Office de la santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
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Agence de santé publique du Canada

 

 

mai 2003

Information

Premier cas canadien de la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (variante de la MCJ)

En avril 2002, on signalait un cas présumé de la variante de la MCJ au Système de surveillance de la MCJ de l'Agence de santé publique du Canada. Compte tenu des signes cliniques, de l'âge du patient et de ses nombreux séjours au Royaume-Uni, le cas fut classé comme une variante possible de la MCJ. Cependant, un diagnostic de la MCJ classique fut aussi considéré.

Dans le cadre de l'enquête, on a obtenu les antécédents médicaux complets de la victime. On peut diffuser les renseignements suivants concernant ce cas :

  • le patient, un homme de moins de 50 ans, s'est rendu plusieurs fois au Royaume-Uni lors de la flambée d'encéphalopathie bovine spongiforme (EBS), mieux connue sous le nom de « maladie de la vache folle »;
  • pendant ses séjours au Royaume-Uni, le patient a mangé de la viande transformée. La viande transformée d'une vache infectée par l'EBS entraînait un risque élevé de transmission;
  • après son arrivée au Canada, au début des années 90, le patient a consommé très peu de viande rouge et aucune venaison (chevreuil ou orignal);
  • le patient n'a pas donné de sang au Canada;
  • le patient a subi une intervention médicale au Canada.

Après avoir pris connaissance des procédures médicales qu'a subies le patient, Santé Canada a immédiatement avisé l'hôpital de mettre en quarantaine les instruments médicaux utilisés lors de la procédure, jusqu'à ce que le diagnostic soit confirmé. L'hôpital s'est immédiatement conformé aux recommandations de Santé Canada.

À la suite du décès du patient, une autopsie a permis aux spécialistes canadiens de confirmer le diagnostic de la variante de la MCJ. Cependant, comme il s'agissait du premier cas diagnostiqué de la variante de la MCJ au Canada, on a demandé l'intervention d'un spécialiste du Royaume-Uni qui a confirmé qu'il s'agissait bel et bien de la variante de la MCJ. Le médecin traitant fut avisé et a parlé à la famille du patient.

De concert avec les autorités provinciales et Santé Canada, l'hôpital a identifié les personnes exposées aux instruments médicaux avant le diagnostic de la variante de la MCJ.

À titre préventif, l'hôpital dispose d'un plan d'action pour aviser ces personnes de ne pas faire de don de sang, d'organes ou de tissus. Cependant, au cas où l'une d'elles aurait fait un don de sang depuis l'intervention, on répupérera et détruira tous les composants sanguins non utilisés. Si certaines composantes ont été utilisées, le risque théorique et minime de transmission ne justifie pas une intervention particulière.

Le risque de transmission de la variante de la MCJ par les instruments médicaux utilisés sur le patient est extrêmement faible, mais Santé Canada recommande néanmoins de ne plus jamais les utiliser maintenant que le diagnostic est confirmé.

Cette situation ne met pas en danger les personnes qui ont été en contact avec le défunt, puisque la variante de la MCJ ne se transmet pas de cette façon. Il n'y a en effet aucune preuve à l'effet qu'on puisse contracter la variante de la MCJ en touchant ou en embrassant une personne atteinte. De la même façon, les travailleurs de la santé qui ont soigné un patient atteint de la variante de la MCJ ne courent pas un risque accru d'attraper la maladie.

Compte tenu de la longue période d'incubation de la variante de la MCJ, on s'attendait, au Canada, à ce que le premier diagnostic survienne plusieurs années après que la personne eut contracté l'infection durant un séjour au Royaume-Uni.

 

Mise à jour : 2003-07-09 haut de la page