Au-delà de la réglementation : progrès relatifs à la Stratégie d'accès aux produits thérapeutiques de Santé Canada
Mars 2005
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Table des matières
Le défi
Vers l'avant
I: Transformation de notre mode de fonctionnement
II. Participation du public au processus de réglementation
III: Accent mis sur la sécurité et l'efficacité des produits sur le marché
IV: Coopération avec des organismes de réglementation internationaux
V: Appui donné à des pharmacothérapies optimales pour les Canadiens et Canadiennes
Prochaines étapes : La SAPT et la Stratégie nationale relative aux produits pharmaceutiques
Glossaire
Le défi
Les produits thérapeutiques - les médicaments pharmaceutiques,
les vitamines, les vaccins et les matériels
médicaux - jouent un rôle important dans la vie des
Canadiens et des Canadiennes, et au sein du système
de soins de santé canadien. Il y a plus de 22 000 médicaments
pour usage humain et 40 000 matériels médicaux
offerts sur le marché canadien. Des millions de personnes
ont confiance que ces produits répondent
aux normes rigoureuses de Santé Canada en matière
d'innocuité et les aideront à obtenir les résultats
désirés en matière de santé.
Le Canada, comme les autres principaux pays industrialisés,
fait face à des défis énormes avec l'évolution rapide
de la technologie et des sciences, donnant lieu à de nouvelles
possibilités stimulantes qui comportent des enjeux
toujours plus complexes et des coûts sans cesse plus
élevés. En même temps, les Canadiens et Canadiennes
sont de mieux en mieux renseignés au sujet de la gestion
de leur santé, et ils s'attendent à avoir accès aux plus
récentes et aux meilleures thérapies dans les meilleurs
délais et à un coût abordable.
Faire en sorte que la population canadienne ait un
meilleur accès aux produits thérapeutiques constitue
une priorité absolue pour Santé Canada. Cela englobe
l'étude des facteurs ayant une incidence sur l'accès des
Canadiens et des Canadiennes aux produits pharmaceutiques
une fois sur le marché, notamment la façon
dont les produits sont prescrits et utilisés, et le volume d'information disponible à leur sujet.
Il faut voir l'accès aux produits thérapeutiques comme
le résultat d'un continuum qui comprend : les essais
précliniques et cliniques, la soumission de produits à
Santé Canada en vue de l'examen réglementaire, la
décision réglementaire concernant l'autorisation de
mise en marché, l'établissement des prix, l'inscription
sur la liste des médicaments dans les formulaires
fédéraux/provinciaux/territoriaux, ainsi que les activités
de surveillance, d'inspection et d'enquête après
l'autorisation. Chaque volet de ce continuum met à
contribution une variété d'intervenants, dont : les
patients et les consommateurs, les professionnels de
la santé, les chercheurs, les établissements d'enseignement
et du secteur industriel, les pharmacies et
les hôpitaux, les chercheurs des organismes réglementaires,
ainsi que les décideurs.
Dans le discours du Trône de 2002, le gouvernement
s'est engagé à « accélérer le processus réglementaire
d'approbation des médicaments afin que les Canadiens
et Canadiennes puissent avoir accès plus rapidement
aux médicaments sûrs dont ils ont besoin, créant un
climat plus propice à la recherche dans ce domaine ».
En 2000, 2003 et 2004, les ministres de la Santé ont
convenu de travailler ensemble afin que la population
canadienne puisse continuer d'avoir accès à de nouveaux
médicaments appropriés et efficaces par rapport
à leur coût. Ils ont défini un certain nombre de priorités
: utilisation optimale des médicaments; pratiques
exemplaires en matière de prescription de médicaments;
meilleure gestion des coûts des médicaments,
y compris des médicaments génériques.
Santé Canada a élaboré la Stratégie d'accès aux produits
thérapeutiques (SAPT), avec des partenaires
et des intervenants, afin d'aider les Canadiens et
Canadiennes à maintenir et à améliorer leur état de
santé, et de donner suite aux engagements pris. La
SAPT appuie les efforts de Santé Canada pour veiller
à ce que les médicaments pour usage humain et les
autres produits thérapeutiques soient aussi sûrs que
possible, accessibles, de grande qualité, efficaces du
point de vue thérapeutique et utilisés adéquatement.
Schéma 1
Accès aux produits thérapeutiques au Canada
La SAPT a également été conçue pour rendre l'accès
aux produits thérapeutiques à la fois opportun et
rentable.
Dans le budget de 2003, la SAPT a obtenu une
somme de 190 millions de dollars répartie sur cinq
ans; il s'agit de nouveaux investissements qui prennent
appui sur des programmes et des gens qui se
concertent en vue de réaliser une vision.
Au printemps et à l'automne de 2003, Santé Canada
et le Forum des politiques publiques ont coordonné
des consultations multilatérales, rassemblant des
représentants des consommateurs, des patients et de
l'industrie en vue de discuter et de présenter divers
points de vue sur l'amélioration du régime de réglementation
des produits thérapeutiques au Ministre
et au Sous-ministre de la Santé. Dans le cadre de ces
séances, les intervenants ont pu contribuer à l'élaboration
du plan d'action pour la SAPT. On peut
consulter les documents de travail et les rapports
associés à ces séances à l'adresse électronique suivante
: http://www.ppforum.com/ow_fr/ow_e_05_2003_fr.htm - Amélioration du processus de réglementation
canadien des produits thérapeutiques
Un Secrétariat a été mis en place pour coordonner
le travail relevant de la Stratégie; la SAPT se trouve
présentement dans la deuxième année de l'échéancier
de cinq ans.
La SAPT compte trois objectifs clés :
- Faire en sorte que la prise de décision réglementaire
avant la mise en marché soit plus efficace,
plus opportune et plus transparente, tout en
maintenant des normes de sécurité élevées. Par
l'intermédiaire de la SAPT, Santé Canada s'efforcera
de respecter des délais d'évaluation qui
correspondent à ceux des principaux organismes
de réglementation partout dans le monde. Pour
ce faire, nous cherchons à éliminer l'arriéré en
matière de présentations de drogues nouvelles,
à atteindre constamment nos objectifs de
rendement pour ce qui est des examens de
médicaments, à favoriser la préparation de
meilleures présentations et à améliorer nos
pratiques et nos normes en matière d'examen.
Tous ces éléments seront mis en œuvre selon des
méthodes transparentes, ce qui aidera la population
canadienne à comprendre le processus.
- Prêter davantage attention à la sécurité et à l'efficacité
thérapeutique une fois que les produits sont sur le marché. Par l'entremise de la SAPT,
Santé Canada améliorera sa capacité de suivre de
près l'utilisation sûre des produits thérapeutiques
par les Canadiens et Canadiennes et d'exercer
une influence sur cette même utilisation. Nous
recueillerons davantage de renseignements sur la
sécurité et l'efficacité des produits, et améliorerons
la disponibilité de cette information. Au moment
de prendre des décisions, nous utiliserons un
plus grand nombre de données probantes sur
la mesure dans laquelle les médicaments sont
efficaces; de plus, nous aiderons l'industrie et
les autres parties du système de santé à fournir
un plus grand volume de renseignements de
meilleure qualité sur tout effet indésirable associé
à des médicaments.
- Promouvoir une utilisation optimale des médicaments,
en particulier de meilleures pratiques
de prescription de médicaments, une meilleure
gestion des produits et des régimes d'assurancemédicaments
ainsi que la diminution du coût des
médicaments. Une pharmacothérapie optimale
peut aider à gérer la croissance des coûts des
médicaments au sein des régimes d'assurancemédicaments
canadiens publics et privés. Par
l'intermédiaire de la SAPT, Santé Canada veillera
à ce que les Canadiens et Canadiennes continuent
d'avoir accès à des traitements qui sont efficaces
non seulement du point de vue thérapeutique
mais également par rapport à leur coût . Nous
élargirons nos connaissances au sujet des liens
entre la façon dont les médicaments sont utilisés
et les résultats obtenus en matière de santé, et
améliorerons les pratiques de prescription de
médicaments. Nous prendrons aussi des mesures
pour gérer les coûts des médicaments et les
régimes d'assurance-médicaments. L'amélioration
des examens du prix des médicaments brevetés, y
compris la rapidité avec laquelle ils sont réalisés,
représente également un but de la SAPT.
Les objectifs de la SAPT se complètent les uns les
autres et s'ajoutent aux programmes de Santé
Canada déjà en place. Les objectifs de la SAPT
englobent aussi : faire preuve de transparence;
instaurer la confiance et susciter la participation
des Canadiens et des Canadiennes; créer des liens
à l'échelle du système de soins de santé; soutenir
de nouvelles thérapies novatrices; et collaborer avec
d'autres pays et organisations internationales. Le
mandat de la SAPT appuie un système qui peut offrir un rendement optimal tout en se maintenant à long
terme. La SAPT constitue à la fois un véhicule et un
symbole de changement au sein du système de soins
de santé.
La SAPT suit un plan d'action à deux volets et les
travaux portant sur ces volets progressent en parallèle.
