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Vie saine

La stratégie nationale : Aller vers l'avant - Rapport d'étape 2005 sur la lutte contre le tabagisme

Progrès réalisés par rapport aux orientations stratégiques

Les buts de la Stratégie nationale, à savoir la prévention, la cessation, la protection et la dénormalisation, sont liés entre eux, de sorte que de nombreuses initiatives de lutte contre le tabagisme se recoupent même quand elles sont conçues pour atteindre un but unique. Par exemple, la loi qui crée des environnements sans fumée protège les gens des effets nuisibles de la fumée secondaire et appuie ceux et celles qui cherchent à arrêter de fumer. Elle favorise également la dénormalisation. Par exemple, en Colombie-Britannique, depuis de nombreuses années, des poursuites attirent l'attention du public sur les dangers pour la santé associés au tabagisme et sur les moyens stratégiques dont se sert l'industrie pour minimiser la situation. Les efforts déployés par la Colombie-Britannique encouragent les autres provinces à intenter des poursuites dans le but de recouvrer les coûts des soins de santé. Cela pourrait entraîner une démarche concertée et unie qui réduirait le chevauchement. Étant donné que ces effets se chevauchent, il est plus facile de grouper les initiatives par orientation stratégique.

Les cinq orientations stratégiques sont :

  • politiques et lois;
  • éducation du public;
  • responsabilité de l'industrie et surveillance des produits;
  • recherche, évaluation et surveillance;
  • renforcement et soutien de la capacité d'agir.

La croissance et l'élaboration d'initiatives antitabac au cours des cinq dernières années sont telles qu'il est impossible d'en présenter plus que quelques-unes pour illustrer les types d'efforts déployés.

Politiques et lois

Le Canada est renommé dans le monde entier pour avoir réussi à réglementer l'industrie du tabac. À tous les niveaux – fédéral, provincial, territorial et municipal – on a adopté et mis en œuvre des lois qui ont permis de lutter efficacement contre le tabagisme. Chaque année, on ajoute ou modifie des lois dans ce domaine. L'élaboration de politiques et de stratégies joue également un rôle critique dans la lutte antitabac.

Au moment de la publication du premier rapport Aller vers l'avant en 2001, le Canada participait aux efforts dirigés par l'Organisation mondiale de la Santé pour élaborer une convention interna-tionale sur la lutte antitabac. Le Canada était parmi les 40 premiers pays à ratifier avec succès la Convention cadre pour la lutte antitabac, qui est le premier traité mondial concernant la santé publique. La Convention est entrée en vigueur le 27 février 2005.

Promulgation et modification de lois

En juin 2004, le Nouveau-Brunswick a présenté sa Loi sur les endroits sans fumée, qui est entrée en vigueur le 1er octobre 2004. Il sera dorénavant interdit de fumer sur les terrains d'écoles, dans les commerces de détail, dans les salles communautaires, les centres de conférences, les arénas sportifs, les établissements d'enseignement, les salles de bingos, les bars, les restaurants et tous les milieux de travail intérieurs. La Loi ne permet pas de désigner des fumoirs dans les établissements publics ou les milieux de travail, sauf dans des établissements résidentiels (les centres d'accueil, les foyers de soins spéciaux, p. ex.) ou dans des établissements d'hébergement touristiques.

Le 6 décembre 2004, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador annoncait son intention d'adopter une loi interdisant de fumer dans les bars, les clubs et les salles de bingo. Les consultations, qui se sont déroulées du 2 au 25 février 2005 à travers la province, ont aidé le gouvernement à fixer des dates cibles pour la mise en oeuvre et ont permis aux individus et aux organisations de donner leur point de vue et de soumettre leurs commentaires sur la meilleure approche à adopter pour rencontrer l'objectif visé. La nouvelle Smoke Free Environment Act (2005) interdisant l'usage du tabac dans les bars et les salles de bingo devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2005.

En 1998, la Loi sur le tabac du Québec est entrée en vigueur. Cette loi exige notamment que le ministre de la Santé et des Services sociaux remette un rapport au gouvernement avant le mois d'octobre 2005. Afin de préparer la présentation de mesures destinées à renforcer la Loi, on a tenu une consultation publique entre le 11 janvier et le 25 février 2005.

Le 1er octobre 2004, le Manitoba a introduit, une interdiction provinciale de fumer dans tous les lieux publics fermés et les lieux de travail intérieurs où le gouvernement provincial jouit d'une compétence non équivoque.

La Saskatchewan a modifié sa Tobacco Control Act en juin 2004. Cette loi comprend maintenant des dispositions exigeant que les lieux publics fermés soient sans fumée à compter du 1er janvier 2005, ainsi que des dispositions accordant aux municipalités la compétence nécessaire pour adopter des règlements municipaux interdisant le tabac dans les espaces en plein air, tels que les terrains de sport, et l'entrée aux places publiques. La loi et ses règlements interdisent également de donner des cigarettes à une personne de moins de 18 ans, ainsi que l'étalage et la promotion de produits du tabac dans les endroits auxquels les jeunes ont accès et où le tabac est vendu. Finalement, cette législation prévoit des amendes et des suspensions pour les détaillants et les employés qui vendent des produits du tabac aux personnes de moins de 18 ans et pour les individus et les propriétaires qui fument ou qui permettent de fumer dans des endroits publics fermés.

