins en information du personnel
dinspection de lACIA, des inspecteurs de RCD, des courtiers et des
importateurs; il facilitera le respect des exigences de lACIA en matière
dimportation. Le système comporte quatre volets principaux, soit un système de
référence, une interface électronique avec RCD, un système de suivi et des rapports
statistiques. On procède en ce moment à lessai des deux premiers volets. Quant aux
systèmes de suivi et de rapports statistiques, ils en sont au stade de
lélaboration.
Projet du bétail du Nord-Ouest
Le Projet du bétail du Nord-Ouest a été élaboré pour encourager le commerce
réciproque des bovins dengraissement entre le Canada et les États-Unis. Le projet
continue à protéger la réputation de pays producteur danimaux non contaminés du
Canada et à aplanir les obstacles au commerce du bétail en simplifiant les exigences en
matière d'importation et en adoucissant lapplication des normes d'inspection des
deux côtés de la frontière. En octobre 1997, un règlement a été adopté pour
permettre l'importation de bovins dengraissement non testés provenant de certaines
parties des États-Unis et destinées à des parcs dengraissement canadiens
approuvés. Ce règlement, et les conditions d'importation qui en découlent, visaient à
restreindre les déplacements et lutilisation du bétail importé. Néanmoins, ils
imposent un certain nombre de conditions que les producteurs trouvent peu pratiques et
encombrantes, et le nombre danimaux importés dans ces conditions est resté fort
modeste. En consultation avec tous les secteurs touchés de l'industrie, l'Agence a
modifié le règlement pour réduire davantage les restrictions sur limportation du
bétail sans compromettre la santé du cheptel national.
Réseau canadien de santé animale
Les récentes tendances qui se sont manifestées sur les marchés commerciaux exigent,
en vertu des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), que les pays membres
aient une meilleure connaissance de l'état de santé de leur cheptel. Cela a amené la
création du Réseau canadien de santé animale (RCSA), qui établit des liens entre les
partenaires chargés de la surveillance des animaux au Canada, ce qui donnera au Canada
laptitude de détecter et de contrôler les maladies. Le RCSA contribue à une
meilleure description de la santé des animaux à l'échelle nationale et facilite
l'adoption de mesures appropriées au fur et à mesure de la diffusion de l'information
sur les maladies. Les renseignements assemblés par l'entremise du réseau auront aussi
une incidence sur les priorités en matière de recherche et de contrôle de la maladie.
Ententes fédérales-provinciales
LAgence sest efforcée délaborer des ententes
fédérales-provinciales de concert avec ses partenaires provinciaux et territoriaux. Elle
a signé une entente de principe avec lAlberta, un accord général avec
lOntario et un protocole d'entente compréhensif avec le Québec. Ceux-ci
favoriseront une meilleure intégration de la démarche dinspection des aliments. De
surcroît, lélaboration dententes de même type avec les autres provinces et
territoires avance à grands pas.
Programme sur les maladies
animales exotiques
En février 1997, alors quune épidémie de peste porcine atteignait un niveau
critique aux Pays-Bas, l'ACIA a envoyé sur place des vétérinaires canadiens pour
contribuer à la réalisation dun programme d'éradication de la maladie. En plus
d'offrir aux vétérinaires de l'ACIA une expérience pratique de l'éradication des
maladies des animaux exotiques, l'échange a favorisé une attitude conciliante entre les
autorités hollandaises et canadiennes. L'exercice est tenu pour un modèle de
coopération dans la communauté internationale et il pourrait bien donner l'élan à
l'élaboration d'une entente d'aide mutuelle qui profiterait aux deux pays concernés.
Information sur le rendement en
matière d'accès aux marchés
L'information
présentée ci-dessous présente des renseignements sur le rendement en ce qui a trait à
laccès aux marchés qui sont liés au troisième objectif de lAgence :
« Faciliter le commerce des aliments, des animaux et des végétaux ainsi que de
leurs produits ». D'autres renseignements sur le rendement en matière d'inspection et de
quarantaine, dans le domaine du commerce interprovincial et international des aliments,
des animaux, des végétaux et de leurs produits, ont été traités sous les rubriques
correspondant aux deux objectifs précédents.
