Agence de santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
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Agence de santé publique du Canada

 

 

Table ronde de la ministre Bennett sur la santé publique
le dimanche 14 mars 2004
Parish Hall
Iqaluit, Nunavut

À l'Iqaluit, le ministre d'État a rencontré approximativement 24 intervenants de la santé publique de Nunavut.

Structure de la réunion

  • Les participants arrivent entre 13 h 45 et 14 h 00.
  • Un service de traduction est disponible (inuktitut et anglais).
  • La ministre Bennett est accompagnée du sous-ministre de la Santé, ministère de la Santé et des Services sociaux, Nunavut; de la directrice régionale, Secrétariat du Nord; de l'agent des communications, région de l'Ontario et du Nunavut; du sénateur Adams; de la députée Nancy Karetak-Lindell et d'un employé de bureau.
  • Vasanthi Srinivasan, directeur de la politique et de la planification, région de l'Ontario et du Nunavut, ouvre la table ronde et informe les participants des règles de procédures.
  • La ministre libérale, Nancy Karetak-Lindell, confirme l'intérêt que la ministre Bennett porte à la région du Nord et sa volonté de se renseigner sur les préoccupations et les défis auxquels fait face la population de cette région.
  • La table ronde prend fin à 17 h 15.

Participants

On compte 20 participants et 12 à 15 observateurs, ainsi que la députée libérale du Nunavut, Nancy Karetak-Lindell, et le sénateur du territoire du Nunavut, l'honorable Willie Adams. L'honorable Ed. Picco, ministre de l'Éducation et ancien ministre de la Santé, assiste à une partie de la séance et transmet les salutations de l'actuelle ministre de la Santé, l'honorable L. Brown.

Mot d'ouverture de la ministre

La ministre Bennett remercie tous les participants et observateurs qui ont pris de leur temps pour participer à la table ronde par ce beau dimanche après-midi. Elle souligne l'importance du document Nouvelle perspective de la santé des Canadiens, le document Lalonde, pour aider à donner à la santé une définition plus large que celle des seuls soins de santé. Elle précise qu'il faut voir la santé en fonction des déterminants de la santé.

Voici d'autres commentaires formulés

  • La santé et les soins de santé sont la responsabilité de tous.
  • Les soins de santé représentent l'atelier de réparation.
  • Le Canada a besoin d'un système de santé publique durable.
  • La santé publique est le portefeuille "Niki".
  • Il est nécessaire d'obtenir la sagesse, le savoir et l'autonomie des échelons locaux - le financement proportionnel au nombre d'habitants ne fonctionne pas dans les territoires.
  • Il faut continuer à tisser des liens dans les territoires.
  • Il faut savoir ce que le Nunavut considère important dans une agence de santé publique.

La ministre indique que le processus de sélection de l'agent de santé publique en chef est en cours. Elle ajoute que l'agence sera un réseau misant sur les atouts actuels de la santé publique dont il comblera les lacunes connues. Une loi est nécessaire pour assurer la mise en place d'une agence.