En Alberta, la Prevention of Youth Tobacco Use Amendment Act et son règlement ont été promulgués en septembre 2004. Cette législation interdit la possession ou l'usage du tabac dans un endroit public par un jeune de moins de 18 ans. Sont exemptés de ces textes de loi les jeunes autochtones qui se servent du tabac dans le cadre d'une cérémonie traditionnelle, les jeunes enquêteurs comparatistes qui vérifient si les détaillants se conforment à la loi, et les jeunes qui vendent des produits de tabac dans le cadre d'un emploi.

Le gouvernement de l'Ontario a déposé une nouvelle loi en décembre 2004. La Loi favorisant un Ontario sans fumée interdira l'usage du tabac dans tous les lieux publics clos et les lieux de travail à compter du 31 mai 2006.

En 2004, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a tenu des audiences publiques pour solliciter les opinions des gens quant à la vente aux détails des produits de tabac. Plusieurs citoyens ainsi que bon nombre d'organismes ont présenté leurs positions à cet égard au Comité permanent du développement social. Des modifications furent proposées pour renforcer la présente loi Tobacco Sales to Minors Act ainsi qu'interdire la vente de produits de tabac dans les endroits désignés. Les modifications au projet de loi ont reçu la sanction royale le 16 décembre, 2004. Enfin, pour tenir compte de l'ampleur des modifications apporter, la loi sera renommé Tobacco Sales and Access Act.

Mise en oeuvre des augmentations de taxes

Le 30 mars 2005, Terre-Neuve-et-Labrador a augmenté les taxes sur le tabac de 2,00 $ par cartouche de 200 cigarettes et de 5,00 $ par 200 cigarettes roulées à la main (100 g). C'est un premier pas visant à éliminer une faille dans la réglementation qui permet d'imposer une taxe plus faible sur les cigarettes roulées à la main que sur les cigarettes fabriquées.

Depuis le mois de novembre 2003, l'Ontario a augmenté les taxes sur le tabac trois fois, la hausse cumulative pour une cartouche étant de 6,25 $. Cette hausse porte les taxes sur le tabac en Ontario près de la moyenne nationale.

Élaboration des politiques et renforcement des stratégies

Terre-Neuve-et-Labrador a renouvelé sa stratégie antitabac et a établi des priorités pour les années 2005 à 2008. La stratégie, dirigée par l'Alliance pour la lutte contre le tabagisme en partenariat avec le ministère de la Santé et des Services communautaires et d'autres partenaires importants, prévoit l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies visant à faire baisser les taux de tabagisme chez les jeunes et les jeunes adultes, à réduire l'exposition à la fumée secondaire et à élaborer une démarche coordonnée pour encourager la cessation.

En janvier 2005, la Nouvelle-Écosse a publié son premier rapport d'étape sur sa stratégie de lutte contre le tabagisme. Le rapport faisait le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre, entre octobre 2001 et mars 2004, de tous les éléments de la stratégie provinciale de lutte contre le tabagisme. Au cours de cette période, on a pris des mesures par rapport à tous les éléments de la stratégie, et les taux de tabagisme chez les jeunes et les adultes avaient baissé.

Le 31 mai 2005, l'Ontario a annoncé l'allocation de 50 millions de dollars pour l'exercice 2005-2006, en vue de l'élaboration d'une stratégie globale de lutte contre le tabagisme, à savoir la stratégie pour un Ontario sans fumée. Ce montant représente l'investissement le plus important dans la lutte antitabac de l'histoire de la province.

En Alberta, la stratégie relative à l'usage du tabac par les Autochtones a été mise en œuvre pour cibler le tabagisme chez les Autochtones habitant à l'extérieur des réserves. Au cours de l'exercice 2004-2005, on a accordé 16 subventions à des groupes communautaires autochtones de l'extérieur des réserves pour les aider à mener des activités en matière de prévention, de réduction, de cessation et de protection. On a élaboré plusieurs ressources dans le cadre de cette stratégie, y compris le vidéo intitulé The Sacred Use of Tobacco [L'usage sacré du tabac], produit par un aîné du Cercle d'orientation. Ce vidéo est maintenant mis à la disposition des groupes autochtones.

Aménagement d'espaces sans fumée

En Nouvelle-Écosse, l'autorité sanitaire du district de santé de la capitale a établi une politique d'interdiction totale du tabac dans ses établissements de santé mentale. En janvier 2005, les fumoirs dans les établissements de santé mentale ont été fermés, et les produits du tabac y sont maintenant interdits.

Un comité de professionnels de la santé mentale a élaboré et mis en œuvre cette politique avec le concours des Services de prévention et de traitement de la toxicomanie. Ils ont tenu compte d'un bon nombre de facteurs clés concernant les soins et le confort des patients, ont élaboré des protocoles de gestion du sevrage et ont mis sur pied des groupes de soutien pour l'intervention contre le tabagisme. Le personnel a reçu une formation, les familles se sont vues offrir des tribunes libres, et les patients ont bénéficié de plus d'activités récréatives, de plus d'équipement et d'un plus grand nombre d'activités. Des thérapies axées sur le remplacement de la nicotine sont également disponibles.

