![](/web/20061212032919im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/gfx_temp/spacer.gif) |
|
![](/web/20061212032919im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/gfx_temp/spacer.gif) |
![](/web/20061212032919im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/gfx_temp/18px.gif) |
Table ronde de la ministre Bennett sur la santé publique
le dimanche 14 mars 2004
Parish Hall
Iqaluit, Nunavut
À l'Iqaluit, le ministre d'État a rencontré approximativement
24 intervenants de la santé publique de Nunavut.
Structure de la réunion
- Les participants arrivent entre 13 h 45 et 14 h 00.
- Un service de traduction est disponible (inuktitut et anglais).
- La ministre Bennett est accompagnée du sous-ministre de la Santé,
ministère de la Santé et des Services sociaux, Nunavut;
de la directrice régionale, Secrétariat du Nord; de l'agent
des communications, région de l'Ontario et du Nunavut; du sénateur
Adams; de la députée Nancy Karetak-Lindell et d'un employé de
bureau.
- Vasanthi Srinivasan, directeur de la politique et de la planification,
région de l'Ontario et du Nunavut, ouvre la table ronde et informe
les participants des règles de procédures.
- La ministre libérale, Nancy Karetak-Lindell, confirme l'intérêt
que la ministre Bennett porte à la région du Nord et sa
volonté de se renseigner sur les préoccupations et les défis
auxquels fait face la population de cette région.
- La table ronde prend fin à 17 h 15.
Participants
On compte 20 participants et 12 à 15 observateurs, ainsi que la
députée libérale du Nunavut, Nancy Karetak-Lindell,
et le sénateur du territoire du Nunavut, l'honorable Willie Adams.
L'honorable Ed. Picco, ministre de l'Éducation et ancien ministre
de la Santé, assiste à une partie de la séance et transmet
les salutations de l'actuelle ministre de la Santé, l'honorable L.
Brown.
Mot d'ouverture de la ministre
La ministre Bennett remercie tous les participants et observateurs qui
ont pris de leur temps pour participer à la table ronde par ce beau
dimanche après-midi. Elle souligne l'importance du document Nouvelle
perspective de la santé des Canadiens, le document Lalonde, pour
aider à donner à la santé une définition plus
large que celle des seuls soins de santé. Elle précise qu'il
faut voir la santé en fonction des déterminants de la santé.
Voici d'autres commentaires formulés
- La santé et les soins de santé sont la responsabilité de
tous.
- Les soins de santé représentent l'atelier de réparation.
- Le Canada a besoin d'un système de santé publique durable.
- La santé publique est le portefeuille "Niki".
- Il est nécessaire d'obtenir la sagesse, le savoir et l'autonomie
des échelons locaux - le financement proportionnel au nombre d'habitants
ne fonctionne pas dans les territoires.
- Il faut continuer à tisser des liens dans les territoires.
- Il faut savoir ce que le Nunavut considère important dans une
agence de santé publique.
La ministre indique que le processus de sélection de l'agent de
santé publique en chef est en cours. Elle ajoute que l'agence sera
un réseau misant sur les atouts actuels de la santé publique
dont il comblera les lacunes connues. Une loi est nécessaire pour
assurer la mise en place d'une agence.
Remarques des participants
- Le système de santé publique vaut ce que vaut son maillon
le plus faible et le Nunavut est l'un des plus faibles.
- La santé publique, c'est l'affaire de tout le monde.
- Confrontés à la maladie, les travailleurs de première
ligne ont rarement le temps de penser en terme de santé publique.
- La législation du Nunavut relative à la santé publique
a besoin d'une mise à jour.
- Surveillance et prévention sont des éléments essentiels
de l'arsenal qui nous permettra de relever les défis auxquels le
Nunavut est confronté en matière de santé publique.
- Les facteurs socioéconomiques ont une influence déterminante
sur la santé, ce que confirment le document Lalonde et le rapport
de la Commission Romanow. Le moule unique du système ne convient
pas à tous les Canadiens.
- Des ressources financières adéquates constituent un élément
essentiel du système de santé. Le Nunavut a besoin de ressources
additionnelles; les 20 millions de dollars supplémentaires provenant
de l'Accord 2003 sur la santé ne suffisent pas.
- Le Nunavut compte 10 médecins pour 30 000 habitants, ce qui
démontre la gravité du problème.
- À cause de la pénurie de médecins, les patients
doivent attendre longtemps avant d'obtenir un traitement médical
ou de se faire orienter ailleurs pour un traitement.
