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Aliments et nutrition

Politique d'évaluation

Politique de Santé Canada

Programme d'évaluation de la salubrité des aliments

Préambule

Santé Canada reconnaît que l'approvisionnement en aliments sains et nutritifs constitue un facteur déterminant de la santé des Canadiens et qu'il est nécessaire de maintenir la réputation nationale et internationale du pays en tant que fournisseur de produits alimentaires sains. Les programmes qui garantissent des aliments sains et nutritifs font l'objet d'une attention renouvelée dans d'autres pays. Entre autres, les États-Unis ont lancé une importante initiative sur la salubrité des aliments et le Royaume-Uni a institué une nouvelle agence des normes alimentaires.

La salubrité des aliments est une préoccupation que partagent les consommateurs, l'industrie et les gouvernements. Les programmes sur la salubrité des aliments font face à des défis considérables. Le secteur alimentaire se transforme sans cesse suite à l'implantation de technologies nouvelles en constante évolution, aux systèmes de distribution qui se font beaucoup plus étendus et à l'accessibilité à un éventail de plus en plus grands de produits alimentaires dont des aliments importés. En outre, on constate l'émergence de nouveaux pathogènes d'origine alimentaire, la tendance de pathogènes connus à se faire plus résistants ou plus virulents ainsi que la disposition de certaines personnes aux infections d'origine alimentaire. On rapporte chaque année au Canada environ 10 000 cas de maladies d'origine alimentaire, et on estime que le nombre réel tourne autour des 2 millions. Environ 30 de ces cas conduiraient au décès.

En 1997, on établissait Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre l'Agence canadienne d'inspection des aliments qui regroupe toutes les ressources affectées à l'inspection des aliments au niveau fédéral. Santé Canada et l'ACIA ont pour objectif commun d'améliorer la salubrité des aliments et se partagent des rôles et des responsabilités uniques et complémentaires dans le système fédéral de salubrité des aliments. Santé Canada (se rapportant au ministre de la Santé) a la responsabilité d'élaborer des politiques et des normes relatives à la salubrité et à la valeur nutritive des aliments et l'ACIA (se rapportant au ministre de l'Agriculture et de l'Agro-alimentaire) est responsable de l'application de ces politiques et de ces normes et de la prestation de toutes les activités liées à l'inspection des aliments au niveau fédéral. Plus précisément, Santé Canada est responsable de l'administration (établissement des politiques et des normes) de la Loi sur les aliments et les drogues, la principale loi fédérale qui régit la salubrité et la valeur nutritive des aliments vendus au Canada. L'ACIA est responsable de l'application des dispositions en matière de santé et de salubrité de la Loi sur les aliments et les drogues de l'administration et de l'application des dispositions non liées à la santé et à la salubrité (tels que la composition et la prévention des fraudes commerciales).

De plus, la Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments confère une responsabilité additionnelle au ministre de la Santé, soit d'évaluer l'efficacité des activités de l'Agence relativement à la salubrité des aliments. L'idée de confier explicitement un rôle d'évaluation au ministre de la Santé visait à assurer le Parlement et le public canadien, de même que nos partenaires commerciaux internationaux, que l'harmonisation et le regroupement des ressources d'inspection fédérales en un seul organisme non traditionnel de prestation de services contribueraient à améliorer la salubrité des aliments. Cette disposition législative ne crée pas d'obligation de responsabilité ou d'imputabilité de la part du ministre de la Santé en ce qui a trait aux actions et au rendement de l'ACIA. Ainsi, dans le contexte de cette responsabilité additionnelle, le ministre de la Santé a l'obligation de mettre en oeuvre un processus pour la conduite des évaluations des activités de l'ACIA en matière de salubrité des aliments.

Cette Politique a été élaborée afin de décrire l'administration de la responsabilité du ministre de la Santé d'évaluer l'efficacité des activités de l'ACIA liées à la salubrité des aliments. La Politique sera réexaminée régulièrement.