Jugements des tribunaux

Le 19 janvier 2005, la Cour suprême du Canada a donné raison à la Saskatchewan en concluant qu'il n'y a pas de contradiction entre la Tobacco Control Act de la province et la Loi sur le tabac fédérale. Ce jugement a confirmé l'article 6 de la loi de la Saskatchewan et a permis d'interdire l'étalage du tabac et des produits connexes dans les établissements auxquels les jeunes ont accès.

En mai 2004, la Cour d'appel de la Colombie-Britannique a maintenu à l'unanimité le droit de la province de poursuivre l'industrie du tabac et a conclu que la Tobacco Damages and Health Care Costs Recovery Act est constitutionnelle.

Éducation du public (information, médias de masse, programmes et services)

Le but de ce cadre stratégique est de veiller à ce que les Canadiens aient accès à des renseignements sur le tabac et les services qui favorisent la prévention, la cessation, la protection et le dénormalisation.

Au service de la diversité

Nous commençons à fournir des renseignements et des services, non seulement dans les deux langues officielles du Canada, mais aussi dans les différentes premières langues que l'on retrouve dans notre population multiculturelle.

Au Manitoba, Santé Canada a subventionné un centre bilingue de ressources en santé où l'on a réalisé un DVD/vidéo en langue française où les acteurs donnaient des monologues comiques. Les acteurs sont tous des anciens fumeurs qui parlent de leurs expériences de l'abandon du tabac.

En Colombie-Britannique, QuitNow by Phone [Arrêtez maintenant par téléphone], un projet réalisé en partenariat avec l'Association du poumon de la Colombie-Britannique et la société Clinidata, fonctionne maintenant sept jours sur sept, 24 heures sur 24 pour aider les personnes qui téléphonent à obtenir de l'aide au moment où elles en ont le plus besoin. On peut aussi avoir accès au service dans la langue de son choix par l'entremise d'un service qui traduit dans plus de 130 langues. Ceux et celles qui appellent Quitnow by Phone ont accès à des infirmiers et des infirmières spécialement formés, qui donnent aux appelants des conseils basés sur un protocole de soins étape par étape conçu par le Dr Paul McDonald de l'Université de Waterloo.

Dans la région de la Colombie-Britannique et du Yukon, Santé Canada a financé la traduction d'une brochure sur la cessation en six langues : farsi, punjabi, français, chinois, vietnamien et espagnol.

Entre 2003 et 2004, la section du Nouveau-Brunswick de la Société canadienne du cancer et la Coalition du Nouveau-Brunswick pour combattre le tabagisme ont lancé la campagne médiatique bilingue « Oui, je m'y objecte » pour encourager les non-fumeurs à « prendre la parole » en faveur d'une loi prévoyant des espaces entièrement sans fumée. La ligne téléphonique sans frais et le site Web de l'initiative ont reçu plus de 36 000 réponses. Quand la Loi sur les endroits sans fumée est entrée en vigueur en octobre 2004, on a lancé deux campagnes médiatiques bilingues. La première était axée sur le thème « Vos endroits favoris deviennent encore mieux » pour appuyer les entreprises locales de l'accueil, et cette campagne a été suivie par une autre sur le thème « Profitez d'un Nouveau-Brunswick sans fumée ».

Le Nunavut a lancé une campagne médiatique à la radio concernant la réduction des effets néfastes, la sensibilisation et les méthodes de cessation. Dans chaque message d'intérêt public, deux femmes interprètes de chant guttural chantaient lentement « Arrêtes de fumer » en sourdine, plaçant ainsi la réduction du tabagisme dans un cadre culturel bien connu des Nunavummiut.

Répondre aux besoins des groupes particuliers

Les programmes deviennent plus pointus en ciblant les besoins particuliers de groupes très précis. Comme nous l'avons mentionné dans la section sur le genre, le sexe et le tabagisme, la grossesse est un facteur de stress particulier dans la vie des femmes. On est en train d'élaborer des services conçus spécialement pour répondre aux besoins des femmes pendant la grossesse.

Au Nunavut, on a préparé des « trousses de cessations spécialement conçues pour les femmes nunavummiut enceintes. Ces trousses contenaient des renseignements sur les effets du tabagisme sur elles-mêmes et sur leur bébé, des conseils pour arrêter de fumer, une liste de services où elles pouvaient obtenir de l'aide, ainsi que des articles utiles comme une bouteille à eau, une brosse à dents, de la pâte dentifrice et des bavoirs pour bébés.

En Alberta le comité consultatif sur la cessation du tabagisme pendant la grossesse a aidé à élaborer plusieurs ressources, y compris le livret de conseils à suivre à l'intention des femmes enceintes qui fument, « Small Steps Matter » [Un pas à la fois ça fait une différence], le vidéo « A Time to Quit » [C'est le moment d'arrêter], un guide de discussion, et un cours d'éducation médicale continu sur la réduction du tabagisme, offert par le Collège des médecins de famille du Canada.

Un partenariat entre Santé Canada, l'Université de la Colombie-Britannique, le Centre d'excellence pour la santé des femmes de la Colombie Britannique, l'Université Dalhousie et la Colombie-Britannique a produit le document Expecting to Quit [Vous songez à cesser de fumer?], qui examine l'efficacité des stratégies pour la cessation du tabagisme pendant la grossesse et durant la période post-partum.