- Les pénuries de personnel sont criantes. On doit s'occuper du
recrutement et du maintien en poste, mais aussi de la formation des infirmières.
- L'incidence des maladies cardiovasculaires et du diabète augmente,
ce qui exacerbe les pressions sur le système.
- À l'heure actuelle, de nombreux patients du Nunavut reçoivent
des soins hors du territoire, dont 100 cas à Ottawa, 150 à Winnipeg,
80 à Edmonton et 40 à Churchill.
- Le transport médical pour ces cas est très coûteux.
- Demande de soutien financier au gouvernement fédéral pour
les établissements de santé du Nunavut.
- Le Nunavut soutient la création d'une agence de santé publique
et la nomination d'un agent de santé publique en chef pour le Canada.
- Le Nunavut soutient le leadership fédéral en matière
de santé publique.
- Le contrôle et la prévention des maladies transmissibles
et chroniques relèvent du gouvernement fédéral.
- Un système uniforme, entièrement fonctionnel et créatif
s'impose.
- À l'heure actuelle, les soins actifs constituent la courroie
de transmission du système de santé publique et devraient,
par conséquent, obtenir un financement adéquat.
- La pénurie de logement entraîne une promiscuité favorable à la
transmission de certaines maladies et infections des voies respiratoires
et constitue un facteur contribuant au suicide.
- Le Nunavut a besoin de 3 000 nouveaux logements.
- Une eau potable de qualité et des systèmes d'élimination
des déchets sont des besoins essentiels en matière de santé publique.
- Les changements de régime alimentaire suscitent des problèmes
de santé.
- Le Nunavut a besoin d'un financement adéquat pour la santé publique; à l'heure
actuelle, ses ressources fiscales ne lui permettent pas d'offrir des programmes
de santé de qualité.
- Les disparités s'accentuent au Canada alors que les besoins
nationaux et urbains semblent avoir préséance sur les besoins
des régions éloignées.
- Il est temps que le gouvernement fédéral s'intéresse
aux besoins des territoires dans le domaine de la santé publique.
- Les polluants du milieu ont un effet pervers sur la nourriture traditionnelle
et le lait maternel.
- Les collectivités du Nunavut doivent bénéficier
de financement à long terme pour les programmes communautaires.
- Le gouvernement fédéral doit moins insister sur le financement
de programmes découlant de propositions de projets.
- Le transport pour raison médicale, les interprètes et
les accompagnateurs accaparent 30 cents sur chaque dollar dévolu à la
santé, ce qui a une incidence négative sur le budget de
la santé.
- 60 000 journées de gîte et 20 000 billets d'avion, voilà le
bilan pour 2003; on ne peut continuer ainsi.
- Le Nunavut doit rapatrier les services de santé et obtenir un
soutien du gouvernement fédéral pour effectuer la transition.
- Le dossier réserve-hors réserve a une incidence sur les
programmes destinés aux Inuits du Nunavut, car on craint que de
nombreux programmes destinés aux populations des réserves
ne soient pas offerts au Nunavut. Les collectivités autochtones
territoriales ne sont pas considérées comme des réserves. À titre
d'exemple, les Premières nations et les Inuits des territoires
ne se sont pas vu offrir de ressources pour une stratégie d'immunisation
antituberculose comme celle menée dans les réserves.
- Il faut consacrer plus de ressources à l'éducation, notamment à la
formation de techniciens de laboratoire, de dispensateurs de soins à domicile
et de sages-femmes afin de favoriser l'accouchement à la maison
et dans la collectivité.
- Une aide accrue est nécessaire pour prévenir la violence
familiale.
- La télésanté est bénéfique pour les
collectivités; elle ouvre des possibilités de formation
dans les communautés éloignées.
- Le système pharmaceutique doit être plus flexible; il
impose trop de paperasse et ne répond pas aux besoins des patients
(la ministre invite le participant à lui adresser une lettre à ce
sujet).
- La santé publique doit se concentrer sur le recrutement et le
maintien en poste de ressources humaines pour le Nunavut.
- Ressources humaines et infirmières - la hausse du nombre de
diplômés en sciences infirmières du Nunavut ne sera
pas perceptible avant une dizaine d'années.
- Le taux de postes vacants en sciences infirmières est présentement
de 48 % au Nunavut.
- L'étudiant adulte qui veut devenir infirmier a besoin de soutien
(la ministre invite le sous-ministre de la Santé à rédiger
une note lui suggérant des moyens d'accroître les capacités
dans le domaine des ressources humaines de la santé).
- Le financement de postes en milieu communautaire par le gouvernement
fédéral pourrait améliorer la situation.
