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Accueil : Publications : RMTC : 2006 - Volume 32 : Numéro 02 : |
![]() le 15 janvier 2006 Les avantages économiques cachés de la vaccination des enfants dans la région sanitaire d'Edmonton, en Alberta[Précédent][Table des matières][Prochaine] Si l'on considère que le fardeau de lamaladie s'alourdit et que le coût des traitements est en hausse, les dépenses associées à lamaladie sont devenues un des grands sujets de préoccupation des décideurs, comme le souligne une étude de Santé Canada intitulée Le fardeau économique de la maladie au Canada, 1998(1). Les auteurs du rapport ont estimé le coût de tous les principaux groupes d'affections au Canada, et découvert que les cardiopathies figuraient en tête de liste sur ce plan. En effet, en 1998, sur un budget total de 83,9 milliards $, consacré à l'ensemble des maladies, une somme de 6,8 milliards $ a été affectée aux frais médicaux (services hospitaliers, médicaux, pharmaceutiques) directement associés à cette catégorie d'affections. Le coût des maladies infectieuses, qui sont dans certains cas transmissibles, arrive au quatrième rang, parmi les plus faibles, soit à 909 millions $. Le fardeau économique caché des maladies pouvant être prévenues par un vaccinL'évaluation du budget consacré aux soins sous-estime l'importance économique des maladies infectieuses. Au cours des 50 dernières années, un certain nombre de vaccins destinés aux enfants ont été introduits et offerts à la population en Alberta. D'où l'incidence très faible, sinon la disparition complète, de nombreuses maladies, autrefois considérées comme des menaces importantes au Canada. Le tableau 1 indique les maladies contre lesquelles la Région sanitaire d'Edmonton, en Alberta, offre actuellement des vaccins, et le nombre de cas signalés en 2004. Pour estimer le nombre de cas évités, on a appliqué à la population concernée de la Région sanitaire d'Edmonton de 2004 le taux de maladies signalées juste avant l'introduction du vaccin, moins le nombre de cas signalés en 2004. Même si elles ne tiennent pas compte de changements, tels que l'amélioration générale de l'hygiène, ces estimations donnent un aperçu de l'ampleur des effets de la vaccination.
*On ne possédait pas suffisamment d'éléments d'information pour réaliser des estimations de coûts. Une bonne partie des dépenses médicales directement liées aux cas évités auraient été assumées par la Région sanitaire d'Edmonton sous forme de consultations en établissement et d'hospitalisations, et par le ministère de la Santé et du Mieux-être de l'Alberta, sous forme de remboursement des médecins. Ces estimations ont été faites à partir d'une évaluation approximative du coût du traitement de chaque maladie, fondée sur des études publiées et les données d'hospitalisation actuelles : diphtérie, coût d'un cas d'hospitalisation (groupe de maladies analogues 137, infections respiratoires2); coqueluche, valeur médiane entre deux estimations, 522 $ 3; tétanos, estimation de 1984 : 37 800 $ 4; H. influenzae de type b, coût présumé équivalent de celui d'un cas de méningite hospitalisé (groupe de maladies analogues 018 2 ); rougeole, 301 $ 5; oreillons, 84 $ 5; rubéole, 58 $5; varicelle, 113 $6,7,8; infection pneumococcique, moyenne pondérée des coûts de la bactériémie et de la méningite, 3 110 $ 9; infection méningococcique, 22 953 $10 et diphtérie, 8 140 $ (groupe de maladies analogues 137 plus frais médicaux) 2. La vaccination permettrait aussi de réduire l'incidence d'autres affections qui ne doivent pas être obligatoirement déclarées. De nombreuses maladies transmissibles ont été jugulées ici, mais se transmettent encore dans d'autres parties du monde et, en l'absence d'une vaccination universelle, resurgiraient au Canada. Les coûts totaux évités s'élèvent à 10,98 millions $. Ce chiffre représente les dépenses engagées au cours de la première année de la maladie ainsi que les coûts ultérieurs qu'auraient entraînés les cas qui, selon nous, seraient survenus en l'absence de programmes de vaccination. Sans un programme universel de vaccination, les maladies les plus coûteuses auraient été la diphtérie (plus de 4 millions $) et la coqueluche (plus de 3 millions $). Le coût de la vaccination chez les enfantsLes ressources nécessaires à la vaccination des enfants comprennent le coût des vaccins (compte tenu d'une remise de 24 % applicable aux achats en vrac(11)) et les coûts opérationnels des programmes. Dans la Région sanitaire d'Edmonton, ce sont les centres de santé publique qui administrent tous les vaccins systématiquement offerts aux enfants. Le tableau 2 contient une liste des vaccins actuellement dispensés aux enfants d'âge préscolaire de la Région sanitaire d'Edmonton, ainsi que de leurs fabricants, et indique le nombre de doses recommandées selon les calendriers du ministère de la Santé et du Mieux-être de l'Alberta, ainsi que les prix unitaires courants. Si les 11 878 enfants nés dans la Région sanitaire d'Edmonton en 2004 avaient été vaccinés conformément aux calendriers recommandés, le coût total du programme d'immunisation se serait élevé à 9,9 millions $ (7,7 millions $ pour les vaccins et 2,1 millions $ pour la prestation du service). Tableau 2. Vaccins actuellement dispensés par la Région sanitaire d'Edmonton, 2004
Il n'existe pas de lien direct entre les coûts des maladies énumérées dans le tableau 1 et les coûts de l'immunisation indiqués dans le tableau 2. Les effets bénéfiques sur la santé liés à l'immunisation durent de nombreuses années. Et pour obtenir une véritable estimation des économies qui y sont associées, il faudrait suivre une cohorte donnée bien au-delà de la première immunisation. Malgré tout, ces chiffres donnent une assez bonne idée des coûts et des économies associés au programme. Le « rendement » du capital investi dans la vaccinationEn dépit du coût élevé des vaccins et de leur administration, le rendement des programmes de vaccination est énorme. Il varie selon le programme d'immunisation. Avant d'introduire tout programme de vaccination, il y a lieu de l'examiner de près afin de déterminer son incidence sur la qualité de vie et l'espérance de vie, ainsi que ses répercussions économiques. Nous ne nous sommes pas intéressés ici aux effets de la vaccination sur l'état de santé, mais il s'agit évidemment d'un volet important de toute évaluation. Comme le montre notre analyse, les seuls coûts des vaccins ne permettent pas d'obtenir un tableau complet des répercussions financières des programmes d'immunisation. Sans nier leur importance, les études sur le fardeau économique actuel de la maladie ne tiennent pas compte de toutes les conséquences possibles des maladies pouvant être prévenues par un vaccin. Depuis quelques années, le budget consacré à la santé publique au Canada rétrécit, notamment parce que les effets « visibles » de certaines maladies sont devenus moins évidents. Notre analyse fait toutefois ressortir la nécessité d'entreprendre une étude plus approfondie de la situation afin de saisir les répercussions sur le plan des ressources des activités de santé publique dans leur intégralité. Références
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Mise à jour : 2006-01-15 | ![]() |