La cigarette n'est pas le seul moyen qui mène à l'accoutumance au tabac. Les garçons qui font partie d'équipes sportives sont à risque élevé de consommer le tabac à mâcher, et il faut trouver des moyens de dissuasion dans ce domaine.

Le programme d'éducation en matière de tabac à mâcher de l'Alberta (ASTEP) a fourni des crédits à sept bureaux pour prendre pour qu'il prennent des initiatives communautaires en vue de réduire l'emploi du tabac à mâcher. On a utilisé ces crédits pour mettre au point des ressources ayant des messages concernant le tabac à mâcher, et on a appuyé des activités locales de réduction de l'utilisation du tabac à mâcher auprès des équipes sportives, dont les membres sont à risque élevé d'utiliser ce produit. Les membres des associations des hygiénistes dentaires de l'Alberta ont reçu un guide d'autoapprentissage sur les effets nuisibles du tabac à mâcher. Le guide suggère également des moyens d'apprendre à leurs patients les effets néfastes du tabac à mâcher.

Créer des incitatifs

L'Île-du-Prince-Édouard a lancé sa première campagne sur le thème « Arrêter et gagner - Ne pas commencer et gagner », et 2 905 habitants de la province s'y sont inscrits en promettant de ne pas fumer pendant le mois de mai 2004. De ce nombre, 329 ont promis de cesser de fumer complètement; ils représentent 1,4 % de tous les fumeurs de l'Île. Un fait marquant de la campagne a été la réponse des adolescents : 10 % des fumeurs adolescents de l'Île se sont inscrits à la campagne « Arrêter et gagner ». Les résultats d'évaluation ont indiqué que plus de 70 % des participants ont réussi à arrêter de fumer pendant le mois de la campagne, et que plus de 30 % ne fumaient toujours pas au moment du suivi trois mois plus tard. Pour le concours, on a adopté comme point de contact la ligne d'aide gratuite de l'Î.-P.-É. pour la cessation du tabagisme, et pendant ce mois-là, cette ligne d'aide a reçu trois fois le nombre normal d'appels.

La campagne du Québec de 2005, « J'arrête, j'y gagne », a attiré 32 015 participants.

Campagne d'information et de médias de masse

À l'automne 2004, la Newfoundland and Labrador Alliance for the Control of Tobacco [Alliance de Terre-Neuve-et-Labrador pour la lutte contre le tabagisme] a mis en œuvre la campagne médiatique ayant pour thème « Fermons la porte à la fumée secondaire ». Durant la campagne, on a demandé à toute la population de Terre-Neuve-et-Labrador de « prendre la parole » pour appuyer l'interdiction totale du tabac dans tous les espaces publics intérieurs et les lieux de travail, notamment les bars et les salles de bingo. On a distribué plus de 10 000 affiches par l'entremise des médecins, des infirmiers et des infirmières, des écoles, des hôpitaux, des syndicats et d'autres organisations. Le site Web a enregistré 24 000 votes en faveur de l'interdiction totale du tabac dans les espaces publics et lieux de travail. Plus de 2 500 personnes ont téléphoné au numéro sans frais pour exprimer leur appui. La campagne a connu un tel succès que lorsque le gouverne-ment a annoncé qu'il allait interdire aux gens de fumer dans tous les espaces publics intérieurs et les lieux de travail, en décembre, il a cité le slogan de la campagne.

La Nouvelle-Écosse a lancé une campagne sur le thème « Pas de fumée autour de moi » pour sensibiliser le public aux dangers de la fumée secondaire à domicile. Cette campagne a été appuyée par une brochure et un autocollant sur lequel figurait la mention « Foyer sans fumée ». Ces articles ont été envoyés par la poste à tous les ménages de la province. La campagne avait été élaborée au départ par les services de santé publique à Guysborough, dans le détroit d'Antigonish, et par les instances sanitaires du district du Cap Breton. L'évaluation a été si positive qu'on a fini par étendre la campagne à la province entière.

La stratégie de réduction du tabagisme de l'Alberta comprend une campagne permanente de sensibilisation du public, dans le cadre de laquelle on élabore des messages de sensibilisation d'intérêt public pour diffusion dans les médias de masse. Selon les premières évaluations de la campagne effectuées par la société IPSO Reid, celle-ci a été très fructueuse au cours des trois dernières années et le degré de mémorisation des messages sur la santé a dépassé de loin le seuil normal.

La Fondation des maladies du cœur de la C.-B./Yukon est le moteur du projet « Drifting Tobacco Smoke in Multi-Family Dwellings: A Project for Raising Awareness and Disseminating Information on Protecting People from Exposure to Second-Hand Smoke in the Home. » [Circulation de la fumée du tabac dans les immeubles résidentiels : un projet pour sensibiliser, diffuser les renseignements et protéger les gens contre l'exposition à la fumée secondaire chez eux.] Ce projet vise à sensibiliser les gens à la présence de la fumée secondaire indésirable qui s'infiltre dans des résidences privées depuis les logements avoisinants dans des immeubles résidentiels. On distribue des renseignements aux communautés concernant les mesures à prendre pour réduire au minimum ou éliminer la fumée qui circule.