Pouvoir

En vertu de l'article 11(4) de la Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le ministre de la Santé a la responsabilité législative d'élaborer des politiques et des normes relatives à la salubrité et à la valeur nutritive des aliments vendus au Canada et d'évaluer l'efficacité des activités de l'Agence canadienne d'inspection des aliments relativement à la salubrité des aliments.

Mandat et objectifs

Le mandat du Programme d'évaluation de la salubrité des aliments (PÉSA) est d'évaluer l'efficacité des activités de l'ACIA relativement à la salubrité des aliments en ayant comme objectifs :

  • de fournir des avis et des conseils à l'ACIA sur ses activités liées à la salubrité des aliments;
  • de communiquer des informations à Santé Canada pour l'aider à assumer pleinement son rôle visant à élaborer des politiques et des normes en ce qui concerne la salubrité et la valeur nutritive des aliments (règlements, lignes directrices, etc.).

La présente Politique doit être interprétée à la lumière des politiques actuelles et à venir de Santé Canada dans le domaine de la salubrité des aliments. Elle ne vise pas à remplacer les relations régulières entre Santé Canada et l'Agence canadienne d'inspection des aliments, nécessaires à l'acquittement des autres responsabilités et à la gestion des questions importantes à mesure qu'elles se présentent.

Portée

Le Programme d'évaluation de la salubrité des aliments couvre toutes les activités de l'ACIA liées à la salubrité et à la valeur nutritive des aliments. Dans ce contexte, le terme « activités » est interprété de manière à inclure les politiques, les initiatives et les programmes relatifs à la salubrité et la valeur nutritive des aliments mis en oeuvre par l'Agence conformément à son mandat législatif.

Les termes « évaluation de l'efficacité » dans la Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments ont été délibérément choisis pour refléter une approche d'évaluation telle que décrite dans la Politique d'évaluation du Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Conseil du Trésor. Dans le cadre du Programme d'évaluation de la salubrité des aliments, cela signifie évaluer :

  • la raison d'être et la conception des activités de l'ACIA;
  • leur mise en oeuvre; et
  • leurs succès dans la réalisation des objectifs et l'atteinte de résultats y compris la conformité aux normes de santé et de salubrité.

Il est évident que l'ACIA n'est pas le seul organisme responsable en matière de salubrité et de valeur nutritive des aliments vendus au Canada. Santé Canada assume une part de ces responsabilités en établissant des politiques et des normes et en recueillant des données de surveillance pouvant servir à prévoir, à prévenir et à répondre aux risques pour la santé causés par les aliments. C'est la raison pour laquelle on assiste à une interaction constante entre les deux organismes. De plus, d'autres organismes -- des organisations provinciales notamment -- ont aussi un rôle à jouer, selon le produit et le contexte.

Définitions

L'évaluation de la salubrité des aliments permet d'établir une information objective et crédible sur l'efficacité des activités de l'ACIA relativement à la salubrité des aliments.

Voici une explication des principaux termes de la définition.

Objective : Le PÉSA relève de la Direction des aliments de Santé Canada et non de l'ACIA. Les évaluations sont effectuées dans un esprit d'objectivité, avec impartialité et sans idées préconçues. Les avis professionnels formulés se fondent uniquement sur les preuves ramassées.

On planifie le travail avec soin afin d'assurer l'évaluation des questions importantes et des préoccupations pour Santé Canada et l'ACIA, dont celles qui touchent à des objectifs de rendement importants, et de permettre la collecte de renseignements utiles au moment le plus opportun pour répondre à ces questions. Les équipes chargées des évaluations possèdent les connaissances et les compétences nécessaires au respect des exigences des évaluations, y compris des connaissances dans des disciplines scientifiques comme la microbiologie alimentaire, la chimie alimentaire et l'épidémiologie ainsi que des connaissances dans les méthodes et les pratiques d'évaluation. Le travail englobe le recours à des consultations pertinentes et suffisantes et, s'il y a lieu, le recours à l'avis et aux conseils d'experts de la Direction des aliments ou de toute autre Direction de Santé Canada concernée. On fera également appel, si nécessaire, aux connaissances spécialisées détenues par des sources extérieures. Les membres des équipes sont formés et supervisés de façon adéquate. Ils agissent de façon intègre dans leurs relations avec les responsables de l'ACIA et avec les intervenants.