Le premier volet a été conçu pour que l'on
puisse réaliser des progrès immédiats dans le domaine
des engagements pris par le gouvernement fédéral.
Le deuxième volet vise à élaborer et à mettre en place
un plan à long terme afin que l'accès à des produits
thérapeutiques fiables, efficaces, économiques et utilisés
judicieusement soit appuyé par un système de
réglementation à la fois à jour et durable.
Le présent rapport rend compte de l'état d'avancement
de la mise en œuvre des initiatives du volet I de
la SAPT.
- Les sections I et II décrivent les mesures prises en
vue de moderniser le régime de réglementation pour rationaliser le processus d'examen des
produits thérapeutiques, encourager des présentations
de meilleure qualité, et améliorer l'efficacité,
la cohérence et la transparence des décisions
réglementaires.
- La section III décrit les activités mises en place en
vue de créer un programme exhaustif de surveillance
après la mise sur le marché des produits.
- La section IV rend compte de la collaboration de
Santé Canada avec les organismes de réglementation
d'autres pays en vue de tirer parti de leurs
pratiques exemplaires, et de réduire les risques
et d'accroître les effets bénéfiques des produits
thérapeutiques disponibles au Canada.
- La section V signale de quelle façon on améliore
l'utilisation « réelle » des produits thérapeutiques,
notamment en ce qui concerne leur prescription,
leur consommation, leur prix et leur efficacité par
rapport à leur coût, grâce à une variété d'initiatives.
Vers l'avant
I. Transformation de notre mode
de fonctionnement
« Nous devons définir notre rôle en tant qu'organisme
de réglementation moderne et innovateur qui contribue
à l'amélioration de la santé publique au Canada. »
Diane Gorman
Sous-ministre adjointe, Direction générale
des produits de santé t des aliments
Puisque le monde est de plus en plus petit, que le
rythme des changements scientifiques et technologiques
évolue et que les innovations se présentent
à grande vitesse, le système de réglementation doit
être en mesure de suivre -- si l'on veut s'assurer que
les Canadiens et Canadiennes ont un accès opportun
aux nouveaux progrès sur le plan des produits de
santé, des aliments, des traitements et des technologies
de la santé, qu'ils proviennent du Canada ou
d'ailleurs dans le monde.
Il faut donc examiner de plus près la façon dont
nous assurons la réglementation - de la réforme
de nos processus opérationnels à l'amélioration de
nos méthodes de règlement des différends. à court
terme, nous devons nous concentrer sur la façon
de traiter les présentations plus rapidement dans le
cadre du processus d'examen, en conservant des normes de sécurité élevées. L'objectif consiste à
établir un système d'examen qui est opportun, constant,
prévisible et de la meilleure qualité possible.
Définir et atteindre des objectifs
de rendement
Dans le discours du Trône, le gouvernement a pris
l'engagement d'accélérer le processus de réglementation
pour les approbations de médicaments de façon
à ce que la population canadienne ait plus rapidement
accès à de nouveaux médicaments. Pour y
parvenir, il convient de s'assurer que les objectifs
d'examen sont atteints en adoptant pour l'examen
des présentations une approche cohérente faisant
appel à la gestion de projet.
But : Apporter des améliorations au processus d'examen
afin que les examens soient menés à bien en respectant les
objectifs de rendement, grâce à une gestion de projet saine.
Points saillants
- Faire reculer l'arriéré. La Direction des produits
thérapeutiques (DPT) de la DGPSA a réduit
considérablement l'arriéré des présentations
de drogues nouvelles. Au 31 décembre 2004, la
Direction avait éliminé 67 pour cent de l'arriéré
des présentations de produits pharmaceutiques.
Cette situation s'explique par la gestion de projet, l'amélioration de la capacité d'examen, de nouveaux
outils de formation et l'augmentation du
nombre d'heures. En fonction de ces progrès,
la DPT s'attend à ce qu'un nombre plus élevé
d'examens atteigne les objectifs de rendement au
fur et à mesure que l'arriéré des présentations de
produits pharmaceutiques diminue.
- Accroître nos capacités et nos compétences en
matière de gestion de projet. Une gestion de projet
saine améliore le processus d'examen de façon
à ce que les équipes d'examen puissent fonctionner
d'une façon plus efficace et plus rentable. Les
présentations de produits sont désormais gérées
en tant que « projets » en soi, planifiées, coordonnées
et administrées pour répondre aux objectifs
de rendement.
- La DPT a créé un certain nombre de nouveaux
postes pour les gestionnaires de projets de réglementation.
Quinze gestionnaires de projet sont
en place pour coordonner et orienter chaque
présentation tout au long du processus d'examen.
- D'autres directions de la DGPSA, notamment la
Direction des produits biologiques et des thérapies
génétiques (DPBTG) et la Direction des produits
de santé naturels (DPSN), utilisent maintenant
des systèmes de gestion de projet dans le cadre
de leurs examens de présentations. La DPBTG a
réduit son arriéré de 22 pour cent (au 31 décembre
2004). Plus de 90 pour cent du personnel de
la DPT et de la DPBTG a suivi une formation de
trois jours sur la gestion de projet dans le cadre
d'un programme de formation en gestion de
projet axée sur l'acquisition de compétences.
Appuyer l'élaboration de
présentations de qualité
Une des façons de diminuer les délais de traitement
des examens est d'améliorer la qualité des demandes.
Les documents d'orientation - information fournie à
l'industrie pour l'aider à préparer ses présentations -
devraient être cohérents, entièrement soutenus par la
réglementation et par les obligations internationales,
rédigés en langage clair et utilisés adéquatement.
But : Fournir une orientation de qualité aux intervenants
de l'industrie prenant part au processus d'examen.
Points saillants
- En conformité avec le cadre sur les bonnes pratiques
d'orientation, on a rédigé une description du processus et des procédures opératoires normalisées
pour l'élaboration de documents
d'orientation. On a créé un répertoire exhaustif
contenant les documents d'orientation disponibles,
et la DPT et la DPBTG ont entrepris des consultations
internes et externes dans le cadre d'une
évaluation des besoins visant à fixer les priorités
concernant les documents d'orientation à rédiger
ou à réviser.
Améliorer les pratiques et les
normes d'examen
Les examinateurs de Santé Canada ont besoin de
pratiques et de normes d'examen cohérentes et des
plus récentes pour prendre les meilleures décisions
et réaliser des examens des plus efficaces.
But : élaborer des pratiques et des normes d'examen
favorisant des examens et des rapports opportuns, prévisibles,
cohérents et de grande qualité.
Points saillants
- Présenter des modèles d'examen types. La DPT
et la DPBTG ont élaboré de nouveaux modèles
d'examen et de nouvelles procédures opératoires
normalisées pour certains aspects du processus
d'examen. Les volets clinique et qualité du processus
d'examen concorderont désormais avec le
modèle de Common Technical Document (CTD) de l'International Conference on Harmonization (ICH).
Le but de l'ICH est d'harmoniser les lignes directrices
et les exigences à des fins d'inscription de
produits. Le modèle de CTD de l'ICH facilite
le traitement des présentations de produits au
Canada et dans d'autres pays en même temps.
Les états-Unis, l'Europe, le Japon et l'Australie
utilisent tous ce modèle.
- Des directives destinées à l'industrie ont été
affichées sur les sites Web de la DPBTG et de la
DPT afin que, pour la plupart des genres de
présentations de médicaments traitées au Canada,
on puisse utiliser le modèle de CTD de l'ICH.
- La DPT et la DPBTG ont entrepris des consultations
internes et externes en vue de fixer les
priorités parmi les sous-projets portant sur les
pratiques exemplaires en matière d'examen.
- Soumettre des présentations électroniques. En
septembre 2004, la DPT et la DPBTG ont ouvert
leurs portes pour recevoir des présentations électroniques
de médicaments basées sur le modèle de CTD électronique (CTDe) de l'ICH. Cette capacité
contribuera à rendre le processus d'examen
plus efficient. à partir du site Web de l'examen
électronique de Santé Canada, il est désormais
possible d'obtenir des directives provisoires à l'intention
de l'industrie sur la façon de préparer des
présentations de médicaments selon le modèle
de CTDe.
- Améliorer le règlement des différends. La
DGPSA met en place un bureau de médiateur.
En collaboration avec des intervenants, un
groupe de travail de la Direction générale travaille
à l'élaboration d'un processus transparent
et cohérent visant à éviter ou à régler les différends
qui surviennent pendant le processus
de présentation de drogues.
élaborer un savoir-faire
Au fur et à mesure que le nombre de présentations
augmente ou diminue ou que des questions scientifiques
complexes nécessitent le recours à des
spécialistes des médicaments ou des maladies, le
processus d'examen doit être souple et en mesure
de faire appel à un savoir-faire spécial ou additionnel.
Cette souplesse assure le caractère opportun du
processus, crée une source pratique de connaissances
spécialisées, améliore notre base de connaissances et
veille à ce que les décisions soient fondées sur la pratique.
à son tour, cet aspect renforce la qualité et la
crédibilité de notre processus décisionnel.
But : établir des capacités d'examen internes et externes
souples pour faire face à un environnement en évolution.