Négociations multilatérales
L'ACIA, avec d'autres partenaires canadiens, participe aux travaux du Comité sanitaire
et phytosanitaire (SPS) de l'OMC. L'Accord sur l'application de mesures du SPS de
lOMC établit un cadre multilatéral de règles et de disciplines visant à orienter
l'élaboration, l'adoption et la mise en oeuvre de mesures sanitaires et phytosanitaires
permettant à chaque pays de protéger la santé et la sécurité de leur population tout
en minimisant les retombées négatives ou injustifiées de ces mesures sur le commerce
international. Le Comité surveille la mise en oeuvre de l'Accord, facilite les
consultations et les négociations parmi les membres, surveille l'harmonisation,
léquivalence et luniformité des mesures SPS et offre un système de
consignation susceptible dassurer la transparence du processus qui mène à
l'adoption de ces mesures.
En 1997-1998, lACIA a présidé la délégation canadienne aux trois réunions du
Comité sur les mesures SPS de lOMC et à une réunion du Comité SPS de
lALÉNA afin de promouvoir la position du Canada dans les débats relatifs aux
droits et obligations des pays membres et aux problèmes daccès au marché
technique qui entravent les exportations canadiennes. LACIA a également présidé
la délégation canadienne à deux réunions du Groupe de travail sur lapplication
des mesures SPS placé sous légide de la Zone de libre échange des Amériques
(ZLÉA) afin de faire valoir les vues canadiennes sur la structure de négociation des
questions SPS lors des prochaines négociations de la ZLÉA. LACIA a également fait
partie des délégations dépêchées aux audiences du Comité de règlement des
différends de lOMC chargé dexaminer les revendications du Canada.
Voici quelques retombées positives de la participation du Canada au cours de
lexercice 1997-1998 :
- Linterprétation donnée par le Canada aux droits et obligations en vertu de
lAccord sur lapplication des mesures SPS de lOMC a été retenue dans
les rapports du Comité de règlement des différents chargé dexaminer la
contestation, par le Canada, de linterdiction des viandes traitées aux hormones
dans les pays de lUnion européenne et de linterdiction du saumon canadien en
Australie.
- Les principes de négociation et les objectifs SPS avancés par le Canada ont été
incorporés au Programme de travail pour la ZLÉA approuvé par les ministres à San
José, Costa Rica, en mars 1998.
En plus de sa présence
à lOMC, lACIA a présidé la délégation canadienne au SPS de lALÉNA.
Le comité a mis sur pied cinq groupes de travail techniques (GTT) dans les domaines
suivants : santé des animaux; protection des végétaux; produits du bétail, de la
volaille et des oeufs; produits laitiers, fruits, légumes et aliments transformés; et
additifs et contaminants alimentaires. Ces groupes faciliteront laccès aux marchés
pour les trois pays de lALÉNA en contribuant à lharmonisation des normes, à
la reconnaissance des équivalences, à la régionalisation et à lélimination des
irritants commerciaux entre les trois pays.
Négociations
portant sur laccès au marché des biens et services techniques
L'ACIA continue à travailler en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire
Canada et avec le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international pour
pouvoir aborder, de façon plus stratégique, les questions qui concernent l'accès au
marché des biens et services techniques en se fondant sur les droits et obligations
établis aux termes des accords commerciaux. Ce projet porte avant tout sur des produits
prioritaires; il vise les pays qui adoptent des positions stratégiques techniques
et commerciales pour résoudre les questions en suspens, et il contribue à
latteinte des objectifs d'accès aux marchés de l'ACIA. Actuellement, l'ACIA gère
1 500 accords internationaux et protocoles qui régissent l'accès aux marchés et
les formalités pour la certification des exportations.
Voici quelques exemples des réalisations de l'ACIA dans le domaine des négociations
portant sur laccès au marché technique :
- Des Ententes de reconnaissance réciproque (ERR) sont utilisées pour reconnaître
l'équivalence des systèmes d'inspection et de contrôle des produits à base de poisson
importés et exportés au Canada. Une nouvelle ERR négociée par les représentants de
l'ACIA a été signée avec la Thaïlande, reconnaissant l'équivalence des systèmes de
contrôle et d'inspection du poisson des pays signataires. Les années passées, des ERR
ont été négociées avec l'Australie (1993), la Nouvelle-Zélande (1996) et les
États-Unis (crustacés, 1948).