Crédible : L'information, les constatations et les conclusions sont fondés sur l'application d'une solide méthodologie de recherche; et sur la collecte et l'analyse de données valables et fiables en termes de quantité et de qualité. De multiples sources de preuves sont utilisées chaque fois que c'est possible. Les constatations sont pertinentes par rapport aux questions soulevées et découlent de preuves. Autrement dit, les preuves sont fondées sur des faits évidents et actuels ainsi que sur une analyse solide, approfondie et rigoureuse, apte à résister aux examens les plus poussés. Les preuves sont pertinentes en termes de quantité et de qualité pour produire un cas convaincant.

Diverses sources d'information nationales et internationales sur la salubrité des produits alimentaires et des résultats qui en découlent en matière de santé publique, comme les Bureaux de la Direction des aliments, le Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtreCentre de contrôle et de prévention des maladies infectieuses, Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre l'Agence deréglementation de la lutte antiparasitaire, l'ACIA ainsi que Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre l'Organisation mondiale de la santé, peuvent être utilisées dans le cadre des évaluations de la salubrité des aliments. On pourra utiliser l'information transmise après s'être assuré qu'elle est complète et fiable.

Efficacité : L'efficacité des programmes représente la mesure dans laquelle ils mènent à la réalisation de leurs objectifs. Les évaluations de la salubrité des aliments permettent d'évaluer la mesure dans laquelle les programmes et les activités de l'ACIA contribuent à la salubrité et à la valeur nutritive des aliments vendus au Canada. Les évaluations peuvent également couvrir des effets non prévus. Des objectifs précis peuvent avoir été fixés par l'ACIA ou par Santé Canada dans leurs programmes, politiques ou normes. Lorsque les objectifs ne sont pas clairement énoncés, il faut veiller à les déterminer et les adopter lors de l'étape de la conception de l'évaluation.

Rôles et responsabilités

Le directeur, Bureau d'évaluation de la salubrité des aliments relève du directeur général, Direction des aliments, Direction générale des produits de santé et des aliments, et lui rend compte du leadership et de l'administration générale du Programme, y compris de toutes les questions concernant les ressources humaines et la coordination des efforts d'évaluation de la salubrité des aliments avec ceux d'autres organismes. Le directeur est membre du Comité consultatif sur l'évaluation de la salubrité des aliments (ÉSA). Le directeur reçoit l'appui des gestionnaires de projets principaux qui dirigent les évaluations particulières.

Le directeur général (DG), Direction des aliments, Direction générale des produits de santé et des aliments est chargé de l'orientation et de la direction générale du Programme d'évaluation de la salubrité des aliments (PÉSA). Le DG favorise aussi la coopération et la participation des autres membres de la Direction des aliments. Le DG copréside le Comité consultatif sur l'ÉSA.

Le sous-ministre adjoint, Direction générale des produits de santé et des aliments appuie le PÉSA, offre des directives au besoin et favorise la coopération et la participation des autres membres de la Direction générale ou du ministère.

Le Comité consultatif sur l'évaluation de la salubrité des aliments (ÉSA), qui compte autant de représentants de la haute direction de Santé Canada que de l'ACIA, fournit une orientation corporative aux évaluations de la salubrité des aliments, y compris de surveiller le processus de planification du Programme, d'offrir des conseils, au besoin, pendant la conduite d'une évaluation de la salubrité des aliments, ainsi que d'examiner les rapports d'évaluation finals. Le DG, Direction des aliments (Santé Canada) et le directeur exécutif, Direction de la vérification et examen intégrés (ACIA) coprésident le Comité. Si le Comité ne parvient pas à atteindre un consensus sur quelque question importante que ce soit, ces questions seront soumises au sous-ministre adjoint, Direction générale des produits de santé et des aliments et au premier vice-président de l'ACIA afin d'être résolues. Si nécessaire, ces questions peuvent également être portées à l'attention du sous-ministre de la Santé et du président de l'ACIA.

