Volume: 24S3 - juillet 1998
Lignes directrices pour la lutte contre la diphtérie
au Canada
ANNEXE A
Recommandations sur la prise en charge des cas de diphtérie et des
sujets-contacts*
![Recommandations sur la prise en charge des cas de diphtérie et des sujets-contacts](/web/20061212045901im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/98vol24/24s3/images/diphf.gif)
a. L'isolement strict comporte des exigences de base pour tous les cas
potentiellement infectieux, de même que le placement du malade dans une
chambre individuelle et le port de masques, de blouses et de gants par
toutes les personnes entrant dans la chambre. De préférence, il doit également
y avoir dans la chambre un système de ventilation spécial avec une pression
d'air négative empêchant la circulation d'air vers les pièces avoisinantes.
Il faut maintenir l'isolement du malade tant que l'élimination du bacille
diphtérique n'aura pas été démontrée par deux cultures négatives effectuées
à au moins 24 heures d'intervalle, après la fin de l'antibiothérapie.
b. Il faut prélever par écouvillonnage des échantillons dans le nez et
le pharynx pour la mise en culture.
c. La posologie et la voie d'administration recommandées dépendent de
la durée et de l'ampleur de la maladie. Le tableau 1, page 13 énonce
des recommandations posologiques détaillées relatives à l'administration
de l'antitoxine diphtérique équine.
d. La page 13 énonce les recommandations détaillées au sujet de la
posologie à suivre pour le traitement des cas. L'antibiothérapie ne
remplace pas l'administration d'antitoxine. L'élimination de C. diphtheriae
doit être confirmée par deux cultures négatives de prélèvements rhinopharyngés
à au moins 24 heures d'intervalle et au moins 2 semaines après la fin
de l'antibiothérapie. Si le sujet est encore porteur du bacille, il faut
prescrire une nouvelle cure de 10 jours d'érythromycine par voie
orale et des cultures de contrôle.
e. La vaccination s'impose parce que la diphtérie clinique ne confère
pas nécessairement l'immunité.
f. Sont en contact étroit les personnes vivant sous le même toit que
le malade et toute autre personne ayant eu des contacts directs avec lui
(soignants, membres de la famille ou amis qui visitent régulièrement son
domicile), de même que les travailleurs de la santé exposés aux sécrétions
buccales ou respiratoires d'une personne atteinte de diphtérie.
g. Il faut procéder à un écouvillonnage nasal et pharyngé à des fins
de mise en culture. On procède de la même façon pour prélever des échantillons
sur des plaies ou des lésions cutanées.
h. La page 14 énonce des recommandations posologiques détaillées pour
le traitement prophylactique des contacts. L'antibiothérapie ne remplace
pas l'administration de l'antitoxine.
i. Il faut accorder la priorité aux mesures de contrôle s'appliquant
aux contacts d'un malade plutôt qu'à celles qui visent les contacts d'un
porteur.
j. La page 15 énonce des recommandations posologiques détaillées pour
le traitement des porteurs. L'élimination de C. diphtheriae
doit être confirmée par deux cultures négatives d'échantillons prélevés
par écouvillonnage dans la gorge et les rhinopharynx à au moins 24 heures
d'intervalle et au moins 2 semaines après la fin de l'antibiothérapie.
Si le sujet est toujours porteur du bacille, il faut prescrire une nouvelle
cure de 10 jours d'érythromycine par voie orale et prévoir des cultures
de contrôle.
k. Voir les recommandations publiées par le CCNI relatives au calendrier
de vaccination.
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