Remarques des participants

  • Le système de santé publique vaut ce que vaut son maillon le plus faible et le Nunavut est l'un des plus faibles.
  • La santé publique, c'est l'affaire de tout le monde.
  • Confrontés à la maladie, les travailleurs de première ligne ont rarement le temps de penser en terme de santé publique.
  • La législation du Nunavut relative à la santé publique a besoin d'une mise à jour.
  • Surveillance et prévention sont des éléments essentiels de l'arsenal qui nous permettra de relever les défis auxquels le Nunavut est confronté en matière de santé publique.
  • Les facteurs socioéconomiques ont une influence déterminante sur la santé, ce que confirment le document Lalonde et le rapport de la Commission Romanow. Le moule unique du système ne convient pas à tous les Canadiens.
  • Des ressources financières adéquates constituent un élément essentiel du système de santé. Le Nunavut a besoin de ressources additionnelles; les 20 millions de dollars supplémentaires provenant de l'Accord 2003 sur la santé ne suffisent pas.
  • Le Nunavut compte 10 médecins pour 30 000 habitants, ce qui démontre la gravité du problème.
  • À cause de la pénurie de médecins, les patients doivent attendre longtemps avant d'obtenir un traitement médical ou de se faire orienter ailleurs pour un traitement.
  • Les pénuries de personnel sont criantes. On doit s'occuper du recrutement et du maintien en poste, mais aussi de la formation des infirmières.
  • L'incidence des maladies cardiovasculaires et du diabète augmente, ce qui exacerbe les pressions sur le système.
  • À l'heure actuelle, de nombreux patients du Nunavut reçoivent des soins hors du territoire, dont 100 cas à Ottawa, 150 à Winnipeg, 80 à Edmonton et 40 à Churchill.
  • Le transport médical pour ces cas est très coûteux.
  • Demande de soutien financier au gouvernement fédéral pour les établissements de santé du Nunavut.
  • Le Nunavut soutient la création d'une agence de santé publique et la nomination d'un agent de santé publique en chef pour le Canada.
  • Le Nunavut soutient le leadership fédéral en matière de santé publique.
  • Le contrôle et la prévention des maladies transmissibles et chroniques relèvent du gouvernement fédéral.
  • Un système uniforme, entièrement fonctionnel et créatif s'impose.
  • À l'heure actuelle, les soins actifs constituent la courroie de transmission du système de santé publique et devraient, par conséquent, obtenir un financement adéquat.
  • La pénurie de logement entraîne une promiscuité favorable à la transmission de certaines maladies et infections des voies respiratoires et constitue un facteur contribuant au suicide.
  • Le Nunavut a besoin de 3 000 nouveaux logements.
  • Une eau potable de qualité et des systèmes d'élimination des déchets sont des besoins essentiels en matière de santé publique.
  • Les changements de régime alimentaire suscitent des problèmes de santé.
  • Le Nunavut a besoin d'un financement adéquat pour la santé publique; à l'heure actuelle, ses ressources fiscales ne lui permettent pas d'offrir des programmes de santé de qualité.
  • Les disparités s'accentuent au Canada alors que les besoins nationaux et urbains semblent avoir préséance sur les besoins des régions éloignées.
  • Il est temps que le gouvernement fédéral s'intéresse aux besoins des territoires dans le domaine de la santé publique.
  • Les polluants du milieu ont un effet pervers sur la nourriture traditionnelle et le lait maternel.
  • Les collectivités du Nunavut doivent bénéficier de financement à long terme pour les programmes communautaires.
  • Le gouvernement fédéral doit moins insister sur le financement de programmes découlant de propositions de projets.
  • Le transport pour raison médicale, les interprètes et les accompagnateurs accaparent 30 cents sur chaque dollar dévolu à la santé, ce qui a une incidence négative sur le budget de la santé.
  • 60 000 journées de gîte et 20 000 billets d'avion, voilà le bilan pour 2003; on ne peut continuer ainsi.
  • Le Nunavut doit rapatrier les services de santé et obtenir un soutien du gouvernement fédéral pour effectuer la transition.
  • Le dossier réserve-hors réserve a une incidence sur les programmes destinés aux Inuits du Nunavut, car on craint que de nombreux programmes destinés aux populations des réserves ne soient pas offerts au Nunavut. Les collectivités autochtones territoriales ne sont pas considérées comme des réserves. À titre d'exemple, les Premières nations et les Inuits des territoires ne se sont pas vu offrir de ressources pour une stratégie d'immunisation antituberculose comme celle menée dans les réserves.
  • Il faut consacrer plus de ressources à l'éducation, notamment à la formation de techniciens de laboratoire, de dispensateurs de soins à domicile et de sages-femmes afin de favoriser l'accouchement à la maison et dans la collectivité.
  • Une aide accrue est nécessaire pour prévenir la violence familiale.
  • La télésanté est bénéfique pour les collectivités; elle ouvre des possibilités de formation dans les communautés éloignées.
  • Le système pharmaceutique doit être plus flexible; il impose trop de paperasse et ne répond pas aux besoins des patients (la ministre invite le participant à lui adresser une lettre à ce sujet).
  • La santé publique doit se concentrer sur le recrutement et le maintien en poste de ressources humaines pour le Nunavut.
  • Ressources humaines et infirmières - la hausse du nombre de diplômés en sciences infirmières du Nunavut ne sera pas perceptible avant une dizaine d'années.
  • Le taux de postes vacants en sciences infirmières est présentement de 48 % au Nunavut.
  • L'étudiant adulte qui veut devenir infirmier a besoin de soutien (la ministre invite le sous-ministre de la Santé à rédiger une note lui suggérant des moyens d'accroître les capacités dans le domaine des ressources humaines de la santé).
  • Le financement de postes en milieu communautaire par le gouvernement fédéral pourrait améliorer la situation.
  • On pourrait élargir le programme des modèles de comportement pour y intégrer le concept de santé publique.
  • Les infirmières de la santé publique pourraient tenir des cliniques de vaccination dans les pharmacies; les pharmacies pourraient ainsi assumer un rôle de surveillance et de suivi des produits utilisés.
  • Un suivi des pertes de productivité liées aux maladies mentales s'impose.
  • Il faut multiplier les mesures de soutien à la prévention du suicide.
  • Le suicide est souvent associé à une rupture ou à la promiscuité.
  • Une stratégie nationale sur le suicide s'impose.
  • La santé génésique et la sexualité constituent un enjeu de la santé publique, car les grossesses sont fréquentes à l'adolescence et de très jeunes femmes doivent assumer le rôle de mère.
  • La télésanté suscite des occasions de formation continue.
  • L'offre de ressources doit se faire dans la langue des personnes qui en ont le plus besoin.
  • Incidence élevée de problèmes d'acuité auditive.
  • Le rachitisme constitue un problème au Nunavut.