Points saillants
- Recruter des spécialistes. La DPT élabore une
nouvelle procédure de passation de contrats qui
permettra une plus grande souplesse et une plus
grande efficacité pour ce qui est de recruter des
experts de l'extérieur en temps utile. On met
présentement à l'essai une base de données
regroupant des experts scientifiques externes,
aptes à répondre immédiatement aux besoins de
la charge de travail. Sept organisations universitaires
et professionnelles ont fait part de leur
intérêt à l'égard de cette approche.
- Renforcer les capacités d'examen pour les produits
de santé naturels. Le 1er janvier 2004, le
Règlement sur les produits de santé naturels est
entré en vigueur. Dans le but d'aider les intervenants
à comprendre et à respecter le Règlement, la DPSN a accru sa capacité d'examen et a préparé
des documents d'orientation détaillés. Les
documents d'orientation décrivent les normes
relatives aux éléments probants quant à la sécurité,
à l'efficacité et à la qualité des produits de
santé naturels, ainsi que la façon de préparer
des demandes cliniques, de produits et de permis
d'établissement. Ces documents couvrent aussi les
rapports sur les effets indésirables, les monographies
de produits ainsi que les bonnes pratiques
de fabrication. De bonnes pratiques d'examen ont
aussi été mises en place pour tous les aspects du
processus d'examen. Pour 2004-2005, la DPSN
s'attend à ce que la dotation en personnel du
secteur d'examen soit entièrement terminée.
- élargir nos partenariats. Afin de trouver de nouvelles
sources de savoir-faire aptes à la conseiller
sur les questions scientifiques et réglementaires,
la DPT s'associe à des organisations universitaires
comme la Société canadienne de pharmacologie
clinique, l'Association canadienne pour la thérapeutique
des populations et les doyens des
programmes de pharmacie.
Améliorer la capacité scientifique
La capacité scientifique mise sur le savoir - des individus,
des processus et des outils. L'amélioration de
la capacité scientifique vient appuyer nos efforts
visant à atteindre les normes les plus élevées en
matière de sécurité et de qualité dans le cadre du
processus décisionnel; il s'agit de normes reconnues
à l'échelle internationale.
But : Accroître le volet scientifique, la qualité et la crédibilité
des décisions réglementaires.
Points saillants
- élargir les conseils consultatifs scientifiques. Les
conseils consultatifs scientifiques contribuent à
établir les normes relatives aux éléments probants
utilisées pour évaluer les risques et les avantages
des médicaments et des produits thérapeutiques.
Ces normes sont très importantes, car elles ont
une incidence sur les décisions relatives à l'approbation
des produits. Les conseils consultatifs
participent aussi à des guides cliniques et non
cliniques, et offrent des conseils sur la sécurité
des traitements coexistants. Ils peuvent également
donner leur point de vue sur l'étiquetage, les
monographies de produits, les notices et les
mises en garde. De plus, les conseils scientifiques peuvent discuter des questions se rapportant à
la communication des risques et à la surveillance
après la mise sur le marché, cibler de nouvelles
tendances et technologies, et formuler des commentaires
sur des points précis touchant les
présentations.
Depuis 2003, la DPT a créé six nouveaux conseils
consultatifs scientifiques, y compris quatre comités
consultatifs scientifiques : traitements liés à la
procréation; oncothérapies; matériels médicaux
utilisés pour l'appareil cardiovasculaire; traitements
anti-infectieux. Elle a également mis en
place deux groupes consultatifs scientifiques :
hépatotoxicité; inhibiteurs sélectifs de la recaptation
de la sérotonine.
- Analyse de la protéomique. Des instruments particuliers
sont nécessaires pour cibler les protéines
et définir leur structure. Avec ces instruments, il
devient possible d'analyser plus rapidement les
structures protéiques des médicaments et il est
plus facile de faire face à des conditions inhabituelles
découlant des nouvelles technologies. Les
thérapies faisant appel au génie génétique, pour
lesquelles une analyse des effets indésirables des
vaccins antigrippaux pourrait être requise, en sont
un exemple.
La DPBTG a mis à niveau la capacité d'analyse de
la protéomique dans quatre de ses laboratoires
de recherche. La DPBTG s'attend maintenant à
identifier des agents pathogènes - substances
causant des maladies - présents dans le sang à
un rythme de cinq à dix fois plus rapide qu'avec
l'ancienne technologie.
- Améliorer la gestion des données de laboratoire.
Santé Canada a lancé un Système de gestion de
l'information des laboratoires (SGIL). Ce système,
qui est en place dans l'ensemble des laboratoires
du ministère, améliorera les épreuves de laboratoire,
notamment les épreuves de produits
biologiques.
- La DPBTG a lancé son projet de SGIL, qui vérifiera,
échantillonnera et suivra de près les activités
relatives aux épreuves de laboratoire, créant ainsi
un répertoire d'information concernant les essais
sur les produits pouvant comporter des risques
élevés. Le SGIL devrait être entièrement fonctionnel
d'ici 2005-2006.
Créer un environnement électronique
La technologie peut accroître la rentabilité et la vitesse
du processus d'examen dans son ensemble. Elle peut
également diminuer le fardeau porté par l'industrie,
permettre une plus grande collaboration entre la
DGPSA et ses homologues internationaux du domaine
de la réglementation et favoriser un accès plus opportun
de la population canadienne à de nouveaux
médicaments et à de l'information sur les produits
thérapeutiques disponibles sur le marché.
But : élaborer des technologies qui favorisent un meilleur
traitement des présentations de l'industrie, établissent un
flux de travaux informatisé plus rapide et plus précis,
encouragent l'échange d'informations dans le système et
permettent aux intervenants et au public d'obtenir des
renseignements plus facilement.
Points saillants
- Depuis janvier 2004, la Direction des produits de
santé naturels est en mesure d'assurer un suivi et
de rendre compte par voie électronique du cheminement
des demandes de licence de mise en
marché et de licence d'exploitation tout au long
du processus d'examen des présentations, ce qui
a permis d'améliorer la gestion des présentations.
- Dans le cadre de l'initiative d'examen électronique
de la DGPSA, un projet pilote est maintenant
en cours pour informatiser la procédure de réception,
d'examen et de prise de décision finale à
l'égard des demandes présentées en vertu du
Programme d'accès spécial (PAS). Le PAS permet
aux professionnels de la santé d'accéder à
des produits thérapeutiques qui ne sont pas en
vente au Canada. On a recours à ce programme
dans les cas d'urgence ou lorsque les traitements
traditionnels ont échoué, ne sont pas disponibles
ou ne conviennent pas pour traiter un patient.
- De plus, la DGPSA met à l'essai une procédure
automatisée pour consigner, traiter et communiquer
les rapports sur les effets indésirables des
médicaments pour les essais cliniques.
- Depuis le 1er septembre 2004, la DPT et la DPBTG
peuvent recevoir des présentations de drogues
électroniques suivant le modèle de CTDe. On a
publié la version préliminaire d'un document
d'orientation visant la préparation de présentations
suivant le modèle de CTDe.
- L'initiative d'examen électronique devrait être
entièrement fonctionnelle d'ici mars 2008. On a
examiné la maturité et la capacité des produits en vente sur le marché, ce qui a permis de rajuster
les exigences à long terme, qui engloberont le
suivi informatisé, la gestion du flux de travail
concernant l'information contenue dans les
présentations, ainsi qu'une capacité complète
d'examen électronique à l'échelle de la Direction
générale.
EN 2005, NOUS VISERONS à ATTEINDRE LES OBJECTIFS SUIVANTS :
- réduire davantage l'arriéré de présentations de
médicaments pharmaceutiques;
- diminuer le nombre de présentations s'ajoutant à
l'arriéré, ainsi que la durée pendant laquelle elles
y demeurent;
- atteindre les objectifs de rendement dans 90 pour
cent des cas quant aux présentations de nouveaux
médicaments pharmaceutiques d'ici 2006 et,
pour les produits biologiques et les thérapies
génétiques, d'ici 2007;
- mettre en application les améliorations de rendement
pour toutes les présentations de drogues
nouvelles. La mise en œuvre de la gestion des
projets de réglementation se poursuivra, grâce à
la planification, la coordination et la gestion des
activités requises pour mener à bien les examens
conformément aux objectifs de rendement. Un programme de formation exhaustif sera mis en œuvre à l'intention des gestionnaires de projet
de réglementation;
- mettre en place un nouveau Cadre des bonnes
pratiques d'orientation. Ce nouveau cadre sera
mis à l'épreuve au moyen de projets pilotes visant à revoir les documents d'orientation existants ou à en élaborer de nouveaux;
- mettre en œuvre un modèle et des procédures
opérationnelles normalisées pour les évaluations
cliniques, en vue de favoriser l'exécution en
temps opportun, la cohérence, la prévisibilité et
la qualité des examens et des rapports découlant
de ces examens. Des directives à l'intention des
examinateurs sur l'utilisation des rapports de
produits et de l'information provenant d'autres
administrations seront définies dans le cadre
d'un projet pilote;
- mettre en œuvre une stratégie d'approvisionnement
général et créer une base de données
regroupant des experts scientifiques externes.