- Le Programme de certification des serres permet aux pépiniéristes de laisser les
plantes de serre qui ne posent pas de risques importants circuler plus librement entre le
Canada et les États-Unis. Ce programme certifie que les plantes de serre destinées à
l'exportation sont exemptes de ravageurs entraînant la mise en quarantaine, pratiquement
exemptes de tout autre ravageur dommageable et conformes aux exigences des pays tiers. Le
nombre de serres certifiées par l'ACIA en vertu du programme est passé de 120 à 210 au
cours de l'année financière 1997-1998.
- L'ACIA a signé des ententes de certification avec les partenaires commerciaux du Canada
dans plusieurs domaines, y compris les expéditions de porcs cuits vers l'Australie, de
viande de porc vers l'Argentine et la Roumanie, de ratites vers la Chine et la Corée et
de porcs vivants vers la Chine.
- L'ACIA a obtenu la reconnaissance du U.S. Department of Agriculture pour le statut du
Canada en tant que pays exempt de brucellose bovine. Depuis novembre 1997, les bovins
canadiens peuvent obtenir une certification dexportation aux États-Unis sans avoir
à subir dinspection pour la brucellose ou la tubercule.
- L'ACIA a résolu une gamme de problèmes liés à laccès aux marchés; cette
intervention a créé de nouveaux débouchés au Nicaragua, en Uruguay, en Argentine et au
Venezuela pour les plants de pommes de terre canadiens, au Brésil et en Israël pour les
pommes, en Taïwan et en Chine pour le blé, en Thaïlande et en Chine pour les fèves de
soja et en Suède pour les aliments granulés.
Élaboration de codes nationaux
Le Système canadien
d'inspection des aliments (SCIA) est une initiative multilatérale à laquelle participent
les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux. Ce système contribue à
l'élaboration de stratégies législatives et de stratégies d'inspection commune en
matière d'innocuité alimentaire. Au cours de l'année écoulée, on a progressé en
proposant des normes nationales et des codes dusage volontaires. Ces accords
normalisent les exigences en matière de santé et de sécurité, réduisent les
barrières commerciales aux produits en éliminant les obstacles matériels et techniques
entre les différents règlements fédéraux et provinciaux et rationalisent la prestation
des services d'inspection. Dans les lignes qui suivent sont présentés quelques-uns des
principaux projets entrepris ou envisagés par le SCIA auxquels lACIA a participé
ou dans lesquels elle a joué un rôle clé :
- Règlement et Code nationaux sur les produits de viande et de volaille
le modèle réglementaire proposé a été soumis à un cycle de consultation et est
actuellement en révision. Les travaux sur le code commenceront à l'automne de 1998. Ils
devraient se terminer en janvier 2000.
- Règlement et Code nationaux pour le secteur de la restauration et de la
distribution daliments au détail la version finale sera prête en 1998.
- Fondement législatif commun pour la salubrité et la qualité des aliments
un document stratégique présentant le projet sera élaboré en 1998.
- Règlements et Code nationaux sur les produits laitiers approuvé par le
SCIA en 1997. Les lignes directrices interprétatives sur le traitement des produits
laitiers doivent être approuvées à l'automne de 1998.
- Code sur lhorticulture comestible un plan de travail
relatif aux codes et règlements, dans le domaine des pratiques hygiéniques pour les
fruits et légumes, les jus non pasteurisés, les pousses et les fruits et légumes
fraîchement coupés, a été élaboré.
Autres renseignements sur le
rendement
Sondage sur le niveau de
satisfaction de l'industrie : Dès le début de 1997, un sondage a été
mené auprès de clients du secteur privé par la région de l'Ontario pour évaluer le
niveau de satisfaction par rapport aux services de production et dinspection
d'aliments. Une échelle en quatre points a été utilisée pour mesurer la
satisfaction : très satisfaisant, assez satisfaisant, assez insatisfaisant et très
insatisfaisant. Le sondage a porté sur les domaines suivants : inspection de
salubrité, sensibilité aux plaintes des consommateurs, classement du produit, inspection
sanitaire, innocuité des aliments, retrait de produits, enregistrement de produits,
étiquetage, réglementation et certification pour l'exportation, inspection des
importations et vérification des établissements. Les résultats indiquent que les gens,
dans une proportion variant entre 46 et 53 p. 100, étaient très satisfaits des
services; dautres, dans une proportion de 39 à 41 p. 100, étaient assez
satisfaits. L'information tirée du sondage peut étayer les futures évaluations du
rendement des activités transférées à l'Agence en avril 1997.
