Agence de santé publique du Canada / Public Health Agency of Canada
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Relevé des maladies transmissibles au Canada

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Volume: 23S1 - janvier 1997

Plan canadien d'intervention d'urgence en cas de fièvres hémorragiques virales et autres maladies connexes


LE RISQUE AU CANADA

La rapidité et l'ampleur des échanges et des voyages internationaux ont contribué à accroître le risque d'entrée au Canada de porteurs d'une maladie latente, notamment d'une maladie transmissible inhabituelle ou émergente. Comme il est très facile de voyager par avion aujourd'hui et que les vols nationaux et internationaux sont intégrés, des passagers peuvent débarquer dans de nombreux aéroports au Canada peu après avoir quitté leur région isolée ou éloignée. Il se peut donc que ces infections puissent se manifester dans des régions du pays où il peut être difficile d'avoir accès à un spécialiste.

Il y a lieu de déterminer dans chaque situation les mesures adéquates de lutte à prendre en se fondant sur les risques réels associés à ces maladies transmissibles de même que sur une bonne connaissance (largement diffusée) des protocoles en place pour gérer de telles infections, même si elles sont rares ou peu probables.

Les FHV inhabituelles ou émergentes peuvent être causées par des membres du :

  • groupe des Arénavirus, incluant l'agent de la fièvre de Lassa, le virus Junin, Sabia et le virus Machupo(8,9) ;
  • genre des Bunyavirus, incluant le virus responsable de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et le virus de la fièvre de la vallée du Rift(10,11) ;
  • genre des Filovirus, incluant le virus Marburg et le virus Ebola (12-14) ; et
  • genre des Flavivirus, incluant le virus de la fièvre jaune(15).

(L'identification et la classification des virus pathogènes est un processus jamais terminé. La liste précédente ne fournit que des exemples représentatifs et n'est pas exhaustive.)

Comme nous l'avons mentionné précédemment, il peut être nécessaire, dans le cas de maladies transmissibles importées très contagieuses qui s'accompagnent d'une morbidité ou d'une mortalité importantes, d'adopter une stratégie nationale concertée similaire à celle élaborée pour les maladies virales transmissibles inhabituelles ou émergentes.

Si au départ de nombreuses FHV ont été considérées comme étant facilement transmissibles d'une personne à l'autre, rien n'est venu corroborer cette hypothèse. Bien que des cas de transmission nosocomiale aient été signalés dans des régions où ces maladies sont endémiques, les données accumulées jusqu'à présent montrent que ces virus ne se transmettent pas couramment par contact fortuit ou éloigné(16-18) . Plusieurs souches virales ont été importées dans des pays où ces maladies ne sont pas endémiques sans que ne surviennent d'épidémies. En effet, à l'exception de la FHV de Marburg, aucun cas secondaire n'a été relevé lors d'importations de virus(4,6,10) .

Le virus est présent dans les sécrétions et les excreta, le sang, le sperme et les échantillons de tissus provenant de patients infectés. Selon les données les plus récentes, il semble que plus la maladie clinique évolue, plus le risque d'infection est grand. Les personnes qui courent le plus grand risque d'infection secondaire sont celles qui sont en contact étroit avec une personne infectée ou avec ses liquides organiques durant la période d'incubation et de maladie aiguë. Au nombre de ces personnes à risque figurent ceux qui ont des contacts prolongés ou étroits (face à face ou exposition à des sécrétions) avec des malades, celles qui dispensent des soins médicaux et infirmiers directs et le personnel de laboratoire qui manipule les échantillons du patient(7) . On dispose de peu de données d'études sur la transmission aérienne de ces virus, mais dans le cas de plusieurs de ces agents viraux ou d'autres virus, une telle transmission demeure possible mais rare.

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Dernière mise à jour : 2002-11-08 début