It's a blast!

Dans le cadre du programme BLAST - Building Leaders for Action in Schools Today [Préparer des leaders pour l'action dans les écoles aujourd'hui] - et d'autres programmes semblables à l'intention des jeunes, on a découvert l'attrait de camps, de conférences et de fins de semaine hors de chez soi. Les adolescents apprennent des choses, se lient d'amitié et s'amusent tout en renforçant leur volonté de ne pas fumer.

Les Territoires du Nord-Ouest ont tenu leur troisième conférence BLAST pour les élèves de la 7e à la 9e année. Au cours de cette conférence de deux jours, les participants ont l'occasion de se renseigner sur le du tabac et d'acquérir des compétences en matière de leadership et de planification. Par la suite, les jeunes reviennent dans leur milieu et aident à sensibiliser leurs pairs au tabagisme et à réduire ainsi l'usage du tabac. Ce modèle de leadership chez les jeunes a mené à divers projets à l'intention des jeunes, y compris trois conférences sur le tabac tenues pendant le week-end et parrainées par les écoles.

Le groupe des jeunes MYATT (équipe de jeunesse action du ministre sur le tabac) de Nunavut a tenu son atelier annuel. Les membres ont été formés aux techniques d'intervention avec un minimum de contact, à employer dans leurs milieux et dans des situation de tous les jours.

En Alberta, on a organisé des camps BLAST à quatre endroits, et un total de 270 étudiants y ont participé. Les étudiants ont appris des choses concernant la réduction du tabagisme, la création d'équipes, le leadership, la responsabilisation personnelle et la défense des droits. Au total, on a subventionné 34 projets.

La Conférence de la jeunesse de la Saskatchewan a eu lieu en novembre 2004, dans un cadre rural, et a attiré 79 personnes adultes et jeunes de la 6e à la 9e année. Plusieurs jeunes ont voyagé jusqu'à 13 heures depuis les réserves du Nord pour assister à la conférence. On a organisé, pour les participants, des séances sur les zones scolaires sans fumée, les effets néfastes du tabac sur la santé, le leadership et l'estime de soi.

La Conférence de la jeunesse du Manitoba a eu lieu en novembre 2004, dans le cadre d'un camp rural, et 59 jeunes de la 9e à la 12e année y ont participé. Au cours de la fin de semaine, ils ont participé à des séances concernant les données sur l'industrie du tabac, les effets indésirables du tabac sur la santé, les lois manitobaines pour lutter contre le tabagisme, et les images de soi positives. Des séances étaient également disponibles en français.

Les jeunes avant tout

Young Spirits: Proud to be Tobacco Free [Les jeunes esprits : fiers d'être libres du tabac] est une initiative antitabac de trois ans qui est subventionnée en partie par Santé Canada. Les deux composants de l'initiative sont un module scolaire destiné aux élèves de la 5e à la 9e année, pour les encourager à élaborer et à mettre en œuvre un projet antitabac, et une campagne de publicité à la radio à l'échelle de la Saskatchewan, avec le concours de la société de radiodiffusion Missinipi. La campagne radiophonique de cette année s'est déroulées de la mi-janvier à la fin de mars 2005. C'est la dernière année de l'initiative.

La Medical Society of PEI [la société des médecins de l'Î.-P.-É.], qui est membre de l'Alliance de l'Î.-P.-É. pour la réduction du tabagisme, a mené une initiative de sensibilisation, Staying Smoke Free [Rester sans fumée], qui a connu beaucoup de succès. Dans le cadre de cette initiative, des médecins font une présentation sur la prévention du tabagisme à toutes les classes de 6e année dans la province. Les présentations sont accompagnées d'une brochure et de deux vidéos, un pour les étudiants et l'autre pour leurs parents. Dans les vidéos, des adolescents locaux, y compris des membres des clubs de prévention SWITCH, parlent directement aux jeunes et à leurs parents.

Le 28 janvier 2005 à Montréal, Québec, 500 étudiants du secondaire on assisté à « Être allumé », une présentation pluridisciplinaire qui a mis en vedette 10 artistes québécois. Musique Plus a diffusé trois fois une version du spectacle d'une heure, et le spectacle a été diffusé sur Internet par le site Web de l'organisation Les Gangs allumées. Les Gangs allumées sont des jeunes à travers le Québec qui organisent des projets de lutte contre le tabagisme. Il s'agit d'environ 300 projets par an.

Le site Web de l'Ontario « stupid.ca », qui vise les adolescents âgés de 12 à 15 ans, a reçu plus de 500 000 visites individuelles. Ce site Web fait partie d'une campagne de prévention multimédia qui vise les jeunes et qui comprend des annonces publicitaires à la télévision et dans les revues. Le site « stupid.ca » a rapporté plusieurs prix nationaux et internationaux pour sa publicité et sa conception. Qui plus est, 84 % des jeunes âgés de 12 à 15 ans qui ont participé à un sondage ont déclaré que « stupid.ca » était hautement efficace en communiquant des messages importants concernant la prévention du tabagisme chez les jeunes et les dangers liés à cette pratique. La mémorisation était élevée : 51 % des répondants se souvenaient toujours du site « stupid.ca » à la fin de la campagne publicitaire.