Perspectives d'avenir
La période 1997-1998 en aura été une de transition pour lACIA. Une de
nos priorités clés a été le maintien des niveaux élevés de service jumelé à la
gestion des changements découlant de la mise en commun de lexpertise des employés
de quatre ministères fédéraux distincts.
Une solide assise de ressources humaines a été mise en place et, au cours de la
prochaine année, on sattachera à mettre en oeuvre des politiques, programmes et
services qui aideront lAgence à atteindre son but : disposer dun effectif
qualifié, capable de fournir un service dexcellence.
La mission première de lACIA demeurera de favoriser la production
daliments salubres, laccès aux marchés et la protection des consommateurs.
Nous avons déjà dressé des plans pour la prochaine année et au-delà. Tel qu'il est
indiqué dans le Plan dentreprise 1997-2000 de lagence, lune de ses
grandes priorités demeurera de servir efficacement ses clients par ses programmes
existants ou remaniés. LAgence entend planifier tout changement futur en étroite
concertation avec ses clients.
Le plan dentreprise intégré de lACIA prévoit des progrès dans quatre
domaines particuliers et expose le cadre de gestion du rendement de l'Agence :
Efficacité et Efficience
LAgence élaborera, après consultation de ses partenaires, un plan de
mise oeuvre dun Système dinspection intégré (SII), par secteur de
production. Le SII reposera sur lanalyse des risques et sur des données
scientifiques, favorisera lapplication des principes de lanalyse des risques
et maîtrise des points critiques (HACCP) et intégrera les diverses approches
dinspection en un ensemble commun de règles et de principes.
Un processus dexamen de la législation est en cours de concert avec
lindustrie, les consommateurs, les provinces et les autres partenaires afin
délaborer des recommandations de renouvellement et dactualisation. On
procédera aussi à dautres changements qui ont été recommandés au terme de
lexamen des opérations dans divers domaines, dont le soutien des laboratoires et
des services de quarantaine, ainsi que le soutien et la prestation des programmes.
Dautre part, les consultations se poursuivront sur toutes les initiatives en cours
de lACIA : conception des programmes, exigences réglementaires, normes de
service, possibilités découlant des nouvelles technologies, réduction des coûts,
raffinements des droits de service et nouvelles initiatives.
Accès aux marchés
LACIA dirigera la participation du Canada aux activités relatives aux mesures
sanitaires et phytosanitaires, incluant lexamen triennal du Comité sanitaire et
phytosanitaire de lOrganisation mondiale du commerce. Les positions du Canada seront
élaborées en étroite concertation avec les autres partenaires. La participation de
lACIA à Équipe Canada et à dautres activités de développement du commerce
continuera de déterminer comment elle peut le mieux aider à latteinte des
objectifs du Canada au chapitre de laccès aux marchés. En outre, on mènera à
terme lélaboration dun processus détablissement des priorités et de
plans daction pour létude des questions bilatérales daccès aux
marchés.
Protection des consommateurs
Le Partenariat canadien pour la salubrité des aliments, qui réunit à
lheure actuelle plus de 40 organisations, continuera de travailler à réduire
les toxi-infections alimentaires au Canada en sensibilisant les gens aux bonnes pratiques
de manutention des aliments, en coordonnant et en offrant aux consommateurs des programmes
déducation axés sur la salubrité des aliments. Dans le cadre de la SII, on
renforcera les programmes dimportation visant à assurer la salubrité des aliments.
LACIA prévoit relancer un processus de consultation portant sur son programme
détiquetage. Elle sengage aussi à effectuer une étude exhaustive de sa
politique sur la conformité et sur la mise en application, en mettant laccent sur
lamélioration de limpartialité des marchés. En outre, des mesures seront
prises pour améliorer les communications avec les provinces sur les rappels de produits.
Coopération intergouvernementale
LACIA continuera de travailler à améliorer les partenariats
fédéraux-provinciaux-territoriaux, par lentremise de la désignation croisée des
inspecteurs et la conclusion dententes avec les provinces et les territoires pour la
prestation des services et elle étudiera les possibilités de créer des sociétés. On
examinera et mettra à jour le protocole dentente entre lACIA et les provinces
sur linspection des aliments. Lobjectif est ici de continuer dexplorer
avec les provinces et les territoires les possibilités de mieux intégrer la prestation
des services dinspection. On continuera également dappuyer le Système
canadien dinspection des aliments afin de favoriser lharmonisation des normes
et lintégration des activités dinspection des aliments.
