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Vie saine

Augmentation des décès causés par le tabagisme au Canada

La Revue canadienne de santé publique présente dans son numéro de janvier-février une étude que Santé Canada a réalisée en 1998 sur les décès attribuables au tabagisme au pays. L’étude indique une hausse constante de la mortalité depuis 1989. Le nombre de décès, évalué à 45 000 en 1996, a augmenté de plus de 2 500, passant à 47 581. Vingt-deux pour cent de tous les décès au Canada étaient attribuables au tabagisme (1998).

Description de l’étude

La mortalité attribuable au tabagisme au Canada et dans ses régions (1998) , s’appuyait sur des données précédant la mise en œuvre de la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme (SFLT) en 2001. L’étude avait pour but d’évaluer le nombre de décès attribuables au tabagisme en 1998, aux échelons national et régional. Elle portait sur 22 maladies liées au tabagisme chez les adultes, notamment les différentes formes de cancer et les affections cardiovasculaires et respiratoires, et 4 maladies infantiles liées au tabagisme maternel. Les données étudiées comprenaient des estimations touchant les cardiopathies ischémiques et le cancer du poumon chez les non-fumeurs exposés à la fumée secondaire (effet du tabac sur l’environnement).

Point saillants :

  • Au Canada, 30 230 hommes et 17 351 femmes, dont 55 garçons et 41 filles de moins d’un an, sont décédés des suites du tabagisme actif et passif en 1998.
  • Parmi ces 47 581 décès, on compte 1 107 cas de cancer du poumon ou de cardiopathie ischémique attribuables à l’exposition à la fumée secondaire (effet du tabac sur l’environnement).
  • Ces 47 581 décès se répartissent ainsi : 16 934 en Ontario, 13 295 au Québec, 7 593 dans les Prairies, 5 730 en Colombie-Britannique et 4 569 dans la région de l’Atlantique.
  • Depuis 1989, cela représente une augmentation de 9 224 décès, dont 6 531 femmes. Chez ces femmes, le décès était attribuable à une forme de cancer (2 452 cas), à une affection cardiovasculaire (1 646 cas) ou à une affection respiratoire (2 283 ).
  • En 1998, le cancer du poumon (13 951 décès), les cardiopathies ischémiques (9 289 décès) et l’obstruction chronique des voies respiratoires (6 457 décès) furent les principales causes de mortalité liée au tabagisme.
  • Selon les estimations, le tabagisme constitue le principal facteur de risque des trois causes de mortalité les plus répandues et serait responsable de 22 % de tous les décès (27 % chez les hommes, 17 % chez les femmes) en 1998.

Estimation de la mortalité attribuable au tabagisme au Canada, par année et par sexe, 1989-1998

Causes de l’augmentation

L’évolution actuelle de la mortalité attribuable au tabagisme reflète les comportements des fumeurs canadiens il y a deux ou trois décennies. La régression du tabagisme chez les hommes, qui s’est amorcée au milieu des années 1960, s’est traduite par un plafonnement des taux de cancer du poumon au milieu des années 1980 suivi d’un déclin continu. Chez les femmes, le tabagisme a culminé à la fin des années 1970 pour régresser légèrement au cours des trois dernières décennies. Par conséquent, le taux de mortalité due au cancer du poumon chez les femmes a plus que quadruplé entre 1969 et 1998. On peut donc s’attendre à ce qu’il continue de grimper au cours des prochaines années avant de redescendre.

Regard vers l’avenir

Plusieurs fumeurs de la génération d’après-guerre mourront à court terme des suites du tabagisme, compte tenu de la croissance et du vieillissement de la population canadienne, ainsi que des comportements des fumeurs dans le passé. Les initiatives antitabac actuelles devraient renverser cette tendance.

Le nombre de fumeurs diminue tout comme leur consommation quotidienne. Selon les derniers résultats de l’Enquête de surveillance sur l’usage du tabac au Canada (ESUTC) 2002 (), environ 21 % des Canadiens de 15 ans fument. Il s’agit d’une légère baisse par rapport à 2001 (22 %). En 1985, les fumeurs assidus consommaient en moyenne 20,6 cigarettes par jour. Ce nombre a diminué graduellement pour atteindre 16,4 cigarettes par jour en 2002.

Santé Canada est le ministère directeur quant la SFLT qui, à ce jour, demeure un des programmes de lutte contre le tabac les plus efficaces et rentables au monde. Depuis sa mise en œuvre en 2001, environ 300 000 personnes ont cessé de fumer et environ 120 000 adolescents de moins ont commencé à fumer. D’ici 2050, cela se traduira par 150 000 décès de moins à cause du tabagisme si la tendance se maintient.

Mise à jour : 2005-05-01 Haut de la page