Entre septembre et décembre 2004, le Manitoba a offert son programme « Réviser et classer » dans 800 écoles. Plus de 31 000 élèves de la 6e année à la 12e ont regardé 12 annonces télévisées antitabac et ont voté pour celle qu'ils trouvaient la plus efficace. L'annonce qui est arrivée en première position, avec plus de 8 009 votes, a été diffusée par les chaînes de télévision du Manitoba au mois de mars 2005.

En 2004 et 2005, la campagne « Don't be a Butthead, be Smokefree » des Territoires du Nord-Ouest a été une activité importante de lutte contre le tabagisme. Dans cette campagne, un personnage comique, « Butthead », envoie un message sérieux à des jeunes de 8 à 14 ans. Elle vise surtout à motiver les enfants non fumeurs à ne jamais toucher au tabac de leur vie. Un objectif clé était d'obtenir que 500 jeunes s'engagent à ne jamais fumer, et plus de 2 200 jeunes ont répondu à l'appel en prenant un engagement par écrit. La campagne a été appuyée par un site Web, une trousse à l'intention des enseignants, un vidéo et un affichage interactif. Un autre volet de la campagne visait les parents par des annonces passées dans les journaux, à la radio et à la télévision.

Au Québec, 34 000 étudiants du secondaire ont été emballés par le rock pendant 92 spectacles de « In Vivo », un spectacle de théâtre avec musique rock, conçu pour diffuser des informations concernant les effets de l'usage du tabac.

En 2002, le ministère de la Santé et du Mieux-être du Nouveau-Brunswick, avec l'appui du ministère de l'Éducation, a lancé un programme de subvention aux écoles afin de réduire le tabagisme chez les étudiants et d'aider les écoles à devenir entièrement libres du tabac, comme l'exige une loi entrée en vigueur au mois d'octobre 2004. Au cours des trois années de subvention, 97 % des écoles secondaires ont obtenu accès à des crédits offerts dans le cadre de ce programme, au montant total d'environ 25 000 dollars. Étant donné que selon la recherche, la participation des étudiants est importante pour influencer les choix santé et les comportements, un critère clé de l'admissibilité à ce programme est une approche scolaire globale de la santé - participation active des étudiants et des groupes d'étudiants. Les écoles ont entrepris des démarches innovatrices et créatrices, qui ont souvent fait participer plusieurs classes à la fois, et ont organisé des activités conjointes pour les étudiants, les enseignants et les parents. Ces initiatives ont connu tellement de succès que le programme des subventions a été prolongé.

Renforcement et soutien de la capacité d'agir

Le programme Smoke Screening [Dépistage du tabagisme] est une initiative conjointe des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut. Ce programme, monté pour la première fois en 2003, a été si populaire qu'on l'a répété en 2004-2005. Le programme a suscité une réponse enthousiaste encore une fois cette année : 3 924 bulletins de vote d'étudiants ont été retournés, et 78 écoles sur 98 dans les trois territoires ont participé au programme. Les étudiants de la 6e à la 12e année ont regardé 12 des meilleures annonces télévisées destinées à éduquer le public au sujet du tabac, des annonces recueillies de partout dans le monde, et ont voté pour celle qu'ils ont trouvée la plus efficace. Ce processus stimule de bons débats dans la salle de classe sur divers thèmes concernant l'usage du tabac, et les commentaires des enseignants ont été très positifs.

Afin de mobiliser les six groupes de professionnels de la santé au Québec, le gouvernement, par l'entremise de l'Institut national de santé publique du Québec, a alloué 60 000 dollars par profession pour leur permettre de mettre au point des outils appropriés en matière de cessation. Le groupe des professionnels de la santé en question est composé de médecins, de dentistes, de pharmaciens, d'infirmiers et d'infirmières, d'hygiénistes dentaires et d'inhalothérapeutes.

La Saskatchewan Coalition for Tobacco Reduction [Coalition pour la réduction du tabagisme de la Saskatchewan] a lancé un projet de zones scolaires libres de tabac qui adopte une démarche globale de lutte contre l'usage du tabac par les jeunes par divers moyens : élaboration de politiques, soutien à la cessation et aux espaces sans fumée, et sensibilisation accrue aux activités de l'industrie du tabac. Le ministère de la Santé de la Saskatchewan a subventionné, en 2004, une conférence organisée pour regrouper des jeunes et les préparer à entreprendre ce travail dans leurs écoles respectives.

En août 2004, le ministère de la Santé et des Services communautaires de Terre-Neuve-et-Labrador a collaboré avec le ministère de l'Éducation pour exécuter le projet pilote Smoke-free Spaces Activist Toolkit [Coffre à outils pour les militants en faveur des lieux sans fumée], un document versé sur CD-ROM. Les résultats de ce projet, réalisé dans des écoles, ont démontré que les jeunes ont pu assumer un rôle de leadership en mettant en œuvre des plans d'action qui ont permis d'établir des partenariats, de faire un travail de sensibilisation et d'effectuer des changements positifs à l'école et dans la communauté. Le point de mire du projet était la sensibilisation globale au danger de la fumée secondaire; cependant, on a poursuivi également les activités concernant la modification des politiques. Ce projet a permis aux étudiants et aux adultes de renforcer les capacités au niveau local concernant l'enjeu de la fumée secondaire. On a réussi à montrer qu'en unissant l'enthousiasme à une vision et au leadership, les jeunes et les adultes pouvaient se concerter pour changer les choses.

