Profil statistique de la santé des Premières nations
au Canada
Santé Canada a publié son rapport intitulé Profil
statistique de la santé des Premières nations au Canada
pour l'année 2000. En mettant davantage d'information à la
disposition des professionnels de la santé, des chercheurs,
des dirigeants communautaires et des décideurs, ce rapport contribue à améliorer
la santé des membres des Premières nations. Il contient
des statistiques et des figures détaillées sur une gamme
de sujets reliés à la santé, dont l'hospitalisation,
la santé périnatale, l'espérance de vie et les
maladies transmissibles chez les peuples des Premières nations.
Ce rapport brosse un tableau de l'état de santé des Premières
nations au Canada. Les figures montrent que certains aspects se sont
améliorés; ainsi, l'espérance de vie est plus longue
et les taux de mortalité ont diminué. En revanche, d'autres
aspects nous préoccupent, comme le taux élevé de
tabagisme et l'incidence élevée de blessures.
Conformément à la vision qu'ont les Autochtones du « bien-être » -
celle-ci englobe les aspects physique, social, émotionnel et spirituel
- le rapport contient aussi une section sur les facteurs non médicaux
qui influent sur la santé, comme l'éducation, l'emploi, les
conditions de logement, la qualité de l'eau et le traitement des
eaux usées.
Pour obtenir une copie imprimée du rapport Profil statistique
de la santé des Premières nations au Canada pour l'an
2000, veuillez communiquer
avec la Division de l'information sur la santé et de l'analyse.
Il est important d'inclure votre adresse postale complète dans
votre demande.
Points saillants des statistiques de la santé des Premières
nations
- En 2001, le pourcentage de la population des Premières nations âgée
de moins de 30 ans était de 61,1 % en 2000,
comparativement à 38,8 % pour l'ensemble de la population
canadienne.
- En 2000, l'espérance de vie à la naissance pour
la population indienne inscrite était de 68,9 ans pour les hommes
et de 76,6 ans pour les femmes. Cela représente des écarts
de 7,4 ans et de 5,2 ans, respectivement, avec l'espérance de
vie de l'ensemble des Canadiens.
- En 2000, le taux de natalité chez les Premières
nations était de 23,4 naissances par tranche de 1000 habitants
(plus de deux fois le taux pour l'ensemble du Canada). Toujours chez
les Premières nations, une naissance sur cinq impliquait une
mère adolescente. Par opposition, beaucoup moins de naissances
impliquaient des adolescentes dans l'ensemble du Canada (5,6 %).
- En 2000, le taux de mortalité infantile chez
les Premières nations était de 6,4 décès
pour 1000 naissances (16 % de plus que le taux national qui était
de 5,5 %). Le taux de mortalité infantile chez les Premières
nations n'a jamais cessé de diminuer depuis 1979, date à laquelle
il était de 27,6 décès pour 1000 naissances.
- En 2000, les populations autochtone et canadienne avaient des taux
semblables d'insuffisance de poids à la naissance.
Par contre, près de deux fois plus de nouveau-nés ont été classés
comme ayant un poids élevé chez les Premières
nations que dans l'ensemble du Canada.
- Ensemble, les maladies du système circulatoire (23 %
de tous les décès) et les blessures (22 %) représentent
près de la moitié des décès chez les Autochtones.
Au Canada, les principales causes de décès sont les maladies
du système circulatoire (37 %) et le cancer (27 %).
Les blessures accidentelles et le suicide représentaient environ
6 % de tous les décès chez les Premières
nations du Canada.
- Les principales causes de décès pour
les Autochtones de 44 ans et moins étaient les blessures et
les empoisonnements. Chez les enfants de moins de 10 ans, la cause
de décès la plus fréquente était les accidents.
Pour les Autochtones de 45 ans et plus, les maladies du système
circulatoire étaient la principale cause de décès.
- Le suicide et l'automutilation étaient les
principales causes de décès chez les personnes de 44
ans et moins. En 2000, le suicide représentait 22 % de
tous les décès chez les jeunes (de 10 à 19 ans)
et 16 % de tous les décès chez les jeunes adultes
(de 20 à 44 ans), comparativement à 20,4 % pour
l'ensemble des jeunes Canadiens.
- Les accidents de véhicules motorisés étaient
une importante cause de décès dans tous les groupes d'âge
chez les Autochtones.
- Chez les Premières nations, le nombre d'années
potentielles de vie perdues en raison des blessures était
supérieur à celui de toutes les autres causes de décès
combinées, et presque 3,5 fois plus élevé que
chez l'ensemble des Canadiens.
- En 2000, comparativement à l'ensemble de la population canadienne,
les Premières nations avaient des taux élevés
de coqueluche (2,2 fois plus élevé),
de rubéole (7 fois plus élevé),
de tuberculose (6 fois plus élevé) et
de dysenterie bacillaire (2,1 fois plus élevé).
- Le taux de déclaration de cas de chlamydiose génitale était
presque sept fois plus élevé que celui pour l'ensemble
du pays, tandis que le taux de déclaration d'infection à l'hépatite
C ne correspondait qu'à un tiers du taux national.
- Les taux de couverture vaccinale pour les enfants de
deux ans étaient plus bas chez les Premières nations,
et ce, pour tous les antigènes.
- Les taux d'hospitalisation étaient plus
hauts chez les Autochtones que pour l'ensemble des Canadiens, et ce
pour toutes les causes d'hospitalisation sauf les maladies du système
circulatoire et les cancers. Lorsque le diagnostic était une
maladie respiratoire, un trouble digestif, une blessure ou un empoisonnement,
les taux étaient de deux à trois fois plus élevés
chez les Autochtones que pour l'ensemble de la population du Canada.
- Chez les Premières nations, les maladies respiratoires représentaient
18,8 % (chez les hommes) et 11,6 % (chez les femmes) de tous
les congés d'hôpitaux enregistrés en 1997.
- Toujours chez les Premières nations, les blessures
et les empoisonnements représentaient 17,7 %
(chez les hommes) et 9,3 % (chez les femmes) de l'ensemble des
congés d'hôpitaux enregistrés en 1997.
- En 1997, le pourcentage de fumeurs chez les Autochtones était
de 62 %. Par ailleurs, en 2000, 24 % des Canadiens de 15
ans et plus étaient fumeurs.
- Selon le Recensement du Canada de 2001, les Indiens inscrits vivant
dans les réserves avaient des taux plus bas que ceux de l'ensemble
de la population en ce qui concerne le rendement scolaire,
y compris la réussite des études secondaires, l'admission
aux établissements postsecondaires et l'obtention de diplômes
universitaires.
- En 2000 et en 2001, 55,8 % des foyers situés
dans les réserves étaient considérés comme
adéquats. Il s'agissait d'une augmentation de 12 % par
rapport à 10 ans plus tôt. Les rapports d'Affaires indiennes
et du Nord Canada (AINC) montrent que 15,7 % des domiciles avaient
besoin de réparations majeures et que 5,3 % n'étaient
plus habitables ou avaient été déclarés
non sécuritaires ou impropres à l'habitation.
- En 2000 et en 2001, 98,2 % des domiciles habités par
des Autochtones étaient munis d'un système d'alimentation
en eau adéquat. À cet égard,
60,9 % des foyers pouvaient compter sur un système d'approvisionnement
en eau sous pression.
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