Vers un système de santé de qualité : Défis et stratégies
Rapport sur un atelier tenu à Ottawa
Préparé par : Pamela Thompson INPRO CONSULTING INC.
Co-parrainé par Santé Canada et l'Association médicale canadienne
le 22 juin 1998
ISBN: 0-662-63902-2
Cat. No.: H39-455/1998
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Table des matières
Introduction
Vision d'un système de santé de
qualité
Questions et problèmes à résoudre
dans la progression vers un système de santé de
qualité
Ateliers en petits groupes
Évaluation des ateliers
Conclusion
Annexes
Introduction
L'atelier «Vers un système de santé de
qualité : Défis et stratégies»,
co-parrainé par Santé Canada et l'Association
médicale canadienne, s'est tenu le 22 juin 1998 à
Ottawa. Les participants étaient des représentants
des ministères de la Santé fédéral et
provinciaux, d'organisations non gouvernementales du domaine de la
santé, de groupes de consommateurs, d'associations
professionnelles du domaine de la santé à
l'échelle nationale et provinciale (voir
l'Annexe A
pour la liste des participants).
L'atelier avait pour objectif de permettre aux participants de :
- Définir les éléments consensuels que
devrait comprendre un système de santé de
qualité.
- Identifier les principaux problèmes et questions
liés à la progression vers un système de
santé de qualité.
- Identifier les domaines nécessitant des interventions
prioritaires et de proposer des stratégies pour aller de
l'avant.
Le présent rapport offre un aperçu du contenu et du
déroulement de l'atelier ainsi qu'un compte rendu
détaillé des résultats issus de la rencontre.
Cet atelier participatif a été conçu et
animé avec l'aide de Pam Thompson, de InPro Consulting.
(Voir l'Annexe B
pour l'ordre du jour de l'atelier.) Le rapport est destiné
à être utile aux participants à l'atelier,
à leurs organisations et aux autres intervenants
désirant participer au développement du
système de santé. Nous espérons qu'il fera
progresser la réflexion et le travail sur la question et
suscitera des initiatives de collaboration chez les
différents intervenants.
Accueil des participants et déroulement des
activités
Barbara Ouellet, Directrice, Groupe pour la qualité en
soins de santé, Santé Canada et le Dr Peter Vaughan,
Directeur, Direction des affaires professionnelles,
Association médicale canadienne, ont accueilli les
participants au nom de leurs organisations respectives. Tous deux
ont souligné
l'excellent travail qui a été fait dans le domaine de
la qualité jusqu'à présent et ont mis l'accent
sur l'importance de poursuivre le travail, en
réfléchissant sur les manières dont les divers
groupes représentés pourraient conjuguer leurs
efforts afin de poursuivre le développement du
système de santé canadien. Pour finir, ils ont
enjoint aux membres du groupe de faire preuve d'ouverture et de
créativité et leur ont souhaité une
journée stimulante et productive.
Vision d'un système de santé de qualité
Les participants ont été invités à
nommer, dans le cadre d'une séance de remue-méninges,
les éléments qui, selon leur point de vue respectif,
devraient faire partie intégrante d'un système de
santé de qualité. Le résultat de cette
séance de remue-méninges est présenté
à
l'Annexe C
. Le groupe a fait remarquer qu'un système de santé
canadien de qualité est un système axé sur les
clients, intégré, réceptif, ayant un bon
rapport coût/efficacité et qui est
représentatif du continuum des soins de santé - de la
promotion et de la prévention de la santé aux soins
aigus et à long terme. Il doit permettre à tous les
consommateurs d'avoir accès à un éventail de
services et de professionnels réceptifs de leur choix (y
compris à des professionnels des médecines douces),
sans égard à leur situation géographique ou
culturelle. Le système devrait être fondé sur
une évaluation régulière des besoins des
personnes (comparativement aux désirs) et être
doté d'un mécanisme d'auto-surveillance permettant
une amélioration continue de la qualité ainsi que de
dispositifs de protection garantissant la confidentialité et
la protection des renseignements de santé personnels.
Questions et problèmes à résoudre dans la
progression vers un système de santé de
qualité
Les participants ont été invités à
identifier les questions et les problèmes associés
à la progression vers un système de s
oins de
santé de qualité conformément à la
vision préalablement définie. Les réponses
devaient être formulées sur le modèle «Comment
faire pour que.» ou «Il faudrait que.». La liste des
réponses fournies au cours de la séance de
remue-méninges figure à
l'Annexe D
.
Thèmes
Les participants ont ensuite été invités
à identifier les thèmes centraux
dégagés à partir de la liste de
remue-méninges antérieure. Ils ont été
appelés à établir un ordre de priorités
des thèmes en fonction des critères suivants :
- A1 - Essentiel ou crucial pour l'évolution du
dossier
- A - Très important
- B - Important
- C - Bon à avoir; un luxe
Voici les thèmes regroupés selon leur ordre de
priorité.
A1 :
- Systèmes d'information, données et
évaluation.
- Participation, partenariat et collaboration.
- Vision, objectifs, politiques et mesure à
l'échelle nationale (définition des soins de
santé et du système; choix des fournisseurs et des
patients/consommateurs; exhaustivité et étendue;
leadership fédéral).
- Accès (capacité de recevoir des soins là
où on le veut).
- Définition des droits et des responsabilités.
A :
- Questions financières.
- Enseignement public.
- éducation, formation et permis.
- Questions morales et éthiques (confidentialité
et protection des renseignements personnels).
Il est important de noter que le groupe n'a inclus aucun des
éléments précités dans les groupes B et
C, considérant qu'ils sont tous très importants,
voire essentiels, à l'évolution du dossier.
Ateliers en petits groupes
Les participants ont été divisés en cinq
groupes constitués de manière à assurer un
équilibre entre les divers secteurs et organisations
représentés. Chaque petit groupe, placé sous
la gouverne d'un animateur et d'un rapporteur
expérimentés, avait pour mission de
réfléchir sur un des thèmes du groupe A1
mentionné précédemment.
Après avoir bien défini le thème, les
participants se sont appliqués à élaborer un
ensemble de stratégies et de mesures recommandées, y
compris la définition des intervenant dont il faudrait
solliciter la participation au processus pour avancer sur la voie
d'un système de santé de qualité dans le cadre
du thème précité. Le lecteur trouvera
ci-après un compte rendu du travail de chaque groupe.
