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Volume: 24S3 - juillet 1998
Lignes directrices pour la lutte contre la diphtérie
au Canada
STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA DIPHTÉRIE
Immunité contre la diphtérie : maintien de taux élevés d'immunisation
dans la population canadienne
Stratégies
- Il faut s'efforcer d'obtenir, de maintenir une forte couverture vaccinale
chez les enfants et de consigner les données à cet égard. Les objectifs
nationaux qui visaient une couverture à jour de 97 % au deuxième
anniversaire de naissance et de 99 % au septième anniversaire et
qui devaient être atteints en 1997(23) n'ont pas été réalisés.
On estime les taux de couverture en 1997 à 84 % au deuxième anniversaire
(quatre doses) et à 79 % au septième anniversaire (cinq doses).
- Il faut également accroître l'administration de doses de rappel du
vaccin dT chez les adolescents et les adultes en encourageant l'utilisation
à tout le moins de l'anatoxine tétanique comportant un seul antigène
et en sensibilisant davantage la population et les dispensateurs de
vaccins aux recommandations relatives aux rappels. S'il est vrai que
les données disponibles mettent en évidence une augmentation de l'utilisation
de l'anatoxine dT chez les adultes, des enquêtes d'envergure limitée
auprès de populations adultes révèlent une faible couverture vaccinale
en général. Le CCNI recommande de veiller à ce que les enfants reçoivent
en priorité la série de doses recommandées, y compris la dose de
fin de scolarité à l'âge de 14 à 16 ans, et que les adultes
reçoivent la série primaire complète(17). Les recommandations
du CCNI concernant la primovaccination et les rappels pour tous les
âges sont exposées plus en détail aux pages 5 et 6.
- Il faut élaborer des systèmes d'information pour contrôler les taux
d'immunisation et cerner les noyaux dans la population où la couverture
est faible et qui devraient être ciblés par les programmes de vaccination
de rattrapage. Idéalement, les systèmes devraient s'appuyer sur les
données des registres de vaccination; toutefois, on peut toujours utiliser
également des enquêtes sur la couverture vaccinale.
Surveillance : renforcement de l'infrastructure
de surveillance de la diphtérie
Stratégies
- Il faut s'efforcer de veiller à ce que les cliniciens et les travailleurs
en santé publique soient informés par les autorités sanitaires provinciales
et territoriales des éclosions internationales de diphtérie et des possibilités
d'importation au Canada, de même que de l'existence de groupes à haut
risque sur leur territoire. Il importe de reconnaître qu'en raison de
l'efficacité des programmes de lutte, la plupart des cliniciens en exercice
ne voient plus de cas de diphtérie. Le diagnostic des cas et la mise
en route d'une enquête et d'un traitement adaptés pourraient donc être
retardés si l'on ne demeure pas à l'affût de telles possibilités.
- Les définitions révisées de cas aux fins de la surveillance (1997)
présentées ci-dessous devraient servir à la déclaration des cas à l'échelle
nationale.
Cas confirmés - Identification en laboratoire de C. diphtheriae
toxigène, ou lien épidémiologique (contact dans les 2 semaines précédant
l'apparition des symptômes) avec un cas confirmé en laboratoire, en
plus d'une des manifestations suivantes :
- infection des voies respiratoires supérieures (rhinopharyngite, laryngite
ou amygdalite) avec ou sans membrane tapissant le nez, les amygdales,
le pharynx et/ou le larynx, avec ou sans enrouement ou stridor de plus
en plus marqués, atteinte cardiaque (myocardite) et/ou neurologique
(paralysies des nerfs moteurs ou sensitifs) 1 à 6 semaines après l'apparition
des symptômes, ou le décès en l'absence d'autres causes connues
- manifestations générales compatibles avec le diagnostic de diphtérie
chez une personne présentant une infection des voies respiratoires supérieures
ou un autre foyer d'infection.
Cas probable - Infection des voies respiratoires supérieures (rhinopharyngite,
laryngite ou amygdalite) avec ou sans membrane tapissant le nez, les amygdales,
le pharynx et/ou le larynx, en plus d'a moins une des manifestations
suivantes :
- enrouement ou stridor de plus en plus prononcés atteinte cardiaque
(myocardite) et/ou
- atteinte neurologique (paralysies des nerfs moteurs et/ou sensitifs)
1 à 6 semaines après l'apparition des symptômes
- décès, en l'absence d'autres causes connues.
Cas suspect - Infection des voies respiratoires supérieures (rhinopharyngite,
laryngite ou amygdalite) et présence d'une membrane tapissant le nez,
les amygdales, le pharynx et/ou le larynx.
Services de laboratoire : veiller à ce que les
ressources de laboratoire soient suffisantes pour le diagnostic et le suivi
des cas et des contacts
Stratégies
- Les techniques actuelles d'identification en laboratoire de C. diphtheriae
et la mise en évidence de l'activité toxigène devraient être revues
pour s'assurer que les infections diphtériques sont rapidement reconnues.
On met actuellement au point un programme visant à offrir des services
centralisés de culture et de mise en évidence de l'activité toxigène
lorsque les laboratoires provinciaux et territoriaux n'ont ni les ressources
ni la formation nécessaires.
Considérations spéciales : améliorer l'immunité
des voyageurs et des immigrants
Stratégies
- Il faut s'efforcer de veiller à ce que les voyageurs qui se rendent
dans des zones d'endémie potentielle soient au courant des recommandations
concernant les rappels du vaccin et qu'ils mettent à jour leur immunisation
avant d'entreprendre un voyage afin de réduire leur risque de contracter
la diphtérie. Le CCNI recommande que les personnes qui voyagent dans
des zones où elles risquent d'être exposées à la diphtérie soient invitées
à recevoir une dose de rappel du vaccin dT si > 10 ans se sont
écoulés depuis leur dernier rappel(17).
- Dans le cadre de l'examen médical requis aux fins de l'immigration
et lors de l'arrivée au Canada, il faudrait vérifier si les immigrants
ont la diphtérie. La vaccination devrait être mise à jour conformément
au calendrier recommandé. Cette mise à jour est particulièrement importante
dans le cas de tous les enfants et des adultes qui immigrent au Canada
et qui risquent de retourner dans des régions endémiques.
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