Cadre
de gestion du rendement
Le Plan dentreprise de l'ACIA (voir le site Web : http://www.cfia-acia.agr.ca)
présente le cadre de gestion du rendement de l'Agence. Ce système de planification et de
compte rendu offre une stratégie rationnelle permettant de comprendre les liens entre les
activités de programme et les résultats attendus. En termes pratiques, le cadre fournit
le mécanisme permettant de créer la structure de planification et de compte rendu
(obligation de rendre des comptes) décrite dans la Loi sur l'ACIA
objectifs et stratégies pour atteindre ces objectifs, les partenaires de l'ACIA
participants et le rendement attendu qui doit se concrétiser durant la période de
planification (de 1997 à 2000).
Alors que le Plan dentreprise de l'ACIA présente le cadre de gestion du
rendement général de l'Agence, lélaboration des systèmes de planification et de
compte rendu, pour les divers programmes et niveaux opérationnels de l'Agence, exigera
des efforts considérables. Chaque programme et niveau opérationnel (p. ex. le programme
d'inspection de la viande) a élaboré des buts et des normes de mesure du rendement. Des
systèmes d'information sont élaborés pour collecter les données et faire rapport sur
latteinte des objectifs de rendement. Les systèmes seront mis en oeuvre sur une
période de deux à trois ans. Ce laps de temps est nécessaire pour réagir aux
changements qui se produiront dans les systèmes de gestion des programmes. Ceux-ci
doivent être radicalement modifiés pour tenir compte des problèmes quengendre le
passage à l'an 2000. Au fur et à mesure que ces systèmes d'information seront
élaborés et mis en oeuvre, des renseignements de meilleure qualité permettront de
répondre à lobligation de faire rapport sur le rendement de l'Agence.
Vous trouverez au tableau 7 un exemple de cadre détaillé de gestion du rendement, sur
le plan opérationnel. La poursuite de lélaboration et la mise en oeuvre de ce
cadre renforcera la capacité de l'Agence de planifier et de faire rapport sur son
rendement. Jusqu'à ce que le système soit pleinement mis en oeuvre, des mesures de
rendement provisoires seront élaborées.
Tableau 7
Exemple d'un cadre détaillé de gestion du rendement au niveau opérationnel
Opérations
Objectifs à atteindre :
- Contribuer à un approvisionnement sûr en aliments et à une information exacte sur les
produits.
- Contribuer au maintien de la santé des animaux et de la protection des végétaux pour
protéger notre fonds de ressources.
- Faciliter le commerce des aliments, des animaux et des végétaux ainsi que de leurs
produits.
Résultats attendus |
Stratégies |
Mesures |
Sources |
Les normes de salubrité, de qualité et
d'information sur le processus et sur le produit sont respectées par l'industrie |
Exercer des activités efficaces d'inspection, de
surveillance et de certification selon les normes et les plans de travail établis |
Tendances statistiques de conformité au niveau de
l'usine ou de l'établissement (toutes les normes et exigences, p. ex. santé et
salubrité, commerce, impartialité du marché et qualité) Données sur l'efficacité
concernant la salubrité et linnocuité des aliments et concernant la santé des
animaux et la protection des végétaux |
Bases de données de lAgence (y compris les
résultats de laboratoire pour les contaminants, les résultats de sondage sur les
maladies et les ravageurs et le Système de plaintes du consommateur) Opinions et
commentaires des associations de consommateurs et des intervenants
Rapports de vérification élaborés par la division de la vérification des programmes
de l'Agence et autres fonctions internes d'assurance de la qualité
Évaluation de Santé Canada
Opinions des gestionnaires |
AUDITOR GENERAL OF CANADA |
![](/web/20061212000908im_/http://www.inspection.gc.ca/francais/corpaffr/ar/ar98/aglogo.gif)
|
VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL DU CANADA |
ÉVALUATION PAR LE VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL
de l'information sur le rendement
Objet et étendue
La Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments exige que le
vérificateur général du Canada évalue la justesse et la fiabilité de l'information
sur le rendement que présente le rapport d'activités (ci-après appelé « rapport
annuel ») de l'Agence à l'égard des objectifs établis dans son plan d'entreprise.