GROUPE 1 : Systèmes d'information, données et
évaluation
Ce groupe a souligné le besoin de recueillir davantage
d'information sur la santé en vue d'améliorer le
processus de prise de décision et la qualité à
l'intérieur du système de santé. L'information
relative à la santé devrait entraîner un
élargissement du choix pour le patient/consommateur, une
responsabilisation accrue des professionnels et une clarification
des attentes/résultats. Les participants ont insisté
sur l'importance, ainsi que la difficulté, de colliger des
données qualitatives autant que quantitatives. Par exemple,
ils ont souligné le défi et l'importance de mesurer
les aspects qualitatifs des soins, des résultats, de la
fonctionnalité, de la réduction de la douleur et de
la satisfaction des patients. On a mis l'accent sur l'importance
d'acheminer l'information pertinente aux décideurs et
d'élargir le type d'information recueillie au-delà
des simples données administratives afin d'obtenir un
tableau plus détaillé de la situation. On a
noté que l'évaluation dépend de la perspective
de l'évaluateur. Il est important de faire le lien
entre l'information colligée et l'analyse et de veiller
à ce qu'elle soit communiquée aux bonnes personnes et
effectivement utilisée en vue d'améliorer le
système, selon ce qui est illustré dans la figure 1
ci-dessous.
Figure 1
Il existe un besoin d'évaluation à tous les
niveaux, que ce soit le niveau macroscopique (aux échelons
fédéral, provincial, régional et
communautaire), mésoscopique (au sein des organisations, des
établissements et des institutions) et microscopique (au
niveau des professionnels de la santé, des autres
fournisseurs et des utilisateurs des soins de santé). Il
faudra recueillir des données longitudinales à long
terme, les évaluer et les analyser, puis coordonner
l'information obtenue au niveau national, la rendre disponible et
la communiquer à tous les intervenants.
Il faudra se pencher sur le rôle des secteurs public et
privé dans ce domaine. La question se pose de
déterminer à qui incombera la responsabilité
de l'évaluation du système. Le groupe estime qu'il
est hautement souhaitable de confier cette tâche à un
ou plusieurs évaluateurs externes fiables, objectifs et
impartiaux et que l'évaluation soit financée
conjointement par les secteurs public et privé.
On a soulevé les questions de la protection de la vie
privée et de la confidentialité de l'information de
santé et du rôle du leadership national en la
matière. La cueillette des données devra être
motivée par un besoin d'utilisation; les données ne
devront pas être recueillies sans justification, mais devront
être analysées et diffusées selon une
modalité déterminée en fonction de l'auditoire
cible. Il faudra en outre sensibiliser les personnes au sujet de la
valeur de la collecte et de l'analyse des données, processus
dont les retombées sont éminemment lointaines.
MESURES PROPOSÉES :
SYSTÉMES D'INFORMATION, DONNÉES ET
ÉVALUATION
MESURES/STRATÉGIES
PROPOSÉES
|
PARTICIPANTS
|
- Créer un institut ou un réseau national
de santé de la population ayant pour mission
d'analyser les données, de tirer des conclusions
et de faire des recommandations en conséquence.
|
- Faire appel à
; l'Institut canadien d'information
sur la santé (ICIS), à Statistique
Canada et à des organisations provinciales telles
que l'Institute for Clinical
Evaluative Sciences (ICES). La structure
administrative devrait inclure des fournisseurs, des
consommateurs, des patients, des ONG, des groupes sans
but lucratif, des organismes de recherche et des
autorités régionales de la santé.
|
- Effectuer un sondage national sur les médecines
parallèles.
|
|
- Rendre l'information disponible aux fournisseurs, aux
patients, aux consommateurs et aux décideurs.
|
- ICIS, Statistique Canada, ICES, fournisseurs,
consommateurs, ONG, groupes sans but lucratif, organismes
de recherche et autorités régionales de
santé.
|
- Effectuer des recherches sur les méthodes
parallèles de soins de la santé
(l'hypothèse étant qu'elles ont un meilleur
rapport coût/efficacité) : 1) recherche sur
l'efficacité; 2) information de la population.
|
|
- élaborer des stratégies pour la
création de normes concernant les dossiers des
patients et les systèmes d'information et
d'infrastructure de la santé.
|
- ICIS, Statistique Canada, ICES, fournisseurs,
consommateurs, ONG, groupes sans but lucratif, organismes
de recherche et autorités régionales de
santé.
|
- Adopter une législation nationale sur la
confidentialité.
|
|
- Construire un site Web qui offre un accès
convivial et en temps réel à de
l'information et à des données pertinentes
au public, aux fournisseurs de soins de santé, aux
chercheurs et aux décideurs.
|
|
- Déterminer quelles stratégies sont plus
efficaces pour la diffusion et l'utilisation des
données et de l'information.
|
|
GROUPE 2 : Participation, partenariat et collaboration
Le groupe a souligné le besoin d'une participation
élargie au développement d'un système de
santé de qualité et la nécessité
d'établir des objectifs clairs et d'adopter un processus
axé sur la transparence (sans objectifs cachés) et,
si possible, dépolitisé.
On a insisté sur l'importance de développer quelques
principes directeurs qui soutiennent tout processus de consultation
sur le système de santé. Les principes suivants
pourraient être adoptés :
- étant donné que les consommateurs n'auront pas
tous les mêmes attentes, le système doit
être souple.
- La consultation doit se fonder sur la base de données
objectives.
MESURES PROPOSÉES :
PARTICIPATION, PARENARIAT ET COLLABORATION
MESURES/STRATÉGIES
PROPOSÉES
|
PARTICIPANTS
|
- Tenir une consultation publique sur les éléments
fondamentaux
qu'il importe d'inclure dans un système public de
soins de la santé.
|
- Agence impartiale ou association optimale
d'agences.
|
- Décider qui devrait mener la consultation et auprès
de qui.
|
- Des «super-champions» à déterminer.
|
- Définir le processus de collaboration, y compris les
obstacles à ce processus.
|
- Des «champions» (c.-à-d. influenceurs qui
adoptent une cause donnée et en font une promotion
énergique
au sein de leur zone d'influence).
|
- Recueillir de l'information au moyen de méthodes
innovatrices
: groupes de réflexion, votes, sondages, Internet,
organisation
non traditionnelles, assemblées locales.
|
|
GROUPE 3 : Vision, objectifs, politique et
mesures à l'échelon national
Le groupe a reconnu d'emblée l'existence d'un certain nombre de
documents rédigés par certaines provinces et groupes qui se sont
penchés sur la question de la vision d'un système de soins de
santé,
mais a souligné la nécessité d'élaborer une vision nationale sur
la base d'une participation élargie. Un processus de consultation
et de dégagement d'un consensus devrait être adopté, au cours
duquel
la population canadienne et divers groupes seraient invités à
formuler
leurs attentes concernant l'amélioration du système de soins de
santé et la structure de prestation des services de santé. La
nouvelle
vision devrait refléter les perspectives de toutes les
parties.