Nous formerons aussi de nouveaux comités consultatifs scientifiques et évaluerons les organismes
consultatifs déjà en place. Les nouveaux
comités seront les suivants : (1) thérapies neurologiques;
(2) traitements métaboliques et
endocriniens; (3) thérapies musculo-squelettiques.
Un comité consultatif scientifique sur la douleur
neuropathique sera également mis sur pied
(Direction des produits thérapeutiques);
- poursuivre la mise en place du Système électronique
de gestion de l'information des laboratoires
(SGIL), y compris du volet formation. Dans le
cadre du système, les processus de suivi des échantillons,
de production de rapports simples et de
résumés, d'entrée manuelle des données, de
migration des données et de gestion d'instruments
seront tous mis à l'essai;
- mettre à niveau les appareils de laboratoire pour
répondre aux besoins du SGIL et aux besoins en
matière d'agrément des laboratoires. Le plan d'agrément
des laboratoires sera mis en place, et le
personnel responsable de l'examen poursuivra sa
formation sur les systèmes de gestion de la qualité
ISO 17025 (Direction des produits biologiques et
des thérapies génétiques);
- intégrer le Common Technical Document électronique
au processus de présentations des
nouveaux médicaments au même titre que des
guides connexes à l'intention des examinateurs
et de l'industrie, ce qui fait partie des efforts
permanents de la DGPSA visant à favoriser un
traitement rapide des présentations soumises par
l'industrie au Canada. Dans le cadre de notre
cheminement vers la mise en place d'un processus
d'examen entièrement électronique, nous
ferons appel à un fournisseur pour adapter la
solution électronique à long terme (on prévoit
la mise en œuvre progressive de ce service entre
2006 et 2008).
II: Participation du public au
processus de réglementation
« Les Canadiens et Canadiennes veulent être informés
au sujet de nos processus et prendre part à ces
derniers. Ils veulent savoir ce que nous faisons, comment
nous le faisons et pourquoi nous le faisons. »
Diane Gorman
Direction générale des produits
de santé et des aliments
Assurer une réglementation efficace dans l'intérêt
public signifie que l'on doit tenir compte des points
de vue des citoyens et des intervenants, ce qui est particulièrement
vrai quand à la fois les avantages et les
risques des progrès scientifiques et technologiques du
système de santé évoluent aussi rapidement. Les gouvernements,
l'industrie, les professionnels des soins
de santé ainsi que les organisations regroupant des
patients et des consommateurs ont tous la responsabilité
de faire fonctionner le système de réglementation
et d'être plus ouverts, plus transparents et plus
responsables.
But : Renforcer les capacités de la Direction générale des
produits de santé et des aliments (DGPSA) en tant qu'organisme
de réglementation transparent, ouvert, adapté
et responsable.
Fournir une information de meilleure qualité
Les Canadiens et Canadiennes sont davantage en
mesure de gérer leur propre santé quand ils peuvent
prendre des décisions et faire des choix en se fondant
sur des renseignements sur les produits de santé dignes
de foi. L'industrie peut travailler plus efficacement et
effectuer sa planification avec confiance quand elle sait
qu'elle dispose de renseignements cohérents sur la
façon dont les décisions réglementaires sont prises et
la raison pour laquelle elles sont prises.
Points saillants
- Améliorer l'information sur les médicaments.
Tous les nouveaux médicaments approuvés pour
la vente au Canada doivent avoir une monographie
de produit. Ce document décrit le médicament,
explique son utilisation et fournit d'autres renseignements
afin que le produit puisse être utilisé
d'une façon sûre et efficace; il énonce également
les conditions dans lesquelles le médicament ne
devrait pas être utilisé. La DGPSA a passé en revue
le modèle de monographie afin que l'information
sur le produit soit divisée en trois catégories, à
l'intention des professionnels de la santé, des
scientifiques et, une nouvelle section, à l'intention
des consommateurs. Cette nouvelle section utilisera
un langage clair pour indiquer aux Canadiens
et aux Canadiennes, y compris aux professionnels
de la santé, en quoi consiste le médicament, comment
l'utiliser et quels sont les effets secondaires
possibles.
Santé Canada cherche des moyens de rendre ces
monographies de produits encore plus accessibles
pour le grand public.
- Rendre le processus décisionnel plus transparent
En mai 2004, dans le cadre d'un projet pilote, la
DGPSA a publié des renseignements sur la façon
dont la décision a été prise pour l'approbation de
deux nouveaux médicaments et un matériel médical
pour le marché canadien. Connu sous le nom
de « Sommaire des motifs de décision » (SMD),
ce document explique les raisons derrière l'approbation
de nouveaux médicaments et matériels
médicaux pour le marché, d'après des éléments
probants scientifiques et un examen à la fois des
risques et des avantages.
En juin 2004, Santé Canada a consulté les intervenants
pour obtenir des commentaires sur le
modèle du SMD et pour trouver des moyens de
l'améliorer.
Les professionnels de la santé du Canada ont
dû souvent s'en remettre à de l'information sur les produits qui provenait des états-Unis ou de
l'Europe puisqu'il n'y avait pas d'information comparable
disponible au Canada. Grâce au projet de
SMD, pour la première fois, le milieu des professionnels
de la santé et le grand public ont eu accès
à de l'information « fabriquée au Canada ».
- Améliorer la responsabilisation. La DGPSA prépare
des rapports trimestriels et annuels sur le
rendement pour les présentations de drogue qui
sont utilisés par l'industrie et par le public pour
comprendre la mesure dans laquelle la Direction
générale gère bien les présentations de produits.
à l'heure actuelle, le rapport est revu dans le but
d'améliorer la qualité et l'utilité de l'information
qu'il fournit.
- Améliorer la façon dont nous communiquons
l'information concernant la sécurité. En 2004,
la DGPSA a publié les résultats d'un sondage
d'opinion national visant à déterminer si elle
communique bien l'information sur la sécurité
des produits de santé à la population canadienne.
On a interrogé des professionnels de la santé et
le grand public sur la sécurité des produits de
santé, les risques pour la santé que représentent
les effets indésirables ainsi que le niveau de sensibilisation
et de satisfaction de ces gens à l'égard
de l'information sur la sécurité de nouveaux
produits de santé. Les résultats du sondage sont
utilisés pour améliorer une gamme d'outils de
communication de la DGPSA, en particulier les
avis aux professionnels de la santé, les mises en
garde et les avis destinés au public, ainsi que
le Bulletin canadien sur les effets indésirables des
médicaments.
Transparence du
processus réglementaire
La DGPSA met en œuvre de nombreuses initiatives
visant à améliorer la transparence, notamment :
- le projet des monographies de produits (nouveau
format et mise à la disposition du public);
- le Sommaire des motifs de décision;
- la base de données des avis de conformité;
- les comités consultatifs scientifiques;
- les bonnes pratiques d'orientation;
- la poursuite des consultations auprès des
intervenants pour l'élaboration des politiques
et règlements;
- la publication de plans de rendement
trimestriels et annuels;
- les communications : fiches d'information,
bulletins de nouvelles, etc.;
- les réunions avec les associations et les
intervenants;
- un plus grand nombre de rencontres avec
les promoteurs pendant le processus de
présentation.
Susciter la participation du public
relativement à notre travail
Pour prendre de meilleures décisions, il faut connaître
le point de vue de ceux qui vivent avec les
conséquences de ces décisions. Santé Canada continue
de faire participer le public à un large éventail
d'activités, y compris l'élaboration de politiques, la
production de rapports sur les effets indésirables et
la présentation d'information sur les risques. Les
intervenants veulent être informés et veulent participer.
Ils veulent être entendus dans un contexte
efficace et approprié, et ils veulent que Santé Canada
rende des comptes relativement à ce qu'il fait avec
les conseils qu'il reçoit.
Points saillants
- établir des partenariats plus solides. Le Comité
consultatif sur la gestion de la DGPSA comprend
désormais des représentants de groupes de
patients et de consommateurs.
- En janvier 2004, la Coalition pour de meilleurs
médicaments, une alliance d'organisations de
santé et d'organisations de défense d'intérêts
non gouvernementales, en collaboration avec la
DGPSA, a présenté le troisième Sommet national
sur « L'engagement des patients dans la réforme
de l'examen de la santé et des médicaments au
Canada ». Environ 100 représentants de patients
et de consommateurs de partout au Canada ont
rencontré plus de 30 représentants du gouvernement,
d'associations bénévoles et de l'industrie.
Pendant le Sommet, la DGPSA a réitéré son
engagement à améliorer la transparence,
l'ouverture et le compte rendu des activités de
réglementation à l'intention des patients et des
consommateurs.
- Encourager le partage d'information et l'innovation.
On a organisé un atelier avec un groupe
spécial d'experts pour les employés de Santé
Canada intitulé : « Transparence et ouverture dans
le processus de réglementation -- Perspectives
internationales ». Parmi les participants, on
comptait le Food and Drug Administration des états-Unis, le Health Consumers' Council de
l'Australie-Occidentale ainsi que le National
Consumer Council du Royaume-Uni.