La responsabilité de l'application de la fonction d'évaluation en vertu de l'article 11(4) de la Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments, incombe en dernière instance à Santé Canada.

Planification du Programme

Le principal objectif de la planification du Programme est d'élaborer un plan stratégique fondé sur le risque pour la conduite des évaluations de la salubrité des aliments. Avec le temps, l'ensemble des évaluations devrait couvrir un éventail des activités de l'ACIA en matière de salubrité des aliments. Ces évaluations sont censées être manifestement utiles à la gestion dans les deux organismes et être effectuées au moment le plus opportun pour faciliter la prise de décisions.

Chaque année, un survol environmental est effectué. On peut tenir compte de l'avis des responsables de Santé Canada et de l'ACIA ainsi que des opinions exprimées par divers intervenants dont le public. Des propositions d'évaluation sont développées, au nom de Santé Canada, par le BÉSA en consultation avec l'ACIA. Les propositions concerneront les politiques actuelles (Santé Canada ou ACIA), les programmes (ACIA) ou les initiatives existantes (ACIA ou Santé Canada et ACIA conjointement). Les sujets qui ne sont pas clairement liés aux politiques, initiatives ou programmes existants, mais qui sont jugés pertinents par les coprésidents du Comité consultatif sur l'évaluation de la salubrité des aliments peuvent également être pris en considération pendant le processus de planification du Programme.

La classification des propositions s'appuie sur les critères suivants :

(1) une estimation des risques relatifs à la salubrité des aliments associés aux activités de l'ACIA;

(2) les priorités établies par Santé Canada où la conduite d'une évaluation de la salubrité des aliments ajouterait une valeur en permettant de communiquer de l'information sur la mise en oeuvre et l'efficacité des politiques et des normes de Santé Canada;

(3) les priorités établies par l'ACIA où la conduite d'une évaluation de la salubrité des aliments ajouterait une valeur en permettant de communiquer de l'information sur l'efficacité de certaines activités de l'ACIA;

(4) les domaines qui viendraient compléter des travaux semblables (vérifications, évaluations, etc.) réalisés par l'ACIA ou d'autres organismes comme le Bureau du vérificateur général sans faire double emploi avec eux.

Le Comité consultatif sur l'ÉSA se réunit pour examiner les propositions et les classements préliminaires dans le but d'établir les priorités et de choisir le moment des futures évaluations de la salubrité des aliments. Un Plan annuel pour le PÉSA sera ensuite élaboré et comprendra la liste des activités qui doivent être vérifiées au cours de la période visée de même que la portée, les objectifs, les questions à évaluer préliminaires, l'échéancier et les ressources nécessaires. Le Plan annuel est approuvé dans le cadre du processus d'affectation des ressources de Santé Canada.

Lors de l'élaboration du Plan annuel, on consultera, au besoin, le Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Bureau du vérificateur général et les divisions de vérification interne et d'évaluation de programmes de Santé Canada afin de garantir une coordination efficace des efforts. Le Plan annuel sera remis à l'ACIA.

Méthode

Établissement d'un Comité d'évaluation. Un Comité d'évaluation sera formé au début de chaque évaluation de la salubrité des aliments autorisée. Ce Comité a pour mandat d'assurer une représentation adéquate, de proposer des avis et d'aider à résoudre les problèmes qui surgissent pendant le processus d'évaluation. Il est composé de gestionnaires responsables de programmes et/ou d'experts en la matière tant de Santé Canada que de l'ACIA. Ce Comité compte également des représentants de la Direction de la vérification et examen intégrés de l'ACIA et du BÉSA de Santé Canada, ainsi que d'autres personnes concernées par la portée de l'évaluation. Santé Canada et l'ACIA assurent la coprésidence du Comité.