Le groupe a fait valoir que la nouvelle vision devrait aller
au-delà de
la Loi canadienne sur la santé et des services assurés
pour inclure les soins à domicile, l'assurance-médicaments et les
soins à long terme, divers services de prévention et de promotion
de la santé ainsi qu'une vaste gamme de fournisseurs. Elle
devrait également
tenir compte du développement des médecines parallèles.
Les membres du groupe ont souligné le défi que représente le fait
d'élaborer une vision nationale qui englobe les niveaux
provinciaux
et régionaux, dans le cadre d'une approche axée sur les résultats
concrets qui aille au-delà des concepts. Ils ont fait valoir que
les guerres de territoire rendent plus difficile la mise en
application
des visions. Une fois la vision définie, il faudra mettre en
application
les aspects importants de la vision, ce qui implique une
définition
claire des rôles et des responsabilités aux niveaux fédéral,
provincial et local. En outre, les indicateurs et les données
devraient être
liés au financement (p. ex. fonds basé sur la population en
Saskatchewan).
Le groupe a recommandé l'élaboration d'un ensemble de normes
nationales
et d'un certain nombre d'indicateurs de performance (plutôt
que des indicateurs de résultats) sur la base desquels un système
de vérification de la performance pourrait permettre d'évaluer
aussi bien la totalité du système que certains secteurs ou
programmes
particuliers tels que les taux de mortalité et de morbidité, les
temps d'attente et la satisfaction des patients. Les membres du
groupe ont conclu qu'il faudra établir des objectifs à court, à
moyen
et à long terme et définir les responsabilités et les échéances,
tout en dotant le système de mesures incitatives.
On a abordé la question de l'abordabilité, à savoir quelle est
la capacité de payer des pouvoirs publics et qui en prendra la
décision. L'avis de la population sera important dans la prise
de cette décision.
Il sera nécessaire de définir des services de base* et des
services
exhaustifs** en mettant au point un processus permettant de faire
cette distinction {basé sur des *données objectives; devra
comprendre
des projets pilotes; transparence; abordabilité;
**responsabilité}.
MESURES PROPOSÉES : VISION, OBJECTIFS, POLITIQUE ET MESURE
à L'ÉCHELLE
NATIONALE
MESURES/STRATÉGIES
PROPOSÉES
|
PARTICIPANTS
|
- Mener une consultation élargie afin d'élaborer une
vision
nationale du système de santé.
|
- Gouvernements fédéral et provinciaux.
- Consommateurs.
- Fournisseurs de services en soins de santé.
- Experts en santé et en systèmes d'information.
- Organisations clés à l'échelle nationale.
|
- Créer un ensemble d'indicateurs de performance nationaux
pour aider à mettre la vision en application.
|
- Gouvernements fédéral et provinciaux.
- Fournisseurs de services en soins de santé.
|
- Sensibiliser le public et donner aux patients la
capacité de
participer aux indicateurs de performance.
- Mener des études pilotes et d'évaluation.
|
|
- Mettre en place un processus d'accréditation pour le
système de santé qui se présente sous forme d'indicateurs
accessibles pour le public.
|
|
GROUPE 4 : Accès
Le groupe a défini l'accès comme étant la facilité avec laquelle
les clients ou la collectivité peuvent obtenir les services
demandés ou désirés dans le contexte le plus favorable et dans un
délai
raisonnable. Il faut noter que le sens du terme facilité
est susceptible de varier selon les personnes et les groupes
concernés, qu'il existe des programmes qui restreignent l'accès et
qu'il est
important d'effectuer une évaluation des besoins au sein des
divers groupes de population. On a fait valoir que pour certains
clients,
l'accès n'est pas toujours facile; l'accès peut donc constituer
un problème. Il doit par ailleurs exister un équilibre entre les
services demandés et les services nécessaires.
Pour mieux cerner la notion d'accès, on a tenté de répondre aux
questions suivantes : qui a besoin d'avoir accès aux soins de
santé,
l'accès à quoi, pourquoi, comment et quand. Les réponses à ces
questions directrices apparaissent ci-dessous.
Qui : Tous les secteurs de
la population : diversité géographique, personnes
défavorisées/handicapées
(personnes vivant sous le seuil de la pauvreté), personnes bien
portantes, divers groupes ethno-culturels, groupes incluant
plusieurs
générations.
Quoi : Il s'agit d'un système (tous
les secteurs et les intervenants clés) composé des éléments
suivants :
- les services hospitaliers et médicaux;
- les services dans la collectivité (p. ex. santé publique,
services communautaires);
- les services non assurés;
- d'autres services concernant le bien-être.
Pourquoi : Parce que cela est prévu
par la Loi canadienne sur la santé; parce que cela constitue une
exigence éthique et morale; parce que cela est équitable; pour
offrir le choix; pour prévenir la maladie et les blessures; par
conséquent, cela est rentable. L'accès est important :
- pour le maintien de la santé;
- pour le rétablissement de la santé.
Comment : Divers cadres et types de
services (p. ex. soins de santé primaires, soins en établissement,
soins de médecines douces, système de santé communautaire).
Quand : Lorsque cela est nécessaire;
l'interprétation médicale des besoins des patients n'est souvent
pas précise et ne devrait pas constituer le seul critère
d'évaluation
(p. ex. cas de la santé mentale); rapidité de l'identification
et de l'intervention; prévention et promotion (avant que la
maladie
ou les blessures ne surviennent); facilité d'accès.
Les membres du groupe s'entendent pour dire que le terme d'accès
fait référence à la facilité de bénéficier du service approprié
dans
un délai optimal, mais PAS sur demande ni à n'importe quel
coût.