- à titre de suivi aux activités du Sommet et du
groupe spécial d'experts, la DGPSA et le Bureau
de l'éducation continue de Santé Canada ont
coordonné, à l'intention des employés, une série
d'ateliers d'une demi-journée sur la « Participation
des patients et des consommateurs au processus
d'examen » en mars et en avril 2004; ces ateliers
visaient à élargir la participation des patients et
des consommateurs au processus de réglementation
des produits thérapeutiques au Canada.
- Renforcer la participation du public. à la suite de
consultations auprès d'intervenants à l'échelle du
pays, la DGPSA a mis la dernière main à un Cadre
de participation du public. Pour la première fois,
le Cadre offrira une approche cohérente et
coordonnée pour la participation du public à
l'ensemble des activités de la Direction générale,
y compris à l'élaboration de critères de réussite.
- Garantir une approche stratégique cohérente.
On a rédigé une version provisoire de la politique
de la Direction générale sur le recrutement, la
désignation et la recommandation de représentants
d'intervenants pour composer des groupes consultatifs
scientifiques et des groupes consultatifs
d'experts. La politique fera l'objet de discussions
avec les intervenants dans le cadre de consultations.
EN 2005, NOUS VISERONS à ATTEINDRE LES OBJECTIFS SUIVANTS :
- mettre en œuvre la nouvelle monographie de
produit pour les médicaments, y compris une
section contenant de l'information destinée aux
consommateurs. Un plan visant à accroître la
disponibilité des monographies auprès du public
sera préparé;
- lancer la phase I du projet de Sommaire des
motifs de décision (SMD), dont l'élaboration,
la publication et l'affichage sur des sites Web de
SMD pour les Nouvelles substances actives1 et
un sous-ensemble des matériels médicaux de
catégorie IV (risque élevé);
- mettre en place le Cadre de participation du
public de la DGPSA ; en vertu du Cadre, la
DGPSA créera un programme détaillé afin
d'obtenir la participation des intervenants,
ce qui suppose l'élaboration d'une politique
de la Direction générale sur la divulgation
volontaire de renseignements, la définition de
critères types pour choisir les intervenants et
l'établissement d'un programme de formation
pilote. Ce programme aidera le public à prendre
part à des comités consultatifs d'experts de
la Direction générale.
1 Les Nouvelles substances actives sont des médicaments qui n'ont jamais été approuvés auparavant pour la
commercialisation au Canada.
III: Accent mis sur la sécurité et l'efficacité
des produits sur le marché
Les Canadiens et Canadiennes partagent les mêmes
préoccupations au sujet de la sécurité des produits
thérapeutiques, notamment au sujet de l'accès à
l'information découlant des essais cliniques.
Alors que de plus en plus de produits de santé, qui
sont de plus en plus complexes, sont mis à la disposition
de la population canadienne, la nécessité de
suivre de près la sécurité et l'efficacité de ces produits,
une fois qu'ils sont utilisés, n'a jamais été aussi importante
ni aussi exigeante. En prenant des mesures pour
produire un plus grand volume de renseignements et de l'information de meilleure qualité sur les réactions
adverses après l'approbation des essais cliniques et des
produits, le système de réglementation peut promouvoir
une utilisation plus sûre des produits. En fin de
compte, les consommateurs et les professionnels de la
santé continueront de faire confiance aux produits de
santé sur le marché et seront en mesure de faire des
choix et de prendre des décisions sur les produits en
question de façon plus informée.
De plus, étant donné que les produits thérapeutiques
sont de plus en plus nombreux et coûteux, les
professionnels des soins de santé, les patients et les
consommateurs auront besoin d'une meilleure
information sur l'efficacité des produits une fois sur
le marché. Cette information aidera à orienter leurs
décisions et à garantir une utilisation optimale des
médicaments.
But : Fournir un volume plus important de renseignements
de meilleure qualité aux professionnels de la santé, aux
consommateurs et aux patients sur la sécurité et l'efficacité
des produits de santé sur le marché.
Faits saillants
- Offrir de l'information sur la sécurité des produits
selon une méthode de « guichet unique ».
Les consommateurs et les professionnels de la
santé ont indiqué qu'ils veulent profiter d'un
mécanisme unique et pratique pour faire rapport
et pour recevoir de l'information sur la sécurité
des produits de santé sur le marché. La Direction
des produits de santé commercialisés (DPSC) de
la DGPSA travaille à l'élaboration d'un portail
Internet à guichet unique, qui porte le nom
MedEffect Canada, afin de répondre à ce besoin.
Ce portail permettra de transmettre de l'information
sur la sécurité des produits de santé à Santé
Canada et d'en obtenir de ce ministère, de recueillir
de l'information sur les effets indésirables ainsi
que sur les problèmes relatifs à l'utilisation de
médicaments et de fournir de l'information à jour
sur une utilisation sûre des produits à l'intention
du milieu des soins de santé et des consommateurs.
- Accroître nos capacités de recevoir de l'information
sur les effets indésirables des médicaments.
On compte présentement cinq Centres régionaux
des effets indésirables dans l'ensemble du Canada.
Ces centres reçoivent des rapports sur les effets
indésirables directement de professionnels de la
santé et de consommateurs, qui sont à l'avantplan
du Programme canadien de surveillance des effets indésirables des médicaments. On procède
présentement à l'élargissement du Programme
avec l'addition de deux nouveaux centres, soit un
au Manitoba et un en Alberta.
Un logiciel normalisé qui sera utilisé par tous les
Centres régionaux des effets indésirables est
également en cours d'élaboration; il permettra
de suivre les rapports sur les effets indésirables
uniformément, partout au Canada.
- Accroître notre accès à de l'information d'origine
internationale sur la sécurité après la mise sur le
marché. Le fait de travailler avec des organisations
internationales permet d'accéder à un ensemble
plus vaste d'informations sur la sécurité après la
mise sur le marché. Cela signifie également que
nous disposons de renseignements plus opportuns
et de mises en garde rapides au sujet des nouveaux
problèmes de sûreté à l'échelle internationale, et
que nous avons la possibilité de définir nos exigences
dans le sens de celles d'autres organismes
de réglementation.
La DPSC continue de jouer un rôle clé dans le
cadre des réunions de l'International Conference
on Harmonization (ICH). Grâce à un Protocole
d'entente, la DPSC négocie l'accès aux données
sur les effets indésirables de la Food and Drug
Administration (FDA) des états-Unis. La DPSC
examine aussi la possibilité de créer une base
de données sur les effets indésirables qui soit
compatible avec les lignes directrices de l'ICH et
permette d'effectuer des analyses plus complexes
que l'actuel système d'information canadien sur
les effets nocifs des drogues.
- Améliorer la production de rapports sur l'information
au sujet de la sécurité des médicaments.
L'Inspectorat de la DGPSA a conçu une stratégie
d'inspection après la mise sur le marché, afin
d'évaluer dans quelle mesure les fabricants se sont
conformés à la Loi sur les aliments et drogues et au
Règlement afférent. Cette réglementation régit
la communication à Santé Canada des effets
indésirables des médicaments et de tout échec
inhabituel sur le plan de l'efficacité de nouveaux
médicaments. Les inspections ont débuté en
septembre 2004.
- Accroître nos connaissances au sujet de l'efficacité
thérapeutique. La DGPSA travaille à l'élaboration
d'un nouveau programme d'évaluation de l'efficacité
thérapeutique des produits de santé après leur arrivée sur le marché. On a acquis des données
en vue d'effectuer des évaluations ciblées de
l'efficacité thérapeutique des produits après leur
mise sur le marché. On a mis sur pied un groupe
de travail composé de divers représentants du
système de soins de santé et chargé d'élaborer
des recommandations pour renforcer la sécurité
et l'efficacité des drogues compte tenu de leur
utilisation réelle.
L'information produite par le programme, ainsi
que les données sur la sécurité et une meilleure
communication à l'intention des professionnels
de la santé et des consommateurs favoriseront
la prise de décisions plus éclairées de la part
des médecins et des patients. Cela signifie une
meilleure utilisation générale des pharmacothérapies
au Canada.
EN 2005, NOUS VISERONS à ATTEINDRE LES OBJECTIFS SUIVANTS :
- finaliser et mettre en œuvre une stratégie de surveillance
après la mise sur le marché. La DGPSA
accroîtra sa capacité de générer, rassembler,
relever, surveiller, évaluer et diffuser en temps
opportun de l'information concrète sur la sécurité
et l'efficacité thérapeutique des drogues et des
autres produits thérapeutiques. On renforcera la
conformité et l'application pour l'ensemble des
produits et activités thérapeutiques, y compris
pour ce qui est des essais cliniques et du signalement
des effets nocifs graves;
- lancer le prototype du site Web MedEffect Canada;
- consulter les intervenants et terminer la planification
de la mise en place de nouveaux Centres
régionaux des effets indésirables (EI) en 2005.