La responsabilité du plan d'entreprise et de l'information sur le rendement contenue
dans le rapport annuel incombe à la direction de l'Agence canadienne d'inspection des
aliments (ACIA, ci-après appelée « Agence »). Ma responsabilité, telle qu'elle est
énoncée dans la Loi, consiste à fournir une évaluation de la mesure dans
laquelle l'Agence fait rapport sur son rendement. Pour ce faire, j'ai évalué
l'information à l'égard de critères de justesse et de fiabilité qui ont fait l'objet
d'une discussion avec l'Agence; ces critères sont décrits dans l'annexe à la présente
évaluation. Je n'ai pas évalué et je ne commente pas le rendement actuel de l'Agence.
Je reconnais que l'administration fédérale poursuit présentement ses efforts pour
mettre au point la présentation de rapports sur le rendement et qu'il faudra quelque
temps encore à l'Agence pour préparer un rapport plus complet sur le rendement au regard
de ses objectifs. Par conséquent, j'ai aussi examiné les progrès accomplis par l'Agence
en ce sens. L'obligation faite par la Loi au vérificateur général de fournir
une évaluation de l'information sur le rendement est nouvelle et, pour notre part, nous
faisons aussi notre apprentissage par le biais de cette première évaluation.
Pour chacun de ses objectifs, l'Agence a communiqué, dans son rapport annuel, de
l'information sur son rendement dans des sections distinctes intitulées « Information
sur le rendement », ainsi que dans une autre section intitulée « Autres
renseignements sur le rendement ». Mon évaluation ne touche donc que ces
sections. J'ai cependant examiné tout le rapport pour apprécier sa cohérence avec
l'information sur le rendement communiquée.
L'évaluation générale
Voici quelles sont les principales constatations de mon évaluation.
Le cadre de gestion du rendement constitue un bon point de départ. Le
cadre de gestion du rendement que l'Agence élabore devrait permettre de produire, dans
l'avenir, une information sur le rendement améliorée. L'échéancier de trois ans qui
est envisagé est réaliste mais il exigera des efforts considérables.
Un plus grand accent sur les résultats. L'information sur le
rendement que présente l'Agence est communiquée au regard des objectifs exposés dans le
Plan d'entreprise 1997-2000 plutôt qu'au regard des objectifs exposés
dans le Budget des dépenses de 1997-1998 établi par les ministères parents. Il
s'agit là d'une décision pratique puisqu'elle a permis à l'Agence, à l'occasion de son
premier rapport, de mettre l'accent sur les résultats. À la suite de ce recentrement, la
plus grande partie de l'information qu'a présentée l'Agence porte sur le rendement
qu'elle juge pertinent selon ses objectifs plutôt que sur les seules activités qu'elle a
entreprises.
Un niveau d'exactitude acceptable. Des données fournies par l'Agence
et d'autres éléments probants sont venus étayer adéquatement l'information sur le
rendement que nous avons évaluée. Nous avons aussi constaté que l'information contenue
dans les autres parties du rapport annuel était cohérente avec celle portant sur le
rendement.
L'importance de l'information sur le rendement telle que communiquée n'est pas
toujours évidente. L'Agence travaille dans un domaine complexe et la relation
entre ses activités et les objectifs généraux qu'elle tente d'atteindre n'est pas
évidente. Il faudrait fournir des explications plus claires sur cette relation. Sans de
telles explications, l'importance des activités de l'Agence n'est pas manifeste. De plus,
plusieurs facteurs en jeu et plusieurs acteurs concernés contribuent également à
l'atteinte des objectifs. Le rapport n'analyse pas en profondeur la mesure dans laquelle
l'Agence elle-même produit des résultats positifs quand il s'agit d'atteindre les
objectifs d'ensemble tels que la sécurité de l'approvisionnement en aliments,
l'exactitude de l'étiquetage et le maintien de la santé des animaux et de la protection
des végétaux au Canada.