CE QUE L'ACCES VEUT DIRE ET CE QU'IL NE VEUT PAS
DIRE
Ne veut pas dire
|
Veut dire
|
- à n'importe quel coût.
- Sur demande.
- Avantageux pour une partie de la population.
- Limité par des considérations législatives.
|
- Facilité d'accès aux services appropriés et à temps.
- Services non offerts à ceux qui n'en ont pas
besoin.
- Assorti d'un éventail d'options permettant au demandeur
d'avoir le choix.
- Capacité de reconnaître le rôle de tous
les secteurs du système.
- Pratique.
|
MESURES PROPOSÉES : ACCES
MESURES/STRATÉGIES
PROPOSÉES
|
PARTICIPANTS
|
- Élaborer un plan de ressources humaines pour fournir
des services de santé appropriés (c.-à-d. services
disponibles dans un délai raisonable).
|
- Planificateurs, décideurs, bailleurs de fonds,
fournisseurs de soins de santé.
|
- Assurer l'accès physique des établissements aux
personnes
handicapées.
|
- Planificateurs, décideurs, bailleurs de fonds,
fournisseurs
de soins de santé.
|
- Éliminer les barrières d'attitude (de la part des
fournisseurs)
par rapport aux personnes handicapées et à d'autres
groupes défavorisés.
|
- Fournisseurs, professionnels de la santé, éducateurs.
|
- Décourager l'accès lorsque celui-ci n'est pas
nécessaire
en sensibilisant le public sur l'utilisation des services
et l'importance de la prévention.
|
- Planificateurs, professionnels de la santé, décideurs.
|
- Rendre le système culturellement accessible (c.-à-d.
réduire les barrières linguistiques).
|
- Planificateurs, décideurs, groupes ethno-culturels.
|
GROUPE 5 : Définition des droits et des
responsabilités
Les membres du groupe ont remarqué qu'il est important de bien
définir qui est responsable de quoi à l'intérieur du système de
la santé. Les fournisseurs, les patients, les collectivités et
les gouvernements ont chacun leurs responsabilités propres. Le
groupe croit que certains patients tirent profit des failles du
système actuel, au sein duquel les responsabilités de chacun ne
sont pas toujours clairement définies et les divers services et
fournisseurs ne sont pas suffisamment bien intégrés. On croit
qu'il faudra changer la philosophie actuelle du système de santé
afin que la responsabilité ne soit plus axée sur les praticiens,
mais
sur les clients. La complexité actuelle du système fait en sorte
que les responsabilités sont diluées. C'est pourquoi il faudra
assurer une surveillance du système et publier régulièrement des
rapports sur l'état du système dans un langage accessible à tous.
La figure 2 ci-dessous illustre les trois principaux aspects d'un
système de responsabilité axé sur le client.
Figure 2
MESURES PROPOSÉES : DÉFINITION DES DROITS ET DES
RESPONSABILITÉS
MESURES/STRATÉGIES
PROPOSÉES
|
PARTICIPANTS
|
- Créer une fiche de rendement nationale qui puisse
s'appliquer aux niveaux régional, provincial et
national.
|
- Utiliser les ressources et l'information existante au
niveau provincial ou créer un organisme à un autre
niveau.
|
- Nommer un vérificateur indépendant (indépendant du
gouvernement)
qui assure un leadership dans le développement des
critères
sur lesquels se fonderait un ensemble d'indicateurs pour
la surveillance du système de santé.
|
- Nommé par des autorités législatives fédérales et
provinciales.
|
- Créer un ensemble d'indicateurs servant à la
surveillance
du système de santé.
|
- Création des indicateurs par un groupe d'experts, puis
validation par le public dans le cadre d'un processus de
consultation.
|
- Informer le public sur les indicateurs.
- Faire une évaluation régulière du système de santé et
s'assurer que les changements soient faits sur la base
des conclusions de l'évaluation.
|
- Tous les paliers de gouvernement et organisations non
gouvernementales existantes participant à l'évaluation.
|
Ensemble vers les prochaines étapes
à la suite des présentations faites par chacun des petits
groupes, on a tenu une séance plénière au cours de laquelle les
participants ont été invités à identifier les mesures coopératives
qui pourraient être entreprises dans la prochaine année afin de
faire avancer le dossier. La liste ci-dessous fait état des
mesures
collectives proposées par le groupe, avec leurs responsabilités
et leur échéancier respectif.
Mesure
|
Responsabilité
|
Échéancier
|
- Rechercher les modèles (p. ex. processus de consultation
et évaluations participatives) qui sont efficaces dans
un contexte d'intervenants multiples (modèles déjà
évalués,
de préférence). Le résultat doit être pratique
plutôt
que théorique.
|
Financement par les gouvernements fédéral et provinciaux,
mais faire un appel élargi.
|
D'ici les 12 prochains mois, c.-à-d. d'ici le 30
juin 1999.
|
- Élargir le mandat de l'ICIS pour y inclure un institut
ou réseau national de santé de la population incorporant
la capacité de Statistique Canada, des centres provinciaux
de recherche sur la santé (p. ex. ICES) qui sont autonomes
par rapport au gouvernement.
|
Autorité gouvernante, avec financement par les
gouvernements
fédéral, provinciaux et territoriaux.
|
D'ici les 12 prochains mois.
|
- Élaborer un processus d'accord sur des normes nationales
en matière d'architecture des données (caractéristiques
du matériel et du logiciel informatiques).
|
Gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et
fournisseurs de données (hôpitaux, associations
professionnelles nationales en santé, firmes de matériel et
de logiciels informatiques).
|
D'ici les 12 prochains mois.
|
- Examiner s'il existe une demande pour les fiches de
rendement
(c.-à-d. d'où les demandes proviennent et si elles
seront nécessaires à l'avenir. Créer un groupe de
réflexion
qui décide de la pertinence des fiches de rendement, des
modalités d'application et des éléments à y inclure).
|
CCASS, Santé Canada.
|
D'ici les 12 prochains mois.
|
- Prendre appui sur les données existantes concernant les
attentes des Canadiens et les valeurs d'un système de
santé public
(p. ex. ce que le système devrait inclure et de quoi il
devrait être responsable). Le processus devra être
transparent et objectif.
|
Financé par le gouvernement, mais relevant d'un Conseil
objectif.
|
D'ici les 12 prochains mois.
|
- Mettre en place des processus pour :
i) Fixer des objectifs nationaux en matière de
santé
ii) Édicter des normes nationales pour les soins
de santé
iii) Évaluer les temps d'attente dans les
programmes
clés
* (services d'urgences et de soins à long terme)
* points stratégiques du système; pas tous.
|
- Santé Canada avec une participation élargie.