De plus, nous normaliserons les systèmes de
gestion et de technologie de l'information qui
se trouvent dans les centres, ainsi que les outils
utilisés pour promouvoir la communication des
effets indésirables;
- collaborer étroitement avec d'autres pays,
notamment les états-Unis, en vue de partager
l'information sur les effets indésirables, et
explorer de nouvelles solutions pour la mise à
niveau des systèmes de déclaration. Le Canada
obtiendra ainsi de l'information utile appuyant
nos efforts visant à améliorer la surveillance après
la mise sur le marché ainsi que l'évaluation des
produits thérapeutiques;
- réaliser des inspections, après la mise sur le
marché, des fabricants (jusqu'à 25 pour cent
d'entre eux) en vertu de la stratégie d'inspection
de la DGPSA;
- définir une vision nationale pour ce qui est de
l'efficacité thérapeutique, par l'intermédiaire de
la DPSC et de ses partenaires.
IV: Coopération avec des organismes
de réglementation internationaux
La coopération internationale sur le plan de la
réglementation peut aider à relever les défis que
représente la mondialisation du milieu industriel,
en particulier les nouvelles menaces à l'endroit
de la santé publique. Le fait de bien utiliser les
ressources et les connaissances provenant d'autres
organismes et gouvernements contribue aussi à prendre
des décisions plus informées, plus cohérentes
et plus opportunes. Cela peut aussi mener à des
normes et à des pratiques communes, promouvoir
l'innovation technologique et, en fin de compte,
favoriser un meilleur accès de la population canadienne
aux dernières percées en matière de produits
et de méthodes thérapeutiques.
But : établir et renforcer des relations avec d'autres organismes
de réglementation et organisations internationales
de la santé en vue d'offrir un programme de réglementation
plus efficace, plus rentable et mieux informé au Canada.
Faits saillants
- échanger de l'information avec des organismes
internationaux. La DGPSA a signé un certain
nombre d'accords de collaboration internationale
conçus pour échanger de l'information de nature
réglementaire sur les produits thérapeutiques, en
particulier un Protocole d'entente (PE) avec la
Food and Drug Administration des états-Unis et un
autre avec la Therapeutic Goods Administration de
l'Australie. Ces PE entraîneront une plus grande
collaboration pour ce qui est des priorités communes.
- Depuis la signature du PE en novembre 2003, la
DPT et la DPBTG ont tenu des discussions avec
leurs homologues de la FDA américaine. En mai
2004, des représentants de la DPBTG se sont
rendus au Centre for Biologics Evaluation and
Research de la FDA afin de relever des domaines
où il serait possible de réaliser des projets conjoints.
La DPT et le Centre for Drug Evaluation and
Research (CDER) de la FDA ont élaboré ensemble
un cadre pour des activités concertées visant la
qualité des produits, la bioéquivalence et la conformité.
La TPD et le CDER ont également créé
un groupe de discussion nord-américain sur le
contrôle de la fabrication de produits chimiques,
dont le premier forum est prévu en 2005.
- En 2003 et 2004, la DGPSA a poursuivi son programme
de spécialistes invités avec l'Agence
européenne pour l'évaluation des médicaments
(AEEM). De janvier à avril 2003, la DPT a envoyé
à l'AEEM deux cadres supérieurs chargés des examens
en vue de réaliser une étude de trois mois
sur les pratiques et les procédures de l'AEEM. En
2003, d'autres examinateurs de la DPT et de la
DPBTG ont également rendu visite à l'AEEM
pour assister à diverses séances de travaux scientifiques.
Ces visites aident la Direction générale
à cibler les pratiques exemplaires et les secteurs
d'intérêt commun, ce qui a entraîné, par exemple,
la réalisation d'un travail de collaboration
dans le cadre d'une ébauche conjointe du
document d'orientation Santé Canada-Union
européenne sur les produits administrés par
inhalation.
La DPT a également participé, à titre d'observateur,
à la Commission européenne de
pharmacopée et aux groupes de travail spécialisés
connexes. De même, la DPT et la DPBTG participent
à diverses activités dans le cadre de la
United States Pharmacooeia (USP), notamment
en tant qu'observateurs auprès du Council of
Experts et de membres de la USP Convention.
La participation à ces forums favorise une normalisation
accrue de la fabrication des produits
pharmaceutiques. Un projet pilote est en cours;
il vise à examiner les rapports préparés par la
Direction européenne de la qualité du médicament
(DEQM) afin de prendre une décision
sur la reconnaissance officielle du certificate of
suitability (CEP) de la DEQM. Au sein de l'Union
européenne, les fabricants de produits pharmaceutiques
se servent des CEP dans leurs demandes
d'accès au marché pour démontrer la conformité
de la substance utilisée avec les monographies de
pharmacopée européenne. Cela permet de réaliser
des examens scientifiques plus efficaces.
- Simplifier les exigences relatives aux présentations.
En participant à l'International Conference on
Harmonization (ICH), la DGPSA a jeté les bases de
l'acceptation des présentations selon le modèle
du Common Technical Document. Les participants de
l'ICH seront en mesure de présenter des demandes
de mise en marché à plusieurs pays en même
temps, ce qui permettra aux Canadiens et aux
Canadiennes d'accéder beaucoup plus rapidement
aux nouvelles thérapies.
EN 2005, NOUS VISERONS à ATTEINDRE LES OBJECTIFS SUIVANTS :
- mettre la dernière main à une stratégie de la
DGPSA sur la collaboration internationale dans le
domaine de la réglementation La DPT, la DPBTG
et la DPSC mettront en œuvre leurs stratégies
internationales respectives, conformément aux
cadres établis par la Direction générale et le
Ministère;
- achever un projet pilote d'examen en parallèle
avec la Therapeutic Goods Administration d'Australie
pour étudier les points communs entre les systèmes
de réglementation. On s'attend également à
ce que le projet pilote, dirigé par la DPBTG, établisse
une confiance mutuelle, ce qui entraînera
des échanges sur le plan du travail et d'autres
partenariats dans l'avenir;
- poursuivre le programme de spécialistes invités
de la DGPSA en collaboration avec l'Agence
européenne pour l'évaluation des médicaments
et poursuivrons les activités conjointes avec le
National Institute for Biological Standards and
Controls (NIBSC). Le NIBSC élabore et tient à jour
une proportion importante des normes internationales
servant à l'homologation des produits
biologiques à l'échelle du monde;
- poursuivre les activités conjointes avec la FDA
notamment des visites de spécialistes, de la
formation, l'échange d'information, des conseils
consultatifs scientifiques et des tribunes d'examinateurs;
- participer aux forums de l'ICH dans le cadre d'un
engagement continu à l'égard de l'harmonisation
des normes réglementaires en vue de renforcer
l'accès à des médicaments sûrs, efficaces et de
première qualité.
V: Appui donné à des pharmacothérapies
optimales pour les
Canadiens et Canadiennes
Santé Canada ainsi que ses partenaires des provinces
et des territoires s'intéressent spécialement à la façon
dont les médicaments sont prescrits et utilisés en
situation réelle, en particulier dans le cas des nouveaux
médicaments. En vue d'améliorer l'accès du
public à des produits thérapeutiques efficaces et
appropriés, la SAPT doit tenir compte à la fois des facteurs
d'influence avant et après la mise sur le marché
pouvant avoir une incidence sur cet accès. Les facteurs
d'influence après la mise sur le marché englobent les
pratiques de prescription ainsi que l'utilisation, le prix
et l'efficacité des médicaments par rapport à leur coût.
But : Favoriser l'accès de la population canadienne à des
pharmacothérapies efficaces par rapport aux coûts, grâce à
une meilleure compréhension et à l'établissement de liens
entre l'utilisation des médicaments, leurs résultats en
matière de santé et leur efficacité par rapports aux coûts.
Faits saillants
- échanger de l'information. La phase de démarrage
du Service canadien de prescription et
d'utilisation optimales des médicaments
(SCPUOM) est présentement en cours. Le
SCPUOM servira de centre canadien d'information
et d'éducation coordonnées à l'échelle
nationale sur les pratiques exemplaires en matière
de prescription et d'utilisation des médicaments.
Il fait partie de l'Office canadien de coordination
de l'évaluation des technologies de la santé
(OCCETS).
Les grandes priorités du SCPUOM se situeront
dans trois secteurs de prescription, soit les médicaments
antihypertenseurs (utilisés pour le traitement
de l'hypertension artérielle), les inhibiteurs de
la pompe à protons (utilisés pour le traitement
des problèmes gastrointestinaux) et la gestion
du diabète. Un comité consultatif, composé de
représentants des ministères de la santé provinciaux
et territoriaux et des régimes fédéraux
d'assurance-médicaments, est en place. On a
amorcé une série de séances de consultation à
l'échelle du Canada en octobre 2004; ces séances
visent à faire part du rôle, des processus et des
plans du SCPUOM, ainsi qu'à échanger des
idées sur la collecte et l'évaluation de pratiques
exemplaires fondées sur les résultats, et sur les
interventions ciblées en appui à de telles pratiques.
