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Santé Canada

Avis

2002-41
Le 29 mai 2002
Pour diffusion immédiate

Concentration de mercure dans le poisson

OTTAWA - Responsables de la réglementation et consommateurs continuent de s'intéresser à la question du mercure. Le présent avis a pour objectifs :

  • de rappeler aux Canadiens de limiter à un seul repas par semaine leur consommation de requin, d'espadon et de thon frais ou congelé. Les femmes enceintes ou en âge de procréer et les jeunes enfants devraient se limiter à un seul repas par mois (cet avis ne s'applique pas au thon en conserve) ;

  • de réitérer l'information concernant le danger d'exposition au mercure qu'entraîne la consommation de ces espèces au cours d'une vie (les concentrations de mercure qu'on y trouve peuvent excéder celles de la plupart des autres espèces commerciales) et de faire le point sur le dossier du mercure, un contaminant présent dans la nature.

Exposition au mercure

Le mercure est un élément naturellement présent dans le sol et les roches, les lacs, cours d'eau et océans. À cette présence naturelle s'ajoute le mercure provenant d'activités humaines comme la transformation des pâtes et papiers, l'exploitation minière, la combustion de déchets et de combustibles fossiles.

Le mercure qu'on trouve en milieu aquatique est généralement inorganique, mais sous l'effet des bactéries, il peut se transformer en méthylmercure, une forme organique plus toxique. Le méthylmercure, forme prédominante dans le poisson, se lie étroitement aux protéines des tissus du poisson. Ce composé a une forte incidence sur la santé, car c'est la principale source d'exposition pour les humains qui consomment du poisson. Comme le méthylmercure tend à se concentrer - par bioaccumulation - dans la chaîne alimentaire, les poissons prédateurs présentent des niveaux plus élevés que les espèces qui se trouvent à la base de la chaîne alimentaire.

Limites fixées par Santé Canada

Santé Canada a fixé à 0,5 partie par million (ppm) la teneur en mercure des poissons commerciaux. C'est l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) qui assure le respect de cette limite imposée dans les années 1970. Une évaluation récente confirmait qu'elle demeure valide pour protéger la santé des Canadiens contre les effets toxiques du méthylmercure.

Certaines espèces de poisson qui se vendent au Canada, comme le requin, l'espadon et le thon frais ou congelé, contiennent des concentrations de mercure excédant la limite de 0,5 ppm. Les concentrations de mercure dans ces espèces se situent de façon générale entre 0,5 et 1,5 ppm, ce qui permet une consommation occasionnelle. Ces espèces (sauf le thon en conserve) ne sont pas assujetties à la limite de 0,5 ppm. Dans ce cas, on a recours à d'autres moyens pour gérer le risque, notamment la diffusion d'avis recommandant de limiter la consommation (quantité et fréquence), ce qui permet aux Canadiens de consommer ces espèces à l'occasion.

Excellente source de protéines, le poisson contient peu de graisses saturées, ce qui en fait un bon choix alimentaire. À cause de sa valeur nutritive, le poisson continue de se vendre au Canada, mais on conseille une consommation modérée pour éviter de s'exposer à des concentrations dangereuses de mercure. Les femmes enceintes ou en âge de procréer et les jeunes enfants devraient limiter leur consommation de requin, d'espadon et de thon frais ou congelé à un seul repas par mois. Pour les autres, on conseille de se limiter à un repas par semaine.

Ces avis, il importe de le souligner, ne s'appliquent pas au thon en conserve, car ce produit est soumis à l'inspection et à la limite de 0,5 ppm. Comme ce sont généralement des thons plus jeunes et de petite taille qu'on met en conserve, le produit respecte la limite de 0,5 ppm, car le phénomène de bioaccumulation est moindre dans ce cas.

Santé Canada a diffusé des avis où il recommande de limiter la consommation de requin, d'espadon et de thon frais ou congelé, notamment dans le document Nutrition pour une grossesse en santé publié en 1999 et distribué à divers organismes dont la Société canadienne de pédiatrie, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, l'Association médicale canadienne, le Collège des médecins de famille du Canada et l'Association des infirmières et infirmiers du Canada. On peut le consulter dans le site Web de Santé Canada. L'Agence canadienne d'inspection des aliments affiche une fiche de renseignements dans son site Web, sous la rubrique Le mercure et la consommation de poisson.

Pour plus d'information, prière de consulter les sites Web de Santé Canada et de l'Agence canadienne d'inspection des aliments :

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Renseignements aux médias :
Margot Geduld
Santé Canada
(613) 957-1588

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)
(613) 228-6682

Renseignements au public (Santé Canada) :
(613) 957-2991

Mise à jour : 2002-05-29 Haut de la page