- Santé Canada de concert avec les provinces.
- Gouvernements provinciaux; Santé Canada assumera la
coordination et les régions, les cliniciens et les groupes
de consommateurs y contribueront.
|
à terminer d'ici juin 1999.
Processus en place dans les 12 prochains mois.
Processus en place dans les 12 prochains mois.
|
- Élaborer des stratégies pour le partage de l'information
(ce que nous savons) parmi les intervenants des soins de
santé au Canada.
|
Tous les groupes ayant participé à l'atelier
d'aujourd'hui.
|
D'ici les 12 prochains mois.
|
- Chercher de nouvelles modalités de partage de
l'information
pour faire en sorte que tout le monde soit sur la même
longueur d'onde (p. ex. projets de synthèse sur la
recherche
effectués à la demande de Santé Canada) avec les
consommateurs,
les fournisseurs, les agences de collecte de données, les
gouvernements (p. ex. souligner et mettre en valeur
certains éléments
d'information importants et existants).
|
|
D'ici les 12 prochains mois.
|
- Identifier les brèches dans la prestation de services
de soins de santé et l'information de qualité pour :
- Les populations rurales/éloignées (se baser sur les
travaux à l'échelle
régionale sur l'évaluation des besoins en soins de santé;
Manitoba);
|
Société des médecins en pratique rurale du Canada.
|
D'ici les 12 prochains mois pour TOUS les éléments
ci-dessous.
|
- Les groupes défavorisés, handicapés;
- Les populations multiculturelles;
- Les populations autochtones.
|
Groupes communautaires (p. ex. Centre d'aide et de
défense
juridique pour les handicapés, Conseil des Canadiens avec
Déficiences).
Conseil canadien de la santé multiculturelle.
Assemblée des
infirmières et infirmiers autochtones du Canada,
Assemblée des Premières Nations, organisations des
femmes, centres de ressources communautaires.
|
|
Évaluation des ateliers
Les membres du groupe ont été invités à évaluer les ateliers et
à donner
leurs commentaires au cours d'une séance plénière.
Points favorables
|
Problèmes
|
Suggestions pour l'avenir
|
- Occasion de rencontrer des personnes venant d'horizons
et d'endroits différents (confirmation et rehaussement
de la confiance dans ce domaine).
- Analyse des questions.
- Niveau d'énergie de l'animateur.
|
- Absence de contribution à la compréhension de la
complexité et
de la profondeur des problèmes.
- Difficulté d'assigner des responsabilités pour les
différents
problèmes soulevés.
|
- Possibilité d'un autre atelier dans un an pour faire
avancer le dossier.
- Faire participer l'industrie au débat.
- Rehausser la puissance analytique de l'approche pour
pouvoir traiter des questions de plus petite envergure
plus en profondeur.
|
Conclusion
Le Dr Peter Vaughan et Barbara Ouellet ont remercié les membres
du groupe pour leur participation et ont manifesté leur optimisme
à la
suite de la rencontre. Ils ont annoncé que le rapport de l'atelier
serait distribué aux participants à la fin août ou au début
septembre. Pour finir, ils ont encouragé les participants à
échanger
sur le document avec leurs collègues et ont dit espérer pouvoir
poursuivre bientôt la discussion et la collaboration sur
un certain nombre d'activités et de suggestions mises de l'avant
au cours de cette rencontre.
Annexes
Annexe A : Liste des participants
Mme Margaret Munro
Fédération des instituts féminins du Canada
18, Catherwood Court
Kanata (Ontario) K2K 2K1
Tél. : (613) 591-5590)
|
M. Leroy Fevang
Directeur exécutif
Association des pharmaciens du Canada
1785, promenade Alta Vista
Ottawa (Ontario) K1G 3Y6
Tél. : (613) 523-7877
|
Dr Catherine
Younger-Lewis
Fédération des femmes médecins du Canada
283, rue King
Almonte (Ontario) K0A 1A0
Tél. : (613) 256-2738
|
Mme Elma G. Heidemann
Directrice exécutive
Conseil canadien d'agrément des établissements de santé
1730, boul. St-Laurent, Bureau 430
Ottawa (Ontario) K1G 5L1
Tél. : (613) 737-3806
|
M. K.P. Aujlay
Directeur exécutif
Conseil canadien de la santé multiculturelle
Chalmer's Lodge Personal Care
1450 West 12th Avenue
Vancouver (Colombie-Britannique) V6H 1M9
Tél. : (604) 731-3178
|
Mme Nancy Quattrocchi
Directrice
Administration et Finance
Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la
du Canada santé
Évaluation des technologies de la santé
110-955, croissant Green Valley
Ottawa (Ontario) K2C 3V4
Tél. : (613) 226-2553
|
Mme Sandra MacDonald-Rencz
Directrice
Div. des politiques, de la réglementation et de la recherche
Association des infirmières et infirmiers du Canada
50 Driveway
Ottawa (Ontario) K2P 1E2
Tél. : (613) 237-2133
|
Mme Marlene Ghattas Directrice, Soins
infirmiers
Association canadienne des soins de santé
3045, route Baseline
Nepean (Ontario) K2H 8P4
Tél. : (613) 721-4700, poste 2915
|
Dr Taylor Alexander
Président et Chef de la direction
Association canadienne des soins et services
communautaires
