Agence de santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
Skip first menu Skip all menus English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil Centres et labs Publications Lignes dirctrices Index A-Z
Check the help on Web Accessibility features Santé - enfants Santé -adultes Santé aînés Surveillance Santé Canada
Agence de santé publique du Canada

 

Le 31 juillet 2006

Déclaration

Estimations du nombre de personnes vivant avec le VIH au Canada, 2005

Renseignements généraux

Chaque année, on effectue partout dans le monde des estimations du nombre de personnes qui vivent avec le VIH, et ce, afin de surveiller l'évolution de l'épidémie d'infection à VIH et d'évaluer l'efficacité des efforts de prévention. Le Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (CPCMI) de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) produit deux types d'estimations dans le cadre de son mandat consistant à surveiller les tendances des infections à VIH/du sida au Canada : une estimation de la prévalence, ou le nombre de personnes vivant avec le VIH (y compris le sida), et une estimation de l'incidence, ou le nombre de nouvelles infections par période de un an. Ces estimations orientent les travaux menés par l'ASPC et d'autres ministères fédéraux dans le cadre de l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada.

Les données de surveillance de l'infection à VIH et du sida n'incluent pas les données relatives aux personnes qui n'ont pas subi de test de dépistage et dont l'infection n'est pas diagnostiquée. Comme les données de surveillance ne portent que sur les cas diagnostiqués, il est nécessaire de procéder à des modélisations et de recourir à d'autres sources d'information pour évaluer l'ampleur de l'épidémie chez l'ensemble des Canadiens, que leur infection ait été diagnostiquée ou non. Les méthodes utilisées pour estimer la prévalence et l'incidence de l'infection à VIH à l'échelle nationale font appel à toutes les données disponibles et sont décrites plus en détail dans le document de référence cité à la fin du présent document.

Le présent document décrit brièvement les estimations du nombre d'infections à VIH au Canada, en 2005.

Estimations du nombre de personnes qui vivaient avec le VIH à la fin de 2005

À la fin de 2005, le nombre estimatif de personnes qui vivaient avec le VIH (y compris le sida) atteignait 58 000 au Canada. Ce nombre représente une hausse d'environ 16 % par rapport aux 50 000 cas estimés en 2002 (tableau 1). Les personnes les plus touchées par l'épidémie ont été regroupées selon leur catégorie d'exposition au VIH. Ces catégories sont les suivantes : hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HRSH); utilisateurs de drogues par injection (UDI); personnes ayant des contacts hétérosexuels avec une personne infectée par le VIH ou à risque d'infection par le VIH, ou ayant des activités hétérosexuelles qui constituent le seul risque connu d'infection à VIH (hétérosexuels/PNE [origine d'un pays où le VIH n'est pas endémique]); personnes originaires d'un pays où le VIH est endémique (principalement l'Afrique subsaharienne et les Antilles) et qui ne sont pas des HRSH ni des UDI (hétérosexuels/PE [origine d'un pays où le VIH est endémique]); et receveurs d'une transfusion sanguine ou d'un facteur de coagulation, et cas de transmission périnatale ou professionnelle (autres).

Tableau 1. Nombre estimatif de personnes qui vivaient avec le VIH au Canada à la fin de 2005 et de 2002 et intervalles d'incertitude correspondants (les estimations ponctuelles et les intervalles sont arrondis)

 

HRSH

HRSH-UDI

UDI

Hétérosexuels/ PNE

Hétérosexuels/
PE

Autres 

Total*

2005

29 600
(24 000-35 000)

2 250
(1 500-3 000)

9 860
(7 800-12 000)

8 620
(6 600-10 600)

7 050
(5 200-8 800)

400
(300-500)

58 000
(48 000-68 000)

2002

26 200
(21 000-31 000)

1 900
(1 200-2 600)

8 900
(7 200-10 600)

6 950
(5 200-8 800)

5 680
(4 000-7 300)

350
(250-450)

50 000
(41 000-59 000)

*Les totaux ont été arrondis au 1 000 près. Les totaux non arrondis étaient de 57 780 pour 2005 et de 49 980 pour 2002, chiffres qui ont été utilisés pour le calcul des pourcentages.

Avec 51 %, la catégorie des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes représente toujours la majorité des personnes vivant avec le VIH au Canada. En comparaison, la catégorie des utilisateurs de drogues par injection compte pour 17 % du total, la catégorie contacts hétérosexuels/PNE, pour 15 %, et la catégorie contacts hétérosexuels/PE, pour 12 % (figure 1).

Figure 1 : Distribution du nombre estimatif de personnes qui vivaient avec le VIH (y compris le sida) au Canada à la fin de 2005, par catégorie d'exposition.

Distribution du nombre estimatif de personnes qui vivaient avec le VIH (y compris le sida) au Canada à la fin de 2005, par catégorie d'exposition

Estimations du nombre de nouvelles infections en 2005

Le nombre de nouvelles infections à VIH au Canada en 2005 n'a pas diminué, et pourrait même avoir augmenté légèrement comparativement à 2002. On estime que de 2 300 à 4 500 nouvelles infections à VIH sont survenues en 2005, comparativement aux 2 100 à 4 000 infections estimées en 2002 (tableau 2).