En Ontario, Cancer Care Ontario a déployé sa stratégie antitabac chez les Autochtones afin de mobiliser les communautés autochtones et les faire participer à des stratégies de lutte contre le tabagisme qui soient appropriées sur le plan culturel et qui encouragent, dans la communauté, une utilisation sage du tabac. Une augmentation de crédits a permis à quatre autres collectivités de travailler à des projets pilotes sur la prévention, l'élaboration des politiques, la sensibilisation du public et la cessation.

Le Conseil consultatif de la jeunesse du Nouveau-Brunswick et la Coalition antitabac du Nouveau-Brunswick ont collaboré à l'établissement d'un réseau de jeunes (âgés de 15 à 24 ans) à l'échelle de la province, pour aider les efforts de lutter contre le tabagisme. Le lancement officiel du Réseau des jeunes contre le tabac a eu lieu à la Conférence sur le leadership des étudiants du Nouveau-Brunswick en novembre 2004. Plus de 100 jeunes enthousiastes ont participé à une séance de remue-méninges sur la problématique de l'usage du tabac et les solutions à envisager. On leur a également lancé le défi de mettre sur pied des projets de sensibilisation au tabac dans leurs écoles et collectivités.

Dans les régions rurales de la Saskatchewan, les Partners for Rural Family Support [Partenaires du soutien des familles en milieu rural] parraine des « Youth Empowerment Strategies » [Stratégies de responsabilisation des jeunes] (YES). Quatorze équipes YES œuvrent dans une dizaine de collectivités et une centaine de jeunes y participent. Le but du projet est de promouvoir des modes de vie sain, d'informer les jeunes et de les sensibiliser à la problématique du tabac, de favoriser l'acquisition de compétences en leadership, et d'enseigner le modèle de sensibilisation par les pairs.

En 2003, le club de football de Cole Harbour (CHSC), en Nouvelle-Écosse, en partenariat avec le Capital Health, a mis en œuvre une politique pour des lieux sans tabac. Une évaluation a démontré que l'initiative a réussi à atteindre un niveau élevé de sensibilisation, de compréhension et d'acceptation du message du football sans tabac et de la politique connexe chez les parents, les joueurs et les entraîneurs. Le succès de la démarche du club de football de Cole Harbour au niveau des politiques a mené, en 2004-2005, au partenariat de plusieurs organismes communautaires en vue de mettre au point une nouvelle ressource telle qu'un documentaire, Tobacco-Free Sport and Recreation: How to Get There [Le sport et les loisirs sans tabac : comment y parvenir].

Pour appuyer les lois provinciales par la création d'espaces sans fumée, Santé Canada a parrainé des ateliers d'une journée au Manitoba et en Saskatchewan pour mettre en vedette son document Travailler dans un milieu sain : guide des politiques en matière de lutte au tabagisme. Ces ateliers sont conçus pour appuyer les gens qui créent ou mettent en œuvre des politiques de lutte contre le tabagisme dans leur lieu de travail.

Au Nunavut, des représentants de la santé communautaire ont reçu une formation concernant les techniques d'intervention avec un minimum de contact, à utiliser avec leurs clients dans des situations quotidiennes qui se produisent dans leurs communautés respectives. La formation des représentants de la santé communautaire et d'autres membres des communautés au sujet de la lutte contre le tabagisme est cruciale parce que l'équipe de réduction du tabagisme du Nunavut n'est composée que de deux employés; un animateur de lutte contre le tabagisme, position que l'on a créée récemment, et un spécialiste de la réduction du tabagisme.

Le gouvernement de la Colombie-Britannique collabore étroitement avec les ONG, les autorités sanitaires et d'autres intervenants sous l'égide de l'organisme ActNow, qui fait la promotion de la réduction du tabagisme, de la saine alimentation, de l'activité physique et d'activités pour une grossesse en santé. Un des partenaires de ActNow est la B.C Healthy Living Alliance, une coalition d'organismes dont les représentants sont, entre autres, des présidents et des directeurs généraux des principaux organismes provinciaux de promotion de la santé et de prévention des maladies chroniques. L'Alliance a récemment publié le plan Winnipeg Legacy, plan de prévention visant à améliorer la santé des Britanno-Colombiens d'ici 2010.

Responsabilité de l'industrie et surveillance des produits du tabac

La section de la Nouvelle-Écosse de la Société canadienne du cancer, Capital Health et Nova Scotia Health Promotion ont décidé de se concerter pour effectuer une analyse environnementale des tactiques de marketing et de promotion de l'industrie du tabac en Nouvelle-Écosse. L'analyse a porté principalement sur les tactiques visant les jeunes et les jeunes adultes. L'analyse a visé notamment les bars, les boîtes de nuit et les magasins de vente au détail dans six collectivités. On a utilisé les résultats de l'analyse pour éduquer les collectivités pour qu'elles adoptent des politiques et des programmes plus efficaces de lutte contre le tabagisme, afin de réduire l'usage du tabac chez les jeunes et les jeunes adultes.