- Appuyer les pratiques exemplaires. Santé Canada a
créé le Programme de contribution aux pratiques
exemplaires afin d'aider à financer des initiatives
qui évaluent et encouragent des pratiques exemplaires
sur la prescription de médicaments et
l'utilisation de pharmacothérapies. Le Programme
a financé huit projets, dont les résultats seront
partagés avec le SCPUOM et d'autres intervenants
clés.
- élargir nos connaissances sur l'utilisation et
les coûts des médicaments. Tous les régimes
d'assurance-médicaments publics au Canada, à
l'exception de celui du Québec, participent au
Système d'information national sur l'utilisation
des médicaments prescrits (SINUMP), une base
de données qui emmagasine de l'information
sur l'utilisation et le coût des médicaments de
prescription sur une base individuelle2. L'Institut
canadien d'information sur la santé a terminé
un plan d'activités visant à élargir le SINUMP, ce
qui permettra d'analyser l'information tirée des
régimes d'assurance-médicaments privés et
d'établir des liens avec d'autres bases de données.
Grâce à la portée améliorée du SINUMP, on pourra
fournir de l'information précieuse au système
de soins de santé au sujet de la relation entre les
résultats en matière de santé, ainsi que l'utilisation
et les coûts des médicaments de prescription.
Des travaux sont en cours pour vérifier quels types
de données sont disponibles et de quelle manière
on pourrait intégrer les données de régimes
privés dans le SINUMP. On explore aussi des
moyens de créer des liens avec les données sur
les résultats en matière de santé.
- établir des liens plus solides entre l'accès et les
prix des médicaments. La Direction générale de
la politique de la santé de Santé Canada étudie
les prix des médicaments non brevetés. Des
études récentes du Conseil d'examen du prix des
médicaments brevetés (CEPMB) ont démontré
que les prix des médicaments non brevetés au
Canada (y compris ceux des médicaments
génériques) sont de 21 à 54 pour cent plus élevés
que les prix médians à l'échelle internationale.
Pour appuyer l'élaboration de politiques dans ce
domaine, la Direction générale de la politique de
la santé a acheté une base de données spécialisée,
portant sur les cinq dernières années, qui fournit de l'information tirée de neuf pays sur l'utilisation
et les prix des médicaments sur une base
trimestrielle. La base de données favorisera la
collecte d'information et aidera à définir des
priorités de recherche.
- Le CEPMB a rédigé des procédures opératoires
normalisées visant l'examen des prix. Il a aussi mis
en œuvre des améliorations opérationnelles en vue
de renforcer sa capacité de réaliser des examens
opportuns des prix des nouveaux médicaments
afin de suivre le rythme de l'examen commun
de médicaments3. Grâce à ces changements, il
est possible d'examiner le prix des nouveaux
médicaments beaucoup plus rapidement, comparativement
à 2003. Les examens de prix sont
maintenant fondés sur la période de vente initiale
de 30 jours, au lieu d'une période de six mois.
2 L'information contenue dans la base de données ne peut pas être rapprochée du nom de la personne intéressée.
3 Il s'agit d'un processus commun unique d'examen des médicaments en vue d'une couverture possible de la part des régimes d'assurance-
médicaments publics au Canada..
EN 2005, NOUS VISERONS à ATTEINDRE LES OBJECTIFS SUIVANTS :
- partager des pratiques exemplaires sur la prescription
de médicaments et l'utilisation de
pharmacothérapies, grâce à la collecte et l'évaluation
de renseignements, stratégies et outils fondés
sur les résultats, provenant du SCPUOM. Nous
amorcerons également de nouveaux projets dans
le cadre du Programme de contribution aux pratiques
exemplaires de Santé Canada;
- poursuivre l'élargissement du Système d'information
national sur l'utilisation des médicaments
prescrits (SINUMP), notamment l'examen des
sources de données additionnelles sur les prescriptions
et les réclamations, l'analyse des
questions relatives à la protection des renseignements
personnels et des possibilités de partage
des données;
- tenir des consultations au sujet des options
stratégiques relatives à l'établissement des prix
des médicaments non brevetés, en vue d'élaborer
une option stratégique valable en ce qui concerne
les prix des médicaments non brevetés;
- tenir des consultations dans le but de renforcer le
processus d'examen des prix et d'améliorer l'information
utilisée dans le cadre de l'examen des
prix (Conseil d'examen du prix des médicaments
brevetés).
Prochaines étapes : La sapt et la
stratégie nationale relative aux
produits pharmaceutiques
En octobre 2004, les premiers ministres ont adopté
un plan décennal sur l'avenir des soins de santé. Ce
plan comportait un engagement de la part des premiers
ministres à se concerter en vue de l'élaboration
et de la mise en oeuvre d'une Stratégie nationale
relative aux produits pharmaceutiques (SNPP).
La SAPT et la SNPP se complètent l'une l'autre. La
SAPT met l'accent sur le rôle de Santé Canada dans
la réglementation des produits thérapeutiques avant
leur mise sur le marché, tandis que la SNPP examinera
le rôle des médicaments au sein du système de
soins de santé. L'objectif global de la SAPT et de
la SNPP est de veiller à ce que les Canadiens et
Canadiennes aient un meilleur accès à des médicaments
pour usage humain et à d'autres produits
thérapeutiques qui sont fiables, de qualité élevée,
efficaces, utilisés judicieusement, disponibles en
temps opportun et économiques.
Santé Canada travaillera avec ses homologues provinciaux
et territoriaux pour favoriser l'élaboration et la
mise en œuvre de la SNPP. En plus de promouvoir
des meilleures pratiques en matière de prescription
et de consommation des médicaments, la SNPP
appuiera les initiatives suivantes :
- l'élaboration de solutions possibles pour une
assurance-médicaments en cas de blessure ou
maladie invalidante, et l'établissement de leurs
coûts;
- la mise en place d'un Formulaire national de
médicaments commun, fondé sur la sécurité et
l'efficacité par rapport aux coûts;
- un meilleur accès aux médicaments et aux autres
thérapies afin de répondre aux besoins thérapeutiques
ou de santé publique non satisfaits;
- une surveillance et une analyse accrues de l'information
sur la sécurité et l'efficacité des médicaments
à la lumière de leur utilisation en situation réelle;
- les efforts en vue d'influencer les pratiques en
matière de prescription;
- la prescription électronique et la poursuite de la
mise au point du Dossier médical électronique;
- l'analyse des facteurs générateurs de coût et de
l'efficacité par rapport aux coûts, y compris des
pratiques exemplaires de gestion de régime
d'assurance-médicaments;
- un accès plus rapide aux médicaments non
brevetés et la parité internationale en ce qui a
trait aux prix;
- des stratégies d'achat visant à obtenir les meilleurs
prix sur les médicaments et les vaccins pour les
Canadiens et Canadiennes.
Santé Canada s'est engagé à continuer de rendre des
comptes à nos intervenants et à la population canadienne
sur nos réalisations. Nous voulons aussi nous
assurer que nos objectifs demeurent pertinents et
souples.
- Le Secrétariat de la SAPT coordonnera des rapports
trimestriels et annuels sur les finances et le
rendement. En fonction de l'expérience acquise
au cours des premières années de la SAPT, un
cadre d'évaluation du rendement détaillé sera
conçu; l'accent sera mis sur les résultats.
- En 2005, les travaux terminés pendant les 18 premiers
mois de la SAPT seront évalués. Nous
vérifierons si la SAPT a réalisé des progrès par
rapport à l'atteinte de ses résultats visés, en étudiant
la façon dont les ressources ont été utilisées
et en examinant l'infrastructure, les outils, les
processus et les structures qui ont été mis en
place. L'évaluation comprendra aussi une analyse
de la conception générale de la SAPT et des liens
entre les objectifs, ainsi que des recommandations
sur la manière d'améliorer la conception et la
mise en œuvre de la SAPT.
- La DGPSA examinera ses paramètres de rendement
actuels quant aux délais d'examen en vue
d'établir si l'approche du Canada se compare à
celle d'autres chefs de file en matière de réglementation.
Elle se penchera aussi sur des
méthodes optimales de communication de cette
information et tiendra compte d'autres plans de
production de rapports en se fondant sur l'analyse
en question.
- Santé Canada continuera d'élaborer et de mettre
en place un plan à long terme pour la SAPT afin
que l'accès à des médicaments et à des produits
thérapeutiques fiables, efficaces, économiques et
utilisés judicieusement soit favorisé par un système
de réglementation à la fois durable et à jour.
- Une stratégie de financement à long terme visant
à soutenir le processus d'examen et à maintenir
les améliorations en matière de rendement sera
élaborée, notamment un nouveau régime de «
frais d'utilisation externe » ou de recouvrement
des coûts.
Accès aux médicaments : un plan à long terme
Glossaire
Les définitions qui suivent sont présentées dans un langage
clair et simple; il ne s'agit pas nécessairement des
définitions officielles utilisées par Santé Canada ou des
définitions qui figurent dans les textes de loi ou de réglementation.
Bioéquivalence : niveau élevé de similarité entre deux
produits pharmaceutiques pour ce qui est de leur
taux et de leur degré d'absorption dans la circulation
sanguine générale pour une même dose, dont il est
peu probable qu'il résulte des différences significatives
au plan clinique en ce qui concerne l'effet
thérapeutique, les effets indésirables, ou les deux.