Thèmes

1. Soutenir le leadership fédéral dans le domaine de la santé publique
De nombreux participants appuient l'initiative du gouvernement fédéral. Ils considèrent comme déficiente la capacité du Nunavut en santé publique et invitent le gouvernement fédéral à fournir l'infostructure et le savoir-faire technique qui aideront le Nunavut à améliorer son système public en matière de surveillance et à combler d'autres besoins liés à la santé publique. Le Nunavut se voit comme un maillon faible du système canadien de santé publique.

2. Déterminants de la santé
Les participants confirment l'importance d'un système de santé publique tenant compte des déterminants de la santé. Cela est particulièrement important dans un territoire en proie à d'importantes pénuries de logement qui entraînent un grave problème de promiscuité. Le Nunavut fait face à des éclosions de tuberculose et à une augmentation des cas d'infections des voies respiratoires supérieures qu'on pourrait attribuer à la piètre qualité des logements. L'éducation et l'emploi sont d'autres déterminants de la santé sur lesquels il convient de se pencher si on veut améliorer les choses dans le domaine de la santé publique.

3. Soutien aux ressources humaines de la santé
Le Nunavut fait face à d'importantes lacunes en matière de recrutement et de maintien en poste de professionnels de la santé, et ce, dans tous les secteurs. La question fut soulevée lors de la Conférence des ministres de la Santé qui se tenait à Halifax en novembre 2002. Le territoire espère toujours de l'aide du gouvernement fédéral en l'occurrence. On y dénombre à peine 10 médecins pour 30 000 habitants, ce qui confirme la gravité du problème.

4. Financement
La formule actuelle de financement proportionnel au nombre d'habitants ne permet pas de répondre aux besoins sanitaires d'une population dispersée sur un vaste territoire où l'avion représente l'unique moyen de transport. Plus de 300 patients ont dû se rendre dans le Sud pour obtenir des traitements médicaux en 2003; ils ont tous fait le voyage en avion. Dans de nombreux cas, il a fallu leur fournir un accompagnateur et l'hébergement.

5. Un système de santé publique intégré s'impose au Canada
Le Canada a besoin d'un système de santé publique intégré; c'est une priorité. Les systèmes d'information sanitaire doivent être compatibles dans l'ensemble du Canada. Il est essentiel de normaliser les systèmes d'immunisation et de soutien.

6. Hygiène du milieu
L'absence de systèmes adéquats d'élimination des déchets et l'accès à une eau potable de qualité posent problème dans de nombreuses collectivités du Nunavut.

7. Formation en sciences infirmières
Il faut pouvoir compter sur un plus grand nombre d'infirmières de la santé publique formées au Nunavut. Des systèmes de soutien s'imposent; toutefois, de nombreux étudiants sont adultes et ont besoin de services de garde pour leurs enfants. Des programmes de transition sont nécessaires pour permettre aux futurs étudiants en sciences infirmières de satisfaire aux conditions d'admission.

8. Télésanté
On perçoit la télésanté comme un outil pertinent pour répondre à certains des besoins pressants dans les domaines de la formation continue et des procédures de diagnostic.