Absence d'attentes concrètes en matière de rendement. Nous avons
constaté l'absence d'attentes en matière de rendement qui exposent précisément ce que
l'Agence doit réaliser en ce qui a trait à chacun de ses objectifs. Une certaine
comparaison avec les résultats attendus -- comme les niveaux de rendement précis ou les
meilleures pratiques d'autres administrations -- s'avère nécessaire, de même que des
comparaisons dans le temps, pour rendre l'information sur le rendement compréhensible. Je
reconnais qu'il n'existait pas de plan d'entreprise pour l'année visée -- la première
année de fonctionnement de l'Agence -- et que, par conséquent, on n'avait pas
officiellement fixé d'attentes en matière de rendement. Cependant, sans ce type
d'information ou sans autres données comparatives, il est difficile pour le lecteur de
juger de la mesure dans laquelle l'Agence accomplit ses tâches. Je crains que cela soit
aussi une lacune importante du rapport sur le rendement de l'année prochaine puisque les
énoncés de « rendement attendu » qui se trouvent dans l'actuel Plan d'entreprise
sont trop généraux pour constituer en eux-mêmes une base adéquate pour évaluer le
rendement.
On trouve peu d'information sur l'efficacité des inspections de l'Agence.
On ne trouve qu'une information limitée sur le propre rendement de l'Agence dans le
domaine de la vérification de la conformité avec les normes dans les différents
secteurs. L'Agence doit trouver des façons efficaces d'informer le Parlement et le public
de la mesure dans laquelle elle s'acquitte de ses responsabilités en matière
d'inspection ainsi que de la mesure dans laquelle les risques sont contrôlés. En même
temps que l'Agence élabore sa présentation de l'information sur le rendement, elle devra
communiquer les coûts de ses diverses activités par rapport à ses réalisations.
Observations particulières visant les sections d'information sur le rendement
Aliments et produits alimentaires : information sur le rendement
La majeure partie de l'information sur le rendement qu'a communiquée l'Agence porte
sur les taux de rejet et sur les taux de conformité de l'industrie aux normes de
sécurité, d'étiquetage et de qualité. Cette information sur le rendement est
importante. Un exposé plus poussé de la chaîne de production alimentaire et du rôle
que joue l'Agence offrirait un meilleur contexte pour relier ces taux à la sécurité de
l'approvisionnement en aliments et à l'exactitude de l'information sur les produits. De
même, les taux de rejet et de conformité n'ont de sens que si l'on établit une base de
comparaison.
On ne trouve que peu d'information sur l'efficience et l'efficacité des activités
d'inspection de l'Agence pour détecter les cas de non-conformité. Les vérifications
qu'a effectuées Santé Canada du Programme d'inspection des importations du poisson et du
Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques fournissent quelques
informations pertinentes à cet égard. Étant donné l'importance des activités
d'inspection, des moyens supplémentaires pour mesurer cet aspect du rendement, y compris
les constatations résultant des propres vérifications des programmes par l'Agence,
fourniraient un tableau plus complet.
Les mesures d'intervention en cas d'urgence liées à la salubrité des aliments et les
procédures de retrait intéressent tout particulièrement le public. On ne fournit
toutefois, cette année, qu'une information sur le rendement limitée en ces matières. Il
serait utile que l'on ajoute de l'information sur la mesure dans laquelle l'Agence a
géré les retraits d'aliments (par exemple les mesures pertinentes concernant l'étendue
et la rapidité des mesures de retrait) et sur les leçons que l'Agence en a tirées.
Santé des animaux et protection des végétaux : information sur le rendement
L'information sur le rendement en matière de santé animale est pertinente. L'analyse
des activités en matière de protection des végétaux fournit un bon contexte pour
comprendre l'importance des enquêtes phytosanitaires. Il serait utile de fournir de
l'information sur la portée économique, d'un point de vue commercial, du maintien d'un
état sanitaire exempt de ravageurs et de maladies.
De l'information sur les liens entre les épidémies ou les incidences de maladies des
animaux ou des plantes, d'une part, et les importations ou les échanges interprovinciaux
d'animaux et de végétaux, d'autre part, mettrait en contexte les activités de l'Agence
en ce domaine. De même, des renseignements portant sur l'efficience et l'efficacité de
l'inspection des importations pour détecter les cas de non-conformité et sur la portée
du système de surveillance des maladies, accompagnés d'enquêtes phytosanitaires,
aideraient à dresser un tableau plus complet sur le rendement.