45, rue Rideau, Bureau 701
Ottawa (Ontario) K1N 5W8
Tél. : (613) 241-7510
|
M. Denis Jeans
a/s de M. Denis Morrice
Président
La Société d'Arthrite
393, avenue University, Bureau 1700
Toronto (Ontario) M5G 1E6
Tél. : (416) 979-7228
|
Mme Bonnie Pape
Association canadienne pour la santé mentale
2160, rue Yonge
Toronto (Ontario) M4S 2Z3
Tél. : (416) 484-7750
|
Mme Lynn Baker
Conseillère
Standards, Monitoring and Program Evaluation
Manitoba Health
Room 402A - 800 Portage Avenue
Winnipeg (Manitoba) R3G 0N4
Tél. : (204) 945-3997
|
Dr Barbara Whylie
Directrice
Affaires médicales et contrôle du cancer
Institut national du cancer du Canada
10, rue Alcorn, Bureau 200
Toronto (Ontario) M4V 3B1
Tél. : (416) 961-7223
|
Mme Louise Ogilvie
Directrice
Gestion de l'information et normes
Institut canadien d'information sur la santé
377, rue Dalhousie, Bureau 200
Ottawa (Ontario) K1N 9N8
Tél. : (613) 241-7860, poste 4014
|
Mme Kathleen Connors
Vice-Présidente
Congrès du Travail du Canada
2841, promenade Riverside
Ottawa (Ontario) K1V 8X 7
Tél. : (613) 521- 3400
|
Dr Catherine Cook
Medical Services Branch
300-391 York Avenue
Winnipeg (Manitoba) R3C 4W1
Tél. : (204) 983-4960
|
M. Paul MacDonald
Agent principal de recherche
Health Services Utilization
Research Commission
Box 46, 103 Hospital Drive
Saskatoon (Saskatchewan) S7N 0W8
Tél. : (306) 655-1505
|
Mme Patricia Hoes
Directrice intérimaire
Direction générale des services médicaux Direction des programmes de
santé des Premières Nations et des Inuit
20e étage, Pièce 2093D
Immeuble Jeanne-Mance
Ottawa (Ontario) K1A 1B4
Tél. : (613) 957-8367
|
Mme Janet Robertson
Directrice, Affaires publiques
Medical Society of Nova Scotia
5, rue Spectacle Lake
City of Lakes Business Park Dartmouth (Nouvelle-Écosse) B3B 1X7
Tél. : (902) 468-1866
|
Mme Johanne Irwin
Physician Services Consultant
Department of Health and Social Services
16 Garfield Street
Charlottetown (I.-P.-É.) C1A 7N8
Tél. : (902) 368-6736
|
Mme Mary Jane Hampton
Directrice exécutive
Planification stratégique et développement de politiques
Minisère de la Santé Immeuble Joseph Howe
1690, rue Hollis, 4e étage
C.P. 488
Halifax (Nouvelle-Écosse) B3J 2R8
Tél. : (902) 424-3732
|
Mme Barbara Brownlee
Associée de recherche
Conference Board du Canada 255, chemin Smyth
Ottawa (Ontario) K1H 8M7
Tél. : (613) 526-3280
|
Dr Michelle Gagné
Directrice générale
Association médicale du Québec
660-1000, rue de la Gauchetière ouest
Montréal (Québec) H3B 4W5
Tél. : (514) 866-0660
|
Mme Patty Bregman
Avocate et conseillère en santé
Conseil des Canadiens avec Déficiences
a/s de CADJH
40, boul. Orchardview, Bureau 255
Toronto (Ontario) M4R 1B9
Tél. : (416) 482-8255
|
Mme Elsa Salomon
Responsable
Qualité de l'information
Association médicale du Québec
660 - 1000 rue de la Gauchetière ouest
Montréal (Québec) H3B 4W5
Tél. : (514) 866-0660
|
M. Joseph Diamond
Gestionnaire intérimaire
Division des systèmes de santé
Direction générale de la promotion et des programmes de la santé
Santé Canada
Pièce 1700A, Imm. Jeanne-Mance
Repère postal 1917D
Pré Tunney
Ottawa (Ontario) K1A 1B4
Tél. : (613) 954-8640
|
Mme Denise Lemire
Fédération nationale des femmes canadiennes
françaises
300-450, rue Rideau
Ottawa (Ontario) K1N 5Z4
Tél. : (613) 241-3500
|
Dr Victor Dirnfeld
Président Association médicale canadienne
1867, promenade Alta Vista
Ottawa (Ontario) K1G 3Y6
Tél. : (613) 731-8610
|
Dr Tanis Day
Alliance of Five Research Centres on Violence
Centre for Research on Violence Against Women
and Children
85, David Street
Kitchener (Ontario) N2G 1Y1
Tél. : (519) 744-6231
|
Mme Barbara Ouellet
Directrice
Groupe pour la qualité en soins de santé
Direction de l'information et de la politique
de la santé
Direction générale des politiques et de la consultation
Santé Canada
Pièce 1434B, Imm. Brooke Claxton
Repère postal 0914B
Pré Tunney
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
Tél. : (613) 954-1930
|
M. Allan McCulloch
Secrétaire national
La Voix - Le réseau des aîné(e)s
350, rue Sparks, Bureau 1005
Ottawa (Ontario) K1R 7S8
Tél. : (613) 238-7624
|
Mme Pauline Chartrand
Conseillère principale en politique
Développement des soins à domicile
Santé Canada
Pièce 1364D, Imm. Brooke Claxton
P.L. 0904A
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
Tél. : (613) 941-9854
|
M. William Tholl
Directeur exécutif
Fondation des maladies du coeur du Canada
222, rue Queen, Bureau 1402
Ottawa (Ontario) K1P 5V9
Tél. : (613) 241-4361
|
Mme Susan Beardall
Gestionnaire principale de projet
Direction de la recherche
Association médicale canadienne
1867, promenade Alta Vista
Ottawa (Ontario) K1G 3Y6
Tél. : (613) 731-8610
|
Mme Dianne Steele
Association canadienne du diabète
15, rue Toronto, Bureau 800
Toronto (Ontario) M5C 2E3
Tél. : (416) 363-0177, poste 551
|
Mme Pamela Thompson
Présidente
InPro Consulting Inc.