Points essentiels

  • Financement - coût associé à la prestation de services de santé au Nunavut.
  • Ressources humaines en santé - recrutement et maintien en poste.
  • Déterminants de la santé - emploi, hébergement, éducation.
  • Rôle fédéral et rôle territorial.
  • Le gouvernement fédéral doit assumer un rôle directeur en santé publique et soutenir le gouvernement territorial dans ses efforts pour relever le défi de la santé publique.
  • Le gouvernement fédéral doit accorder plus d'argent au Nunavut pour lui permettre de combler ses besoins dans les domaines des services de santé et de la santé publique.

Recommandations

  • Le système de santé publique, dans son sens le plus large, doit favoriser un meilleur contrôle du système de soins actifs.
  • La raison d'être du système de santé publique doit inclure les déterminants de la santé.
  • Le gouvernement fédéral doit assumer un rôle directeur en santé publique.

Mot de la fin de la ministre

La ministre remercie participants et observateurs d'avoir pris de leur temps en ce beau dimanche après-midi. Elle remercie aussi les téléparticipants d'autres collectivités du Nunavut.

Elle souligne l'importance que de nombreux participants accordent aux déterminants de la santé. Le but principal consiste à réduire l'affluence vers les établissements de soins actifs et, par ricochet, les coûts du transport médical. Au Nunavut, la réussite se mesure au nombre de billets achetés pour accéder à des soins de santé dans le Sud.

La ministre Bennett souligne la nécessité d'adapter les besoins et que l'agence pourrait servir de centre de documentation, assurer une meilleure coordination entre les administrations et cibler les pratiques exemplaires. Selon elle, un système de santé unique ne fonctionne pas.


Participants du Nunavut

Nom

Titre

Organisation

Nancy Karatak-Lindell

Députée libérale du Nunavut

 

L'honorable Willie Adams

Sénateur du territoire du Nunavut

 

Dr James Talbot

Médecin conseil en santé publique

Ministère de la Santé et des Services sociaux, gouvernement du Nunavut (MSSS-GN)

Roxanne Stuckless

Directrice exécutive intérimaire, Services hospitaliers

MSSS-GN

Bruce Trotter

Agent de l'environnement

MSSS-GN

Ainiak Korgak

Gestionnaire, Programmes de santé

MSSS-GN

Wayne Govereau

Directeur exécutif, Santé de la population

MSSS-GN

Robert Imrie

Analyste principal en santé

Nunavut Tunngavik Inc. (NTI)

Tracy Thomas

Coordonnatrice

Centre de ressources pour les familles, société Ilisaqsivik, Clyde River

Margaret Joyce

Éducation

Recommandée par la Canadian Society for School Health (téléconférence), Arviat

Lynda Lafontaine

 

Baker Lake Hospice Society

Elaine Randell

Gestionnaire intérimaire, Santé publique

MSSS-GN

Bonnie Spence-Vigne

Directrice exécutive

Kivalliq, Fonctionnement des écoles (téléconférence)

Corey Cheqwyn

Chef du service d'incendie

Iqaluit

Rebekah Williams

Résidente

Iqaluit

Andrew Tagak

Aîné

Iqaluit

Chris Brooks

Pharmacien en chef

Iqaluit

Anne Maclean

Éducatrice

Collège de l'Arctique du Nunavut

L'honorable Ed Picco

Ministre de l'Éducation

GN

Paula McRae

Adjointe exécutive de la ministre de la Santé, Livinia Brown

GN

Rhoda Palluq

Conseillère en bien-être régional

MSSS-GN

RJ Carr

Analyste des politiques

MSSS-GN

Bernie Blais

Sous-ministre de la Santé

MSSS-GN

Lizzie Kelly

Aînée

Iqaluit

Mary Potts (observateur)

 

 

Tracey Hewitt (observateur)

 

 

Peter Workman (observateur)

 

 

Susan Scullion (observateur)

Adjointe exécutive de la députée fédérale

 

Kulwinder Saini (observateur)

 

Travaux publics, Iqaluit

Doug Lem (observateur)

Travailleur autonome, traiteur

Iqaluit

6 autres observateurs

 

 

Vasanthi Srinivasan

Directeur de la politique et de la planification et animateur de la table ronde

Santé Canada, région de l'Ontario/du Nunavut

Debbie Paine

Communications

Santé Canada, région de l'Ontario/du Nunavut

Sharon Lee Smith

Directrice régionale

Santé Canada, Secrétariat du Nord

Margaret Moyston Cumming

Directrice régionale adjointe, Politique et planification, preneuse de notes

Santé Canada, Secrétariat du Nord

 

Mise à jour : 2004-09-01 haut de la page