Sans certaines données comparatives, il demeure difficile pour le Parlement et le
public de déterminer si le rendement des activités d'homologation des aliments du
bétail et de saisies aéroportuaires a été satisfaisant.
Accès aux marchés : information sur le rendement
L'information sur les réalisations de l'Agence qui figure dans cette section est
pertinente en ce qui a trait à l'objectif de facilitation du commerce. Une analyse de la
mesure dans laquelle le commerce a été ou pourrait être facilité (la portée
économique de la suppression des entraves commerciales, par exemple) fournirait le
contexte nécessaire à l'information qui est présentée.
Conclusion
Tenant compte des exigences auxquelles l'Agence a fait face au cours de sa première
année de fonctionnement, je loue ses efforts pour produire ce premier rapport sur le
rendement. Comme la direction le reconnaît, la présente information sur le rendement est
un début, mais elle est incomplète. Pour permettre au Parlement et au public de
déterminer dans quelle mesure l'Agence atteint ses objectifs, il faut présenter, de
manière concise, plusieurs éléments supplémentaires :
- des attentes claires et concrètes à l'égard du rendement afin d'établir une base de
comparaison;
- de l'information supplémentaire sur le rendement, par exemple sur l'efficience et
l'efficacité de l'Agence dans la conduite de ses activités d'inspection et de
réglementation;
- une présentation plus claire de la façon dont les résultats des activités de
l'Agence contribuent à l'atteinte de ses objectifs;
- de l'information sur les coûts des activités et des réalisations;
- de l'information sur les principaux domaines et sur les grandes questions touchant le
rendement qui n'ont pas été traités cette année.
Le cadre de gestion du rendement que l'Agence élabore actuellement constitue un bon
point de départ en vue de présenter, à l'avenir, une information améliorée sur le
rendement dans un domaine à la fois complexe et difficile. L'Agence devra déployer des
efforts considérables et continus pour mieux communiquer l'information sur son rendement.
![](/web/20061212000908im_/http://www.inspection.gc.ca/english/corpaffr/ar/ar98/general_sig.gif)
Le vérificateur général du Canada
L. Denis Desautels, FCA
Ottawa, Canada
le 1er septembre 1998
ANNEXE
Critères d'évaluation « quant à la justesse et la fiabilité
»
Bureau du vérificateur général du Canada
L'information sur le rendement est juste et fiable si elle permet au Parlement et au
public de juger de la mesure dans laquelle l'Agence atteint ses objectifs, d'une part, et
de demander des comptes de l'Agence, d'autre part. Les critères utilisés pour évaluer
« la justesse et la fiabilité » sont présentés ci-dessous. Ils sont le reflet des
caractéristiques attendues d'une bonne présentation de l'information sur le rendement au
regard des objectifs visés. Cette information doit être :
pertinente |
L'information sur le rendement doit rendre compte de
réalisations concrètes et importantes à l'égard des objectifs.
|
compréhensible |
L'information sur le rendement doit dresser un tableau clair du
rendement, décrivant les repères et le contexte à l'égard desquels il faut comparer
l'information communiquée.
|
attribuable |
L'information sur le rendement doit démontrer de façon
acceptable l'apport des activités du programme ou de l'entité en question aux
réalisations présentées.
|
exacte |
L'information sur le rendement doit refléter adéquatement les
faits communiqués.
|
équilibrée |
L'information sur le rendement doit fournir un tableau
représentatif de tout l'éventail des réalisations.
|
L'utilisation qui est faite des critères s'inspire de la méthode itérative.
Premièrement, et le plus important, l'information est-elle pertinente à l'égard des
objectifs? Deuxièmement, fournit-on, pour l'information pertinente, des données
comparatives de sorte que, à tout le moins, on puisse faire une première évaluation de
l'information sur le rendement communiquée? Troisièmement, la part jouée par les
activités dans l'atteinte de l'objectif (ou des objectifs) est-elle démontrée de façon
adéquate? Quatrièmement, l'information est-elle exacte et équilibrée?
Les travaux dont la présente évaluation fait état ont été réalisés en
conformité avec les politiques et les pratiques du Bureau du vérificateur général du
Canada. Ces politiques et ces pratiques respectent les normes de vérification
recommandées par le Conseil sur la comptabilité et la vérification dans le secteur
public (CCVSP) de l'Institut Canadien des Comptables Agréés. |