En Colombie-Britannique, un nouveau règlement concernant les panneaux d'avertissement des dangers pour la santé est entré en vigueur le 15 avril 2005. On a modifié le règlement concernant la vente des produits du tabac pour qu'il comprenne cinq nouveaux panneaux graphiques d'avertissement de danger pour la santé.

Recherche, évaluation et surveillance

L'Initiative canadienne de recherche pour la lutte contre le tabagisme (ICRCT) est une collaboration entre un groupe d'organismes canadiens et des ministères gouvernementaux. Les principaux bailleurs de fonds de l'initiative sont les six Instituts de recherche en santé du Canada, l'Institut national du cancer du Canada, la Société canadienne du cancer et Santé Canada. Disposant d'un budget annuel de plus de 3,5 millions de dollars, l'ICRCT est la plus importante initiative nationale de financement de la recherche sur la lutte contre le tabagisme.

En juin 2004 l'ICRCT a accordé cinq millions de dollars à 18 équipes retenues pour effectuer des travaux de recherche entre 2004 et 2009, équipes qui regroupaient, dans l'ensemble, 77 chercheurs. Cette somme représente la plus importante subvention jamais accordée dans le cadre d'une initiative stratégique unique, pour effectuer des recherches sur l'abus du tabac et l'accoutumance à la nicotine au Canada.

En décembre 2004, l'ICRCT a lancé un programme de subvention pluriannuel et innovateur pour appuyer la recherche communautaire et multisectorielle sur l'accoutumance à la nicotine. Les groupes cibles de ce programme comprennent les collectivités autochtones, les femmes, les enfants et les jeunes.

En 2004, avec le concours de Santé Canada, le ministère de la Santé et des Services sociaux et le Bureau des statistiques des Territoires du Nord-Ouest ont réalisé le premier sondage de surveillance sur l'usage du tabac dans le Nord. Les données recueillies sont comparables aux données réunies dans le cadre de l'ESUTC, et aideront à orienter les stratégies et les programmes antitabac des T.N.-O.

La Colombie-Britannique participe à plusieurs activités de recherche, y compris le projet de recherche sur l'accès des jeunes au tabac, qui comprend une analyse environnementale des programmes d'accès des jeunes dans d'autres administration, et l'évaluation de l'accès des jeunes au tabac dans la province, avec une ventilation par sous-ensembles d'âge (adolescents âgés de 13 à 15 ans, et de 16 à 19 ans), identification des lacunes dans les programmes, et formulation de recommandations pour l'amélioration des programmes, des politiques et des lois. Afin de favoriser l'échange de connaissances entre les chercheurs et les praticiens, la Clean Air Coalition [Coalition de l'air pur] de la Colombie-Britannique, en partenariat avec Santé Canada, le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique et l'Agence du cancer de la C.-B., appuie un club des petits déjeuners.

Un sondage commandité par la Newfoundland and Labrador Alliance for the Control of Tobacco (ACT) [Alliance pour la lutte contre le tabagisme de Terre-Neuve-et-Labrador] en avril 2005, indique que les résidents de Terre-Neuve-et-Labrador sont exposés à moins de fumée secondaire du tabac qu'ils ne l'ont jamais été. Le sondage était conçu pour mesurer le succès d'une campagne médiatique de trois ans (Second Hand Smoke—It Kills [la fumée secondaire tue]). La campagne a été élaborée par l'Alliance et a été financée par Santé Canada. Les résultats sont encourageants, car ils indiquent que l'exposition à la fumée secondaire a baissé de façon importante, surtout chez les enfants. Voici quelques constatations clés :

  • En 2003, 31,7 % des fumeurs ont rapporté qu'ils fumaient en présence des enfants. En 2005, ce chiffre avait baissé à 9 pour cent.
  • Chez les répondants, 80 % étaient d'accord avec le plan du gouvernement provincial d'interdire de fumer dans tous les lieux publics, y compris les bars et les salles de bingo.
  • Chez les fumeurs sondés, 90 % se rappelaient avoir vu des annonces antitabac au cours de l'année passée. C'est une donnée statistique encourageante, car la campagne ciblait les fumeurs.

Au cours de l'exercice 2004-2005, Santé Canada et le Programme de la stratégie antidrogue et des substances contrôlées ont évalué des messages concernant le tabac et la marihuana conçus pour aider les jeunes à acquérir des compétences leur permettant de résister aux pressions de fumer du tabac et/ou de la marihuana. Le groupe cible était les jeunes âgés de 10 à 19 ans. Les résultats de cette étude indiquent qu'on devrait séparer les messages concernant le tabac des messages portant sur la marihuana.

Au Nouveau-Brunswick, la Faculté d'éducation de l'Université du Nouveau-Brunswick, qui est membre du réseau de recherche de la Coalition antitabac de cette province, a structuré les activités de cueillette de données pour l'enquête de Santé Canada sur le tabagisme chez les jeunes, en collaboration avec un réseau pancanadien de chercheurs. On a mené une enquête auprès d'un échantillon d'élèves de la cinquième à la neuvième année dans 24 écoles au cours de l'année scolaire 2004-2005. Chaque district scolaire a reçu un rapport exposant le profil du tabagisme dans le but d'appuyer l'application des connaissances et la prise de mesures au niveau de l'école.

Mise à jour : 2005-11-29 Haut de la page