- On pourrait élargir le programme des modèles de comportement
pour y intégrer le concept de santé publique.
- Les infirmières de la santé publique pourraient tenir
des cliniques de vaccination dans les pharmacies; les pharmacies pourraient
ainsi assumer un rôle de surveillance et de suivi des produits utilisés.
- Un suivi des pertes de productivité liées aux maladies
mentales s'impose.
- Il faut multiplier les mesures de soutien à la prévention
du suicide.
- Le suicide est souvent associé à une rupture ou à la
promiscuité.
- Une stratégie nationale sur le suicide s'impose.
- La santé génésique et la sexualité constituent
un enjeu de la santé publique, car les grossesses sont fréquentes à l'adolescence
et de très jeunes femmes doivent assumer le rôle de mère.
- La télésanté suscite des occasions de formation
continue.
- L'offre de ressources doit se faire dans la langue des personnes qui
en ont le plus besoin.
- Incidence élevée de problèmes d'acuité auditive.
- Le rachitisme constitue un problème au Nunavut.
Thèmes
1. Soutenir le leadership fédéral dans le domaine
de la santé publique
De nombreux participants appuient l'initiative du gouvernement fédéral.
Ils considèrent comme déficiente la capacité du Nunavut
en santé publique et invitent le gouvernement fédéral à fournir
l'infostructure et le savoir-faire technique qui aideront le Nunavut à améliorer
son système public en matière de surveillance et à combler
d'autres besoins liés à la santé publique. Le Nunavut
se voit comme un maillon faible du système canadien de santé publique.
2. Déterminants de la santé
Les participants confirment l'importance d'un système de santé publique
tenant compte des déterminants de la santé. Cela est particulièrement
important dans un territoire en proie à d'importantes pénuries
de logement qui entraînent un grave problème de promiscuité.
Le Nunavut fait face à des éclosions de tuberculose et à une
augmentation des cas d'infections des voies respiratoires supérieures
qu'on pourrait attribuer à la piètre qualité des logements.
L'éducation et l'emploi sont d'autres déterminants de la santé sur
lesquels il convient de se pencher si on veut améliorer les choses dans
le domaine de la santé publique.
3. Soutien aux ressources humaines de la santé
Le Nunavut fait face à d'importantes lacunes en matière de recrutement
et de maintien en poste de professionnels de la santé, et ce, dans tous
les secteurs. La question fut soulevée lors de la Conférence
des ministres de la Santé qui se tenait à Halifax en novembre
2002. Le territoire espère toujours de l'aide du gouvernement fédéral
en l'occurrence. On y dénombre à peine 10 médecins pour
30 000 habitants, ce qui confirme la gravité du problème.
4. Financement
La formule actuelle de financement proportionnel au nombre d'habitants ne permet
pas de répondre aux besoins sanitaires d'une population dispersée
sur un vaste territoire où l'avion représente l'unique moyen
de transport. Plus de 300 patients ont dû se rendre dans le Sud pour
obtenir des traitements médicaux en 2003; ils ont tous fait le voyage
en avion. Dans de nombreux cas, il a fallu leur fournir un accompagnateur
et l'hébergement.
5. Un système de santé publique intégré s'impose
au Canada
Le Canada a besoin d'un système de santé publique intégré;
c'est une priorité. Les systèmes d'information sanitaire doivent être
compatibles dans l'ensemble du Canada. Il est essentiel de normaliser les systèmes
d'immunisation et de soutien.
6. Hygiène du milieu
L'absence de systèmes adéquats d'élimination des déchets
et l'accès à une eau potable de qualité posent problème
dans de nombreuses collectivités du Nunavut.
7. Formation en sciences infirmières
Il faut pouvoir compter sur un plus grand nombre d'infirmières de la
santé publique formées au Nunavut. Des systèmes de soutien
s'imposent; toutefois, de nombreux étudiants sont adultes et ont besoin
de services de garde pour leurs enfants. Des programmes de transition sont
nécessaires pour permettre aux futurs étudiants en sciences infirmières
de satisfaire aux conditions d'admission.
8. Télésanté
On perçoit la télésanté comme un outil pertinent
pour répondre à certains des besoins pressants dans les domaines
de la formation continue et des procédures de diagnostic.
Points essentiels
- Financement - coût associé à la prestation de services
de santé au Nunavut.
- Ressources humaines en santé - recrutement et maintien en poste.
- Déterminants de la santé - emploi, hébergement, éducation.
- Rôle fédéral et rôle territorial.