Common Technical Document (CTD) : modèle international
commun que les promoteurs de médicament
peuvent utiliser pour présenter de l'information à
l'appui d'une demande d'autorisation d'une nouvelle
drogue. Les états-Unis, l'Europe, le Japon, l'Australie
et maintenant le Canada utilisent tous ce modèle.
Communication des risques : échange d'information
sur les risques pour la santé entre les spécialistes, les
autres parties intéressées et le public.
L'International Conference on Harmonization (Conférence
internationale sur l'harmonisation) [des exigences
techniques liées à l'enregistrement des produits
radiopharmaceutiques pour usage humain] (ICH) : projet à l'échelle mondiale visant à réduire la reprise
inutile des essais sur les nouveaux médicaments, à
mieux utiliser les ressources, à protéger la santé
publique et à éviter les retards injustifiés avant que
les nouveaux médicaments soient disponibles.
Direction générale des produits de santé et des aliments
(DGPSA) : organisation à vocation scientifique
au sein de Santé Canada qui assure la réglementation
de produits, notamment les produits pharmaceutiques,
radiopharmaceutiques et biologiques, les
matériels médicaux, les produits de santé naturels,
les médicaments à usage vétérinaire et les aliments,
conformément à la Loi sur les aliments et drogues
et au Règlement afférent.
Direction des produits biologiques et des thérapies
génétiques : autorité fédérale de réglementation
canadienne qui est responsable de veiller à la sécurité,
à la qualité et à l'efficacité de tous les produits
biologiques et radiopharmaceutiques pour usage
humain au Canada.
Direction des produits de santé commercialisés
(DPSC) : autorité fédérale de réglementation
canadienne responsable de la coordination et de
la cohérence des activités de surveillance et d'évaluation,
après l'approbation du produit, des signes et
tendances au plan de la sécurité pour l'ensemble
des produits de santé commercialisés.
Direction des produits de santé naturels (DPSN) :
autorité fédérale canadienne qui assure la réglementation
de la sécurité, de la qualité et de l'efficacité des
produits de santé naturels pour usage humain au
Canada.
Direction des produits thérapeutiques (DPT) :
autorité fédérale canadienne qui assure la réglementation
de la sécurité, de la qualité et de l'efficacité des
médicaments pharmaceutiques et des instruments
médicaux pour usage humain au Canada.
Documents d'orientation : manuels, interprétations
des politiques, lignes directrices et autres textes qui
favorisent une meilleure compréhension de la réglementation
et qui expliquent comment participer au
processus d'examen.
Effet indésirable : tout effet produit par un médicament
autre que son effet thérapeutique. Il peut s'agir
d'un effet mineur, tel qu'une éruption cutanée, ou
d'un effet potentiellement fatal, tel que des dommages
au foie.
Efficacité : aptitude d'un médicament à produire
les effets désirés dans le cadre de son utilisation en
situation réelle; aussi : aptitude d'un médicament à
produire ses effets bénéfiques prévus dans un monde
idéal - sans interaction avec d'autres médicaments
ou maladies.
Essai clinique : étude scientifique, à l'aide d'un groupe
expérimental, conçue de manière à mettre à l'épreuve
la sécurité et l'efficacité des médicaments et des produits
thérapeutiques pour les êtres humains.
Examen commun de médicaments : processus commun
unique d'examen des médicaments en vue
d'une couverture possible de la part des régimes
d'assurance-médicaments publics au Canada, mis en
place en septembre 2001 par les ministres de la Santé
fédéral, provinciaux et territoriaux.
Inspection : évaluation indépendante, menée par un
inspecteur objectif et impartial, ou une équipe d'inspection,
en vue de vérifier si un établissement se
conforme à des normes ou des règlements établis.
Matériel médical : tout article ou instrument servant
à diagnostiquer, à traiter, à atténuer ou à prévenir
une maladie, un trouble ou un état anormal, ou à
rétablir, à corriger ou à modifier les fonctions
organiques chez les humains ou les animaux. Cela
comprend aussi les instruments servant à prévenir
et à diagnostiquer les grossesses, ou à prodiguer des
soins pendant la grossesse.
Médicament : toute substance servant à diagnostiquer,
à traiter, à atténuer ou à prévenir une maladie,
un trouble ou un état anormal, ou à rétablir, à corriger
ou à modifier les fonctions organiques chez
les humains ou les animaux.
Mesure du rendement : façon dont on mesure le
rendement, à la lumière d'objectifs précis.
Monographie thérapeutique : tous les médicaments
approuvés en vue de leur commercialisation au
Canada doivent avoir une monographie thérapeutique.
Ce document décrit le médicament, explique
son utilisation et fournit de l'information qui permet
de le prescrire et de l'utiliser d'une manière sûre
et efficace.
Présentation d'un nouveau médicament : processus
officiel consistant à présenter une demande d'approbation
d'un nouveau produit thérapeutique. Par
nouveau médicament, on entend tout médicament
qui n'a pas été mis en vente au Canada assez longtemps ou dans des quantités assez importantes
pour démontrer sa sécurité et son efficacité.
Processus d'examen des médicaments : la vente d'un
médicament au Canada est interdite à moins qu'elle
n'ait été approuvée au moyen du processus d'examen
des médicaments. Les demandes d'approbation sont
étudiées soigneusement par les scientifiques de la
Direction générale des produits de santé et des aliments.
Ces spécialistes évaluent la sécurité, l'efficacité
et la qualité d'un médicament. Si les avantages d'un
médicament l'emportent sur les risques, on accorde
une licence pour sa mise sur le marché au Canada.
Processus de réglementation : ensemble du processus
au moyen duquel on assure la sécurité, l'efficacité et
la qualité des médicaments et autres produits thérapeutiques.
Cela comprend le processus d'examen
préalable à l'approbation des médicaments en vue
de leur commercialisation, le suivi des médicaments
après leur mise sur le marché et la communication
d'informations sur les risques et avantages des
médicaments.
Produit biologique : produit thérapeutique ayant des
origines biologiques, tel qu'un vaccin.
Produits génériques : produits comportant les mêmes
propriétés médicinales que le médicament original
de référence, mais qui ne sont pas protégés au
moyen d'une marque déposée (brevet).
Produits pharmaceutiques : il s'agit principalement
de produits synthétiques préparés au moyen de produits
chimiques. Cela englobe des médicaments
vendus avec ou sans prescription, des désinfectants,
ainsi que des produits à faible risque tels que les
écrans solaires, les antisudorifiques et les dentifrices.
Produits radiopharmaceutiques : produit pharmaceutique
ou biologique qui contient un élément
radioactif. On utilise les produits radiopharmaceutiques
principalement aux fins de la visualisation,
mais ils peuvent également avoir des applications
thérapeutiques.
Produits de santé naturels : médicaments qui
englobent les vitamines, les minéraux, les médicaments
traditionnels, les médicaments préparés à
partir de plantes, de bactéries et champignons, de
probiotiques, d'acides aminés et d'acides gras essentiels
(tels que l'oméga 3). Se reporter à la définition de
médicament.
Qualité : norme reconnue visant les méthodes de
production et les installations de fabrication,
englobant les lieux, le matériel, les contrôles au cours
du processus, ainsi que les essais pendant la fabrication,
le conditionnement et l'étiquetage, de façon à
assurer que les produits finaux sont constamment
sûrs, efficaces, stables et sans contamination.
Risque : possibilité d'un effet néfaste, danger pour la
santé. Tous les produits thérapeutiques offrent des
avantages, mais comportent aussi des risques. Bien
qu'il soit possible de contrôler et gérer les risques, on
ne peut les éliminer entièrement. Le risque varie
selon le produit et change tout au long du cycle de
vie du produit. La définition du risque dans le contexte
de la sécurité, qualité et efficacité des produits
thérapeutiques continue d'évoluer à l'échelle mondiale
et par l'entremise d'initiatives d'harmonisation
internationale.
Sécurité : il s'agit d'une mesure relative du risque
pour la santé. La sécurité vise à définir le type, le
degré et l'ampleur des effets indésirables, réactions
et dangers associés à un produit de la santé, que
l'on peut évaluer à la lumière des avantages de ce
produit, afin qu'on puisse effectuer une analyse
risques-avantages et créer un index thérapeutique
approprié.
Sommaire des motifs de décision (SMD) : document
public qui expose, dans un langage de spécialiste,
les décisions scientifiques et les analyses risquesavantages
qui motivent la décision de Santé Canada
d'autoriser la commercialisation d'un médicament
ou d'un instrument médical. Ces documents tiennent
compte de considérations ayant trait à la réglementation,
à la qualité (au plan de la composition
chimique et de la fabrication), à l'efficacité et à
la sécurité.
Surveillance après la mise sur le marché : processus
de suivi des médicaments et autres produits thérapeutiques,
déjà approuvés et disponibles sur le marché,
en vue d'évaluer les signes et les tendances au plan
de la sécurité une fois que les produits ont atteint
une large clientèle.
Thérapeutique : qui vise à soigner ou à rétablir la
santé.
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