53, rue Vaan
Nepean (Ontario) K2G 0C4
Tél. : (613) 224-3625
|
M. Stephen Chase
Department of Health and Community Services
Coordinator, Federal Provincial Relations
Planning and Evaluation Division
520 King Street, 7th floor
Box 5100
Fredericton (N.-B.) E3B 5G8
Tél. : (506) 444-4050
|
|
Dr Peter Vaughan
Directeur
Direction des Affaires professionnelles
Association médicale canadienne
1867, promenade Alta Vista
Ottawa (Ontario) K1G 3Y6
Tél. : (613) 731-8610
|
|
Animateurs des petits groupes
:
|
Secrétaires rapporteurs
:
|
Glen Brimacomb, CMA
Jan Kirchner, InPro
Consulting
Paul Genest, Santé Canada
Su Soloway, CMA
Jocelyne
Lavergne-Robenhymer,
Santé Canada
|
John Feeley, CMA
Millicent Toombs, CMA
Sheri Newton, CMA
Janet Mann, Santé Canada
Louise Bouchard, Santé
Canada
|
Annexe B : Ordre du jour - 22 juin 1998,
Château
Laurier
8h30 - 9h
|
Café et muffins
|
9h - 9h15
|
Mot de bienvenue et présentation des activités (Barbara
Ouellet, Directrice, Systèmes de la santé, Santé Canada et
le Dr Peter Vaughan, Directeur,
Affaires professionnelles, Association médicale
canadienne)
Présentation de l'animateur
Objectifs et programme des activités (Pam Thompson,
Présidente,
InPro Consulting Inc.)
|
9h15 - 10h
|
Vision d'un système de santé de qualité : ce que doit
inclure un système de santé de qualité, d'après la
documentation
déjà remise
|
10h00 - 10h15
|
PAUSE
|
10h15 - 11h30
|
Analyse des problèmes : Quels sont les principaux problèmes
et questions liés à l'avancement vers un système de santé de
qualité (séance dirigée de remue-méninges suivie d'une
réflexion
sur les thèmes et l'établissement de leurs priorités)
|
11h30 - 12h30
|
Ateliers en petits groupes (5 groupes préformés
représentatifs
des divers secteurs, chacun avec un animateur et un
rapporteur)
|
12h30 - 1h30
|
DÉJEUNER (ensemble)
|
1h30 - 2h45
|
Ateliers en petits groupes (suite)
|
2h45 - 3h15
|
Séance plénière : Résultats des ateliers en petits groupes
(5" par groupe; introduction par Pam Thompson)
|
3h15 - 3h30
|
PAUSE
|
3h30 - 4h05
|
Ensemble vers les prochaines étapes (Animatrice :
Pam)
|
4h05 - 4h15
|
Conclusion (Barbara Ouellet et
le
Dr Peter
Vaughan)
|
4h15 - 4h30
|
Évaluation des ateliers (avec animation)
|
Annexe C : Vision d'un système de sa
nté de
qualité
Caractéristiques d'un système de santé de qualité :
- Chaque Canadien doit avoir un accès équitable et rapide au
système de santé, sans égard à son endroit de résidence (milieu
urbain ou rural, etc.).
- Une vision directrice globale de la santé fondée sur les
déterminants
de la santé.
- Un équilibre et une intégration des services curateurs,
préventifs
et sociaux.
- Un financement adéquat.
- Des normes.
- Une définition claire des responsabilités.
- Démocratie et représentativité (participation de tous, y
compris
des groupes de travailleurs et de citoyens).
- Les consommateurs doivent être satisfaits des services
reçus.
- La prise de décision dans la prestation des services doit
se fonder sur des données concrètes et objectives.
- Élimination des barrières qui empêchent l'accès des personnes
handicapées ou défavorisées aux services.
- Utilisation de critères de mesure de la qualité qui reflètent
les valeurs des personnes et leur qualité de vie, et non
l'interprétation
de celles-ci par un tiers.
- Réceptivité : le système doit réponde aux besoins des
personnes
qui l'utilisent ainsi qu'aux changements de l'environnement.
- Compétence : il faut adopter la meilleure voie à suivre pour
remplir la mission du système (du point de vue du fournisseur,
il faut favoriser la participation du public aux soins; il faut
aussi faciliter la prise de décision par les décideurs).
- Orientation selon trois aspects fondamentaux : les
PERSONNES (professionnels
bien formés, fortement motivés), les LOCAUX
(établissements,
domiciles et lieux de travail bien équipés et bien gérés) et
le MATÉRIEL (technologie de pointe, y compris
les technologies de l'information).
- Choix stimulant (de fournisseurs tels que
les médecins, les infirmières, les sages-femmes) et de
founisseurs
auxiliaires de locaux et de
bâtiments (cliniques
de santé communautaires, cabinets privés, etc.).
- Rentabilité.
- Dépolitisation (réceptivité aux besoins du public, et non
aux intérêts des politiciens; aussi, dépolitisation de la
relation
entre les fournisseurs et les agences de soins de santé).
- Sensibilité et compassion.
- Un système qui : possède un cadre qui en fait l'originalité;
possède la capacité de s'intégrer et de se réguler; est
constitué de
plusieurs groupes d'intérêt; ces groupes d'intérêt ont un ou
plusieurs objectifs communs.
- Soutien et encouragement des pratiques parallèles de soins
de santé en vertu des principes selon lesquels (1) les causes
de la maladie sont souvent de nature à la fois
psycho-spirituelle
et physique et (2) les consommateurs qui décident de faire
appel à des
pratiques parallèles adoptant une stratégie préventive (p. ex.
chiropractie) entraînent une économie d'argent à long
terme.
- Reconnaissance de l'existence de douzaines de méthodes de
soins parallèles et leur inclusion.
- Une définition claire et acceptable de la santé (p.ex.
définition
de l'OMS).
- Soins de santé, non pas seulement soins de la maladie.
- Orientation résultats; capacité d'auto-surveillance et de
mesure de la performance.
- Pour la surveillance, utilisation de données valides et
cliniquement
pertinentes, pas seulement basées sur des données
administratives.
- Processus d'amélioration continue de la qualité et adoption
de mesures incitatives à cette fin au sein du système.
- Dispositifs adéquats pour la protection de la vie privée et
de la confidentialité de l'information de santé.
- Financement fédéral adéquat pour assurer l'adhésion des
provinces
aux principes de la Loi canadienne sur la santé.
- Passer d'un système d'assurance à un système d'investissement
(c.-à-d. passer d'une philisophie d'assurance contre les
coûts
catastrophiques associés à la maladie à une philosophie qui
investit
dans la santé, ce qui implique aussi de faire des choix
différents).
- Liens entre les résultats, la pertinence clinique et l'accès
(pour améliorer l'accès aux choses qui sont les plus
importantes,
sur la base de la pertinence).
- Le système doit comprendre des mécanismes incorporés
d'évaluation
et d'amélioration de son efficience et de son efficacité.
- Le système doit être basé sur les besoins, et non sur les
désirs.