- Le gouvernement fédéral doit assumer un rôle directeur
en santé publique et soutenir le gouvernement territorial dans
ses efforts pour relever le défi de la santé publique.
- Le gouvernement fédéral doit accorder plus d'argent au
Nunavut pour lui permettre de combler ses besoins dans les domaines des
services de santé et de la santé publique.
Recommandations
- Le système de santé publique, dans son sens le plus large,
doit favoriser un meilleur contrôle du système de soins actifs.
- La raison d'être du système de santé publique doit
inclure les déterminants de la santé.
- Le gouvernement fédéral doit assumer un rôle directeur
en santé publique.
Mot de la fin de la ministre
La ministre remercie participants et observateurs d'avoir pris de leur
temps en ce beau dimanche après-midi. Elle remercie aussi les téléparticipants
d'autres collectivités du Nunavut.
Elle souligne l'importance que de nombreux participants accordent aux déterminants
de la santé. Le but principal consiste à réduire l'affluence
vers les établissements de soins actifs et, par ricochet, les coûts
du transport médical. Au Nunavut, la réussite se mesure au
nombre de billets achetés pour accéder à des soins
de santé dans le Sud.
La ministre Bennett souligne la nécessité d'adapter les besoins
et que l'agence pourrait servir de centre de documentation, assurer une
meilleure coordination entre les administrations et cibler les pratiques
exemplaires. Selon elle, un système de santé unique ne fonctionne
pas.
Participants du Nunavut
Nom |
Titre |
Organisation |
Nancy Karatak-Lindell |
Députée libérale du Nunavut |
|
L'honorable Willie Adams |
Sénateur du territoire du Nunavut |
|
Dr James Talbot |
Médecin conseil en santé publique |
Ministère de la Santé et des Services sociaux, gouvernement
du Nunavut (MSSS-GN) |
Roxanne Stuckless |
Directrice exécutive intérimaire, Services hospitaliers |
MSSS-GN |
Bruce Trotter |
Agent de l'environnement |
MSSS-GN |
Ainiak Korgak |
Gestionnaire, Programmes de santé |
MSSS-GN |
Wayne Govereau |
Directeur exécutif, Santé de la population |
MSSS-GN |
Robert Imrie |
Analyste principal en santé |
Nunavut Tunngavik Inc. (NTI) |
Tracy Thomas |
Coordonnatrice |
Centre de ressources pour les familles, société Ilisaqsivik,
Clyde River |
Margaret Joyce |
Éducation |
Recommandée par la Canadian Society for School Health (téléconférence),
Arviat |
Lynda Lafontaine |
|
Baker Lake Hospice Society |
Elaine Randell |
Gestionnaire intérimaire, Santé publique |
MSSS-GN |
Bonnie Spence-Vigne |
Directrice exécutive |
Kivalliq, Fonctionnement des écoles (téléconférence) |
Corey Cheqwyn |
Chef du service d'incendie |
Iqaluit |
Rebekah Williams |
Résidente |
Iqaluit |
Andrew Tagak |
Aîné |
Iqaluit |
Chris Brooks |
Pharmacien en chef |
Iqaluit |
Anne Maclean |
Éducatrice |
Collège de l'Arctique du Nunavut |
L'honorable Ed Picco |
Ministre de l'Éducation |
GN |
Paula McRae |
Adjointe exécutive de la ministre de la Santé, Livinia
Brown |
GN |
Rhoda Palluq |
Conseillère en bien-être régional |
MSSS-GN |
RJ Carr |
Analyste des politiques |
MSSS-GN |
Bernie Blais |
Sous-ministre de la Santé |
MSSS-GN |
Lizzie Kelly |
Aînée |
Iqaluit |
Mary Potts (observateur) |
|
|
Tracey Hewitt (observateur) |
|
|
Peter Workman (observateur) |
|
|
Susan Scullion (observateur) |
Adjointe exécutive de la députée fédérale |
|
Kulwinder Saini (observateur) |
|
Travaux publics, Iqaluit |
Doug Lem (observateur) |
Travailleur autonome, traiteur |
Iqaluit |
6 autres observateurs |
|
|
Vasanthi Srinivasan |
Directeur de la politique et de la planification et animateur de
la table ronde |
Santé Canada, région de l'Ontario/du
Nunavut |
Debbie Paine |
Communications |
Santé Canada, région de l'Ontario/du
Nunavut |
Sharon Lee Smith |
Directrice régionale |
Santé Canada, Secrétariat du Nord |
Margaret Moyston Cumming |
Directrice régionale adjointe, Politique et planification,
preneuse de notes |
Santé Canada, Secrétariat du Nord |
|