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Relevé des maladies transmissibles
au Canada - Supplément
Volume: 23S8
décembre 1997
GUIDE DE PRÉVENTION DES INFECTIONS
Prévention des infections à entérocoques résistants à
la vancomycine (ERV) au Canada
Facteurs de risque d'infection à ERV
Les études effectuées jusqu'à maintenant montrent que certains groupes
de patients courent un plus grand risque d'être infectés et colonisés
par les ERV. Les patients (adultes et enfants) dans les unités de réanimation,
les services d'onco-hématologie, les unités de dialyse, les unités de
transplantation, les sujets qui ont subi une chirurgie intra-abdominale
ou thoracique lourde semblent plus exposés que d'autres groupes(38,57-61).
Plusieurs études ont mis au jour les facteurs de risque d'infection ou
de colonisation par les ERV : antibiothérapie antérieure, traitement
associant plusieurs antibiotiques, traitement à la vancomycine, présence
d'une sonde Foley à demeure, cathétérisme veineux central, insuffisance
rénale, augmentation de la durée du séjour en milieu hospitalier, hospitalisations
multiples et âge avancé(15,16,18,38-40,42,43,62-67). Ces
études ont montré que les ERV pouvaient être transmis par contact
direct avec les patients ou qu'ils pouvaient être portés par les
mains des travailleurs de la santé, les surfaces contaminées et le matériel
contaminé destiné au soin des patients. La contamination de l'environnement
est surtout due à une excrétion importante des ERV, que l'on observe
le plus souvent chez les patients souffrant de diarrhée ou d'incontinence
anale, ou présentant des blessures non contenues avec perte de substance.
Des études ont corroboré le portage d'entérocoques fortement résistants
aux aminosides parmi le personnel médical et les pensionnaires des établissements
de soins prolongés(68,69).
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