- Il ne faut pas perdre de vue qu'il existe un Canada rural.
- Il faut respecter et reconnaître la médecine
parallèle/douce
(reconnaître la mosaïque culturelle de la population
canadienne).
- Les professionnels doivent avoir été formés pour savoir
prévenir
et traiter les problèmes médicaux courants et promouvoir la
santé selon
les pratiques médicales courantes, dans toutes les régions du
pays.
- Application équitable de tous les principes de la Loi
canadienne sur la santé, en accord avec toutes ses
dispositions.
- Il faut intégrer au système un mécanisme de résolution des
différends.
- Médecine douce fondée sur des données objectives.
- Innocuité, efficacité et standardisation des remèdes de la
médecine douce.
- Déterminants de la santé (p. ex. travail pour tous; logement;
déterminants sociaux).
- Bonne information, disponible en temps réel et transparente
(c.-à-d. disponible à tous).
- Patients informés (éducation et information) capables de
choisir
les bons fournisseurs.
- Processus de prise de décision transparent.
- Évaluation régulière des besoins changeants de la
population.
- Toujours mettre au premier plan l'intérêt du patient
Annexe D : Questions et problèmes à résoudre
dans la progression vers un système de santé de qualité
- Comment faire pour fixer les objectifs (de santé) pour le
Canada
(le Canada est un des rares pays qui ne s'en est pas encore
doté).
- Comment faire pour bâtir un système de mesure et
d'évaluation
de la progression vers les objectifs de santé.
- Il devrait exister une vision commune du système de la santé
au
Canada et que les différents intervenants travaillent de concert
en vue d'atteindre ces objectifs.
- Il faudrait que le gouvernement fédéral s'affirme davantage
en assurant le leadership en matière de développement d'une
politique
nationale de la santé et de normes nationales en soins de
santé.
- Il faudrait regagner la confiance de la population dans le
système de soins de santé.
- Comment faire pour informer la population et communiquer avec
elle pour rétablir ce lien de confiance.
- Comment faire pour définir quelles sont exactement nos
attentes
par rapport au système (promotion de la santé, soins des
malades,
etc.).
- Comment faire pour trouver un équilibre entre nos besoins
et notre capacité de payer.
- Il faudrait que le système de santé saisisse l'importance
de collaborer avec d'autres secteurs pour améliorer la santé.
- Comment faire pour assurer une collaboration intersectorielle
efficace.
- Co
mment faire pour valider et légitimiser les connaissances
et l'expertise du consommateur.
- Il faudrait que tous aient un accès égal à un système élargi
de services.
- Comment faire pour créer un système d'évaluation qui soit
vraiment universel et traite toutes les personnes sur un pied
d'égalité (p. ex. handicapés et autres groupes défavorisés).
- Comment faire pour permettre aux organisations de
fournisseurs
de participer aux activités d'évaluation (c.-à-d. comprendre
la notion de qualité et se doter de ressources leur permettant
de participer utilement aux activités).
- Comment faire pour sensibiliser la profession médicale aux
méthodes de guérison parallèles.
- Comment faire pour financer la recherche sur les pratiques
de médecine parallèle.
- Comment faire pour favoriser la référence croisée des
patients
entre les médecins et les praticiens des médecines parallèles.
- Il faudrait que la violence soit reconnue comme un problème
de santé.
- Il faudrait empêcher que les intérêts matériels des sociétés
commerciales n'empiètent sur la définition de la réalité des
soins de santé.
- Il faudrait que le système reste financé par l'État et de
plus en plus accessible au public.
- Il faudrait que les ministères provinciaux ne portent pas
atteinte à l'autorité absolue de la Loi canadienne sur la
santé.
- Il faudrait que le gouvernement fédéral rétablisse le
financement
aux transferts fédéraux qui ont été abolis.
- Il faudrait que le système de soins de santé élimine les
contraintes
de la budgétisation en silo pour que soit reconnue la
rentabilité de
divers services qui transcendent un budget spécifique.
- Comment faire pour développer un authentique système
d'information
de santé intégrée.
- Il faudrait créer un processus coordonné de diffusion de
données
et d'information fiables et valides pour favoriser
l'amélioration
de la santé et sa prise en charge par la population.
- Il faudrait faire en sorte que les professionnels de la
santé,
le personnel soignant, les défenseurs des patients et les
patients
aient accès aux outils d'aide à la décision fondés sur les
données
objectives (p. ex. lignes directrices cliniques et information
sur la santé).
- Il faudrait doter le système d'un processus équitable,
logique
et efficace d'évaluation de la formation et des qualifications
des professionnels de la santé formés à l'étranger.
- Il faudrait que les intervenants arrêtent de tenir pour
acquis
qu'il existe un lien direct et constant entre le financement
et la qualité.
- Il faudrait comprendre pourquoi les données ne se traduisent
pas toujours en pratique.
- Il faudrait une meilleure coordination entre les services
aussi bien à l'intérieur de chacune des différentes composantes
du système de soins de santé qu'entre ces composantes (p. ex.
entre les hôpitaux et les autres centres de soins).
- Il faudrait que le système de soins de santé soit davantage
centré sur le consommateur plutôt que sur les
fournisseurs.
- Il faudrait adopter une approche plus proactive que réactive
à l'intérieur
du système de soins de santé (p. ex. mettre sur pied davantage
de programmes préventifs et de dépistage).
- Il faudrait que la relation entre les professionnels des
soins
de santé et les sociétés pharmaceutiques soit régie par un code
d'éthique auquel tout le monde se conforme.
- Il faudrait accorder une plus large part à la participation
des consommateurs au processus d'assurance de la qualité
plutôt
que de le faire uniquement reposer sur les litiges ou les
plaintes.
- Il faudrait établir une définition claire de
l'assurance-santé sur
le plan du système de santé, de son processus et des résultats.
- Il faudrait mettre par écrit les droits et les attentes des
consommateurs par rapport au système de santé et
d'assurance-santé.
- Comment faire pour définir une gamme complète de services
nécessaires ou de base aux fins du financement public et
s'assurer
que le processus est adaptable et souple.
- Comment faire pour démarrer un dialogue public qui aille
au-delà des
groupes d'intérêt particuliers.
- Il faudrait que l'enseignement des professionnels de la
santé soit
révisé afin d'accorder une plus grande place aux aspects
culturels.
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