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Vieillissement et aînés

Prévention des blessures non intentionnelles chez les aînés

Atelier sur le vieillissement en santé :
28 à 30 novembre, 2001


Vieillissement en santé : des constatations probantes

Les aînés blessés doivent souvent faire face à un déclin irréversible de leurs fonctions, ce qui peut les conduire au placement en institution et à la mort. De façon plus précise, les chutes ont de graves répercussions sur les aînés et leur autonomie. Elles sont à l'origine d'environ 84 % des admissions à l'hôpital et de 40 % des admissions aux foyers offrant des soins.

Le coût des soins de santé associés aux blessures est extrêmement élevé. Quand il est question du fardeau que représentent les blessures chez les personnes de tout âge, ces blessures se classent au troisième rang, derrière les maladies cardiovasculaires et squeletto-musculaires, et comptent pour 11 % des coûts directs et indirects de toutes les maladies.

Les caractéristiques physiques des aînés, en particulier celles des personnes plus âgées, supposent que les chutes causent souvent des fractures plus sérieuses, nécessitant une plus longue période de guérison, ce qui signifie une plus longue utilisation des ressources en soins de santé. Selon une étude, avec une réduction de 20 % du nombre d'hospitalisations suite à des chutes chez les aînés, il pourrait y avoir 7 500 hospitalisations en moins, et plus de 1 800 personnes de plus de 65 ans éviteraient d'être affectées en permanence par une invalidité. Les économies découlant de cette réduction sont évaluées à 138 millions de dollars annuellement. La réduction des blessures aurait aussi des conséquences importantes pour les aînés eux-mêmes, car elle leur permettrait d'être plus autonomes, diminuerait la possibilité qu'ils aient besoin de soins à long terme et améliorerait leur qualité de vie.

haut de la pageEfficacité des interventions

Note : Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables des aînés ont appuyé la réalisation d'un répertoire des initiatives canadiennes de prévention des chutes et d'un examen systématique de la littérature afin d'évaluer les preuves de l'efficacité des interventions destinées à réduire la fréquence des chutes et la quantité de blessures associées aux chutes chez les personnes âgées qui résident dans la communauté. Les résultats de cette étude constitueront les fondements d'un guide sur les pratiques exemplaires. On peut consulter ces documents en direct par l'intermédiaire de la Base de données sur les politiques et les programmes touchant les aînés à <http://www.bdppa.gc.ca>. nouvelle fenêtre

Les recherches montrent qu'il est possible de modifier de nombreux facteurs de risque lorsqu'on prend les mesures nécessaires. Cependant, nombreuses sont les mesures mises en ouvre dans des programmes à durée limitée dotés de ressources limitées. Voilà pourquoi peu d'évaluations rigoureuses ont été réalisées afin de déterminer l'efficacité des mesures, en particulier de celles qui comprennent une approche polyvalente.

Une étude sur les effets du tai-chi fait partie des mesures ayant donné des résultats prometteurs sur le plan de la prévention des chutes chez les aînés. Les exercices ont été modifiés de façon à réduire les risques de chute avant d'entreprendre l'étude; cette dernière a démontré que la réalisation d'exercices de tai-chi (un art martial chinois) deux fois par semaine pendant quinze semaines avait permis de réduire la fréquence des chutes de 47,5 % chez les personnes de 70 ans et plus par rapport à un groupe de discussion.

Dans le cadre d'une étude menée par Thompson (1996), on a constaté que les modifications apportées au domicile permettent de réduire les chutes nécessitant des soins médicaux de 55 % sur une période de 24 mois. Selon Close et ses collaborateurs (1999), les interventions cliniques réalisées par le personnel infirmier et les médecins de la salle d'urgence à l'intention des personnes âgées puis les interventions à domicile supervisées par des ergothérapeutes réduisent considérablement les chutes sur une période de un an; en effet, 32 % des participants à l'intervention contre 52 % des participants d'un groupe témoin ont signalé au moins une chute.

Une intervention communautaire multistratégique mise en ouvre en Australie a mis en évidence un taux standardisé pour l'âge de 20 % moins élevé relativement aux hospitalisations par suite de blessures dans la région où l'intervention a eu lieu par rapport à une région témoin.

Pour ce qui est d'une approche multistratégique semblable mise en place en Norvège, on a constaté une importante diminution (26,3 %) du nombre de fractures causées par des chutes sur une période de cinq ans.

Les stratégies polyvalentes qui ciblent un éventail de facteurs de risque sont très prometteuses pour la réduction des chutes. De plus, on considère qu'elles constituent un bon investissement en matière de prévention des chutes. Cependant, il faut encore évaluer les répercussions de ces stratégies. Parmi les mesures que l'on pourrait combiner se trouvent les programmes d'exercices et de renforcement de l'équilibre, les examens de la vue, la gestion des médicaments et les modifications du milieu.

Il faudra réaliser davantage de travaux de recherche si l'on veut mieux comprendre la rentabilité des stratégies de prévention des blessures. D'après une étude qui a examiné les économies associées à un programme multistratégique de prévention des chutes, un investissement moyen de 906 $ permet d'économiser 3 695 $ en raison de la diminution du nombre de blessures découlant de chutes. La rentabilité a également été mesurée dans le cadre d'une étude néo-zélandaise pour laquelle on faisait appel à un programme d'exercice présenté par des infirmières à domicile à des aînés de 80 ans et plus. Les conclusions tirées mettent en évidence une économie de 1 563 dollars NZ par chute évitée (après avoir pris en considération les coûts du programme et les frais hospitaliers évités).

Des stratégies précises visant à prévenir les fractures ont également entraîné des économies sur le plan des soins de santé. Une étude a démontré qu'une dépense de 8 000 $ pour des protecteurs de hanche par groupe de 40 résidents d'une maison de soins infirmiers permettra d'éviter une fracture de la hanche. Il s'agit d'une économie considérable si l'on tient compte du fait que les coûts liés à une fracture de la hanche pour le système de santé s'élèvent à environ 25 000 $.

En vue d'accroître au maximum l'efficacité des programmes de prévention des blessures, il faut reconnaître que les blessures sont le résultat d'un ensemble de facteurs. Par conséquent, il est important d'inclure, comme partenaires de la mise en œuvre et de l'évaluation des stratégies de prévention, différents secteurs associés à ces facteurs, comme ceux du transport, de l'hébergement et des administrations locales.

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Mise à jour : 2005-04-26 11:15
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