Le Comité d'évaluation se réunira à chacune des étapes du processus d'évaluation ou plus souvent si nécessaire. Si le Comité d'évaluation ne peut atteindre un consensus à quelque étape que ce soit du processus d'évaluation, les questions de fond ou de procédure en suspens seront portées à l'attention du Comité consultatif sur l'ÉSA afin d'être résolues. Si besoin est, on tiendra une réunion du Comité consultatif sur l'ÉSA.

Les évaluations de la salubrité des aliments seront effectuées en quatre étapes, soit la proposition de mandat, la conception, la mise en oeuvre et le rapport.

Proposition de mandat. La proposition de mandat touchant les évaluations de la salubrité des aliments sera définie par le BÉSA et fournie au Comité d'évaluation. La proposition de mandat comprendra la portée, les objectifs, les questions à évaluer préliminaires, l'échéancier et les ressources nécessaires tels qu'énoncés dans le Plan annuel. Elle décrira également la démarche à suivre pour le déroulement de l'étape de conception. Le Comité d'évaluation examinera la proposition de mandat prévue pour l'évaluation et conviendra d'un plan pour le déroulement de l'étape de conception.

Conception. L'étape de conception vise à bien comprendre l'activité soumise à l'évaluation et à recueillir suffisamment d'information pour clarifier le modèle logique ou le cadre de rendement pour l'activité, définir et établir l'ordre de priorité des questions à évaluer, envisager des méthodes pour recueillir et analyser l'information nécessaire et élaborer un plan détaillé pour l'étape de mise en oeuvre. À la fin de cette étape, on établira la portée, les objectifs, les questions à évaluer et les méthodes d'évaluation, et on les soumettra au Comité d'évaluation pour révision. Cette étape pourrait éventuellement se solder par la décision qu'il n'est pas nécessaire d'amasser d'autres informations et qu'il est possible de passer directement à l'étape du rapport d'évaluation.

Mise en oeuvre. L'étape de mise en oeuvre vise à recueillir suffisamment de preuves pour être en mesure de répondre aux questions à évaluer et de tirer des conclusions en fonction des objectifs. On maintient une communication avec la personne-ressource de la vérification et examen intégrés au cours de la mise en oeuvre afin de discuter de tout changement à l'étendue, aux objectifs, aux questions ou aux méthodes. Les observations et les constatations ainsi que les faits à l'appui seront discutés avec les personnes concernées au fur et à mesure. Toute question importante ou comportant des risques imminents pour la santé sera communiquée immédiatement aux autorités concernées afin qu'elles puissent prendre rapidement des mesures appropriées. À la fin de cette étape, le Comité d'évaluation sera informé des principales constatations.

Rapport. Des rapports d'évaluation présenteront les informations recueillies, les constatations et les conclusions de façon claire et objective. Si des recommandations sont incluses, elles respecteront les responsabilités distinctes de Santé Canada et de l'ACIA. Les rapports seront rédigés de manière à ce que les cadres supérieurs puissent facilement mettre en évidence et comprendre les questions importantes qui y sont décrites.

Les rapports d'évaluation :

  • seront concis et clairement rédigés;
  • ne comporteront que les informations nécessaires pour permettre de bien comprendre les constatations, les conclusions et les recommandations le cas échéant;
  • placeront les éléments dans leur juste perspective en décrivant les objectifs et le moment de l'évaluation, les activités soumises à l'évaluation, leur importance et comment elles s'inscrivent dans les activités générales de l'Agence;
  • présenteront clairement les limites de l'évaluation par rapport à l'étendue, aux méthodes et aux conclusions;
  • rapporteront fidèlement les constatations; et
  • présenteront les conclusions et les recommandations, le cas échéant, de manière à ce qu'elles découlent logiquement des constatations.