Tableau 2. Intervalles d'incertitude estimatifs du nombre de nouveaux cas d'infection à VIH au Canada en 2005 et en 2002 (les intervalles sont arrondis)

 

HRSH

HRSH-UDI

UDI

Hétérosexuels/
PNE

Hétérosexuels/
PE

Autres 

Total

2005

1 100-2 000

70-150

350-650

550-950

400-700

< 20

2 300-4 500

2002

900-1 700

60-120

400-700

450-850

300-600

< 20

2 100-4 000

Avec 45 %, la catégorie des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes représente toujours la plus grande proportion des nouvelles infections (figure 2). Les utilisateurs de drogues par injection comptent pour 14 % de ces nouveaux cas d'infection, la catégorie contacts hétérosexuels/PNE, pour 21 %, et la catégorie contacts hétérosexuels/PE, pour 16 %.

Les personnes originaires d'un pays où le VIH est endémique continuent d'être surreprésentées parmi les victimes de l'épidémie d'infection à VIH au Canada. Bien que cette population n'équivaille qu'à 1,5 % de la population canadienne, son taux d'infection estimatif est presque 13 fois supérieur à celui du reste de la population canadienne.

Figure 2. Distribution du nombre estimatif de nouvelles infections à VIH au Canada en 2005, par catégorie d'exposition.

Distribution du nombre estimatif de nouvelles infections à VIH au Canada en 2005, par catégorie d'exposition

Femmes

On a estimé qu'à la fin de 2005, 20 % des personnes qui vivaient avec le VIH au Canada étaient des femmes. Ces dernières représentent également 27 % de tous les nouveaux cas d'infection en 2005. Les trois quarts, environ, des nouveaux cas d'infection chez les femmes faisaient partie de la catégorie contacts hétérosexuels (PE et PNE combinés), et le reste des cas faisaient partie de la catégorie des utilisateurs de drogues par injection.

Autochtones canadiens

Les Autochtones sont toujours surreprésentés parmi les victimes de l'épidémie d'infection à VIH au Canada. On a estimé qu'ils comptaient pour 7,5 % des personnes vivant avec le VIH au Canada à la fin de 2005, et 9 % de tous les nouveaux cas d'infection à VIH en 2005. Le taux estimatif global d'infection à VIH chez les Autochtones est près de trois fois supérieur à celui estimé chez les non-Autochtones.

Avec 53 %, les utilisateurs de drogues par injection constituent la majorité des nouveaux cas d'infection chez les Autochtones. La catégorie contactshétérosexuels représente 33 % des nouveaux cas, et celle des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, 10 %. Cette distribution est sensiblement différente de celle observée dans le grand groupe des Canadiens nouvellement infectés en 2005 (voir la figure 2).

Infections non diagnostiquées

On estime qu'à la fin de 2005, 27 % des 58 000 personnes vivant avec le VIH ignoraient être infectées. Ce groupe est donc « caché » pour le système de santé et les systèmes de surveillance de la maladie et ne peut donc pas bénéficier des stratégies de traitement offertes ni de services adéquats de counselling pour limiter la propagation du VIH.

Commentaires

Le nombre de Canadiens vivant avec le VIH continuera probablement de s'accroître dans les années à venir étant donné que de nouvelles infections surviennent et que les taux de survie augmentent. Par conséquent, les soins nécessaires dans l'avenir augmenteront.

Les Autochtones et les personnes originaires d'un pays où le VIH est endémique sont toujours surreprésentées parmi les victimes de l'épidémie d'infection à VIH au Canada, ce qui fait ressortir la nécessité de prendre des mesures spécifiques visant les aspects particuliers liés à certains groupes. L'injection de drogues constitue la principale catégorie d'exposition au VIH parmi les Autochtones, alors que les contacts hétérosexuels sont le principal facteur de risque chez les femmes et les personnes originaires d'un pays où le VIH est endémique.

Un grand nombre de personnes ignorent toujours être infectées par le VIH. Avant d'avoir subi un test de dépistage et obtenu un diagnostic, ces personnes ne peuvent pas bénéficier de soins et de traitements adéquats ni ne peuvent obtenir de services de counselling pour limiter la propagation du VIH.

Pour réussir à enrayer l'épidémie d'infection à VIH au Canada, il faudra recourir à des stratégies plus efficaces pour prévenir les nouvelles infections et offrir des services à toutes les populations vulnérables identifiées grâce à l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada.

Référence

Boulos D, Yan P, Schanzer D, Remis RS et Archibald CP. Estimations de la prévalence et de l'incidence du VIH au Canada, 2005. Relevé des maladies transmissibles au Canada, 2006; 32(15) (sous presse). Sera disponible sur le site Web suivant le 8 août 2006 : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/06vol32/rm3215f.html

 

Mise à jour : 2006-07-31 haut de la page