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Vie saine

Le tabagisme chez les femmes

Cinquième leçon : Influence des politiques liées au tabac sur les femmes.

1. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de travailler dans des endroits où il existe peu de règlements limitant l'usage du tabac.

Les petites entreprises et les lieux de travail du secteur des services (p. ex. le secteur des aliments et boissons, les salons de coiffure, les garderies), où les femmes sont plus susceptibles de travailler, sont moins souvent dotés de politiques antitabac que les lieux de travail de plus grande envergure (W3). De plus, les femmes occupant des emplois moins bien rémunérés, où elles ont peu de contrôle sur les décisions qui se prennent, sont plus susceptibles de fumer. En outre, les femmes non-fumeuses sont souvent exposées à la fumée de tabac ambiante dans leur lieu de travail (W2).

Les restaurants et les bars renferment des concentrations particulièrement élevées de fumée ambiante. Les femmes qui occupent des postes de bas niveau dans leur lieu de travail peuvent éprouver de la difficulté à réclamer des restrictions sur l'usage du tabac (W2).

Cependant, parmi l'ensemble des femmes ayant un emploi (dans tous les types de lieux de travail, grands et petits), la moitié travaillent à un endroit où l'usage du tabac est réglementé, contre seulement le tiers des hommes (S8). Quand la cigarette est interdite au travail, le goût de fumer et le nombre réel de cigarettes fumées diminuent, et les femmes deviennent plus intéressées à cesser de fumer (H3, R4, W1).

2. Les politiques antitabac doivent comporter une analyse selon le sexe.

Bien que les approches axées sur les femmes aient jusqu'à maintenant été intégrées principalement dans l'élaboration de programmes (avec un degré d'insistance variable), il convient également de prendre l'approche elle-même en considération pendant l'élaboration des politiques.

Par exemple, certains chercheurs ont mentionné la nécessité d'étudier l'effet de l'augmentation des taxes sur le tabac à la fois sur les habitudes de fumer et le bienêtre économique des femmes à faible revenu. Une étude majeure effectuée dans le cadre de la SRDT a révélé que, même lorsqu'elles ont peu d'argent, les femmes continuent d'acheter des cigarettes (H3). Ceci a une importance dans l'élaboration des politiques visant à réduire la consommation de tabac (surtout parmi les jeunes) par des hausses de taxes. Par ailleurs, des prix plus élevés incitent certaines femmes à cesser de fumer ou à réduire leur consommation (R4, W1). Il n'existe pas de consensus à l'heure actuelle sur la meilleure façon de faire un compromis entre les hausses de prix visant à prévenir l'initiation au tabac et les difficultés financières occasionnées aux fumeurs à faible revenu (W2).

Comme il a déjà été mentionné, les méthodes de prévention pour les jeunes doivent être globales et inclure à la fois des composantes de politiques et des composantes de programmes. Certaines recherches ont été effectuées sur les impacts différents que les politiques peuvent avoir selon le sexe. Par exemple, il semble plus facile pour les jeunes femmes que pour les jeunes hommes d'acheter des cigarettes sans avoir l'âge requis. L'augmentation des taxes semble toucher davantage les jeunes femmes en ce qui concerne la quantité de cigarettes fumées et davantage les jeunes hommes en ce qui concerne la prévalence du tabagisme. Cependant, les recherches sur les différences entre les sexes sur le plan de l'impact des politiques demeurent rares et elles sont principalement descriptives.

3. Près de 40 % de la population vit dans une maison où au moins une personne fume. Plus de femmes fument à la maison que d'hommes. Des stratégies innovatrices et non moralisatrices visant à promouvoir les maisons sans fumée peuvent réduire l'exposition des non-fumeurs à la fumée ambiante.

Les femmes sont plus susceptibles de fumer à la maison que les hommes (60 % contre 48 %) (S8). Ceci a des répercussions sur l'exposition à la fumée ambiante et exerce une influence sur le comportement tabagique des adolescents (et en particulier des filles). Le défi consistera à encourager les foyers sans fumée, sans inspirer de sentiment de culpabilité aux mères qui fument - dans une grande mesure, peut-être, pour faire face à différentes situations de la vie.

Certains documents éducatifs ont été conçus, dans le cadre de la SRDT, pour encourager les foyers sans fumée. Un exemple bien connu, conçu en Ontario, est Allez dehors (T1). Les programmes qui font la promotion des foyers sans fumée proposent aux fumeurs des moyens de protéger leurs enfants et les autres non-fumeurs contre la fumée ambiante, sans porter de jugement sur leur consommation de tabac.

Trois femmes se promenent, dont une avec un chien

4. Les politiques qui ont une incidence sur la santé des femmes vont au-delà de celles qui visent uniquement la lutte contre le tabagisme.

Une stratégie d'élaboration de politiques axée sur les femmes envisagerait également des politiques autres que celles qui sont propres au tabac, notamment des politiques traitant de soutien du revenu, d'équité, de garde des enfants, de violence, de harcèlement et de droits de la personne. Étant donné que certains chercheurs ont établi des liens entre le tabagisme et la condition sociale des femmes (D1, H3, W2), il convient d'analyser les politiques liées aux déterminants sociaux de la santé ainsi que les politiques visant expressément le tabagisme en vue de déterminer leur impact possible sur les femmes. Dans une étude récente sur les femmes et le renoncement au tabac (W1), on a conclu que les politiques de lutte contre le tabagisme (telles que les politiques de hausse des taxes) doivent être accompagnées de mesures de soutien associées à la santé, au logement, à l'emploi et aux services de garderie, et que les effets de ces politiques sur la condition sociale des femmes devraient être surveillés (p. ex. tout recours accru aux banques alimentaires par les femmes à la suite d'une hausse de taxe sur les produits du tabac).

Promotion de partenariats et de plans d'action concernant les femmes et le tabagisme

Bien des organismes de santé et des organismes communautaires sont désireux d'agir de quelque manière pour lutter contre le tabac. Il n'y a pas de fumée sans feu (B4) leur fournit de l'information et un soutien pour qu'ils puissent unir leurs forces en vue d'aider les femmes à vivre sans fumer.

Il n'y a pas de fumée sans feu fournit de l'information concernant l'adoption d'une approche axée sur les déterminants de la santé et les femmes, dans les activités de promotion de la santé visant à réduire la consommation de tabac. Le document incite les organismes à s'intéresser à la question des femmes et du tabagisme et à collaborer avec d'autres dans le cadre de ce processus.

Société canadienne du cancer
10, avenue Alcorn
Toronto (Ontario) M4V 3B1
Tél. : 416-961-7223
Site Web :Le lien suivant s'affichera dans une nouvelle fenêtre www.cancer.ca/tobacco

Combler le fossé pour les femmes handicapées

Jusqu'à maintenant, on s'est peu penché sur la question du tabagisme chez les handicapées. Peu de programmes de renoncement au tabac pour les femmes ont pris en considération l'accessibilité des immeubles et du matériel (langage clair et Braille). En produisant Sortie de secours : les femmes handicapées et le tabac (A5), le Réseau d'action des femmes handicapées du Canada a fait un pas important en vue de combler le fossé dans le soutien aux femmes handicapées qui souhaitent cesser de fumer.

Sortie de secours a été rédigé par et pour des femmes handicapées. Le document reprend bon nombre des idées et techniques d'autres programmes de renoncement ou de réduction et les applique à des situations réelles que vivent les femmes handicapées.

Service des publications, Santé Canada
Téléphone : 613-954-5995
Télécopieur : 613-941-5366
Site Web : www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/tobac-tabac/index_f.html

Mise à jour : 2006-01-10 Haut de la page