L'Agence réagira aux principales conclusions du rapport dans une réponse de la direction de l'ACIA, qui fournira des explications sur les mesures que l'ACIA prévoit prendre pour faire suite aux principales constatations, conclusions et recommandations le cas échéant. La réponse de la direction de l'ACIA sera incluse dans le rapport final.

Pour chaque évaluation, on préparera un rapport provisoire après la réalisation de l'étape de mise en oeuvre. Ce rapport sera examiné par le Comité d'évaluation selon les critères stipulés ci-dessus et modifié au besoin. Une fois que le Comité d'évaluation aura reconnu l'exactitude des faits, des constatations et des conclusions, la direction de l'ACIA préparera un projet de réponse et le soumettra pour revue au Comité. Le rapport provisoire de même que le projet de réponse de la direction de l'ACIA seront soumis au Comité consultatif d'évaluation de la salubrité des aliments pour qu'il les examine. Ils seront ensuite examinés par le sous-ministre adjoint de la Direction générale des produits de santé et des aliments de Santé Canada et le premier vice-président de l'ACIA et seront approuvés par le sous-ministre de Santé Canada et le président de l'ACIA.

Le rapport final sera transmis par le sous-ministre, Santé Canada, au ministre de la Santé et au président de l'ACIA. Il sera ensuite affiché dans les deux langues officielles sur le site Web de Santé Canada.

Le ministre de la Santé peut faire rapport sur l'efficacité des activités menées par l'ACIA reliées à la salubrité des aliments en incluant les résultats produits annuellement par le PÉSA dans le rapport de rendement présenté au Parlement par Santé Canada.

Suivi. L'étape de suivi vise à évaluer l'efficacité des mesures prises en réponse aux constatations, conclusions et recommandations, le cas échéant, formulées dans les rapports d'évaluation. L'ACIA est responsable de l'élaboration de la réponse de la direction à inclure dans les rapports d'évaluation finals. L'ACIA fera des suivis pour chaque rapport d'évaluation. Ces rapports de suivi seront remis au Bureau d'évaluation de la salubrité des aliments et peuvent être inclus dans le Rapport annuel de l'ACIA ou dans le rapport de rendement présenté au Parlement. La portée du suivi et le moment choisi pour son exécution dépendront de la nature et du degré de complexité des questions soulevées dans le rapport d'évaluation et de leur importance relative à l'égard de la santé et de la salubrité.

Le BÉSA pourrait être appelé à participer à différents autres projets au sein de la Direction des aliments. Par exemple, un cadre de rendement sera élaboré pour toutes les nouvelles politiques en matière de salubrité des aliments adoptées par Santé Canada. Le BÉSA participera à l'élaboration de ces cadres de rendement pour garantir que les objectifs et les résultats escomptés sont clairement énoncés et sont mesurables. Cette mesure facilitera les évaluations de ces politiques dans l'avenir.

Le Programme d'évaluation de la salubrité des aliments constitue une première puisqu'il est le seul au monde à mettre de l'avant une telle fonction d'évaluation de la salubrité des aliments, indépendante de la réalisation des programmes proprement dite. On continuera d'adapter les techniques et les méthodes traditionnelles d'évaluation des programmes en fonction du contexte propre au domaine de la salubrité des aliments. On a établi des méthodes pour garantir que les évaluations sont effectuées en temps opportun et de façon efficace et efficiente. Les mesures d'assurance de la qualité constituent une partie intégrante de ce processus. On cherchera à recueillir régulièrement des commentaires sur les évaluations effectuées et sur la façon d'améliorer le Programme.

Un protocole d'entente entre Santé Canada et l'ACIA sur le Programme d'évaluation de la salubrité des aliments contient de plus amples renseignements sur la mise en oeuvre de cette Politique et sur les accords particuliers qui ont été conclus avec l'ACIA pour qu'elle soit mise en oeuvre de façon efficiente et efficace.

 

Mise à jour : 2004-10-01 Haut de la page