Agriculture et Agroalimentaire Canada / Agriculture and Agri-Food Canada
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L'industrie canadienne du ginseng

Le ginseng est une plante vivace herbacée à croissance lente de la famille des araliacées. Il existe deux espèces de ginseng qui constituent la majeure partie de la production et du commerce mondiaux : le ginseng asiatique (Panax ginseng) et le ginseng nord américain (Panax quinquefolius). D'autres espèces, comme les ginsengs brésilien, sibérien et chinois, peuvent être cultivées commercialement, mais on ne leur attribue pas les qualités médicinales associées au véritable ginseng. Le ginseng est cultivé pour sa racine. Il s'agit d'une des herbes médicinales les plus utilisées dans le monde, particulièrement en Asie. La racine de ginseng est séchée et vendue entière, en poudre ou tranchée.

Le ginseng nord américain occupe une place spéciale dans l'histoire canadienne. Les Autochtones utilisent les racines dans leurs remèdes traditionnels depuis des millénaires. Une fois découvert par les Européens en 1716, le ginseng a été récolté, puis exporté en Chine. Il fut un temps où le commerce du ginseng rivalisait avec celui de la fourrure. Toutefois, avec le temps, la population de ginseng sauvage a gravement souffert d'une récolte abusive et il est désormais considéré comme une espèce en voie d'extinction au Canada (1). La culture commerciale du ginseng nord américain au Canada a commencé à la fin des années 1890, mais ce n'est qu'au début des années 1980 que la production de ginseng a connu une croissance exponentielle en raison des profits substantiels qu'on peut en tirer.

À l'origine, le ginseng nord américain provient du sol des forêts de feuillus de l'Est de l'Amérique du Nord. Sa croissance nécessite peu d'ensoleillement, soit environ 20 p. 100. En fait, le ginseng vieillira et mourra si l'intensité lumineuse excède ce pourcentage. La teneur élevée en matière organique du sol forestier fournit au ginseng l'environnement humide et bien drainé dont il a besoin. À l'état sauvage, on le trouve généralement plus en hauteur, sur un terrain en pente, qui assure un bon drainage. Ces exigences en matière de croissance du ginseng signifient donc que, si l'on souhaite en faire la culture, les champs doivent être modifiés pour donner au ginseng ses préférences naturelles. L'adaptation des contraintes d'ambiance à la culture du ginseng exige la formation de billons, l'épandage de paillis ou de tout autre matériel convenable pour reproduire le sol forestier, ainsi que la création d'un ombrage suffisant pour filtrer de 70 à 80 p. 100 des rayons du soleil.

Superficie de production

Au Canada, la production de ginseng est concentrée dans deux régions : le sud ouest de l'Ontario et la Colombie Britannique. Au moment du Recensement de l'agriculture de 2001, 380 exploitations agricoles au Canada cultivaient le ginseng sur une superficie de 2 880 hectares, dans toutes les provinces sauf au Manitoba. Cette année-là, 290 exploitations agricoles ontariennes se partageaint 1 813 hectares de la superficie de production canadienne, alors que 1 023 autres hectares étaient répartis dans 60 exploitations agricoles de la Colombie Britannique.

Rendement

Le rendement du ginseng correspond habituellement au rendement de la racine déshydratée et varie en fonction de la méthode et de la durée de production (2). Sous ombrage artificiel, le ginseng donne environ 2,8 tonnes par hectare après trois ans de croissance, ou 3,4 tonnes par hectare, après quatre ans. Le ginseng cultivé en Ontario est habituellement récolté après trois ans, tandis qu'en Colombie Britannique, la production vient de racines de quatre ans. Le ginseng cultivé en forêt est habituellement récolté après six ans et donne un rendement d'environ 1,23 tonne par hectare. En simulation de milieu naturel, il y a lieu de s'attendre à un rendement d'environ 0,56 tonne par hectare après neuf ans de croissance. Le rendement potentiel de la racine de ginseng varie beaucoup et peut dépendre de plusieurs facteurs, dont les maladies, les ravageurs, la mauvaise qualité des semences et du sol, les mauvaises herbes et les conditions météorologiques.

Volume de production

Au cours des dernières années, le Canada est devenu le plus important producteur de ginseng nord américain, fournissant actuellement à lui seul 60 p. 100 de la production mondiale. Il est également considéré comme le troisième producteur de ginseng dans le monde, après la Chine et la Corée. La production canadienne de ginseng en 2003 était évaluée à 2 041 tonnes, 67 p. 100 de la production provenant de l'Ontario et les 33 p. 100 restants, de la Colombie Britannique (3).

Écoulement

Le Canada exporte la majorité de sa production de racines de ginseng. En 2003, le Canada a exporté presque 74 p. 100 de sa production estimative, soit 1 508 tonnes, évaluées à plus de 69 millions de dollars. Le gros de la production de ginseng du Canada est exporté sous la forme de racines séchées, en vrac, ou vendu à des acheteurs à l'exploitation agricole. Hong Kong est le centre mondial du commerce du ginseng et le principal marché du Canada pour ce produit. En 2003, 76 p. 100 des exportations canadiennes de racines de ginseng ont pris la route de Hong Kong. Au bout du compte, ce sont les consommateurs chinois qui utilisent le ginseng nord américain. D'ailleurs, les statistiques indiquent que la Chine consomme 94 p. 100 de toutes les exportations canadiennes de ginseng.

Complément d'information

La racine de ginseng transformée sert à la fabrication d'une vaste gamme de produits, par exemple des tisanes, des bonbons, des boissons, des comprimés et des capsules. Les ginsengs asiatique et nord américain ne sont pas interchangeables, mais complémentaires. Chacun a des effets spécifiques. On prête au ginseng asiatique des vertus calorifiques qui ravigotent, stimulent et soignent le corps, surtout quand il est épuisé, tandis que le ginseng nord américain aurait plutôt un effet apaisant en soulageant le stress et en calmant le corps, tout en renforçant les organes internes. Des recherches récentes menées au Canada montrent qu'une dose régulière de ginseng nord américain réduirait le stress et la fatigue, améliorerait la mémoire à court terme, réduirait la tension artérielle, régulariserait le taux de glycémie, réduirait les symptômes de la ménopause et renforcerait le système immunitaire, en plus de favoriser la longévité.

Pour obtenir les données et les analyses plus récentes d'Agriculture et Agroalimentaire Canada liées au marché, veuillez consulter les publications suivantes :

(1)  Renseignement tiré du site Web de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES)

(2)  D'après les données des gouvernements de Colombie Britannique et de l'Ontario.

(3)  D'après les données des Associated Ginseng Growers of British Columbia.

Mise jour: 2005-03-08
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